Il ne fallait surtout pas croire qu’Aemiliane, en dehors de ses heures de travails, restait paisiblement chez elle à flâner. C’était une grave erreur ! La jeune scientifique, toujours en quête de savoir et d’expérience, s’adonnait à plusieurs tâches annexes, que ce soit de la recherche personnelle, ou bien du service à domicile, par exemple. Et en ce jour, c’était exactement ce qu’elle était venue faire à ce quai. Du service à domicile. Quelques temps plus tôt, elle avait reçu un mail, parmi tant d’autres, provenant de la part d’un mystérieux client affirmant vouloir s’enquérir de son expertise pour de la maintenance sur du matériel technologique. Elle avait donc pris contact avec, et après une discussion, avait fini par avoir tous les détails dont elle avait besoin. Des prothèses mécaniques, voilà ce qu’était sa mission. Toutefois, on ne lui avait pas dit qui en serait le bénéficiaire.
Elle n’allait pas le tarder à le découvrir, une fois qu’elle était donc sur les quais, à la recherche du fameux navire. On lui avait transmis un descriptif de celui-ci, décrivant alors un bateau en bois aux touches exotiques. L’ingénieure, armée de son sac à dos (à l’effigie de Spider-Woman), ressemblant fortement à une étudiante un peu délurée, déambulait donc dans le port, à la recherche de ce fameux navire. Finalement, elle trouva et s’empressa donc de monter à bord. Elle eut la bonne surprise de voir que son arrivée était préparée, puisqu’un homme, ou plutôt une sorte de Terranide minotaure, l’accompagna jusqu’à son client, en lui faisant un salut officiel. « C’est un plaisir de traiter avec vous ! » Répondit-elle, toute enjouée à l’idée d’offrir ses services d’expertise à autrui. Ce ne fut qu’au bout de quelques temps que son guide la mena vers la cabine du capitaine. Ce dernier sortit, visiblement, de sa douche, et se présenta alors à Aemiliane.
La première chose qui la frappa, fut son appartenance au sexe masculin, puisque à l’œil, il ne possédait aucune forme. Et sa voix ne trompait pas. Cela fit sourire la scientifique, qui pour un garçon, le trouva assez mignon. Sans doute car il était habillée d’une manière assez … Féminine. Sa qipao, ses bas, apparemment il devait être une sorte d’androgyne, comme on voyait assez souvent à Tekhos. Silencieuse, Aemiliane hocha de la tête quand l’amiral se présenta et exposa son problème. Le guide minotaure les laissa seuls, et à ce moment, la jeune fille porta son attention sur lesdites prothèses du jeune garçon. Il releva sa qipao et ses bas, et montra alors les engins. À première vue … Aemiliane savait que ça allait être assez intriguant à traiter, puisque ces prothèses semblaient être en majorité mécaniques, et non électroniques.
L’amiral fit une flexion et la jeune fille pu entendre un grincement. Un premier élément qui allait l’aider dans son diagnostic, et forcément, la résolution du problème. Aemiliane acquiesça quand Theorem affirma qu’il serait bon qu’elle vérifie aussi tous ses autres membres, puisqu’ils étaient aussi mécaniques. Cela ne poserai nullement problème ! Elle aimait mettre les mains dans le cambouis de toutes les façons. Elle s’approcha donc et déposa son sac à dos, et regardant un peu autour d’elle, invitant l’amiral à prendre place sur le futon, ce qui serait plus pratique pour l’examen. Quand ce fut le cas, la scientifique prit assise et commença à regarder la jambe mécanique du jeune garçon. « Il n’y a pas beaucoup d’électroniques dans votre jambe … Le problème doit être simple donc. Peut-être un mauvais huilage, ou bien des vis à resserrer. Ça peut-être aussi à cause de l'usure ... J’espère que ce n’est pas plus grave, mais je vais regarder ça plus en profondeur. » Dit-elle dans un premier temps.
Elle s’écarta de l’amiral pour aller ouvrir son sac à dos, puis en sortit une grande trousse à outils et une paire de lunette grossissante. Elle revint à sa place, puis ouvrant la trousse, en sortit un étrange outil qui s’apparentait à une loupe, sauf qu’il n’y avait pas verre, mais un écran à la place. Elle appuya sur le bouton situé le coté, qui déclencha un petit bruit électronique. Sa main parcourut lentement toute la surface de la jambe mécanique, comme si avec son appareil, elle était en train de scanner. En réalité, elle récoltait les signatures électronique et magnétique de la prothèse, afin d’essayer de voir si c’était un modèle déjà existant, ou sinon, qu’elle type de modèle c’était tout court afin de voir ce qu’elle pouvait faire. En attendant la fin du scan, et sans détourner son regard de l’écran, elle se mit à faire la discussion. « Donc vous êtes le vice-amiral de ce navire ? » Dit-elle alors.