Parfois, il arrivait à la courtisane de se demander ce qu’aurait été sa vie si elle s’était mariée. Plus jeunes, à la fleur de son adolescence, on lui avait présenté un certain nombre de bon partis, qui étaient prêt à prendre la main de la fille d’un sultan. Cependant, sans le savoir à l’époque, elle partageait déjà un point commun avec Rhian ; son refus du mariage. Non pas qu’elle réfutait l’idée de partager sa vie, mais parceque la notion que représentait le mariage, c’est-à-dire la liaison, l’union, ne lui convenait guère. Elle voulait être un électron libre, dans une société où heureusement les libertés individuelles n’étaient pas bafouées, ou pas complètement. Bien entendu, son sang noble aidait beaucoup là-dedans. À partir de cela, il était facile de comprendre pourquoi Mélonye avait accepté de rejoindre le harem de la famille royale. C’était en lieu et place de son mariage, et pour pratiquement les mêmes effets.
Sauf qu’ici, elle n’était pas liée ! Et quand bien même … Elle était si bien choyée et aimée, que cela ne lui posait pas vraiment de problème à servir d’amante à la reine, et à sa fille uniquement. Bien que, ses fonctions préconisaient aussi d’être l’amante du prince et de son père, mais ces deux derniers venaient rarement au harem … Il était étonnant que ce soit Rhian et/ou Khaora qui venaient le plus souvent. Mélonye avait fini par développer un profond respect envers ces deux femmes, d’une part grâce à leur sang, et d’autre part grâce à leur comportement. Jamais ses deux maitresses principales lui avaient fait faire des choses humiliantes, sous couvert qu’elle était qu’une simple courtisane, censée obéir au doigt et à l’œil. En vérité, elles traitaient toutes les courtisanes comme des humaines, des femmes de valeurs. Au niveau de Mélonye cependant, ceci était aller un peu plus loin ; car elle était devenue aussi une bonne amie de Rhian, en dehors de tout.
Elles étaient complices, et étaient sur la même longueur d’onde. Un duo fort, lié par une belle amitié, saupoudré par une grande fougue au lit. Et cette fougue, elle était d’autant plus proéminente quand Mélonye avait décidé de venir changer les idées de Rhian, sachant qu’elle n’était pas dans son plus bel état. Les deux femmes se faisaient sensuellement l’amour, comme à chaque fois qu’elles décidaient de se faire un câlin. C’était un trait très fort dans leurs ébats ; elles étaient de torrides amantes, jouant à la perfection sur la sensualité, la fougue et la créativité. Et en parlant de créativité, Mélonye finit par avouer l’un de ses plus grands fantasmes à Rhian, laissant donc un petit silence. Oui, elle désirait se faire torturer sexuellement par elle et sa mère … Une sorte de triplet. Ce silence marqué par Rhian la laissant en plein suspens, mais ne l’empêcha pas de savourer chacune de ses caresses.
Sentir les délicates et parfumées lèvres de la princesse se presser contre les siennes, était une sensation précieuse et infiniment agréable dont Mélonye ne saurait s’en passer. Comme dit, elle était une grande quémandeuse de baisers, quelle que soit les circonstances. Ainsi, Rhian, après lui offrir un baiser des plus tendre, descendit ses lèvres pour venir embrasser son cou, en lui assénant un suçon des plus sensationnels. Mélonye soupira de plaisir, adorant ce genre d’attentions petites, mais incroyablement bonnes. Elle s’en mordilla doucement la lèvre, avant de revenir planter son regard dans celui de son amie. Elle finit par se redresser un peu, frottant son délicat nez contre le sien. Néanmoins, pendant tout ce temps, Mélonye ne se privait en rien ; elle continuait de masser généreusement les fesses de Rhian, les palpant encore et encore. Signe qu’elle était particulièrement sensible à tout ce qui s’approchait de cette zone en matière de sexe … Elle était une belle sodomite, en fait.
Finalement, elle ne résista pas à la tentation d’embrasser tout timidement les doigts de la princesse quand celle-ci les passa sur ses généreuses lèvres, avant de sourire en entendant le verdict. Oui ! Voilà une réponse qui la réjouit grandement. Son sourire n’en fut que plus sincère, surtout face à la petite plaisanterie de son amie. Qui, tout naturellement, vint lui offrir un nouveau baiser, n’hésitant nullement à correctement planter sa langue dans sa bouche. Mais, aussi étonnant que cela pouvait paraitre, ce qui rendit le baiser plus fougueux et agréable aux yeux de Mélonye, fut quand Rhian glissa ses douces mains dans les siennes, pour mêler ses doigts aux siens, tout en les plaquant contre le lit. Une position typiquement affective et délicieuse, surtout quand elle accompagnait un tel baiser.
La courtisane ferma ses yeux, savourant corps et âme l’étreinte de son amie. Sa langue se lova avec la sienne, tandis que ses lèvres se pressèrent toujours plus tendrement contre les siennes. Leurs corps se frottèrent ensemble, se pressant mutuellement, leur offrant les meilleures sensations au monde. Mélonye plia des genoux afin de prendre doucement les hanches de Rhian en étau, caressant généreusement ses jambes contre les siennes. Le baiser dura un petit moment, avant que la princesse ne l’arrête, décalant son visage un peu. Cependant, Mélonye refusa catégoriquement de relâcher ses doigts, conservant alors ses doigts bien mêlés aux siens. « Je l’entends bien, noble Princesse … La nuit nous appartient, rien qu’à nous deux. » Lui répondit-elle sobrement, en lui souriant, révélant de peu ses dents.
Elle lui rendit un baiser sur le bout de son délicat nez, puis opta pour lui voler un autre baiser. Ainsi, ses belles lèvres s’éprirent à nouveau d’une fougue pour les siennes, n’hésitant pas à son tour à fourrer sa langue dans sa bouche, pour venir chercher la sienne. Un baiser sulfureux et long, orchestré par Mélonye qui en demandait toujours plus à Rhian. Elle devait bien être la seule personne, avec sa mère, à accepter toute les déviances et les caprices grivois de la jeune courtisane. C’était en parti pour cela que Mélonye leur vouait un immense respect et amour, qui se traduisait par une fidélité sans faille … Et une obéissance totale à leur moindre désir. Cependant, les derniers mots de la princesse cogitèrent dans sa tête et, quand elle mit fin au baiser, elle lui sourit malicieusement. « Si tu veux qu’on s’amuse bien … J’ai quelques petites potions qui pourraient nous aider. Et … Aussi maniaque que je suis, j’en ai apporté quelques-unes avec moi … Mais j’ai oublié d’écrire à quoi servent-elles chacune … Je suis bête, n’est-ce pas ? » Dit-elle d’un ton amusé, souhaitant savoir si son amie était prête à faire usage de ces quelques potions, à l’aveugle, ou non.
Mais il fallait qu’elle se rassure, il n’y avait rien de méchant ; il y avait une potion qui permettait de se changer en une Futanari mâle*, une potion qui augmentait massivement la musculature, rendant la personne très bodybuildée. Il y avait une autre qui démultipliait les sensations perçues, même celle d’une simple caresse. Plus une qui rendait très accro à la sodomie. Mais il y avait un total de six petits flacons … Les deux derniers, Mélonye n’avait même plus souvenir de leurs effets, mais elle savait qu’il n’y avait rien d’impressionnant ou de dégouttant. Ce n’était pas son genre …
*Futanari mâle : Futanari possédant uniquement un sexe masculin complet, en lieu et place d’un sexe féminin.