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Le Shogunate [Claire Stokes]

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Sarah Pezzini

Humain(e)

Le Shogunate [Claire Stokes]

mardi 08 septembre 2015, 02:32:55

« Aux abris, vite ! »

*BOOOOOOOOOOOM*

Une voiture de police explosa violemment, formant un champignon de feu qui s’illumina au milieu de la rue, tandis que, tout au milieu, les décharges et les rafales de mitraillette résonnaient dans tous les sens. Ce n’était pas le premier véhicule de police qui était abattu, et ce ne serait pas le dernier. Les policières s’enfuyaient dans les ruelles, et Sarah vit une rafale en faucher une dans le dos. Elle poussa un hurlement de douleur, puis son sang aspergea le mur, tandis qu’elle s’écroulait dans le sol enneigé. La neige, elle, tombait régulièrement dans cette nuit froide, mais particulièrement sanglante.

« Réfugiez-vous dans l’hôtel !! »

Au milieu de ce chaos, Pezzini vit la structure de l’hôtel, au milieu de la rue, avec un panneau géant le long de la façade, des lettres lumineuses roses clignotant pour indiquer cet hôtel. Au loin, on pouvait voir les hauts gratte-ciel de la ville, mais les policières n’étaient pas là. Elles n’étaient pas dans le centre-ville, elles étaient dans une autre Tekhos, dans le cadre d’une opération policière d’importance visant à ébranler l’un des plus redoutables gangs de la ville, le Shogunate. Le Shogunate, implanté depuis quelques années, était une véritable mafia locale, disposant de tellement de gangsters qu’ils en constituaient une véritable armée, et dont le corps d’élite était composé de ninjas cybernétiques. Le Shogunate était une structure pyramidale militaire dont les dirigeants étaient appelés shogun. Le principal shogun, le Grand Shogun, était une femme s’appelant Lady Xia, et qui était venue s’installer à Tekhos Metropolis il y a quelques années.

Le Shogunate s’était lancé dans une guerre locale visant à s’emparer de la pègre. Une redoutable et sanglante guerre des gangs qui résonnait depuis des mois, principalement dans les quartiers défavorisés de la capitale, à savoir les ghettos, caractérisés par une forte concentration d’hommes. Et, à Tekhos, les hommes étaient très mal vus, et vivaient dans les ghettos, où ils souffraient de la discrimination sociale qu’ils subissaient continuellement : peu d’emplois, peu de subventions, des endroits abandonnés de la population visant sous une forte répression policière. Le Shogunate avait donc émergé dans l’un des ghettos, qui comprenait essentiellement des réfugiés venant d’Edoras, qu’on appelait l’Edoras District, et qui avaient fui leur pays natal il y a des années. Nexus étant en guerre contre Ashnard, ils avaient choisi de remonter vers Tekhos Metropolis, et vivaient désormais sous la coupe réglée du Shogunate. De fait, on disait que Xia était une ancienne Edorassienne qui avait choisi d’émigrer vers Tekhos. L’organisation criminelle avait finalement recueilli l’attention toute entière de la police quand Xia et ses hommes avaient capturé la fille d’une sénatrice. Cette capture avait mis le feu aux poudres, et, plutôt que de céder devant le chantage de Lady Xia, le Sénat avait ordonné une importante opération militaire sur le ghetto. L’objectif était de percer le cœur du Shogunate.

Sarah Pezzini avait fait partie de cette opération musclée, une véritable préparation militaire, où le Sénat avait obtenu l’aide d’unités paramilitaires. Malheureusement, le Shogunate les avait attendus. Ils étaient tombés dans une embuscade près d’un hôtel qui servait de couverture à un laboratoire de la drogue, et la première voiture de police avait explosé, contraignant le convoi à s’arrêter en pleine rue. Depuis les fenêtres et les toits, des miliciens avaient ensuite mitraillé le premier convoi, forçant les policières à sortir se mettre à l’abri, tandis que le lance-missiles continuait de tirer.

Pezzini s’abritait derrière sa voiture, et leva la tête vers un toit. Une silhouette solitaire se tenait là-haut, et elle le reconnut : c’était Zao, l’un des Samouraïs du Shogunate. Zao était un redoutable tueur, qui avait assassiné bon nombre d’ennemis du Shogunate.

« On ne peut pas rester là ! Dans l’hôtel, vite !! »

Des renforts allaient arriver. La police n’avait pas déployé ses troupes les plus lourdes : les hélicoptères, les méchas, les chars... Mais Pez’ ne comptait pas attendre les renforts en se faisant canarder comme du gruyère. Se relevant, elle se mit à courir à vive allure, sentant les balles siffler autour d’elle, et courut dans la ruelle longeant l’hôtel, en compagnie d’autres policières. Elles se ruèrent vers l’arrière, la porte de devant étant bloquée, mais elles firent accueillies par une mitrailleuse lourde montée dans une remorque. Les lourdes balles explosèrent les tympans de Sarah, tout en tuant deux policières devant. Leur objectif était de rejoindre l’hôtel par les entrepôts, mais un camion était devant.

« Ce type nous canarde ! »

Serrant les lèvres, Sarah venait de rejoindre la femme. Le Witchblade bouillonnait en elle. Allait-elle devoir s’en servir pour tuer cet homme ?

*Je n’ai plus vraiment le temps d’attendre, on se fait massacrer comme des lapins à l’abattoir...*

Le combat contre le Shogunate promettrait d’être redoutable...
DC d’Alice Korvander.

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Claire Stokes

E.S.P.er

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 1 mardi 08 septembre 2015, 19:37:08

Quartiers chics, résidence « Amazone », bâtiment A, appartement 203.

L’eau chaude de la douche s’écoulait et venait effleurer la peau légèrement hâlée de la jeune femme, ses mains posées contre les parois, semblant perdue dans ses pensées. Elle ressassait encore et encore ses dernières opérations, cherchant toujours les erreurs qui auraient pu être évitées et surtout les dommages collatéraux. Sa main droite gantée passait le long de ses courbes, appliquant le doux savon parfumé sur sa peau et se rinçant quasi-instantanément. Enivrée par les arômes délicates de vanille, elle s’en imprégnait en humant humide l’air autour d’elle. Un soupir d’aise s’échappa d’entre ses lèvres, murmurant.

« C’est si bon d’être tranquille… »

Le téléphone portable dans le salon se mit à vibrer, mais, bien trop loin pour l’entendre ou le ressentir, elle n’en prit pas connaissance immédiatement. Encore et encore, le cellulaire mobile trembla sur la petite table en verre, jusqu’à ce qu’il glisse et tombe sur le tapis. Après une bonne dizaine d’appels, ce fut le fixe et la sonnerie alerta Claire encore sous la douche. Peu hâtive, l’eau s’arrêta d’un geste las de sa main gauche pour ensuite marcher sereinement jusqu’à sa pièce principale. Les gouttelettes dégoulinaient le long de ses cheveux, de ses bras et de ses jambes si alléchantes, venant heurter et humidifier le sol.

Un coup d’œil rapide sur l’appareil lui permit d’identifier rapidement la personne qui tentait désespérément de la joindre. Ses yeux roulèrent et fixèrent le plafond. Visiblement, elle hésitait à répondre mais pour que ce soit son supérieur direct qui tente de la joindre un jour de repos… ça devait être important. Très important. La jeune femme se pencha et appuya sur le bouton du haut parleur.

« Commissaire ? » demanda-t-elle tout simplement en se jetant sur le canapé.

« Lieutenant Stokes ! Je sais que je vous dérange un jour de repos mais nous avons besoin de vous sur le terrain immédiatement, nous avons déjà perdu beaucoup de femmes et certaines sont dans une mauvaise posture ! » enchaina rapidement une femme au bout du fil.

« Soit. Et vous ne pouvez pas envoyer Rebecca ? Ou bien Justine ? Sans parler de toutes mes autres camarades… » répondit-elle sans trop de vigueur.

« Elles sont soit sur le terrain, soit mortes. Vous vous doutez bien que je ne vous appellerai pas si je n’avais pas besoin de vous sur le champ, alors, enfilez votre uniforme et demandez à votre IA de vous briefer ! » ordonna le commissaire en raccrochant sans que Claire ait eu le temps de répondre.

« Tu as entendu, Ambre ? » lâcha-t-elle en se lovant contre un coussin, le câlinant comme avec un chat.

« Affirmatif. Visiblement, nous avons affaire avec un dangereux gang, le Shogunate, qui cherche à s’emparer des autres et à régner sur tout le domaine du crime, passant par l’assassinat, la prostitution, la drogue, etc. J’ai déjà préparé la moto pour votre sortie, madame… » retentit une voix de femme, sans doute de l’IA, dans toute la pièce.

D’un pas léger et méthodique, la femme aux cheveux écarlates s’avança vers une armoire qu’elle ouvrit à l’aide d’un code, d’un scan de la rétine et d’un échantillon de sang. Les portes déployées, elle enfila sa tenue. Une combinaison dernière génération et unique pour chaque porteuse, augmentant considérablement la force, l’agilité et la rapidité. Le casque, lié au reste, fournissait une intelligence artificielle conçue et programmée en fonction de l’acquisitrice, afin de garantir une meilleure efficacité sur le terrain, voire même en dehors des missions.

Le statut du lieutenant Stokes n’était vraiment pas clair, à la frontière entre la police et la défense, l’agent jouait dans les deux camps en fonction des besoins. Toutefois, il va sans dire que l’équipement possédé n’était pas d’origine commune et officielle. Le Lieutenant et ses camarades exécutrices furent les pionnières. Une fois prête et armée jusqu’aux dents, Claire sortit de son appartement, emprunta un ascenseur menant directement à son garage personnel. Elle s’assit sur sa moto et le contact se mit automatiquement une fois ses fesses posées sur la bécane.

« Que la fête commence… » soupira-t-elle un sourire aux lèvres.

Ses mains se posèrent sur les poignées et la seconde d’après, le bolide s’élança à travers à long tunnel qui donnait directement sur une autoroute. A plus de quatre cent kilomètres par heure sur la voie rapide, la femme et la machine semblaient en parfait harmonie malgré la neige, zigzagant entre les voitures civils. Il faut dire que les crampons aidaient à maintenir !

« Ambre, donne-moi les dernières informations que tu as » ordonna-t-elle tout en pilotant.

« Il semblerait que de nombreuses policières soient décédées sur le champ-de-bataille. Plusieurs sont prises sous un feu nourri d’une mitrailleuse lourde et- »

« Indique-moi les coordonnées de cette plateforme infernale et le chemin direct jusqu’à elle ! »

« Coordonnées mise à jour. Je ne recommande toutefois pas un affrontement frontal avec une telle- »

« Stand-by » coupa la conductrice.

L’IA s’arrêta de parler et plus les secondes passaient, plus le point rouge se rapprochait. Cette étape qui n’était autre que la mitrailleuse lourde. Il ne restait plus qu’une longue ligne droite. Claire mis les gaz à leur maximum, atteignant facilement une vitesse à plus d’un demi millier de kilomètre par heure. Alors que quelques dizaines de mètres séparaient l’agent et la remorque, elle sauta de sa moto prototype qui vint s’écraser contre l’arme à feu automatique et le camion. Une belle explosion retentit et pulvérisa le véhicule, ses occupants et l’arme montée.

La jeune femme aux cheveux écarlates, qui sortaient de son casque, atterrit un peu plus loin, les bras et les jambes écartées pour amortir sa chute. Telle une plume. Sa tête se tourna lentement vers le petit groupe de femmes qui se faisait canarder un peu plus tôt. D’un hochement de la tête, Claire assura que la voie était désormais libre.
« Modifié: mercredi 09 septembre 2015, 07:04:45 par Claire Stokes »

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 2 mercredi 09 septembre 2015, 02:19:46

Le long de son poignet, et dans tout son corps, Sarah sentait le Witchblade en train de hurler. Plusieurs collègues avaient été abattues, mais Pezzini avait peur de ce qu’elle pouvait faire en lâchant le Witchblade. Jusqu’à quel point le contrôlerait-il ? Cet artefact était terriblement puissant, et, dans un tel chaos, Sarah avait peur qu’il se déchaîne, et qu’elle n’enchaîne les massacres. D’un autre côté, avec son pistolet, elle était coincée sous le tir de cette redoutable mitrailleuse, et, dans sa tête, une voix ne cessait de lui hurler dessus, afin qu’elle prenne les commandes, et qu’elle sorte de son abri pour faire feu sur ce malade mental.

*Cesse de refuser tes pouvoirs au nom de préceptes moraux creux et vains ! Le Witchblade t’a choisi pour stocker sa puissance, déchaîne-là ! As-tu envie de voir d’autres collègues mourir par TON inaction ?!*

Pezzini se pinça les lèvres, tiraillée entre ses sentiments... Les balles continuaient à rugir, faisant tomber de la poussière sur sa casquette. Ce soir, la femme avait noué ses longs cheveux, et portait une casquette de police, ainsi qu’un uniforme et un solide gilet pare-balles.

« Bordel, on se fait mitrailler ! Impossible de passer !
 -  On a qu’à balancer une grenade ! »

Pez’ entendait ses collègues parler, quand elles entendirent un bruit intense. Elle tourna la tête, vers ce qui était le moteur rugissant d’une moto, et vit une espèce de missile passer à côté d’elle, le long de la rue, tandis qu’une silhouette surnaturelle bondissait dans les airs. La moto, lancée à la vitesse d’un boulet de canon, heurta violemment la remorque, et explosa, vaporisant le tueur dans une violente explosion. Le fourgon explosa, répandant un champignon de feu au-dessus de sa carcasse. Pezzini se releva rapidement, et vit, au milieu des flammes hypnotiques, à côté, une femme dans une élégante armure bleuâtre se relever, de longs cheveux roux flamboyant dans son dos, telle une espèce de Valkyrie.

*La vache !*

Qui était cette femme ? Une mercenaire employée par une SMP ? À Tekhos, il était maintenant fréquent que la police soit assistée par des forces privées, venant de SMP. La plus connue était la GeoArmy, la SMP de l’une des mégacorporations de Tekhos, GeoWeapon Corp., une firme qui avait obtenu des accords de coopération avec la police pour certaines interventions musclées. Néanmoins, l’élégante armure de cette femme n’était pas aux couleurs pastel des GeoSoldiers. Sarah la regarda, puis entendit soudain du bruit. Les portails des entrepôts s’ouvrirent soudain sur plusieurs hommes armés, et la femme était en pleine mire.

« ATTENTION ! »

Sarah fit feu, et atteignit un homme à la poitrine, l’envoyant s’étaler sur le sol, tandis que les autres se firent à faire feu, utilisant des pistolets-mitrailleurs et des fusils d’assaut. Sarah s’abrita derrière son abri, et ses collègues firent feu à leur tour, bien décidées à leur rappeler qu’elles étaient la police. Au même moment, une autre explosion résonna dans la rue principale, faisant vibrer tout le quartier. Serrant les dents, Pez’ continua à tirer, et atteignit un autre homme à la jambe. Une balle l’atteignit alors à hauteur du sein gauche, et elle tomba sur le sol. Plusieurs policières s’enhardirent alors, tandis que Sarah, sonnée par l’impact, voyait les flocons tomber sur son visage.

Fort heureusement, le gilet pare-balles avait encaissé le tir. Le Shogunate défendait farouchement l’entrée de leur bastion. Fort heureusement, les policières avaient avec elles un renfort inattendu, qui pourrait bien les aider à entrer, tandis que Pez’, de son côté, reprenait peu à peu ses forces.
DC d’Alice Korvander.

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Claire Stokes

E.S.P.er

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 3 mercredi 09 septembre 2015, 20:17:47

Claire croisa le regard de Sarah, comme intriguée, mais son casque cachait ses yeux azur. Toutefois, ça ne l’empêcha pas d’observer ses collègues, encore pétrifiées par la récente explosion et le spectacle pyrotechnique. Un sourire se dessina sur les lèvres du lieutenant, une pointe d’amusement venait de piquer son esprit. Alors qu’elle ouvrit la bouche pour dire quelque chose, plusieurs bruits résonnèrent derrière elle, les portes de différents entrepôts et hangars s’ouvrirent simultanément.
   
« ATTENTION ! »

L’exécutrice se retourna très rapidement afin de faire face et d’analyser la situation. L’intelligence artificielle prit en compte le nombre de cibles, l’équipement et calcula les angles de tir qui s’affichaient le long de sa visière. Précision à 97,3% indiquait Ambre, mais, la seule maîtresse restait la jeune femme aux cheveux écarlates.

La neige, qui tombait maintenant depuis une bonne dizaine d’heures, commença à tournoyer autour de la femme à la combinaison exquise. Manipulatrice d’énergies élémentaires, notamment les molécules d’H2O et les électrons, jouer avec l’eau et tous ses dérivés semblait être un jeu d’enfant et toute la neige autour d’elle n’était qu’une source infinie de ressources. Le seul défaut pourrait éventuellement être son endurance face à trop d’utilisation de sa magie.

Alors que la tempête de neige faisait rage autour d’elle, d’un élan surhumain elle bondit vers ses assaillants, laissant une belle trace de glace derrière son passage. Comme si la jeune femme utilisa l’eau pour augmenter la rapidité de ce saut extraordinaire. Elle atterrit près d’un malfrat, depuis quand avait-elle dégainé son arme principal ?

« Bouh !! » ricana-t-elle.

La détente fut pressée et à bout portant, le fusil qui était en mode pompe, éclata le crâne du bandit en un millier de morceaux, répandant sang, os et bouts de cervelles sur le sol de l’entrepôt le plus proche de Sarah. D’autres continuaient à canarder la rousse, mais un véritable rideau de glace la défendait, parant les balles en les déviant de leur trajectoire. Eh bien, oui, la fine glace n’aurait pas pu bloquer des projectiles aussi perçants et rapides, alors qu’il suffisait simplement de changer de quelques degrés leur itinéraire.

D’un second bond, tout aussi majestueux que le premier, elle sauta sur le premier ennemi qu’elle aperçut et réitéra le même schéma d’actions, visant toujours la tête de ses assaillants pour en finir d’une seule traite. C’était une véritable boucherie qu’entreprenait Claire, répandant la mort et la désolation dans les rangs ennemis. Certains, abasourdis par une telle éradication furent pris de panique et levèrent les mains, lâchant armes et équipements.

« Je me rends ! » hurla l’un des malfaiteurs, à genoux devant l’exécutrice.

« Pas de reddition… » répondit-elle à voix basse en lui explosant le crâne.

Le lieutenant n’était pas connue comme étant une sauvage ou une barbare mais elle agit par désir de vengeance. Non pas pour sa propre personne, mais, en arrivant, le corps de plusieurs de ses camarades jonchaient la neige sanglante. Oui, Claire était guidée par la colère et la soif de vengeance. C’en était quasiment devenu une vendetta. Ne dit-on pas que la famille est sacrée ? La jeune femme décida alors d’appliquer le châtiment que méritaient ces tueurs, ces violeurs et ces impies.

Une fois le premier entrepôt vidé de tous ses occupants, enfin, de ce qu’il en restait d’eux. Claire fit un signe de la main à ses collègues planquées.

« Avancez, je vais vous couvrir ! »

La jeune E.S.P.er rangea son arme dans son dos, elle ôta son casque et le fit rouler un peu plus loin. Le lieutenant vint joindre ses mains entre elles. Claire plissa les yeux et sembla se concentrer, faisant appel à ses dons si particuliers. La neige commença à s’entasser, formant un couloir à sens unique jusqu’à l’entrepôt où elle se trouvait. Une telle concentration de neige forma de la glace. Ce givre lourd faisait que les balles ne pouvaient traverser une telle épaisseur, bloquant littéralement les tirs ennemis. Toutefois, utiliser autant de ressources avait un prix et ce même coût pouvait s’observer sur le visage grimaçant de l’exécutrice.
« Modifié: mercredi 09 septembre 2015, 20:23:42 par Claire Stokes »

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 4 vendredi 11 septembre 2015, 02:23:18

« C’est la Vierge de Guerre !
 -  Je croyais que c’était une légende...
 -  Et ça, c’est issu de mon imagination, peut-être ?! »

Une collègue se précipita vers Sarah, et l’aida à se relever, faisant grommeler la policière. La Vierge de Guerre... Elle avait entendu parler de cette femme, mais, comme le soulevait l’une de ses collègues, on estimait généralement que la Vierge était avant tout une sorte de légende urbaine, et ce parce qu’elle était assez récente, et qu’on ne la voyait pas systématiquement. Une légende urbaine, ou un outil de propagande que la police utilisait. Dans une ville où les méta-humains commençaient à s’affirmer et à être autre chose que des cobayes de laboratoire, en prétendant être des vigilantes, le gouvernement redoublait de vigilance contre eux. Certes, il existait maintenant beaucoup d’agents du secteur privé qui aidaient la police à maintenir l’ordre, mais l’État continuait à détenir le monopole de la violence légitime, ne le partageant qu’avec des partenaires triés sur le volet. Avec des vigilantes, on plongeait dans l’inconnu, face à des personnes où l’État n’avait aucun contrôle... Or, s’il y avait bien une situation qu’un État détestait, c’était celle où il n’avait aucun contrôle. Par conséquent, Tekhos voyait ces justiciers, comme Spider-Woman, comme des menaces à appréhender. Néanmoins, malgré les campagnes de presse, ces personnages recevaient l’appréciation de la foule, et bénéficiaient d’une certaine forme de popularité, car ils n’hésitaient pas à prendre des risques, et les réseaux sociaux voyaient se multiplier les groupes de soutien à tel ou tel vigilante. Ainsi, pour Sarah, la Vierge de Guerre avait toujours été le super-héros créé par la police.

Une impression qui se confirma en la voyant manipuler les éléments autour d’elle, abattant froidement les tueurs du Shogunate, sans aucune pitié. Sarah la vit ainsi tuer à bout portant un homme venant pourtant de se rendre. Une lourde bavure policière sur Terre, une réaction normale sur Tekhos, une société où les mâles étaient dans une position franchement peu enviable, et n’avaient pas beaucoup d’options pour s’en sortir. Autant dire que les gangs fourmillaient dans les ghettos.

Cependant, les ennemis commençaient à affluer autour de l’hôtel, remontant depuis la rue. La bataille pour l’Edoras District ne faisait que commencer, et Pez’, qui commençait à aller mieux, sentait le Witchblade revenir en force.

*Tu comptes agir comme une bleue encore longtemps ? Utilise tes pouvoirs !*

Les policières étaient clairement en infériorité numérique, et la Vierge de Guerre, en voyant ça, posa sa main sur le sol, et modifia la neige, la condensant et la solidifiant, formant ainsi deux épais murs de glace qui entourèrent les policières, bloquant les tueurs situés le long de la rue. Entre-temps, la femme avait ôté sa visière, révélant un superbe visage roux, une longue chevelure lui tombant en cascade sur le dos. Cependant, les femmes n’avaient guère le temps pour ce genre de choses, et se mirent donc toutes à filer. Les murs de glace étaient déjà en train de fondre, et, alors qu’elles filaient dans l’entrepôt de l’hôtel, en face de l’hôtel, sur un toit, une silhouette similaire les observait.

Zao s’était déplacé, et vit les femmes refermer derrière elles les portails, s’offrant ainsi un bref moment de tranquillité. Solitaire, l’homme se retourna alors, et approcha sa main cybernétique de l’une des petits boules argentées tournoyant autour de lui. Ses drones de reconnaissance, de communication, et de soutien tactique... La police avait bien raison de se méfier du Shogunate, car ce gang était plus qu’un gang ; c’était une véritable milice, disposant d’un matériel militaire considérable. Zao posa sa main sur le drone, et appuya sur un bouton, faisant émettre au drone quelques bips. Ensuite, une image holographique vint à se former, et, devant les yeux de Zao, la communication s’établit avec le Grand-Temple, et avec la fille de Xia, Katsu, toujours aussi magnifique dans sa robe rouge en latex.

« Rapport de situation ? demanda-t-elle.
 -  Le premier raid a été correctement intercepté, mais les policières ont réussi à se retrancher dans l’hôtel, grâce à l’intervention de la Vierge. »

Le Shogunate n’avait pas prévu que le camp adverse enverrait si vite leur meilleur atout. En un sens, c’était une bonne chose, car les policières présentes ici seraient séparées des principaux ennemis. Le Shogunate les avait délibérément laissés s’enfoncer si loin dans leur quartier, mais les renforts ennemis se heurteraient à de la résistance dès qu’ils franchiraient les ponts menant au clan. De fait, c’était même le Shogunate qui comptait attaquer, en profitant de leur avantage psychologique pour prendre les postes de police.

En effet, dans les ghettos, on retrouvait toujours la même configuration : les postes de police se situaient maintenant tous à la périphérie, et incluaient maintenant la caserne de pompiers ou les hôpitaux. La plupart des établissements hospitaliers qui se trouvaient au centre des ghettos, pour des raisons historiques, avaient été relocalisés à la périphérie, près de postes de police fortifiés, qui tenaient davantage de fortins qu’autre chose. Ce soir, le Shogunate comptait les prendre, et, de là, ils continueraient leur guerre ouverte contre le pouvoir en place. La stratégie du Shogunate était simple : faire comprendre aux Tekhanes que ce quartier était désormais le leur, et que, si le gouvernement persistait dans ce qui était maintenant vu comme un acte d’ingérence, ils n’hésiteraient pas à répondre.

« Si nous parvenions à la tuer rapidement, ou, mieux, à la capturer, afin de l’exécuter en public, nous porterions un solide coup au moral des Tekhanes...
 -  C’est aussi ce que je pensais, Katsu-sama.
 -  Très bien... Je vais demander à Khân de venir en personne. Quant à toi, surveille le déroulement des opérations. »

Zao hocha la tête. Au sein du Shogunate, Zao avait un rang assez élevé. Il était considéré comme un officier, mais il n’était pas le seul. L’homme dont Zatsu venait de parler était un autre officier, et un redoutable tueur, Khân, le Maître de Guerre. Il commandait à ce titre les redoutables ninjas du Shogunate, ceux que Katsu envisageait d’envoyer dans l’hôtel.

Lui, de son côté, continuait à surveiller...

...Pendant ce temps, à l’intérieur de l’hôtel, les policières verrouillèrent rapidement le portail, tout en respirant rapidement, épuisées... Mais pourtant conscientes que ce siège ne faisait que commencer. Elles s’étaient attendues à un combat difficile, mais ce qui venait d’arriver avait été au-delà de leurs prévisions

*C’était un foutu piège, songea Sarah. Le Shogunate a été informé de notre projet...*

Un plan d’une telle envergure pouvait facilement filtrer, même si le haut-commandement avait tenté de contrôler au mieux toutes les communications à ce sujet.

« Il y a encore des collègues à nous coincées dans la rue principale, signala alors une policière. Il faut rapidement déverrouiller l’entrée principale pour les sauver.
 -  Et se faire tirer comme des lapins ? rétorqua une autre. On est en infériorité numérique, et elles sont sûrement mortes à l’heure qu’il est ! Je pense que nous devrions plutôt nous retrancher ici et attendre les renforts ! »

La décision, en définitive, appartenait à leur capitaine : la belle et redoutable Lisa. Reprenant aussi son souffle, elle hocha la tête.

« Nous bénéficions du soutien de la Vierge... Et nous sommes des policières, Mesdames ! On ne laisse pas tomber les nôtres ! On ignore quand les renforts arriveront, et je ne compte pas laisser mes collègues se faire torturer par ces sales enfoirés ! On remonte jusqu’au hall d’entrée, on récupère nos blessées, et on leur explose la gueule ! »

Un plan simple, mais compréhensible.
DC d’Alice Korvander.

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Claire Stokes

E.S.P.er

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 5 mardi 15 septembre 2015, 19:01:56

Claire aperçut les policières se précipiter dans sa direction, un doux sourire se forma sur ses lèvres alors qu’elles couraient. Une fois arrivées à son niveau, la pseudo-justicière fit signe de fermer les portails pour avoir un moment de tranquillité, bref sans doute, mais suffisant pour réfléchir et établir une éventuelle stratégie. La femme aux cheveux écarlates tomba sur ses genoux et posa délicatement ses mains dessus, elle ne semblait pas attacher une quelconque importance aux différents discours.

Doucement, elle reprit ses esprits après avoir manipulé l’élément précédent. Préparée ? Rien n’aurait pu la préparer à tout ça, elle et ses alliées avançaient en territoire inconnu et leurs ennemis semblaient avoir de nombreux avantages. Mais étaient-ils vraiment les seuls à en avoir ? Certes, les forces du « Bien » ne ressemblaient qu’à de banales policières avec quelques atouts en mains. Tekhos Metropolis n’avait pas la foi, du moins, pas dans sa globalité. Parmi la populace, il existait quelques fières croyantes, voire même pratiquantes.

La Vierge était les deux.

Alors que ses collègues de fortune discutaient sur la future stratégie à adopter, Claire Stokes se plaça sur ses genoux, joignit ses mains entre elles et murmura tout bas. Du charabia pour celle qui aurait osé écouter les chuchotements de la combattante, mais, bien loin de Tekhos Metropolis, une entité entendit l’appel de sa protégée.

Au mont Olympe, Athéna, Déesse de la Guerre et de la Sagesse écouta la prière de sa guerrière. Ça ne ressemblait qu’à une demande de bénédiction. La jeune femme l’aurait fait bien plus tôt si elle avait pu, mais, le temps manquait dans ce genre de problème et de conflit. Ayant une minute de répit, la suivante et la Déesse entrèrent dans une phase de divination où elles purent communiquer à travers l’espace et le temps.

Les prochains mots furent finalement prononcés dans un langage compréhensible par les quelques policières. Une aura émanait autour de Claire, elle n’avait pas l’air de jouer une quelconque comédie, comme si elle était en transe et la voix de la divinité pouvait résonner au travers de son corps, de son âme.

« Ô, grande Déesse Athéna, je m’en remets à vous et à vos conseils. Guidez mon bras au travers de ce champ-de-bataille sinueux, que les impurs soient balayés et terrassés, que la paix et la sérénité reviennent à notre belle et grande cité ! »

« Sois victorieuse, ma suivante, je te confie une partie de ma force. Vainc tes ennemis, protège tes alliées, mais garde ton cœur pur en toute circonstance… Lorsque tout sera terminé, prend la route et viens me rejoindre. Il est temps. »

« Il en sera fait selon vos désirs, Athéna ! »

Comme revigorée, ou plutôt, infusée, ayant un soutien quasiment absolu et inébranlable de la déesse, Claire Stokes se releva lentement et des étincelles crépitèrent autour d’elle. Oh, l’eau n’était pas du tout le seul élément que pouvait maîtriser cette fameuse Vierge de guerre. Oh que non ! Le lien entre la divine et la simple femme resta, persista, comme si Athéna elle-même regardait au travers des yeux de sa protégée.

« Nous avons le soutien des Dieux, mes sœurs. Il est temps de mettre une bonne raclée à ces impies ! Je vais ouvrir une brèche en faisant une percée, suivez-moi et ne vous dispersez pas. Montrons à ces bandits à qui appartient cette ville ! »

Plus les secondes s’écoulaient, plus son corps emmagasiné de l’énergie. De grands et majestueux arcs électriques commençaient à se former le long de ses bras, ils crépitaient. Comme si que les étincelles avaient évolué. D’un geste de la main, le lieutenant fit signe à une de ses camarades d’ouvrir le portail. Un rictus malicieux se forma sur les lèvres de Claire, sentant que les ennemis avaient déjà pris en joue l’entrepôt, attendant de pied ferme que les femmes policières sortent et attaquent.

« Je vais les aveugler avant qu’ils n’ouvrent le feu, une fois mon flash terminé, abattez-les avant qu’ils ne reprennent leurs esprits. Je compte sur vous, sœurs-de-bataille ! Pour Tekhos ! »

Le portail n’avait même pas fini de se relever que la jeune téméraire se lança contre celui-ci, venant le fendre en deux en s’étant imbibée d’électricité, ne laissant derrière qu’une petite ouverture semblable à sa silhouette où le métal fumait et brillait encore sous les éclairs paranormaux. La Vierge se retrouva au milieu du champ-de-bataille, dehors. Il neigeait encore. Ses camarades guerrières attendaient le signal alors que tous les ennemis à proximité prenaient en joue la femme à découvert.

La main droite se leva rapidement vers le ciel et son poing se referma. Une fraction de seconde plus tard, le tonnerre gronda et la foudre vint s’abattre directement sur Claire en illuminant toute la zone ardemment. Une telle lueur aveugla, comme elle s’y attendait, toutes les personnes qui regardaient dans sa direction, en plus de déstabiliser tous les appareils électroniques du secteur. C’était le signal, elles devaient agir vite.

Ayant chargé ses batteries au maximum, elle bondit et fonça vers la porte principale de l’hôtel. Tout ce que ses camarades pouvaient observer n’était qu’un éclair aux allures de femme qui chargeait en direction des barricades frontales.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 6 mercredi 16 septembre 2015, 11:25:33

Le quartier tout entier appartenait au Shogunate, et elles étaient en plein milieu, isolées dans l’hôtel, faites comme des rattes. Sarah soupirait lentement, adossée contre le mur... Et regarda la mystérieuse femme qui les avait secourues. La Vierge des Dieux, une sorte de légende urbaine, qui était en train de prier... Et, en la voyant ainsi, Pez’ fronça les sourcils. Le Witchblade émettait de curieuses vibrations, des sensations magiques lui faisant comprendre que cette femme... N’était pas qu’une simple femme. En soi, ça n’avait rien d’étonnant, car le talent avec lequel elle avait bondi sur leur adversaire était prodigieux. Les Tekhanes, quant à elles, se mettaient d’accord sur le fait d’aller secourir leurs camarades... Quand Claire se réveilla alors, et leur tint un discours guerrier digne des Amazones, interpellant les autres policières.

*Le soutien des Dieux... ?*

Pezzini avait du mal à comprendre de quoi elle parlait, mais les autres policières hochèrent la tête.

« On dit qu’elle est bénie des Dieux...
 -  Avec elle, nous n’avons aucune chance de perdre ! »

Le bref discours motivateur de la Vierge eut pour effet de renforcer l’ardeur des policières, et ce bien plus que le discours initial de Lisa. Des éclairs flamboyaient autour de la femme, et Sarah la regarda en fronçant les sourcils. Le Witchblade hurlait devant toute cette intensité magique, cette puissance phénoménale... Tout simplement divine. Indéniablement, la Vierge des Dieux n’était pas une légende urbaine, ni un instrument de propagande développé par la police. La Vierge était une femme bien réelle, qui se mit à devenir lumineuse, les éclairs tournoyant autour d’elle.

Le spectacle était impressionnant, mais elles n’eurent guère le temps d’attendre, car la femme se mit à courir.

« Okay, les filles ! s’exclama alors Lisa. On la suit ! »

Sarah acquiesça, et les femmes coururent le long des couloirs du rez-de-chaussée, rejoignant le hall principal, étrangement désert... De l’autre côté, dans la rue, les tueurs du Shogunate s’étaient positionnés, laissant les policières sur le sol, en train de souffrir. Un piège pour attirer ces flics hors de l’hôtel. La porte s’ouvrit alors sur la Vierge des Dieux, et un éclair éblouissant jaillit du ciel. L’éclair créa une onde électromagnétique qui coupa l’éclairage public ainsi que les drones du Shogunate... Puis, juste après, Lisa et son équipe débarquèrent, et firent feu de tout bord, plusieurs policières se rendant vers leurs collègues à terre pour les amener vers l’hôtel.

Les balles fusèrent, et Pez’ débarqua dans la mêlée, et ouvrit le feu sur un type, l’abattant à l’épaule. Les tueurs entreprirent de se replier, et, en levant les yeux, Sarah vit des balcons, et tira ici, cherchant à abattre les tireurs d’élite, tout en courant vers une femme à terre. Elle glissa sa mitraillette dans son dos, et saisit la main de la femme.

« Allez, vite !
 -  Ma jambe... Ma jambe... »

Du sang s’échappait de la bouche de la femme. Sarah recula alors prudemment, tandis que des tirs fusèrent autour d’elles, les balles venant manger la neige. D’autres policières la soutinrent alors, mitraillant des ennemis abrités derrière une voiture. Cependant, même avec l’avantage de l’éclair, les femmes étaient en infériorité numérique. On pouvait entendre le ghetto hurler, et Lisa ordonna vite un repli général.

« Dans l’enceinte !! Vite !! »

Pez’ était frustrée, le Witchblade lui hurlant de sortir à chaque fois, encore plus maintenant qu’il y avait cette femme qui balançait des éclairs. Le groupe retourna dans l’hôtel, alors que la rue se noircissait de tueurs lourdement armés.

« Fermez les portes !! »

Pezzini se chargea de ça. Elle fut la dernière à rentrer, et se retourna, puis appuya sur un bouton, ce qui eut pour effet d’abaisser une lourde herse, tandis qu’une armée de canons se pointait vers elle... Puis les balles fusèrent, et heurtèrent la herse. Pez’ se replia rapidement dans le hall, et, pendant plus d’une trentaine de secondes, tout ce que les femmes entendirent, ce fut le couplet des balles s’écrasant contre la herse abaissée. Fort heureusement, la herse blindée tint bon, et Pez’ commença à respirer plus normalement.

« On a réussi...
 -  Ouais, commenta Pezzini en reprenant son souffle. Ouais, ouais, on a réussi... »

Pour l’heure, en tout cas...

...Car elles étaient toujours faites comme des rattes, et sans aucune garantie que cet hôtel soit vide...
DC d’Alice Korvander.

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Claire Stokes

E.S.P.er

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 7 lundi 21 septembre 2015, 18:07:03

Après en avoir foudroyé plusieurs par sa colère quasi-divine, Claire rejoignit ses camarades dans le hall de l’hôtel. Même si elle fut infusée par une puissance de l’Olympe, ses traits du visage marquaient une certaine fatigue. Une des policières s’approcha d’elle lentement et l’interpella.

« Mmhhh… ça va aller ? »

L’hésitation se lisait dans son regard, énormément de variables s’étaient installées depuis son arrivée et la combattante des cieux faisait face à une véritable armée surentrainée. Quelles étaient les prochaines surprises ? Son regard se posa sur ses camarades blessées et un soupir s’échappe d’entre ses lèvres. Elle ne voulait pas les emmener à la mort et les renforts n’allaient normalement plus tarder.

« Ecoutez-moi, je vais vous demander de rester là et de vous barricader. On a réussi à secourir les blessées mais je ne veux pas prendre davantage de risque et jouer avec vos vies. Je vais partir seule, prenez soin de vous. »

Les policières se regardèrent, ne sachant pas trop quoi répondre. Il était vrai que plus de la moitié des leurs furent blessées ces dernières minutes, plus ou moins gravement, en bouger certaines revenait à les tuer. Une chose que Claire ne pouvait pas se permettre. Attendre et se protéger derrière des barricades en attendant les renforts semblait être la meilleure solution pour ces demoiselles de bataille.

Personne n’osa visiblement la contredire, elle ne faisait même pas partie officiellement de la police Tekhane. La jeune combattante vérifia minutieusement tout son équipement pendant que ses compagnons s’occupaient de leurs camarades. Son casque, qu’elle garda à la ceinture, semblait parler tout seul. Ambre essayait de communiquer. Stokes saisit alors la pièce d’armure et l’enfila.

« Madame, vous êtes toutes en danger ! Je détecte de nombreuses signatures à travers tout l’immeuble, certaines arrivent par les escaliers et d’autres par les ascenseurs ! »

« Tu as d’autres informations à me donner, Ambre ? »

« Je ne détecte aucune arme à feu ou à impulsion, surement des guerriers au corps à corps. C’est tout ce que je peux vous dire pour l’instant. »

« Continue de pirater le satellite, il nous faut ces données en temps réel. »

Claire se tourna vers les femmes qui vivaient actuellement une guerre ouverte. Aucune d’elles n’avait été formée à de telles opérations, ça relevait de la défense.

« Mesdames, des ennemis approchent et descendent sur notre position, ils seront sur nous très bientôt… Je ne suis pas certaine de pouvoir tous les… Non, je ne pourrais pas tous les retenir. Je vous en demande sans doute beaucoup mais il va falloir se battre contre des guerriers, étant donné notre ennemi et les informations que j'ai, ce sont sans doute des ninjas… »



Dans les escaliers de l’hôtel, la bande de Khân descendait à toute vitesse, virevoltant entre les marches et les rambardes. De vrais ninjas. Tandis que d’autres utilisaient les élévateurs, il fallait mettre un plan en route très rapidement si elles ne voulaient pas toutes mourir.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : Le Shogunate [Claire Stokes]

Réponse 8 jeudi 24 septembre 2015, 10:02:51

Maintenant que l’accès à l’hôtel était sécurisé, c’était l’hôtel en lui-même qu’il fallait sécuriser. Il n’avait rien à voir avec les gratte-ciel tekhans : quatre étages ainsi qu’un sous-sol. De nombreuses entrées étaient toutefois possibles, que ce soit par le toit, ou par les caves. Dans la rue, les hommes du Shogunate se regroupaient pour surveiller l’entrée, tandis que d’autres se déplaçaient, courant vers les entrées menant aux égouts. Le siège ne faisait que commencer, et il ne fallait pas compter rapidement sur des renforts. Autrement dit, les policières allaient devoir se débrouiller seules, avec l’aide de la Vierge de Guerre et de ses pouvoirs magiques... Ainsi qu’avec l’aide du Witchblade, qui n’avait pas encore eu l’occasion de se révéler. Pour l’heure, le groupe comprenait beaucoup de blessées, et Lisa, fort heureusement, avait mis la main sur un plan d’incendie, situé à la réception de l’hôtel, et s’en servit pour étudier le rez-de-chaussée.

La Vierge les avertit alors que des ennemis arrivaient, probablement des ninjas. Sarah, qui avait fait ces devoirs, savait, comme Lisa et les autres policières, de qui il s’agissait.

« Les ninjas du Maître de Guerre...
 -  Nous ne pouvons pas rester là, il y a trop d’entrées. Il faut nous retrancher dans un coin, et... »

Les explications de Pezzini s’arrêtèrent instantanément, car la lumière se coupa brutalement. Les ninjas de Khân voulaient les aveugler, et, rapidement, les policières enclenchèrent leurs lampes-torches.

« On se rend vers le salon. De là, on pourra se retrancher... »

Les policières se mirent donc en marche. Le salon était au premier étage, depuis un escalier se trouvant au centre du rez-de-chaussée, et qui menait juste au salon. Pez’ monta la première, et s’abrita derrière le mur formant l’angle, puis sortit de sa ceinture un petit miroir, qu’elle utilisa pour s’assurer qu’il n’y avait aucun tireur embusqué. Elle ne vit rien de plus qu’un simple couloir avec une fenêtre au fond, des toilettes sur la gauche du couloir, et, à droite, une porte à double battant avec un écriteau lumineux situé à côté, indiquant : « SALON ». L’éclairage venait de l’extérieur, et elle s’avança la première, puis fit signe à d’autres collègues de venir, à gauche et à droite de la porte.

Sans rien dire, elles optèrent pour une entrée en zone hostile. L’une se mit derrière la porte, et sortit un petit appareil avec un fil noir équipé d’un objectif optique, et le glissa sous la porte, tout en s’écartant. La caméra filmerait de l’autre côté, et l’image apparaissait sur un petit écran. On pouvait y voir un bar au fond, avec un escalier en bois conduisant à une mezzanine où il y avait vraisemblablement un billard, et des flippers. Plusieurs tables à gauche et à droite, et une autre partie sur la droite, qui menait en réalité à un petit club de strip-tease, minuscule, avec une estrade arrondie et une barre verticale métallique.

« L’appareil détecte au moins sept signatures thermiques... Probablement armés. »

Lisa, qui faisait partie de l’intervention, hocha la tête, et fit signe à une autre d’agir. Cette dernière plaça une charge contre la serrure, tandis que Lisa venait de sortir une grenade aveuglante. Elle fit le décompte avec les doigts, puis serra le poing... La charge dans la serrure explosa, crochetant la porte, et la porte s’ouvrit d’elle-même, Lisa balançant dans l’embrasure la grenade. On entendit l’explosion, puis elle entra la première.

« POLICE !! LEVEZ LES MAINS-EN-L’AIR, ET JETEZ VOS PUTAINS D’ARMES !! POLICE !! »

Plusieurs tueurs avaient été neutralisés par la grenade, mais d’autres se jetèrent derrière le comptoir, et firent feu. Lisa s’abrita derrière une table, et les autres policières firent feu, explosant les bouteilles d’alcool, envoyant des bris de verre sur les truands. D’autres se trouvaient à hauteur de la mezzanine, et firent feu à leur tour. L’un d’eux entreprit de descendre l’escalier, armé d’un fusil à pompe, mais se reçut une série de balles qui l’envoya glisser le long de l’escalier, son corps venant s’étaler mollement sur le sol.

Pez’ bondit à son tour derrière un abri, et fit feu Une collègue sortit une grenade anesthésiante de sa ceinture, puis la balança avec dextérité. La grenade rebondit contre le comptoir, puis passa dessous... Et déclencha une violente explosion sensorielle qui anesthésia les ennemis. Lisa en profita pour courir, et, alors qu’un homme entreprenait de ramper sur le sol, des larmes dans les yeux, il se reçut un coup de pied en pleine figure, tandis que les autres étaient appréhendés, et menottés.

« Sécurisez la pièce, vite !! »

L’avantage de ce salon est que la seule entrée venait de la porte que le groupe venait de passer. On se dépêcha d’installer un détecteur de mouvements, tout en regroupant les femmes blessées sur la mezzanine.

« Il faut réactiver le courant en allant au sous-sol, décréta ensuite Lisa. Pensez-vous pouvoir le faire ? demanda-t-elle à Claire.
 -  Que la Vierge le veuille ou non, moi, j’y vais », annonça Pez’.

Lisa la regarda silencieusement. Sarah Pezzini était la seule femme de son escouade avec qui elle n’avait pas encore fait l’amour, même si elles avaient déjà pu flirter un peu ensemble... Mais, en-dehors de ce comportement asocial, Lisa savait que cette femme était douée et déterminée. Elle avait donc toute sa confiance, et hocha la tête.

« À deux, vous pourrez vous couvrir mutuellement contre les forces de Khân. Nous, nous allons sécuriser l’endroit, notamment au niveau de la terrasse... »

Une porte vitrée menait à une terrasse, sur la gauche du salon (la droite menait, elle, à l’aire de strip-tease). Le cas échéant, la terrasse pourrait aussi fournir un moyen de s’échapper, même si la rue était encore trop dangereuse pour cela.

Pez’, quant à elle, se retourna vers Claire, afin de savoir ce que la redoutable guerrière comptait faire...
DC d’Alice Korvander.

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