Hélas ! le poison et le glaive m'ont pris en dédain ! [Valilouvée]

Le Duc Richard Ludwik de Castlevania

~ Age ~
1564 ans, trois mois et 21 jours exactement.

~ Sexe ~
Masculin
24 cm en érection, 5cm de large.

~ Race ~
Vampire Pur Sang

~ Sexualité ~
Bisexuel, tendance à être dominant.

~ Physique ~

Tout d'abord, vous savez que les vampires sont les détenteurs de la vie éternelle. Lors de leur transformation, leur corps garde l’apparence qu’ils avaient de leur vivant et ne subissent plus les ravages du temps.
Un autre élément flagrant de leur personne est leur charisme : ils sont terriblement charismatiques pour les simples mortels, et ceux ci sont bien souvent éblouis ou subjugués. Leur apparence est en général remarquable et ils dégagent quelque chose d’étrange et d’irrésistible. Mais cette aura provoque autant de crainte et de répulsion que d’attirance.

Une chose vitale pour les vampires est le besoin de sang. En effet ils doivent impérativement se nourrir pour survivre. Un vampire qui ne boit pas dépérit. Le baiser du vampire provoque l'extase aussi bien pour celui qui le donne, que pour celui qui le reçoit ! A part s'il a décidé de prendre un petit plaisir solitaire qui deviendra pour vous une douce torture...
En parlant de sang, celui ci décuple les capacités physiques du vampire. Un vampire en bonne santé et qui se nourrit régulièrement est plus fort, plus rapide et plus résistant. S’il ne le fait pas, la faiblesse s'empare de lui et il perd peu à peu ses aptitudes. Sa peau devient blafarde et la faim devient une véritable obsession, jusqu’à le rendre fou.
Plus un vampire est vieux, plus il est puissant.

Cependant le vampire n’est pas invulnérable!
Une blessure et une grande perte de sang peuvent lui être fatale ! Si on lui ampute un membre, il sera bel et bien perdu, peu importe les litres de sang qu'il ingurgitera ! Cependant, pour les blessures dites mineures, le remède le plus efficace reste encore le sang d'un ancien, d'un « descendant » et mieux encore, le sang de son maître !

Les crucifix, l’ail, l’eau bénite n’ont aucun effet sur les vampires. Les pieux peuvent blesser tout comme n’importe quelle arme à feu, arme blanche ou objet tranchant. Mais ne pourront en aucun cas le tuer. De même l’argent n’a aucun effet, bien qu'il augmente vos chances d’aggraver ses blessures. Pour ce qui est du miroir, le vampire s'y reflète normalement. Il craint le feu qui lui cause de gros dommages, mais pas le soleil contrairement à ce qu'on imagine.

Notre vampire est solitaire et a très longtemps erré sans connaître ses congénères. Il les fréquente d'ailleurs très peu.

Grand et mince, la musculature bien dessinée, Richard ressemble à un humain sculptural à la beauté étrange. Il possède de longs cheveux bruns ondulés et foncés, des yeux rouges et une peau d'une pâleur épouvantable. Hormis le brun de sa chevelure et les aspects propres à sa nature vampirique, il est une version déroutante de sa mère.

Si beaucoup de vampires peuvent se faire passer pour des humains dans les conditions idéales, leurs traits sont inévitablement plus prononcés et ils se déplacent avec une grâce d’une fluidité surnaturelle. Tous les vampires ont de longues incisives. Ce ne sont pas de véritables crocs, mais ces dents sont suffisamment tranchantes pour faire couler le sang.

Richard est toujours impeccablement vêtu et dispose d'une hygiène irréprochable. Il est particulièrement maniaque en ce qui concerne son apparence. Rien ne dépasse. Il est toujours très élégant et possède des manières de gentilhomme, étant soucieux de l'étiquette. Tout en lui respire la noblesse

On peut souvent le voir avec une magnifique canne au pommeau d'argent magnifiquement orné de pierreries. Bien entendu, ce n'est pas un objet ordinaire, puisqu'il dissimule une lame finement aiguisée. Juste au cas ou.


~ Caractère ~

C'est un être bouillonnant, autoritaire, ambitieux, confiant en lui-même et passionné. Cet homme d'action a besoin de se dépenser physiquement et d'aller de l'avant. Il en impose de prime abord, et apparaît comme quelqu'un de fort, sérieux et digne de confiance. C'est souvent aussi un caractère trempé, poussant parfois jusqu'à la contradiction, l'arrogance, qui déteste la flatterie et les contraintes. Impatient, doué d'une agilité d'esprit surprenante, il peut se montrer aussi irritable, très nerveux, agressif et même violent, lorsqu'il estime que les bornes risquent d'être dépassées... Il sait surtout être agréable, très responsable, curieux, adaptable, et n'hésite pas le cas échéant à se remettre en question, l'aventure et la nouveauté ayant tendance à le stimuler. Il hésitera d'ailleurs souvent dans sa vie entre son sens des responsabilités et du devoir, son esprit de famille, et l'envie de tout remettre en cause, de vivre pour lui et non pas pour les autres. Selon les époques, ou selon les circonstances, ce sera une tendance ou l'autre qui l'emportera. Le vampire apparaîtra le plus souvent comme une épaule stable et solide sur laquelle s'appuyer, même s'il préférerait être un peu moins responsable des autres, alors qu'on profitera le plus souvent de sa serviabilité et de sa manière de prendre les choses au sérieux. Il déborde de vitalité, et ce n'est certainement pas une autorité rigide qui aura de l'ascendant sur lui. Il respectera bien davantage ceux qui adopteront une attitude franche et directe, ou ceux qui lui feront confiance et respecteront son sens de la justice et de l'équité. Il possède l'amour de la famille et se montre un homme affectueux et responsable, bien que parfois quelque peu tête brûlée. Ni nuancé, ni impressionnable, ni influençable, il est consciencieux, courageux et, bien que parfois abrupt, il est le plus souvent cohérent dans son comportement.

Sans aucun doute, l'homme possède du charisme. C'est un séducteur qui a confiance en lui. Il fait montre d'aisance et d'habileté, a horreur du définitif et a un goût prononcé pour les contacts et les négociations ; c'est souvent un beau parleur. Rapide, souvent pressé, ses réactions sont imprévisibles. Sa forte émotivité le fait passer tour à tour par des sentiments extrêmes: ferveur ou exaltation, coups de tête ou crises de colère... qu'il sait parfaitement maîtriser lorsqu'il le veut. Il est fort, autoritaire, déterminé, viril, indépendant, mais également égocentrique et imbu de sa personne. Ambitieux, actif, créatif et dynamique, il est souvent en effervescence et fourmille d'idées ou de projets. Richard a une intelligence vive, un sens de l'humour certain. Malin, rusé, il a un sens inné de l'observation et connaîtra les failles de ses ennemis. Il chérit la liberté et le pouvoir, et pourrait être tenté d'en abuser...
Le vampire se montre entreprenant et, s'il n'est pas insensible aux conquêtes qu'il peut faire, il n'en demeure pas moins dans le droit chemin, restant ainsi en accord avec ses principes. C'est au fond un grand sensible et un tendre, malgré ses airs fanfarons. Il aurait instinctivement tendance à rechercher une symbiose parfaite avec sa partenaire, mais ne le lui montrera pas : c'est un doux, qu'il suffit d'amadouer et de bien prendre en main, mais surtout sans qu'il en ait conscience !

Du charme, de la classe, de l'élégance, tel apparaît l'individu, qui est un homme raffiné, soucieux de plaire et d'être aimé. Le sentiment, la beauté, l'harmonie sont des valeurs qu'il recherche confusément tant est important son besoin d'équilibre. Néanmoins, il est assez secret et réservé et se montre peu démonstratif dans ses rapports avec les gens. Sa sensibilité est importante bien qu'en partie masquée par une froideur apparente ou par un sourire ironique au coin des lèvres... C'est aussi un homme actif et volontaire qui possède une intelligence pratique, des dons d'organisation et un esprit analytique et qui tend à être pointilleux. Souvent perfectionniste, voire maniaque, il ne supporte ni la médiocrité ni la bassesse. En fait, c'est souvent un inquiet, enclin à se poser des questions. Il est intéressé par les domaines de la connaissance et vise à une certaine sagesse, mais il est tout autant tenté par l'épicurisme et le confort. Aussi oscille-t-il entre deux tendances, l'hésitation étant de toute façon une de ses caractéristiques. Richard rêve d'avoir la première place dans le cœur de ceux qu'il aime, et il n'hésitera pas à se faire valoir pour être à la hauteur.

Il est attiré par le beau, par ce qui brille et il veut réussir, commander et être celui que l'on admire. Quelque peu narcissique, le vampire est un séducteur, non dépourvu de tact et de galanterie. En amour, c'est un esthète et il est souvent d'abord attiré par la beauté de la femme, mais il a également besoin d'échanges profonds. Aussi son choix amoureux est-il des plus complexes, hésitant souvent entre la beauté de l'une, la grandeur d'âme de l'autre ou une présence sécurisante... Il possède l'esprit de famille et voudra fonder un foyer attrayant et confortable avec une épouse qu'il rêverait parfaite maîtresse de maison, et si possible cordon-bleu...


~ Autres ~

Richard possède des capacités innées  :

Force accrue : un vampire est naturellement plus fort qu’un humain normal, même sous forme humaine. On considère qu’il peut soulever le double de son poids habituel.
Régénération accrue : un vampire voit ses blessures se régénérer rapidement s’il consomme du sang. Plus la blessure est grave, plus la quantité consommée doit être grande.
Rapidité accrue : un vampire bouge plus rapidement qu’un humain. On considère qu’il peut aller deux fois plus vite.
Vision améliorée : un vampire voit extrêmement mieux qu’un humain. Cela lui permet de voir dans un noir quasi-total.
Résistance accrue : la peau d’un vampire est assez difficile à percer et les coups contondants (comme un coup de poing) lui laissent peu de marques, voir aucune.
Griffes rétractiles : Capacité à allonger ses ongles et à les rendre aussi dur que du fer. Elles ne sont pas indestructibles et ne peuvent percer les matériaux durs comme le béton ou l’acier.

Et d'autres plus personnelles :

Transformation : Il peut prendre la forme d'une chauve-souris, d'un brouillard, de particules de lumière ou de sa forme originelle de Dhampir.
Lévitation : Il est capable de flotter dans les airs.
Contrôle des éléments : Il peut se rendre maître des éléments et les contrôler.
Communication animale : Le vampire peut facilement communiquer et contrôler certains animaux comme les loups, les chauves-souris, les rapaces, les rats, les reptiles ou encore les araignées.

~ Histoire ~

Richard est né il y a bien longtemps, quand la plupart des empires d'aujourd'hui n'étaient encore que de jeunes pousses ambitieuses.
C'est dans la région des terres anciennes de Nexus que Richard vit le jour.
Si les vampires sont connus pour être bien peu fertiles, il arrive que le miracle de la vie voit le jour. Ce fut le cas pour l'un des plus vieux vampires connus en ces temps ancien, mais aussi l'un des plus puissants, des plus dangereux et des plus redoutables. Il se nommait Dragomyr, créature assoiffée de sang ne laissant que la mort derrière lui. Il fut l'auteur de nombreux massacres dans la région désertique d'Ashnard, laissant alors dans son sillage des cadavres d'hommes livides et disloqués, de femmes violées et éventrées et d'enfants à moitié dévorés parmi les ruines enflammées de ce qui fut leur village.
Nombreuses furent les tentatives pour détruire ce démon, mais nul n'était assez puissant pour le vaincre. Tout du moins, ce fut le cas pendant un millénaire.

Il naquit dans une contrée reculée, un prince que l'on disait d'essence divine, né des entrailles de Jupiter lui-même. Un enfant qui en grandissant devint fort et impétueux, capable disait-on, peut-être, de venir à bout de Dragomyr dont les méfaits s'accumulaient encore et encore. Le prince était devenu un homme à la beauté saisissante. Des cheveux blonds comme les blés, des yeux couleur azur et un corps musclé vêtu d'une armure dorée et scintillante sous le feu du Soleil. Moultes légendes naquirent dont le Prince fut le héros. Et nombreux furent ceux espérant que le trépas du vampire soit ajouté à ses exploits. Et l'homme fut entraîné et élevé dans ce seul but.

De longue années passèrent et une prophétie commença à circuler, annonçant la venue d'un être divin terrassant la bête vampirique et mettant à jamais fin aux massacres de son peuple. Cette annonce fit naître beaucoup d'espoirs encore parmi la populace. Mais elle déchaîna aussi la colère de Dragomyr, alors bien décidé à changer le cours de l'Histoire et a arracher la tête de ce petit blondinet prétentieux.
Alors il descendit du ciel lors d'une nuit sans lune, accompagné d'une horde de monstres ailés, dévorant et étripant tout sur leur passage.  L'armée du Prince de Jupiter fut incapable de combattre ces êtres démoniaques et fut finalement dépassée, puis massacrée jusqu'aux derniers valeureux soldats qui jamais ne rendirent les armes. La bataille dura la nuit entière, avant qu'enfin les cris et les hurlements ne cessent. Le sol n'était plus qu'un mélange de boue sanguinolente et de chair déchiquetée, partout les corps jonchaient les pavés de la ville. Tout semblait perdu, plus rien ne semblait vivre au milieu de ce cauchemar.
Pourtant, là-haut, dans le Palais de murs blanc, le combat final faisait rage.

Le fils de Jupiter s'était planté au milieu de la salle du trône et avait hurlé le nom de Dragomyr, provoquant le montre et l'invitant à se mesurer à lui. Le vampire avait fait des ravages au palais et avait tué tout le monde. Tout le monde... sauf Eden, fille unique du prince, réputée pour sa beauté inégalable et sa douceur. La créature en tomba en effet éperdument amoureux dès qu'il posa ses yeux rougeoyants sur elle. Il fit preuve de charme, mais la demoiselle refusa de le suivre et de devenir son épouse. Fou de rage et ne pouvant la tuer, il ne se priva cependant pas de violer la pauvre enfant alors âgée de 15 ans. Lorsqu'il entendit le cri tonitruant de son pire ennemi, il agrippa la fine chevelure de la petite princesse évanouie et la traîna jusqu'à la salle du trône.
A la vue de sa douce enfant nue, les cuisses dégoulinantes de sperme et inconsciente, certainement morte, le Prince de Jupiter poussa un cri qui, raconte t-on, déclencha un séisme redoutable, manquant de faire s'écrouler le Palais tout entier.
Le vampire se transforma en une bête immonde, démoniaque, et le combat des deux Titans commença alors. Certains affirment encore aujourd'hui que le combat dura des jours entiers et que même les Dieux se penchèrent sur Terra pour admirer le spectacle. Des rumeurs certainement exagérées. Toujours est-il qu'au terme de ce combat, Dragomyr fut vaincu, décapité par le tranchant de l'épée du fils du Dieu des Dieux. Mais l'être semi-divin ne survit pas à la bataille. Il eut tout juste le temps de se traîner jusqu'au corps de sa fille pour déposer un chaste baiser sur son front, avant de rendre son dernier souffle.
Une pluie torrentielle s'abattit alors sur ces terres, comme pour laver à jamais le théâtre de cette affreuse histoire. On nomma ces lieux Les Contrées du Chaos.

Une seule personne survécut à cette nuit cauchemardesque : Eden, fille du Fils de Jupiter, Héros légendaire de la Prophétie et Bourreau de Dragomyr.
La pauvre enfant ne se remit jamais de cette triste nuit et de la mort de son père. Les écrits prétendent qu'elle traversa seule la Contrée maudite, entièrement nue, ensevelie jusqu'aux genoux dans la boue et le sang de son peuple. Elle fut recueillie dans une région voisine par des religieuses au cœur bon qui l'accueillirent au sein de la Ville Sainte et de leur Temple dédié à Jupiter. Elle ne prononça jamais un mot et tous la pensaient muette. Chaque jour elle priait avec ferveur, demandant au Dieu des Dieux pourquoi il avait abandonné son fils et son peuple, ses enfants. Mais jamais il ne lui répondit. C'est pendant cette période mélancolique, neuf mois plus tard, que naquit Richard.
Depuis le viol de cette nuit tragique, l'enfant du monstre n'avait cessé de grandir, discret, invisible aux yeux de tous dans les entrailles de sa mère. Personne, pas même la jolie Eden ne s'était douté un seul instant qu'elle fut enceinte. Il n'y avait eu aucun signe, aucun symptôme. Un événement rare et étrange que l'on nomme aujourd'hui un dénis de grossesse sans doute. En tous les cas, alors que la belle arrachait les mauvaises herbes du beau jardin dédié au temple, elle ressentit une vive douleur. Une souffrance telle que celle-ci la fit tomber genoux à terre, pliée en deux, presque incapable de respirer. Les religieuses lui vinrent en aide et lui prodiguèrent des soins, mais rien n'y faisait, la pauvre enfant souffrait d'un mal invisible. Pourtant, la plus sage et la plus ancienne de ces dames, la matriarche de ces lieux, eut la présence d'esprit de dénuder la demoiselle et d'observer entre ses jambes. Pas de doute... Eden allait donner naissance à un bébé.
Toutes s’affairèrent autour de la future mère, mettant tout en œuvre pour garder l'enfant et la jeune femme en vie. Cela dura de longues heures avant qu'enfin, le premier cri du nouveau né ne retentisse dans la pièce. On posa délicatement le nourrisson contre la poitrine de sa mère et celle-ci, le sourire aux lèvres malgré la surprise de cet événement inattendu et n'ignorant pourtant pas de qui il était le fruit, prononça ses premiers mots depuis de longs mois :

- Bienvenue dans ce Monde... Richard.

Richard. Le nom de son défunt père, Héros de la légende.

Le bébé était beau et en pleine santé. Il ne présentait aucune particularité et personne ne sut qui était réellement son père et quelle était réellement sa nature. Seule Eden savait ce qu'il était vraiment : un vampire. Pourtant, elle l'aimait profondément. Il avait beau être le fruit d'un viol, fils d'une bête ignoble ayant tué son père et son peuple, elle ne parvint pas à le haïr, mais seulement à l'aimer. Elle voulait en faire un être bon et généreux, peu importe sa race.
Richard grandit comme tous les enfants de son âge. Il était simplement un peu plus énergique, un peu plus pâle et un peu plus étrange que la plupart de ses camarades. Très intelligent, il surpassait sans mal tous les enfants de la ville, un véritable petit génie dont sa mère était très fière. Elle ne lui avait ordonné qu'une chose : cacher sa véritable nature quoiqu'il arrive.
Son côté un peu décalé et son intelligence ne permirent cependant pas à Richard de se faire beaucoup d'amis. Les autres enfants préféraient nettement de moquer de lui et l'humilier. Le garçon en souffrit énormément.
Arrivé à l'adolescence, Richard était devenu un jeune homme fort, savant et séduisant. Toutes ses anciennes camarades, qui autrefois se moquaient de lui, tombaient toutes amoureuses de lui les une après les autres. Fougueux, et dans la fleur de l'âge, Richard en déflora plus d'une, prenant un plaisir sans nom à faire couiner ces petites catins qui avaient osé l'insulter autrefois. Mais la seule et unique femme de sa vie restait sa mère. Il la respectait profondément et ne lui désobéissait jamais. Très serviable, il l'aidait à tenir la maison et à récolter de l'argent en travaillant dur. A sa naissance, les sœurs qui avaient accueillie Eden, très attachées à la chasteté, avaient du se séparer d'elle sur le champ. Alors elle avait du se débrouiller seule.

Tout se passait pour le mieux. Le secret de Richard était bien gardé. Sa mère prenait soin de lui, lui offrant régulièrement son sang pour qu'il se nourrisse, ainsi que quelques animaux. Jusqu'à présent, le jeune vampire s'en était contenté et n'avait pas ressentit le besoin de mordre des innocents, bien que l'envie l'ait parfois traversé. Mais un événement tragique vint bouleverser cette petite vie tranquille.
Richard s'était rendu avec sa mère chez un homme riche de la ville qui avait commandé des fleurs. Eden ayant créé une des plus belles pépinières de la région, à force de temps et de travail, elle faisait souvent ce genre de livraison. La commande était lourde, une bonne dizaine de créations et le jeune vampire avait tenu à donner un coup de main.
Une fois la cargaison effectuée, le propriétaire du manoir les avaient invité à boire un verre. Pendant que sa mère discutait du prix au salon, Richard avait été invité a admirer la collection de bijoux de l'épouse. Comme il aurait aimé en offrir un tel que ceux-ci à sa mère ! Il était en train de dévorer une rivière de diamants du regard, l'imaginant au cou gracieux de sa mère, lorsqu'il avait entendu ce cri. Le cri de détresse de sa mère.

Richard avait immédiatement accourut au salon, surprenant alors le propriétaire des lieux en train d'arracher la robe de sa mère allongée sans ménagement sur une table. Alors le doux jeune homme qu'il était se métamorphosa subitement en une bête féroce. Ses yeux se mirent à luire de rage et sa nature vampirique fit surface, violemment, comme une vague incontrôlable. Ses ongles devinrent griffes, ses canines devinrent crocs. Il se jeta sur l'individu, le percutant de toute sa force vampirique, gueule ouverte, le visage déformé par la démence qui l'habitait.
Il entendit Eden hurler, le suppliant de ne pas commettre l'irréparable. Mais Richard n'écoutait plus. Il déchiqueta l'homme, arrachant ses chairs et ses tripes en poussant des grognements bestiaux, puis il planta ses crocs dans sa gorge et aspira des litres de sang, jusqu'à la dernière goutte, avant de lui arracher la gorge, recrachant la viande humaine avec dégoût.
Eden était tombée à genoux, le visage recouvert de larmes, assistant impuissante à cette monstruosité.
Se tenant au-dessus de sa victime méconnaissable, Richard finit petit à petit à reprendre le contrôle de lui-même. Son visage retrouva sa beauté superbe, quoique son corps tout entier soit poisseux, tâché et dégoulinant de sang. Le souffle court, il peinait à comprendre ce qu'il venait de faire.

Une servante avait appelé la garde. Une dizaine d'hommes pénétrèrent alors dans la demeure, lourdement armés. Face à la scène horrible, ils restèrent un instant interdits, regardant tour à tour le jeune garçon et sa mère. Puis le chef ordonna qu'on les arrête, qu'ils seraient tous deux pendus, exécuté pour leur crime. Richard paniqua. A cause de lui, sa mère était en danger. Mais pas question qu'il laisse faire une chose pareille ! Il se redressa et empoigna sa mère, l'amenant sur son épaule avant de plonger au travers de la fenêtre. Il entendit les cris des soldats, mais déjà il s'éloignait, rapide comme l'éclair, bondissant au-dessus des obstacles. Plus loin... toujours plus loin.
Ils ne pouvaient revenir sur leur pas. Eden et Richard, ce dernier toujours honteux de son comportement, errèrent pendant des mois, tel des ermites, devant se cacher sans cesse. Ils étaient lourdement recherchés et ne pouvaient se permettre de s'installer dans un village ou de rester trop longtemps au même endroit.  Richard s'en voulait d'avoir gâché les rêves de sa mère et de leur avoir causé tant d'ennuis. Pourtant sa mère lui répétait que ce n'était pas sa faute, qu'ils étaient ensemble et que rien ne comptait plus que cela.
Malheureusement, le destin de ces deux êtres était jonché de tragédies et de malheurs.

Des gardes finirent finalement par les retrouver. Ils étaient une bonne vingtaine et avaient décidé d'attendre qu'ils s'endorment pour les surprendre. Tenant sa mère enlacée entre ses bras protecteurs, Richard avait finit par fermer les yeux enveloppé dans une grande couverture, n'ayant comme source de chaleur qu'un feu de camp allumé plus tôt. Puis, il avait entendu les gardes, juste avant que ceux-ci ne le les prenne d'assaut. Richard et Eden s'était redressé dans un sursaut, serré l'un contre l'autre, encerclé par de nombreux hommes en armure et lourdement armés. Ils se rapprochaient et Richard laissa échapper un grognement. Eden s'accrocha à lui.

- Non, mon amour... ne fais rien. Nous n'y pouvons rien, ne laisse pas ta part d'ombre prendre le dessus, tu es un bon garçon...

Richard luttait, mais voilà longtemps encore qu'il avait du se contenter de sang animal. Et depuis qu'il avait bu du sang humain, résister à ce liquide pourpre pulsant dans les veines de ces êtres mortels était de plus en plus dur. Et ils étaient nombreux, le cœur battant, pulsant leur sang chaud et délicieux dans tous leur corps. Le jeune vampire était tremblant, continuant de sa battre contre cette envie terrible qui le rongeait. Il regardait chaque homme tour à tour, les yeux exorbité, à la fois terrifié et fou de colère. Les soldats parvinrent enfin à leur hauteur et les agrippèrent violemment, liant leur poignets derrière leur dos pour les empêcher de se débattre et de fuir. Si Richard se laissa faire durant quelques secondes, la fureur l'envahit de nouveau lorsqu'il vit l'un des types pousser violemment Eden et lui envoyer un coup de pied dans le ventre en ricanant, la traitant de sorcière.
Richard poussa un cri strident, arrachant ses liens d'un simple mouvement, et se jeta sur l'odieux personnage.
Ce fut un carnage. Pas un homme ne survécu à la fureur destructrice et à la faim du vampire. Ce dernier s'était battu comme un acharné et essuya de nombreuses blessures, dont plusieurs auraient du être mortelles pour de simple humains. Lorsqu'enfin il recouvra ses esprits, il chercha sa mère des yeux. Il la trouva toujours allongée... un poignard planté dans le cœur, à l'agonie. Le regard de Richard, jusque là éclatant de rage, commença à briller et se remplir de larmes. Il tomba à genoux près d'elle, prenant délicatement sa tête entre ses mains pour les déposer sur ses cuisses. Eden grimaça, le regardant faiblement d'un œil inquiet.

- Richard... tu es blessé...
- Mère ! Ne mourrez pas... je vous en supplie, ne mourrez pas !

Eden posa délicatement ses mains sur le corps ensanglanté de son fils. Il était dans un état catastrophique, mais elle seule comptait. Elle vit des larmes couler le long des joues blafardes de son fils et tenta maladroitement des les essuyer avec le peu de force qui lui restait.

- Ne pleures pas, Richard. C'était écrit. Serres-moi fort, mon bébé... serres-moi fort...

Richard enlaça alors tendrement sa mère, le corps secoué de sanglots. Il ne voulait pas la perdre. Il ne pouvait vivre sans elle. Alors il lui vint une idée folle. Offrir le baiser du vampire à sa mère pour la garder en vie éternellement. Il savait cela possible. Alors lentement, il fit couler de son sang entre les lèvres de sa mère inconsciente. Il la serra de nouveau tout contre lui. Et il attendit. Il pleura de longues minutes, effondré au milieu des cadavres des soldats éventrés, avant de réaliser que sa mère ne bougeait plus et que son corps était devenu plus lourd... inanimé. Horrifié, il desserra son étreinte, tombant nez à nez avec les paupières closes de sa mère, sa bouche entrouverte ayant laissé échappé un dernier soupire. Richard serra les dents, fut prit de violent tremblements, puis poussa un hurlement déchirant en direction du ciel. On entendit son cri s'élever en échos des kilomètres plus loin...
Il avait agit trop tard. Une seconde trop tard. Une toute petite... et insignifiante seconde trop tard.
Il enterra sa mère à cet endroit même, lui offrant ainsi un bien piètre tombeau. Mais il ne pouvait rien faire de plus. Il se nourrit du sang de ses victimes pour reprendre des forces, puis s'éloigna, avançant droit devant, au hasard, sans savoir où il allait. 

A partir de là, son existence fut morne et insipide. Insignifiante. Il erra un peu partout sur Terra et en fit même le tour, se nourrissant du sang de ceux qu'il croisait sur sa route lorsqu'il avait faim. Femme, homme, enfant, il ne faisait pas de distinction. Le vampire en lui s'était éveillé, révélant sa part sombre, celle de son père, tandis que son infime partie humaine et presque divine ne sombre dans l'oublie, tout au fond de son âme. Cette partie de lui était morte avec Eden.
Cependant, il apprit à découvrir son corps vampirique et ses capacités. Il fut surpris de ce qu'il était capable de faire. Il mit plusieurs longues années à comprendre et faire le tour de l'étendu de ses pouvoirs. Il réalisa alors qu'il pouvait tout faire... et surtout se venger. Mais la vengeance était un plat qui se mangeait froid... et Richard ne se précipita pas à l'assaut de ses ennemis sans réfléchir. Oh que non. Il décida de lever une armée, mais pas n'importe laquelle.
Le vampire pouvait commander aux loups, des animaux qui devinrent rapidement ses plus fidèles amis. Mais tel qu'ils étaient, ces bêtes ne pouvaient espérer vaincre une armée de soldats. Très vitre il comprit qu'il devait viser plus grand. Beaucoup plus grand. Et pour commencer il devait obtenir de l'argent. Énormément d'argent. Et voler de riches marchands ou des nobles ne suffirait pas. Alors il osa un chose impensable , complètement folle et incroyable : obtenir le trésor d'un dragon. Ces immenses bêtes étaient réputées invincibles et collectionnant les richesses au point de veiller sur des montagnes d'or et de joyaux inestimables.
Et Richard ne jeta pas son dévolu sur n'importe quel dragon. Il choisit le plus gros, le plus puissant et le plus riche dragon de l'époque : Rägbrog.

Richard était devenu un homme. Un vampire à la beauté et au charisme déboussolant, mais aussi l'un des plus puissants. Il avait eu l'occasion de croiser d'autres de ses semblables..., mais ça ne s'était jamais très bien passé. Richard appréciait peu ses semblables et évita bien vite de les fréquenter, préférant nettement sa vie solitaire. Mais revenons à nos moutons...

Richard fit courir le bruit parmi une guilde très importante et redoutée de mercenaires qu'un dragon très vieux, malade et affaiblit gardait un fabuleux trésor dans le cœur d'un volcan et qu'il serait aisé de le lui dérober pour peu que l'on soit assez nombreux, armés et entraînés. Il proposa alors un marché avec le chef de guilde, un homme fort et arrogant, mais peu prudent. Il lui promit la moitié de l'immense richesse en échange de son aide, et le pauvre bougre accepta. Il réunit sa guilde toute entière, qui ne comptait pas moins de 2000 têtes, parvenant même à enrôler une bonne centaine de pauvres types supplémentaires, aveuglés par les promesses de richesse. C'est ainsi qu'ils grimpèrent le plus haut volcan des Contrées du Chaos, puis descendirent dans les profondeurs de ses entrailles endormies.
En bas, nulle trace de Dragon. Du moins c'est ce que pensèrent les hommes avant qu'un pan gigantesque de la paroi rocheuse du volcan ne se mette en mouvement, s'élevant de toute sa hauteur et ouvrant largement sa gueule dégoulinante de lave et de feu.
Rägbrog était réveillé.

Les mercenaires comprirent très vite qu'ils avaient été trompé. Ce dragon était tout sauf en fin de vie, malade et estropié. Il était immense, en pleine force de l'âge et bien décidé à garder son trésor.
Le monstre poussa un grognement assourdissant et se cabra, ouvrant ses ailes immenses avant de laisser retomber son corps lourd et titanesque, faisant trembler violemment le sol, envoyant tous les hommes à terre, et ouvrant plusieurs brèches dans le sol du volcan, laissant apparaître de longues et profondes rivières de lave qui séparèrent les mercenaires en plusieurs groupes. De nombreux morceaux de roches s'étaient effondrés et bloquaient désormais les seules issues. Les pauvres hommes n’avaient plus le choix et devaient se battre.
Le dragon était furieux, mais il était aussi à l'étroit dans le ventre du volcan et ses mouvements étaient assez restreints. Cependant, il restait une bête féroce et mortellement dangereuse. Richard s'était perché en hauteur, droit debout, observant le spectacle d'un regard froid tandis que les humains se faisaient massacrer. Mais ils étaient nombreux et bien équipés. Le chef de guilde avait donné ses instructions : viser les yeux, le ventre et les ailes, les seuls points faibles qui n'étaient pas ou peu protégés par les écailles solides du Dragon. Cerné, Rägbrog avait du mal à savoir où donner de la tête.
Depuis l'extérieur, on pouvait entendre les hurlements s'échapper depuis les poumons du volcan. Tous les humains furent brûlés, piétinés, écrasé, avalés. Il ne restait qu'un amas de corps sans vie tout autour du dragon dont on entendait le souffle chaud et court. En effet, la bête avait peut-être terrassé ses ennemis, mais il n'en était pas moins gravement blessé et épuisé. Il grognait et renâclait, s'apprêtant à se rallonger lorsqu'un vampire sortit de nulle part fondit droit sur lui dans un cri, brandissant une immense épée à deux mains à la lame étincelante. Une épée légendaire nommée Das'Shaya, la tueuse de Dragons, qui s'enfonça jusqu'à la garde entre les deux yeux de la bête.
Le Dragon poussa un rugissement effroyable et se jeta en tous sens, affolé par la douleur. Il étendit ses ailes et commença à s'élever dans les airs , s'envolant droit dans les cieux, sortant de la gueule béante du volcan fumant en continuant de pousser des cris terrifiants.
Richard resta bien accroché à la garde de son arme, serrant les dents tandis que le Dragon se ruait en tous sens dans les airs, à plusieurs centaine de mètres du sol. Concentré, le vampire lança alors un appel de sa voix forte et peu de temps après, un groupe de rapaces apparut. De toute taille et de tous poids, les oiseaux aux serres aiguisées étaient des centaines et répondant à l'appel de leur maître, ils se jetèrent sur le Dragon, le griffant et le pinçant de toute part. Un appel encore, et se furent des milliers de chauves souris qui se ruèrent sur l'énorme bête. Assaillit de toute part, Rägbrog commença à perdre de l'altitude, se rapprochant dangereusement et inévitablement du sol.

La bête titanesque finit par s'écraser au sol, se brisant les deux ailes et plusieurs membres. Il glissa sur plusieurs mètres, déracinant les arbres sur son passage pour enfin terminer sa course, immobile, étendu de tout son long.
Richard, toujours accroché à la garde de son épée, reprit son souffle et se redressa, levant les yeux pour voir ses compagnons ailés retourner d'où ils venaient. Ils lui avaient été d'une aide précieuse. Richard reprit la garde entre ses mains et tira d'un coup sec, retirant alors la lame poisseuse du sang du dragon. Il descendit de son énorme tête et s'approcha de son flanc. La bête respirait encore, mais était à l'agonie. Il était temps de l'achever. S'aidant de sa force vampirique et de la lame légendaire, il trancha le ventre du dragon sur quasiment toute ta longueur. Une odeur pestilentielle et insupportable s’échappa alors que les boyaux et les entrailles du monstre. Pourtant, Richard s'approcha et plongea ses mains à un endroit bien précis, les enfonçant jusqu'à ce qu'il ait les bras enfoncé dans les tripes immondes jusqu'aux épaules. Alors, enfin, il arracha le cœur encore fumant et chaud de Rägbrog et le brandit vers le ciel, poussant un cri de victoire.

Richard devint ainsi plus riche qu'un roi. Il fit alors construire ce qui devint à jamais son domaine et lui offrit le titre de Duc : Castlevania.

*

Ses richesses et ses prouesses, tout autant que les monstruosités dont il fut l'auteur, lui permirent de rapidement se faire un nom parmi les vampires. Nul ne semblait ignorer qui il était, ce qu'il avait fait et de qui il était le rejeton. Son nom était craint, sa personne désirée, jalousée.
Dans les tréfonds de son château se dressant fièrement au sommet d'une montagne glaciale, Richard s’adonna alors à de mystérieuses expériences. Il n'avait pas oublié son besoin de venger sa mère et son plan ne faisait que commencer. Pendant de longues années encore il travailla dans son laboratoire souterrain, se servant des êtres humains de la région comme des cobayes. Ses expériences ratées, lorsque les cobayes n'en mourraient pas, devenaient automatiquement des esclaves et serviteurs du château. Et ils furent bientôt très nombreux. Jusqu'au jour où le vampire réussit son œuvre et créa... un lycan. Son but ultime n'était autre que de créer une armée de lycans assoiffés de sang à partir d'êtres humains et il avait enfin trouvé le moyen d'atteindre son objectif ! Capable de leur parler et de les comprendre, le vampire n'eut aucun mal à pouvoir les contrôler et les asservir à sa cause.

Puis un matin, on frappa à sa porte. L'un de ses serviteurs vint le prévenir qu'une humaine s'était égarée et, épuisée, venait de s'évanouir à l'entrée. Richard ordonna alors simplement qu'on l'installe sur le tapis devant un bon feu de cheminée et qu'on lui laisse un plateau avec de l'eau et de la soupe.
Le vampire était rarement bon avec les humains. Il voulait simplement la garder en vie pour la transformer en lycan plus tard et pour cela, elle devait être en forme.
Il se rendit au salon deux heures plus tard et aperçut en effet une femme assise sur un fauteuil près de la cheminée, avalant avec gourmandise sa soupe chaude. Richard s'avança un peu, ses pas résonnant dans la pièce et attirant l'intention de la jeune femme. C'est alors que leurs regards se croisèrent. Il la trouva charmante, elle le trouva divinement beau. Tous deux restèrent interdits, se fixant comme deux chiens de faïence, avant que la demoiselle ne prenne timidement la parole.

- Êtes-vous... le maître des lieux ?

Richard reprit ses esprits et esquissa un sourire, passant une main dans ses cheveux longs. Elle était perspicace celle-là. Il s'approcha encore de quelques pas jusqu'à se retrouver face à elle.Il glissa doucement une main gantée de blanc sous sa mâchoire et redressa son visage. Sa beauté était frappante. Un visage angélique entouré de cheveux châtains, des yeux noisettes, un corps mince et bien fait. Il ne put s'empêcher d'être séduit. Elle le regardait sans peur, curieuse, émerveillée face à cet individu charismatique.
Richard finit par la lâcher et se reprendre, secouant doucement sa tête avant d'annoncer  en s'éloignant :

- J'espère que tu as finit ton repas. Je vais avoir besoin de ton aide.
- Que... vous ne me jetez pas dehors ?
- Non.
- Alors... qu'est-ce que vous voulez de moi ?

Richard s'immobilisa et plongea ses mains négligemment dans ses poches, pensif. Il avait d'abord eut pour projet d'utiliser cette fille comme tous les autres et en faire une bête féroce pour agrandir son armée. Mais bizarrement... cette idée lui devint intolérable. Détruire une si jolie poupée pour en faire un monstre hideux et poilu... non décidément ce n'était pas à faire. Rrrah ! Il n'allait pas commencer à devenir sentimental, hein ? Le vampire se reprit et lança d'un ton sec :

- Va lessiver le sol de la salle de réception pour commencer. Et ne traîne pas.

Bon, il avait fait preuve de gentillesse. Mais dès demain, il s'occuperait d'elle. En attendant, il allait prendre ses aises dans ses quartiers.
Surveillée par d’étranges créatures difformes, la jeune femme se mit au travail sans rechigner. En l'amenant au chaud et en prenant soin d'elle, cet homme superbe lui avait sauvé la vie, alors elle comptait bien le remercier à sa façon. Elle travailla dur toute la journée, tentant de rendre ce château moins sombre et poussiéreux. Mais bientôt, elle réalisa qu'elle était victime d'une grande fatigue et que son corps s'affaiblissait. Elle se mit bientôt à tousser, parfois jusqu'à cracher du sang et se retrouva finalement incapable de faire un geste, terrassée par la fièvre. Le froid mordant de l'extérieur avait eut raison d'elle.

Sans savoir pourquoi il ne l'avait tout simplement pas abandonnée dans la neige à son triste sort, Richard était resté au chevet de la délicieuse jeune femme. Il avait fait en sorte de lui prodiguer les meilleurs soins et sans cela, elle serait sans doute déjà morte depuis longtemps. Son état s'était bien amélioré et au bout d'une semaine, elle ouvrit enfin les yeux. Lorsque son regard tomba sur celui de l'homme, elle sourit doucement puis murmura un remerciement. Le vampire était songeur. Comment expliquer ces étranges sensations en lui lorsqu'il la regardait ? Finalement il quitta la pièce, comme si de rien n'était.
La jeune femme avait du caractère et du courage. Loin d'être idiote, elle comprit rapidement que Richard n'était pas un homme comme les autres, mais bel et bien un vampire. En revanche, elle se demandait bien ce qu'il fabriquait dans les sous-sols où lui avait interdit de se rendre. Elle avait le droit de se balader où elle voulait dans l'immense château et même de profiter de son luxe lorsqu’elle n'était pas de corvée. Le vampire la gardait en vie et n'avait pas encore réclamé son sang. Pourtant ces créatures n'étaient pas réputés pour être généreux. Se pourrait-il... qu'il l'apprécie ? Elle rougissait à cette idée, étant elle-même secrètement folle amoureuse de cet individu si beau et mystérieux. Mais il se montrait toujours si froid et distant envers elle... Elle aurait pourtant juré qu'il avait prit soin d'elle pensant sa convalescence...

Les serviteurs hideux et grognons des lieux ne lui faisaient pas peur. Elle arrivait même à se faire respecter, car elle ne les craignait pas et les traitait comme s'ils étaient ses semblables. Ce à quoi les créatures étaient étrangement sensibles. Son caractère bien trempé et sa façon de prendre les choses en mains sans demander l'avis de quiconque lui donnait en un sens un rôle de mère au sein de ce foyer étrange. Et cela n'avait pas échappé à Richard qui s'en amusait secrètement. Elle avait de la trempe, cette petite.
Les mois passèrent. La jeune demoiselle vivait toujours au château, mais souffrait cruellement de solitude. Mais plutôt que de vouloir partir et retrouver ses semblables... elle commença par vouloir se rapprocher de Richard. Ils dînaient tous deux ensemble le soir. Ou plutôt, ils partageaient la même table. Lui se contentait d'une verre de sang chaud.
Il arrivait cependant parfois au vampire d'organiser de véritables repas, même pour lui, juste pour le plaisir. Comme ce soir-là. Le silence était pesant et on entendait seulement le feu crépiter dans la chemisée de la salle à manger privée. Soudain, la jeune femme prit la parole :

- Qu'est-ce que vous fabriquer au sous-sol ?

Richard interrompit son geste qui consistait à apporter un morceau de canard à sa bouche et leva les yeux vers elle. C'était bien la première fois qu'elle osait lui poser la question. Et autant dire qu'elle n'y allait pas par quatre chemins. Richard sourit, reposa sa fourchette et essuya délicatement ses lèvres à l'aide d'un mouchoir.

- Ceci ne te regarde pas, jeune fille. Mais j'y pense... je ne connais même pas ton nom.

Et pour cause, il était rare qu'ils s'adressent la parole ou se croise plus d'une ou deux fois par semaine. La jeune femme sourit jusqu'aux oreilles, croisa les bras et leva fièrement le menton en répliquant sur un ton hautain et ironique :

- Vous avez vos petits secrets et moi j'ai les miens. Je sais que vous êtes un vampire et si j'en crois les types qui arrivent et ne repartent jamais, ce que vous traficotez en bas, c'est pas très orthodoxe, je me trompe ?

Richard hocha un sourcil. Décidément cette petite avait un sacré culot... et il aimait bien ça. Du coup, il ne put s'empêcher d'éclater d'un rire franc et sincère. Le premier depuis... des siècles. Une fois plus calme, il offrit un sourire carnassier à la demoiselle, toujours imperturbable.

- Es-tu certaine de vouloir le savoir, jeune fille ? Tu risque fortement de ne pas t'en remettre...
- Ne me sous-estimez pas, Monsieur le Duc de Castlevania. Je ne suis pas aussi fragile que j'en ait l'air.

Décidément, cette humaine était incroyablement téméraire. Elle parvint même à le convaincre. Si bien qu'une fois le dîner terminé, il la fit descendre dans les profondeurs de son domaine, jusque dans son laboratoire secret. L'odeur y était forte, mais elle ne sembla s'en accommoder.
Il lui montra tout. Les humains enfermés dans des cellules, tout juste gardés en vie, les instruments et les formules qu'il utilisait et bien entendu... le résultat de ces longues années de recherche. Des lycans. Un petit nombre pour le moment, car tous les humains ne supportaient pas la transformation.  Ils étaient une dizaine, enfermés dans des cages, de la bave coulant de leurs babines. La jeune fille regarda tout ceci avec des yeux surpris, indécis. Richard posa une main sur son épaule tandis qu'elle fixait un lycan faisant des vas et viens dans sa cage.

- Alors, que penses-tu de tout ceci ? Tu veux peut-être fuir à toute jambe ? Ou libérer ces pauvres malheureux ? Saches qu'aucun être humain ne sort vivant de ce château...
- Vous transformez ces gens... en loups-garou ?
- Je préfères le terme de lycanthropes. Mais, oui. C'est cela.

La frêle jeune femme s'avança soudain de la cage. Le lycan grogna, montrant ses crocs. Richard fronça les sourcils. Elle n'était quand même pas idiote au point de s'approcher autant, n'est-ce pas ?
Elle tendit doucement se main, approchant celle-ci du museau de la bête... et Richard l'attira à elle juste à temps, avant que la bête ne lui déchiquette la main.

- Ce ne sont pas des chiens de compagnie. Je te déconseille de les approcher... ils adorent la chair fraîche.

La jeune femme avait le cœur battant. Elle avait eut chaud. Elle rougit un peu en sentant le vampire la serrer contre son torse puissant. Elle avala doucement sa salive, puis se tourna vers lui, plantant son regard noisette dans le regard rougeoyant du vampire.

- Gardez-moi avec vous. Je veux vous aider.

Richard sentit son cœur de pierre fondre comme neige au soleil face à ce regard. Il hésita une seconde, puis sa main gantée vint effleurer la joue de la jeune femme d'une caresse, avant qu'il ne prenne délicatement sa mâchoire entre ses doigts et n'approche son visage du sien. Ils étaient si proches qu'il pouvait sentir le souffle chaud de l'humaine contre sa peau. Une envie folle et irrésistible de la prendre, là, sur le champ, envahit tout son être.

- Donnes-moi ton nom, ordonna t-il d'une voix suave.

Elle cligna des yeux, rougissant de plus belle, se perdant dans les profondeurs du regard hypnotisant du vampire. Refermant ses doigts fins sur la veste de celui-ci, comme pour le retenir encore un peu contre elle. Elle souffla alors, son corps commençant à s'embraser :

- Camilla.
- Camilla, répéta finalement le vampire avant d'emprisonner les lèvres de l'humaine entre les siennes.

Les deux improbables amants montèrent à la chambre de Richard. Une pièce luxueuse dotée d'un lit immense. Une fois à l'intérieur, Camilla s'accrocha de nouveau à la veste du vampire, venant l'embrasser de nouveau, comme assoiffée. Ses mains agiles et graciles commençaient déjà à vouloir dévêtir son hôte. Après quelques gestes maladroits, glissant sa langue contre la sienne, elle parvint à le débarrasser de la plupart de ses effets, ne laissant sur lui qu'une chemise de coton blanc à jabot en dentelle et son pantalon de lin noir. Elle était entreprenante et aussi excitée que lui, ce qui le mettait pour ainsi dire dans tous ses états.
Elle finit par se détacher lentement de lui, se déchaussant et laissant tomber sa jupe courte pour ne garder qu'un court petit haut et un simple string à ficelles très affriolant. Les yeux rouges de Richard brillèrent d'excitation face à ce spectacle. Elle était tout simplement irrésistible.
Il ne fallut pas longtemps au vampire avant qu'il ne cède à ses pulsions depuis trop longtemps enfouies, plaquant la frêle humaine sur son lit pour goûter à l'un de ses seins ronds et provoquant.
Il finit par la goûter toute entière, lui faisant l'amour avec hargne et frénésie. Dans toutes les positions possibles et inimaginables. Lorsqu'il allait trop loin ou se montrait involontairement trop brutal, peinant à contrôler sa force, elle s'amusait à le mordre, enfonçant ses petites dents dans sa peau glacée. Il sentait à peine la morsure pour tout dire, mais cela était suffisant et ce petit comportement décalé le rendait plus dingue encore qu'il ne l'était d'elle.
Il la baisa des heures durant, la mordant et lui aspirant parfois un peu de sang, lui offrant ainsi plusieurs orgasmes, s'émerveillant à chaque fois qu'elle se cambrait et se crispait à chaque jouissance entre ses bras.
Lorsqu'enfin il jouit à son tour, restant un instant à caresser les cheveux trempés de sueur de Camilla, il réalisa seulement qu'il était tombé amoureux...

Ils reproduisirent l'expérience de nombreuses fois évidemment et chaque instant passé ensemble l'un contre l'autre était un enchantement. La belle humaine venait de temps en temps l'aider dans son laboratoire, complètement de marbre face à la souffrance des êtres qu'ils transformaient. Elle aussi avait longuement souffert parmi les hommes, rejetée et battue par son propre père, puis par le village tout entier. Richard ne sur jamais exactement pourquoi, mais au fond ça n'avait pas d'importance.
Quelques années passèrent avant qu'un soir, après avoir fait l'amour une fois de plus, Camilla ne lui demande l'impensable :

- Je veux pouvoir passer l'éternité à tes côtés, Richard. Transformes-moi.
- Comment ?! Toi... une vampire ? Hors de question.
- Tu préfères me regarder vieillir et mourir ?
- Non, je veux simplement... Camilla, être un vampire n'a rien d'un cadeau je t'assure.
- Je m'en moque, Richard. Je veux pouvoir t'aimer pour l'éternité. Toi. Moi. Pour toujours.

Elle le suppliait du regard, son corps nu contre le sien. Le vampire sa savait incapable de lui refuser quoi que ce soit. Et l'idée de l'avoir pour elle jusqu'à la fin des temps était particulièrement tentante. Il accepta alors, se coupant la peau au niveau du bras. Elle se jeta sur la plaie avec empressement, refermant ses lèvres dessus, aspirant le liquide chaud qui recouvrait sa langue. Pendant ce temps et pendant les longues minutes que durèrent la transformation, il resta collé contre elle, le visage enfouit dans son cou et ses cheveux parfumés, respirant une dernière fois son odeur humaine, profitant encore une dernière fois de la chaleur de sa peau... Et au petit matin, Camilla était devenue vampire. Une vampire partageant son mépris pour les humains, appréciant bien vite la torture qu'elle pouvait parfois leur infliger grâce à ses nouvelles capacités. Elle était devenue une femme puissante, audacieuse et ambitieuse, friande de sang humain et collectionnant les esclaves. Elle aimait les garder frais, s'amusant parfois avec eux en compagnie des créatures, des serviteurs du domaine. Elle les torturait parfois psychologiquement, mais s'octroyait aussi les droit d'abuser d'eux sexuellement. Elle se trouva un goût tout particulier pour le sexe féminin, même.
Heureusement pour Richard, les moments préférés de sa Dame restaient les nuits torrides et interminables de leurs ébats sexuels, qui mettaient souvent sans dessus dessous le château. Très vite, il la demanda en mariage, l'épousant bien entendu dans la plus grande intimité.
Et tous deux continuèrent avec application de remplir les rangs de leur armée de Lycanthropes...

Que dire à part. Bienvenue par ici.

Merci bien très chère

Un... Plaisir, toujours.

Je n'ai pas eu le temps de lire l'histoire pour l'instant, mais j'aime beaucoup le personnage ^.^ bienvenue parmi nous!

Re-Bienvenue, beau vampire *o*

-Bienvenue parmi nous Vampire...   

Merci à vous, Mesdames ^^

*leur fait un baise-main*

Superbienv'nue

Bienvenue

Merci vous deux !

(ça a quel goût un mec en collant ? :p)

Mrrr...
J'ai un peu de temps, je m'occupe de toi après.

Merci Shad ! Désolée, ça fait beaucoup de boulot, j'avais de l'inspi et... bref ><'

Gentil vampire (hum...) tu es validé !