Identité : Ceridwen Theas.
Âge : Plus de cinq cents ans.
Sexe : Féminin.
Race : Créature (Sidhe).
Sexualité : Hétérosexuelle.
«
Ceridwen, ma nièce, que fais-tu ici, si tard ? »
La voix tonna dans le corridor sombre. Puissante, mais pas mécontente. Curieuse, plutôt. Le propriétaire de cette voix, semblable à l’orage, ressemblait à l’un de ces colosses de marbre qui soutenaient le fronton de la porte magique, à l’entrée du tumulus de la cour Unseelie. Il avait le front haut et large, dégagé malgré sa longue chevelure de grès qui l’enveloppait aussi sûrement qu’une pèlerine. Ses traits, comme gravés dans un roc, semblaient menaçants, agressifs. C’était pourtant son expression habituelle. Il était le Consort de la reine Unseelie, il n’était pas fait pour paraître amical et faible. Il était fait pour appuyer la Reine dans ses directives, l’approuver en tout temps, et garder son corps aussi sûrement que s’il faisait partie de sa Garde. Puis il se fendit d’un sourire, et son expression se métamorphosa. Ses yeux, de la couleur de l’orage, pétillèrent de malice et son nez frémit imperceptiblement alors qu’il se penchait pour attraper la gamine aux cheveux de feu et la caler dans ses bras.
«
Ma chère petite nièce, si douce, si fragile, et pourtant si téméraire. »
Un petit rire lui répondit, alors que la fine silhouette de la jeune fille se blottissait au creux de ses bras. Elle était si petite, à cet instant, et lui était si grand, que le contraste en était renforcé. Pourtant, le tableau était touchant. On lisait dans les yeux du Consort tout l’amour qu’il portait à la petite fille.
«
Je n’avais pas sommeil, mon oncle. J’ai cru que je pouvais aller faire un tour dans les Jardins des Reines, juste une fois, pour admirer la beauté du lieu. »
Sa voix était douce, et mélodieuse. Elle s’exprimait bien, pour une fillette qui n’avait pas encore eut huit ans. C’était normal, après tout, elle était une princesse, elle recevait l’éducation digne des plus hauts dignitaires de ce monde. Elle plongea son regard, aussi clair qu’un ciel d’été, dans celui de son oncle, avec toute l’innocence que recelait son expression enfantine. Elle savait bien qu’elle n’avait pas le droit d’y entrer. A moins d’être Reine. Elle le serait peut-être un jour, si la Reine actuel n’avait pas d’enfant. Elle était, pour le moment, en première position pour la succession. Mais, et tout le problème résidait dans ce point, elle n’était encore qu’une princesse.
«
Si jeune, et pourtant déjà si curieuse. Incorrigible. »
La voix de son oncle tonnait dans le couloir, mais cela n’effraya pas la petite. Elle agrippait, de ses petits poings, la chemise de soie du Consort.
«
S’il te plaît, oncle Dubhthac, j’ai vraiment envie de voir à quoi cela ressemble… »
Elle avait pris une petite voix plaintive, comme pour mieux manipuler son oncle. Mais, au lieu de s’en formaliser, il esquissa un sourire peiné.
«
Je suis navré, Lasair Cailín1. Je ne peux pas t’y faire accéder. Tu n’es pas une Reine. Et moi non plus. Peut-être que si tu demandais à ta tante, gentiment, elle accepterait ?—
Non, elle ne veut pas, bouda la jeune fille.
—
Eh bien, je ne peux rien faire de plus, ma chère Ceridwen. A part te ramener à tes appartement. »
La petite princesse fit la moue, mais elle cala sa tête contre le torse de son oncle sans broncher, alors que celui-ci la portait à destination.
* * * * *
Elle avait bien grandi, la petite gamine aux cheveux de feu. Elle était à présent une beauté incontournable. Svelte, le port altier, elle possédait en elle une grâce innée, une posture de reine. Elle n’était encore que la Princesse, mais elle était toujours en seconde position pour accéder au trône de la cour Unseelie. Elle possédait la beauté incroyable des Sidhes de sang pur. Une peau aussi claire que de la porcelaine, aussi douce que de la soie et aussi vierge de défaut qu’un diamant taillé. Elle possédait aussi le regard propre aux Sidhes. Des prunelles constituées de trois cercles autour de la pupille. Un premier, le plus proche et le plus petit, qui avait la couleur de l’azur. Un second, presque turquoise, était de la même teinte que certaine mers appréciées des touristes. Le dernier, et non le moindre, était plus sombre, mais il donnait une sorte d’uniformité à l’ensemble, représentant autant la nuit que les fonds marins. La plupart du temps, un glamour cachait ses particularités Sidhes, donnant à ses iris la couleur du ciel en été, et à sa peau une légère tente hâlée. De menus efforts pour paraître plus « normale », aux yeux des non-Sidhes, des non-Faes. Mais là s’arrêtait sa ressemblance avec les Sidhes. Son ascendance était mêlée d’autres gênes. En partie humaine, et tenant de sa mère sa petite taille. En partie Banshee, d’où elle tenait les traits fins et délicats de sa physionomie. Et en partie Sluagh, grâce à qui elle avait hérité de ses lèvres couleur grenat et de ses longs doigts fins dont les ongles pouvaient s’allonger, telles des griffes.
Des humains, elle tenait aussi ses courbes féminines plus développées que celles des Sidhes. Une poitrine généreuse, un fessier rebondi et ferme, et des hanches épanouies qui se balançaient sensuellement au rythme de sa démarche. Les Sidhes de sang pur n’appréciaient pas cette apparence plus que pulpeuse, aussi s’était-elle éloignée des siens en partie à cause de cela. Sa longue chevelure de feu, ses yeux tricolores et son teint lunaire n’étaient pas assez pour faire d’elle une Sidhe à part entière. Tout le monde était conscient de son métissage, et les Sidhes ne sont pas connus pour leur ouverture d’esprits.
A ce sujet, d’ailleurs, la jeune femme dénotait largement. La plupart des Sidhes ont une arrogance innée, venant de l’idée qu’ils sont les plus puissants sur cette Terre grâce aux dons que la déesse Danu et son Consort leur a offert. Mais Ceridwen n’est pas comme ça. Peut-être était-ce dû à son métissage, à son éducation plus libérée, ou bien au rejet dont elle était l’objet. Toujours est-il qu’elle se forgea un caractère bien à elle. Indépendante, mais appréciant la compagnie d’autrui malgré tout. Forte, pour masquer la fragilité de son cœur. Puissante, mais juste et égale. Impitoyable, mais pas cruelle. Elle ne ressemblait en rien à sa cousine. Cette dernière était ambitieuse, jusqu’au bout de ses ongles parfaitement manucurés. Elle savait être l’héritière désignée du Trône de la Nuit, mais elle était aussi jalouse de Ceridwen. Ce que la métissée ne comprenait absolument pas. De quoi pouvait-elle être jalouse ? Elle n’avait aucun désir de régner, à part pour jeter un œil aux Jardins des Reines. Elle ne se sentait pas de taille à assumer autant de responsabilité. Pourtant, elle avait été éduquée dans cette optique, au cas où la Reine ne puisse concevoir d’enfants.
Intelligente, mais parfois obtus quant à ce qui la touchait de trop près, la princesse préférait passer son temps à la cours d’un de ses oncles, un Sluagh, pour ne pas subir la jalousie de sa cousine. Elevée par les dernières troupes des Meutes Sauvages de la Féerie, le Royaume des Sidhes et des autres Faes, elle acquit ainsi bien plus que des connaissances théoriques sur « comment gouverner ». Elle apprenait la stratégie de guerre, et la manière de se battre. Elle apprenait les ruses et les coups fourrés, parce qu’un ennemi ne jouait jamais selon les règles du jeu. Elle apprit aussi énormément sur les autres cultures, des humains aux autres Faes.
Elle vivait en Amérique, le reste du temps. Son père ne restait pas à la Cour de sa sœur, préférant s’éloigner des magouilles politiques. Pourtant, il prit grand soin d’instruire sa fille de ces arcanes, au cas où, comme toujours. Les visites à sa tante étaient toujours accueillies avec deux sentiments distincts, et pourtant mêlés. L’impatience, d’abord, de revoir sa famille. Son oncle, surtout, le Consort de la Reine, l’appréciait particulièrement. Presque autant que si elle avait été sa fille. Et sa tante n’était pas non plus indifférente, même si elle accordait nettement sa préférence à sa cousine. Et puis il y avait la crainte. Celle que sa cousine n’ait imaginé quelques autres plans destinés à la faire tuer. La dernière fois, sa cousine avait invoqué une hydre, sans toutefois la maîtriser. Elle redoutait de se trouver en face d’elle, ne comprenant pas sa jalousie et son ambition démesurée.
Cent ans après sa naissance, son père fut retrouvé assassiné. Les coupables n’ont jamais été retrouvés. La Reine précédente s’étant retirée en faveur de sa fille, c’était ainsi la cousine de Ceridwen qui avait chargé quelques gardes de mener l’enquête. Mais sans pousser trop loin, de peur de découvrir l’identité du meurtrier. A partir de cet instant, Ceridwen fut victime de tentative d’assassinat dès lors qu’elle paraissait à la Cour. Elle savait très bien qui blâmer pour cela, mais que pouvait-on faire face à la Reine ?
Heureusement, sa tante se chargeait de modérer sa fille, et son oncle en faisait autant. C’est grâce à eux si, un jour, elle reçut l’ordre de paraître aux Enfers comme l’ambassadrice du peuple Fae. Un traité d’alliance avait été signé entre le maître des Enfers, Lucifer, la Reine de la Cour Unseelie, et celle de la Cour Seelie. Etant issue des deux Cours, ainsi que d’une multitude d’autres, Ceridwen était la plus à même de servir de liaison là-bas. Elle accepta, avec la promesse que ce n’était pas une tentative d’assassinat déguisée.
Depuis lors, elle siège auprès de Lucifer, servant d’intermédiaire entre la Féerie et les démons. Elle se mêle à la politique, aux entraînements des gardes ainsi qu’à toutes les activités de la Cour. Elle ne regrettait pas de ne plus se trouver à la Féerie, n’ayant ainsi plus à se prémunir contre des tentatives de meurtre. Mais elle n’était pas non plus à l’aise à l’idée que sa cousine, instable, dirige ses semblables. Les renseignements qu’elle tenait de la part de ses espions faisaient état d’une détérioration de la santé mentale de cette dernière. De plus en plus cruelle et lunatique. Sa dernière lubie en date ? Provoquer la Reine de la Cour Seelie en duel, la tuer, et régner sur les deux Cours.
Physique :
Elle avait bien grandi, la petite gamine aux cheveux de feu. Elle était à présent une beauté incontournable. Svelte, le port altier, elle possédait en elle une grâce innée, une posture de reine. Elle n’était encore que la Princesse, mais elle était toujours en seconde position pour accéder au trône de la cour Unseelie. Elle possédait la beauté incroyable des Sidhes de sang pur. Une peau aussi claire que de la porcelaine, aussi douce que de la soie et aussi vierge de défaut qu’un diamant taillé. Elle possédait aussi le regard propre aux Sidhes. Des prunelles constituées de trois cercles autour de la pupille. Un premier, le plus proche et le plus petit, qui avait la couleur de l’azur. Un second, presque turquoise, était de la même teinte que certaine mers appréciées des touristes. Le dernier, et non le moindre, était plus sombre, mais il donnait une sorte d’uniformité à l’ensemble, représentant autant la nuit que les fonds marins. La plupart du temps, un glamour cachait ses particularités Sidhes, donnant à ses iris la couleur du ciel en été, et à sa peau une légère tente hâlée. De menus efforts pour paraître plus « normale », aux yeux des non-Sidhes, des non-Faes. Mais là s’arrêtait sa ressemblance avec les Sidhes. Son ascendance était mêlée d’autres gênes. En partie humaine, et tenant de sa mère sa petite taille. En partie Banshee, d’où elle tenait les traits fins et délicats de sa physionomie. Et en partie Sluagh, grâce à qui elle avait hérité de ses lèvres couleur grenat et de ses longs doigts fins dont les ongles pouvaient s’allonger, telles des griffes.
Des humains, elle tenait aussi ses courbes féminines plus développées que celles des Sidhes. Une poitrine généreuse, un fessier rebondi et ferme, et des hanches épanouies qui se balançaient sensuellement au rythme de sa démarche. Les Sidhes de sang pur n’appréciaient pas cette apparence plus que pulpeuse, aussi s’était-elle éloignée des siens en partie à cause de cela. Sa longue chevelure de feu, ses yeux tricolores et son teint lunaire n’étaient pas assez pour faire d’elle une Sidhe à part entière. Tout le monde était conscient de son métissage, et les Sidhes ne sont pas connus pour leur ouverture d’esprits.
Caractère :
A ce sujet, d’ailleurs, la jeune femme dénotait largement. La plupart des Sidhes ont une arrogance innée, venant de l’idée qu’ils sont les plus puissants sur cette Terre grâce aux dons que la déesse Danu et son Consort leur a offert. Mais Ceridwen n’est pas comme ça. Peut-être était-ce dû à son métissage, à son éducation plus libérée, ou bien au rejet dont elle était l’objet. Toujours est-il qu’elle se forgea un caractère bien à elle. Indépendante, mais appréciant la compagnie d’autrui malgré tout. Forte, pour masquer la fragilité de son cœur. Puissante, mais juste et égale. Impitoyable, mais pas cruelle. Elle ne ressemblait en rien à sa cousine. Cette dernière était ambitieuse, jusqu’au bout de ses ongles parfaitement manucurés. Elle savait être l’héritière désignée du Trône de la Nuit, mais elle était aussi jalouse de Ceridwen. Ce que la métissée ne comprenait absolument pas. De quoi pouvait-elle être jalouse ? Elle n’avait aucun désir de régner, à part pour jeter un œil aux Jardins des Reines. Elle ne se sentait pas de taille à assumer autant de responsabilité. Pourtant, elle avait été éduquée dans cette optique, au cas où la Reine ne puisse concevoir d’enfants.
Intelligente, mais parfois obtus quant à ce qui la touchait de trop près, la princesse préférait passer son temps à la cours d’un de ses oncles, un Sluagh, pour ne pas subir la jalousie de sa cousine. Elevée par les dernières troupes des Meutes Sauvages de la Féerie, le Royaume des Sidhes et des autres Faes, elle acquit ainsi bien plus que des connaissances théoriques sur « comment gouverner ». Elle apprenait la stratégie de guerre, et la manière de se battre. Elle apprenait les ruses et les coups fourrés, parce qu’un ennemi ne jouait jamais selon les règles du jeu. Elle apprit aussi énormément sur les autres cultures, des humains aux autres Faes.
Autre :→ Ceridwen est une Sidhe, une race de Fae dite « supérieure » grâce aux puissants pouvoirs que leur ont donné la Déesse, Danu, et son Consort, l’Homme Vert.
- Elle possède deux « mains de pouvoirs ». La
Main de Chair, capable de transformer n’importe quelle créature en un amas de chair hurlant, tuant ainsi n’importe quelle créature non-immortelle. Un terrible pouvoir, qu’une épée divine accentue encore dans les champs de bataille, comme un allongement de son propre bras. Il s’agit de sa main droite. Elle possède aussi
La Main de Sang, capable de rouvrir d’anciennes blessures, et de les faire saigner encore et encore, mais également capable d’en créer de nouvelles.
- Elle possède également, outre l’épée de Chair, donnée par la Déesse, le pouvoir de guérir par le sexe, et le don d’appeler à elle la magie de la Féerie, la magie de la Déesse elle-même.
→ Ceridwen n’est pas seulement puissante avec ses dons, elle est aussi une guerrière émérite, et fine stratège. Naturellement douée pour gouverner, elle n’a cependant pas l’intention de s’asseoir sur le Trône des Faes, sauf si la Déesse en décide autrement.
→ Comme tous les Sidhes, Ceridwen est virtuellement immortelle. Elle ne peut être tuée que par la grâce de la Déesse, de son Consort, ou l’une des rares épées de Pouvoir conférées aux Sidhes par Danu.