À la découverte de Tekhos (Tyria et Keyleth)

Keyleth se trouvait sur une estrade, les gens se massaient sur le pavé pour la voir, certains auraient apprécier une telle popularité mais dans le cas présent la jeune elfe avait d'autres préoccupations comme savoir ce qu'il allait advenir d'elle...

Elle s'était endormie sur le bord d'une route, route dont elle ne connaissait même pas la destination, la fraîcheur printanière et l'innocence de la prêtresse l'avaient poussée à commettre cette imprudence, imprudence qu'elle payait en ce moment même. Lorsqu'elle ouvrit les yeux elle ne vit rien, on l'avait ligoté, bâillonnée et un tissu reposait sur ses yeux, l'empêchant de percevoir grand chose à part les secousses du chariot dans lequel elle se trouvait. Quand ses ravisseurs lui permirent de voir à nouveau elle se trouvait dans une maison étrange, d'autres femmes et hommes se trouvaient dans la pièce, enfermés dans des cellules ne permettant presqu'aucun mouvement. Ils l'enfermèrent également dans une de ces cellules froides, le temps qu'elle y passa ne saurait être quantifié de sa part. Une douzaine d'heure? Un jour? Deux? Un homme finit par venir la chercher, grand, musclé, un gourdin à la ceinture, le visage froid mais détendu, visiblement il ne s'attendait pas à ce que l'elfe ne lui cause des problèmes et il avait bien raison. On la tira jusque dans une pièce où on la déshabilla, on la lava et on lui fit enfiler de léger sous-vêtements. Ils la menèrent ensuite dans une pièce en compagnie d'autres femmes habillées de la même façon, les autres femmes commencèrent à partir, elle entendit des cris, des nombres et cette même voix d'homme qui paraissait plus heureuse à chaque fois qu'elle se faisait entendre.

Il ne restait plus beaucoup de monde dans la pièce quand on la fit monter sur l'estrade, l'elfe fut estomaquée par la vue qui s'offrait à elle, des tours immenses toutes de bleu et d'argent se dressaient, hautes et fières jusqu'à perte de vue. Keyleth n'avait jamais vu de tours aussi hautes et de formes si étranges et ne pensait même pas que cela soit possible avant aujourd'hui. Un homme bedonnant et richement habillé se tenait à ses côtés, il la présenta comme une elfe sauvage, la fit tourner devant la foule pour que tous puissent la voir sous toutes les coutures enfin il débuta les enchères, les prix montaient, la plupart des personnes présentes étaient des femmes, réflexion faite, l'oracle ne vit que l'énergumène beuglant à côté d'elle et les hommes de mains au sous-sol comme représentants du sexe masculin. Le marchand d'esclave disposait effectivement d'un laisser passer exceptionnel pour vendre ses esclaves à Tekhos, peu d'hommes, qui plus est originaires de Nexus, pouvaient s'en venter mais son réseau de contacts et la qualité de ses produits avait apparement joués en sa faveur.

Les prix grimpaient encore pour finir par statuer sur une somme que l'elfe ne put juger, ignorant la valeur de la monnaie locale, toutefois, même si le marchand essaya une dernière fois de faire redécoller les enchères, il semblait assez satisfait d'avoir fait une bonne affaire. La prêtresse fut reconduite dans une nouvelle pièce en compagnie des femmes parties avant elle. Quand toutes les eurent rejoint et que la voix dehors se tut, un homme, du même gabarit que celui qui avait pris Keyleth en charge plus tôt, emmena une à une les esclaves fraîchement vendue pour les assigner à leur nouveau propriétaire.

Que...Qu'est ce que vous allez faire de moi?

Avance! Dit-il en la tirant par le bras.

Il esquissa un sourire, elle allait bientôt connaître sa nouvelle propriétaire et, d'avis de simple homme de main, cela risquait de ne pas lui plaire...

Dans la salle de retrait des enchères, Tyria stuckov attendait, habillée de son tailleur masculin noir avec cravate et gants de cuir assortis. Elle n'avait pas pour habitude de se mêler à la jet-set de Tekhos, surtout pour quelque chose d'aussi peu dans ses priorités qu'une vente d'esclaves. Encadrée de deux de ses robots-sentinelles, elle était assise, jambes élégamment croisées, dans un siège confortablement rembourré tandis que le comptable de la compagnie procédait aux transactions financières depuis les comptes de la jeune femme et qu'une autre humaine en tailleur plus féminin car portant une jupe, remplissait les contrats d'achat et réglais la paperasse administrative.

La jeune Stukov se demandait encore ce qu'il lui avait pris. Avait-elle été atteinte d'une sorte de fièvre acheteuse due à l'effet de se retrouver au milieu de toutes ces personnes venues pour se doter d'un nouvel esclave à ajouter à leur collection ? C'était ridicule, mais plausible. Mais surtout ridicule car elle était déjà propriétaire d'un harem qu'elle avait fondé avec les anciens esclaves de ses parents en guise de force de travail. Et ce Harem lui servait avant tout de vengeance contre eux. Y ajouter une personne qui n'avait rien à voir avec cette histoire relèverait de la cruauté pure et simple. Et même si Tyria avait la réputation d'être une sorte de "rideau de fer" tout soviétique aux demandes de ses esclaves, elle n'était pas non plus quelqu'un de foncièrement cruel. Elle n'aimait pas ça, même si sa colère la faisait régulièrement se transformer en monstre de froideur quand il était question du sort des anciens esclaves de ses parents.

Sauf que là, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait bien pouvoir faire de cette acquisition. Ni même de pourquoi elle avait ressenti le besoin de se battre pour acquérir cette créature. Il était vrai qu'on avait jamais vu d'elfe de cette couleur auparavant et cela l'intriguait. Elle avait une elfe dans son Harem qui, malgré sa soumission absolue et sa manie de faire comme si elle ne savait rien, en connaissait un rayon sur les autres espèces. Elle espérait qu'elle pourrait peut-être l’aiguiller sur où sortait cet étrange spécimen.

Les robots tournèrent leurs "têtes", contenant surtout leurs capteurs vers la porte qui s'ouvrit dans le mur et par laquelle deux personnes entrèrent, un homme doté d'un archaïque gourdin et son achat, encore très légèrement vêtue de sous-vêtements d'une genre révélateur. Tyria Stukov resta de marbre tandis que la femme en face d'elle lui confirmait que tous les papiers étaient en ordre et que la comptable donnait son feu vert, confirmant que le payement avait bien été délivré.

Les choses étaient faites, Tyria Stukov venait d'acheter fort cher une esclave dont elle ne savait que faire. Il était désormais trop tard pour reculer et elle doutait que le vendeur ne fasse des reprises.

En voyant les deux personnes approcher, les robots relevèrent les sécurité de leurs élégants fusils à chocs, faisant doucement monter dans les aigus la charge de leurs armes et faisant hésiter l'homme traînant l'esclave par le bras.

- Vous n'avez pas besoin d'approcher plus près, Dit Tyria le visage complètement inexpressif à l'homme sur le ton de la simple constatation. Je n'aime pas avoir de gens armés dans mon entourage immédiat. Vous pouvez également relâcher ma propriété, je ne pense pas qu'elle puisse s'enfuir bien loin avec toute la sécurité de cette tour sur le qui-vive.

L'homme relâcha le bras de l'elfe blanche avant de se reculer de plusieurs pas, ce qui eut pour effet que les robots remirent les sécurités en place sur leurs armes qui, bien que non-létales, pouvaient malgré tout être douloureuses et induire aisément un état de perte de connaissance. Le bruit aigu diminua doucement tandis que l'homme se retirait de la pièce avec la comptable et la responsable administrative qui promit que le reste des documents suivraient à son adresse après lui avoir remis une puce de données sur son achat récent.

Une fois tout le monde parti et ne laissant plus que la jeune femme brune, ses deux robots-sentinelles et son esclave dans la pièce. Tyria demeura silencieuse, laissant un lourd et inconfortable silence s'installer. Elle détailla sans se cacher le physique de sa nouvelle acquisition. Elle avait un corps magnifique, une teinte de peau des plus atypique, des yeux ensorcelant, une bouche attirante... Elle était une sorte d'appel, de tentation incarnée et Tyria commença à comprendre un peu mieux pourquoi elle s'était portée acheteuse. Cette esclave l'attirait, et du côté sexuel de la chose.

C'est donc officiel, si je ne suis pas bi, au minimum je suis lesbienne... Songea la jeune fille en poussant un léger soupir avant de se lever et d'avancer à pas agiles, presque félin en direction de son acquisition. Elle s'arrêta en face d'elle et la toisa en silence toujours avant de tendre une main et de cueillir délicatement une mèche de ses cheveux qu'elle regarda de plus près. Ils étaient si fins qu'elle s'en étonna, même si elle n'en montra rien. Elle relâcha cette mèche et tourna ses pupilles brunes vers celles de l'esclave.

- Tu es bien silencieuse, pourtant je me doute que tu n'en penses pas moins... Quel est ton nom ? Comment es-tu arrivées ici ? Demanda-t-elle de son ton neutre tout en déboutonnant son pardessus.

Elle écouta la réponse tandis qu'elle retirait le survêtement de ses épaules, libérant son gilet noir et sa chemise blanche d'en-dessous de celui-ci. Puis elle posa celui-ci sur les épaules de l'elfe. Il était suffisament lon pour qu'une fois refermé, il soit presque à la même hauteur qu'une minijupe sous ses fesses, même si du coup il faisait aussi un décolleté plus que plongeant s'arrêtant juste sous le niveau des seins.

- Enfile-ça, tu vas prendre froid sinon... Dit-elle sans changer d'un iota son ton neutre. Je me nomme Tyria Stukov. Je suis ta nouvelle propriétaire. Quand à savoir ce que je vais faire de toi... J'y songe encore... Dit-elle en sortant une sorte de pistolet-injecteur de sa poche. Navrée, ça va pincer un peu, mais c'est pour éviter que ces deux-là te considèrent comme une menace, dit-elle en désignant du pouce les robots dont les têtes semblaient fixer assidûment l'esclave. Et ça permet aussi de te marquer comme m'appartenant, expliqua-t-elle en lissant un peu la peau de la nuque avant d'appliquer l'injecteur qui pinça fortement la peau pour y faire entrer la puce RFID qui s'activa en absorbant les impulsions électrique du système nerveux.

La dernière des Stukov rangea ensuite l'injecteur dans sa poche et massa doucement du pouce la peau qui s'était assombri à l'endroit de l'injection.

- Bon, maintenant que c'est fait, est-ce que tu as des questions avant que nous ne rentrions chez moi ? Des questions pertinentes de préférence... Précisa-t-elle

L'homme la tira devant une femme qui, bien qu'elle soit d'une très grande beauté avec ses yeux et cheveux bruns son corps athlétique et sa forte poitrine, n'inspirait aucune confiance à Keyleth, elle était entourée d'armures étranges, sûrement animées par quelconques enchantements d'après leur couleur bleutée et les sons émis par leurs armes. La femme avait le regard froid.

Les deux armures s'animèrent et émirent un bruit aigu qui fit hésiter l'homme de main.

-Vous n'avez pas besoin d'approcher plus près. Je n'aime pas avoir de gens armés dans mon entourage immédiat. Vous pouvez également relâcher ma propriété, je ne pense pas qu'elle puisse s'enfuir bien loin avec toute la sécurité de cette tour sur le qui-vive. L'elfe frissonna, la voix de la jeune femme était celle du genre de personne devant qui chaque faux pas est payé d'une vie. Mais ce n'est pas le seul point qui avait effrayé la jeune elfe, la nouvelle venue avait prononcé le mot "propriété" en parlant d'elle... Décidément, Keyleth n'aimait vraiment pas la tournure que prenait les événements, ajouté à cela l'impossibilité de s'enfuir, le moral de la prêtresse descendait bien bas.

Le bruit aigu diminua jusqu'à se taire alors que les armures reprenaient leur position.

Le sbire quitta la salle avec deux femmes que Keyleth n'avait pas remarqué jusqu'alors, elle aurait eu tout le temps de s'interroger sur leur nature durant le long silence qui suivit si elle n'avait pas été obnubilée par la personne en face d'elle et les deux créatures qui l'encadraient. Elle les détailla durant la totalité de l'attente, la jeune femme était vraiment séduisante mais sa proximité n'apprit rien de plus à Keyleth qui se tourna donc vers les deux automates. Puisant dans sa mémoire les lapidaires cours de magie dispensés illégalement par une de ses rares amies prêtresse au temple, elle conclut que les deux humanoïdes n'étaient pas magiques, aucune énergie arcanique ne se dégageait d'eux bien que l'elfe sentit une autre énergie, inconnue, qui semblait être omniprésente dans ce lieux mais dont la plus proche source était les deux robots.

La belle brune semblait assez satisfaite, elle se leva avec un soupir, elle avait une démarche délicate, sensuelle même, songea l'elfe. Elle observa encore une fois l'elfe avec attention et prit une mèche de ses cheveux. Keyleth retint son souffle, trop intimidée pour faire le moindre geste ou dire le moindre mot. La femme lui posa une question:

-Tu es bien silencieuse, pourtant je me doute que tu n'en penses pas moins... Quel est ton nom ? Comment es-tu arrivées ici ?Tout en parlant la femme défaisait un à un les boutons de sa veste

-Je... Je m'appelle Keyleth... J'étais sur la route quand des bandits m'ont attaquée... Dit la jeune elfe d'une voix timide, presque honteuse.

La femme enleva sa veste noire ce qui découvrit en dessous sa chemise blanche qui laissait presque voir sa peau à travers le fin tissus et laissait à la prêtresse tout le loisir d'admirer mieux la poitrine de la jeune femme, elle posa délicatement la veste sur les épaules de Keyleth.

-Enfile-ça, tu vas prendre froid sinon... Je me nomme Tyria Stukov. Je suis ta nouvelle propriétaire. Quand à savoir ce que je vais faire de toi... J'y songe encore... Navrée, ça va pincer un peu, mais c'est pour éviter que ces deux-là te considèrent comme une menace. Et ça permet aussi de te marquer comme m'appartenant

Keyleth ne savait plus vraiment quoi penser de sa nouvelle "propriétaire" comme elle se nommait elle même, elle semblait attentionnée en lui donnant sa veste et en la faisant accepter de la part des "deux là" mais le ton supérieur et le regard plein de convoitise de la jeune femme ne lui disait rien qui vaille et le fait qu'elle puisse disposer d'elle comme d'un simple animal de compagnie la dérangeait également mais Keyleth était bien trop timide et bien trop faible pour oser se rebeller ou même s'enfuir.

La femme sortit un ustensile étrange qu'elle posa sur la nuque de l'elfe, interdite. Le pincement lui arracha un petit cri aigu qu'elle ne sut retenir tant à cause de la surprise que de la douleur, elle plaça immédiatement sa main sur sa bouche, rouge de honte de se faire remarquer si bêtement et si vite. Heureusement pour elle, Tyria ne sembla pas s'en formaliser et retourna se planter devant elle.

-Bon, maintenant que c'est fait, est-ce que tu as des questions avant que nous ne rentrions chez moi ? Des questions pertinentes de préférence...

Keyleth se frotta le cou, l'injection de la puce lui avait effectivement fait mal. Elle réfléchit un instant à la question et prit la parole de sa petite voix timide.

-Où sommes nous?

Tyria lui intima de la suivre jusque chez elle, elles utilisèrent, en plus de la marche, divers moyens de transports pour allez chez la jeune brune, les uns les plus inconnus que les autres aux yeux de la prêtresse. Elles empruntèrent, entre autre, des carrosses volants qui effrayèrent la jeune elfe et faillirent la rendre malade elle qui n'était jamais monté plus haut que la tour du temple ne dépassant pas les quinze mètres de haut.

Elles finirent par rentrer dans une autre tour à la hauteur phénoménale qu'elles gravirent grâce à une sorte de boite qui montait toute seule, décidément, Keyleth allait devoir s'habituer rapidement à tout ces étranges moyens de transports si elle voulait vivre une vie "normale" dans cet endroit.

Enfin elles entrèrent, au dernier étage de la tour, dans une énorme pièce qui laissa l'elfe bouche bée, les meubles, le sol et même le plafond étaient indescriptibles pour la prêtresse.

La dernière des Stukov nota scrupuleusement les informations que lui donnait l'elfe blanche dans un coin de sa tête. Ou plus précisément, se servit du petit appareil accroché à son oreille pour l'enregistrer. Elle trierait ensuite les informations et les ajouterais à sa base de données.

La seule question qui vint à son interlocutrice après qu'elle l'ait marquée fut de simplement demander où elles étaient. Tyria pencha la tête de côté et réfléchit quelques secondes à cette question avant d'hausser les épaules.

- Tu es à Tekhos, une république matriarcale qui dénigre les mâles. Au-delà de ça, te détailler toutes les spécificités prendrait trop de temps. Sache juste qu'ici la technologie est la plus avancée de tout Terra et pour le reste, tu t'habitueras.

Elle se tourna ensuite vers un de ses robots.

- SR-6, quel est l'identifiant de mon dernier esclave ?

- 011, Maîtresse. Répondit le robot de sa voix synthétique sans la moindre intonation.

- Bon, dit la jeune femme en se tournant vers l'elfe blanche. Dorénavant tu seras 012. C'est ainsi que je t'appellerais et c'est à ce matricule que tu devra répondre, l'informa-t-elle avant de se diriger vers la porte tandis qu'un robot lui emboîtait le pas et que l'autre se portait au côté de l'elfe pour l'escorter et la forcer à suivre sa nouvelle propriétaire.

Il fallut près de vingt minutes de voyage dans la limousine volante de Tyria pour rejoindre la Tour Stukov. De là, le chauffeur, également une entité synthétique, se posa dans le garage situé quelques cinquante étages plus bas, au niveau inférieur de la tour sans pour autant être le rez-de-chaussé, loin s'en fallait. Tyria et Keyleth, maintenant resurnommée 012, montèrent dans l’ascenseur qui les emmena au terme de quelques minutes d’ascension rapide à l'entrée du Harem de Tyria. Un vaste salon d’accueil carrelé de marbre sombre veiné de blanc s'ouvrit devant elles, un long comptoir de bois aussi lustré que le sol et parsemé de dorures barrait le mur de droite et une image holographique bleutée simulant une hôtesse aux rondeurs attrayantes se matérialisa en les détectant, le haut de son corps dépassant du comptoire.

- Bonsoir Maîtresse, ravie de vous revoir, lui sourit l'hologramme.

- Rodina, fait couler un bain dans mes quartier et fait-y monter mon robot-médecin. Et scanne le visage de 012 pour la rajouter à tes bases de données. Elle est ma nouvelle esclave, lui ordonna rapidement la jeune fille brune en passant devant elle pour rejoindre un autre ascenseur.

- Bien Maîtresse, acquiesça la projection avant de tourner son visage souriant vers l'elfe et de rester muet deux secondes.

Puis elle disparut et le robot poussa l'elfe blanche dans l’ascenseur avec Tyria. Mais tous deux restèrent à l'extérieur et ne montèrent pas avec elles. Tyria pressa sur la touche menant à ses appartement qui contrôle au passage ses paramètres biométriques pour confirmer qu'elle était bien elle-même.

La cage déboucha sur une vaste pièce faisant office de bureau et de salle de réunion pour la jeune femme. D'ailleurs, sont grand bureau en métal occupait l’essentiel de l'espace ainsi que la grande table de réunion. PLusieurs portes se trouvaient dans la pièce et Tyria prit doucement la main de sa nouvelle esclave pour la guider vers une porte.

- Tu ne crains rien ici 012. Nous allons simplement te laver et t'habiller. Ensuite on verra ce qu'on fera de notre soirée, mais je pense que nous allons surtout discuter. Tu m'intrigues, je n'avais jamais croisée de créature comme toi avant.

Tyria ouvrit la porte qui menait à une grande salle de bain elle aussi carrelée de marbre noir veiné de blanche et contenant une immense baignoire pour plusieurs personnes ainsi qu'une cabine de douche assez grande dotée de jets à plusieurs hauteurs pour effectuer un aqua-massage à la personne qui s'y doucherait.

- Bon, veux-tu bien te déshabiller en face de moi ou bien dois-je partir du principe que je vais devoir te forcer ? Demanda Tyria d'un ton assez neutre en se tournant vers l'elfe.

Keyleth trouva étrange le fait que sa jeune maîtresse décide de remplacer son nom par un numéro mais elle ne protesta pas, elle aurait tout le loisir de lui montrer ses arguments plus tard. Lorsqu'elles entrèrent dans la Tour Stuckov, elle fut impressionnée devant la projection, qu'elle croyait magique, qui apparut devant elles et que Tyria appelait "Rodina", elle lui dit quelques mots, dont certains que l'elfe n'avais jamais entendu auparavant, avant que les automates ne la pousse dans une cage d'ascenseur.

Keyleth fut également impressionnée lorsque la porte s'ouvrit, elle avait rarement vu une salle de bain d'une telle taille. Tyria apaisa ses craintes lorsqu'elle l'informa qu'elle allait simplement être lavée et habillée mais même avec toute la montée du monde ces douloureux chiffres remplissaient malheureusement bien leur office en lui rappelant qu'elle n'était qu'une esclave.

La jeune maîtresse se tourna vers elle et lui demanda de se déshabiller, là, sans gènes, devant elle. Keyleth hésita, évidement la femme l'avait déjà vu nue et la verrait encore sous cet angle de nombreuses fois mais la perspective de se retrouver démunie et à la totale merci de Tyria une fois encore ne la tentait pas vraiment...

Finalement, la peur d'une potentielle punition pris le dessus. À contrecoeur, la prêtresse ôta ses vêtements provenants du marchand d'esclave et ceux que Tyria lui avait fourni et les laissa tomber sur le sol froid de marbre dans un bruissement d'étoffe. Honteuse, elle chercha à masquer sa poitrine de ses mains tandis qu'elle détournait le regard, ses joues devenant de plus en plus rouges.

La jeune brune l'observa encore sous toutes les coutures, difficiles de discerner ce qui se passait derrière ces grands yeux bruns. Tyria caressa de sa main les formes de l'elfe comme pour mieux les sentir. À ce contact, Keyleth frissonna, elle ne savait pas exactement pourquoi, était ce du plaisir? De la crainte? Quand la jeune Stuckov eut fini, elle vint se planter devant la prêtresse et lui intima de se laver, ce qu'elle fit. Pendant presque une heure Keyeth resta dans la douche, relaxée par les doux jets et la température parfaite de l'eau.

Tyria resta silencieuse un petit moment, regardant fixement la jeune elfe qui était sa nouvelle acquisition. Quoique "jeune" soit à prendre avec des pincettes avec cette espèce. Elle pourrait tout aussi bien avoir été déjà grand-mère quand la famille Stukov n'existait pas encore. Il lui était souvent très difficile de donner un âge à ses individus sans se tromper facilement de plusieurs siècles.

Malgré tout, l'elfe blanche décida finalement de coopérer et retira avec une lenteur funèbre ses frusques ainsi que le gilet de Tyria qu'elle regarda choir au sol sans trop s'y intéresser. Il coûtait son prix, c'était très vrai car réalisé en soie de Dryder, une espèce emblématique des elfes noirs car c'était là le sort de celles qui déplaisaient à leur déesse si Tyria avait tout saisi. Mais ce qui l'attirait plus dans cette matière, c'était doux et confortable à porter, tout en ayant des fibres suffisamment résistantes d'un point de vue solidité pour arrêter une balle de petit calibre. Ho certes, Tyria aurais sans doute quelques os cassés si elle se mettait en tête d'intercepter une balle avec son veston, mais elle serait toujours en vie et c'était un avantage peu négligeable. Mais la soie de Dryder était une matière à l'exportation plus que limitée et en obtenir coûtait cher. Très cher. Mais elle n'avait pas besoin de s'en soucier.

Pour le moment, elle avait une belle créature à peau laiteuse sous le nez et elle était dans le plus simple appareil. Tyria tourna autour d'elle, la scrutant d'un regard critique. Elle cherchait des anomalies qui l'éloigneraient encore plus d'une elfe classique en-dehors de sa couleur de peau  peu banale. Au final, elle ne releva rien de particulier. Elle cachait sa poitrine derrière ses bras, semblant plus préoccupée par ça que de cacher son intimité. Mais Tyria était la propriétaire ici et elle souhaitait tout voir.

Sans un mot, elle leva une main gantée de cuir et la passa doucement sur la main qui cachait l'un des fruits bien mûrs de la prêtresse elfe. Elle la prit doucement, ne brusquant rien. Et toujours dans un silence froid, elle capta le regard de l'elfe et se fixa dessus pendant qu'elle tirait doucement sur sa main pour révéler la partie cachée de son sein. L'esclave ne résista pas réellement et Tyria regarda avant de relâcher doucement sa main, passant le dos de cette dernière sur cette partie sensible, faisant frisonner sa nouvelle acquisition. Intriguée, Tyria prolongea un peu ce contact tactile et passa sa main à plusieurs autres endroits du corps de l'elfe blanche. Ses frémissements l'amusaient, mais elle ne savit dire pourquoi. Étant elle-même éveillée au sexe depuis seulement quelques semaines, elle découvrait encore tant de nouvelles choses à chaque fois qu'Ishtar passait la voir pour lui faire essayer un nouveau jeu ou une nouvelle position pour faire l'amour.

Et pour le moment, la dragonne noire n'avait réclamé que son anus dont elle avait fait le terrain de jeu privilégié de son membre de transsexuel. Pour ce qui était de son organe reproducteur, même si Tyria détestait qu'on le crie sur les toits, il était de notoriété publique dans tout le harem que la maîtresse des lieux était toujours vierge par-là. Et elle soupçonnais fortement ce gredin de Théorem d'être à l'origine de la fuite qui avait tant fait rire d'elle.

- La douche est par-là... Finit-elle par laisser tomber en relâchant la hanche de l'elfe qu'elle se contentait de frôler de sa main gantée.

Elle laissa partir l'esclave car la douche en question était automatique et se contrôlais par la voix. Elle n'avait donc pas besoin d'apprendre à s'en servir. Elle avait aussi une autre fonction amusante : celle de pouvoir servir de cabine d'imagerie par résonance sonique. En d'autre terme, la cabine était un scanner qui permettait d'obtenir toutes les mesures exactes de la personne qui y rentrait tout en la lavant et ce sans qu'elle s'en rende compte. Ce qui servit à Tyria pour passer commande à son robot de confection. Il était hors de question de laisser 012 se promener dans le petit ensemble outrageusement provocant que les esclavagistes lui avait donné.

Elle fit tailler une nouvelle robe pour sa propriété et sélectionna la confection de toute une série de sous-vêtements ainsi que de deux autres tenues plus sages et plus urbaines. Tyria ne savait pas encore si elle allait mettre cette esclave au travail comme n'importe laquelle autre de son harem, mais plus elle y pensait et plus elle en doutait fortement. Cette créature-ci, elle s'imaginait plutôt se la garder pour elle personnellement. Après tout, Ishtar lui avait fait essayer le sexe avec un organe masculin sur un corps très féminin. Elle était curieuse de découvrir ce que cela faisait d'avoir affaire à une partenaire entièrement féminine.

Quand Keyleth sorti, Tyria était en train d'expédier des affaires courantes et des factures.

- Ta robe est sur le présentoir, dit-elle en ouvrant une armoire murale d'un claquement de doigts, laissant voir une belle robe blanche et bleue assortie à la couleur de cheveux de Keyleth pour la partie blanche et aux décorations formant les épaulières en soie des îles de Nexus agrémenté de fils d'argent et d'Azurite, une pierre semi-précieuse au profond reflet bleuté.

Tyria se leva de son bureau et s'approcha de la robe avant de cueillir les sous-vêtements qu'elle déploya ensuite.

- Ça devrait être à ta taille... Dit-elle même en sachant qu'ils étaient fait sur mesure.

Elle s’agenouilla alors, ses mains écartant les jambes de la culotte pour que l'elfe l'enfile. Celle-ci hésita, ce que Tyria comprenait assez. Ce n'était pas exactement anodin de se laisser habiller de A à Z et normalement il fallait une certaine dose de confiance pour se laisser ainsi aller. Mais ici la confiance était tout simplement remplacée par la peur de la punition. Cependant, Tyria voulait aussi se servir de cela pour voir si l'elfe oserait se laisser aller au point de se laisser habiller par elle. Quand l'esclavagiste eut terminé de fermer le dernier fermoir de la robe, elle fit asseoir l'elfe devant une coiffeuse et entrepris de lui brosser longuement les cheveux pour les démêler de leur manque de soins lors de la captivité de sa nouvelle acquisition. plusieurs dizaines de minutes plus tard, l'elfe avait retrouvé une chevelure lisse et belle à voir. Mais Tyria ne s'arrêta pas là et entrepris de la coiffer, toujours en silence, la dotant d'une coiffure un peu compliquée composée de nombreuses tresses avant de glisser dans ses cheveux des broches plaquées d'or blanc et serties de saphirs bleu pour tenir le tout. Elle termina par attacher autour du cou de l'elfe une somptueuse parure d'argent elle aussi décorée de pierres précieuses bleues.

Comme une poupée qu'on habille, Tyria avait habillé Keyleth comme une reine. Mais ensuite, elle ne savait trop quoi faire. Elle se contenta de la regarder dans le miroir, somptueuse créature qu'on aurait jurée prête à se lever pour commencer à distribuer ses ordres à toute la maisonnée d'un ton royal. Et Tyria se mit à attendre sa réaction.

Bien évidemment Keyleth n'avait pas remarqué les capteurs insérés dans la paroi de la douche. Lorsqu'elle était sortie, elle était passée dans une pièce minuscule dotée de ventilateurs destinés à la sécher sans qu'elle n'ait à fournir d'efforts. L'elfe sursauta à la mise en marche du système puis se rendit compte que la caresse de l'air sur sa peau claire était très agréable, quand elle fut entièrement sèche elle se dirigea vers l'endroit ou Tyria l'avait laissée, elle la retrouva assise derrière un bureau, une jambe croisée sur l'autre et tenant à la main un carré noir sur lequel elle tapotait dans arrêt.

À l'arrivée de la prêtresse, la jeune femme claqua des doigts, provoquant l'ouverture d'une armoire.

Ta robe est sur le présentoir. Dit elle en se levant pour rejoindre l'elfe.

Keyleth eut le souffle coupé lorsqu'elle vit la robe, une robe toute de bleu et de blanc parsemée de fils métallique rendant le tout simplement sublime. Le tissus était doux, très agréable, Keyleth était émue, peu de gens lui avait offerts de si beau cadeau.

 La jeune Stuckov attrapa les sous-vêtements posés à côté de la robe puis s'agenouilla en ouvrant le triangle de tissus blanc et, d'un regard, encouragea l'elfe à s'y faufiler. Keyleth hésita, elle ne connaissait que peu et même pas du tout la jeune brune mais elle était déjà nue devant sa nouvelle propriétaire prête à se laisser habiller comme une petite fille. Même si sa vie lui appartenait, l'elfe avait confiance en cette jeune femme qui, malgré sa supériorité, l'avait lavée et lui offrait maintenant une robe que l'elfe imaginait n'être réservées qu'aux reines ou femmes importantes. Et puis, même si elle avait tors de lui faire confiance, la prêtresse ne pouvait pas désobéir à la jeune femme. Elle se laissa donc habiller de À à Z, la culotte, le soutient-gorge, la robe et quand elles eurent fini, Tyria entreprit de lui coiffer les cheveux. Apparemment Tyria ne faisait pas les choses à moitié, elle tressa les longs cheveux de l'elfe pendant près d'une heure, enfin, elle accrocha de magnifiques broches blanches et bleues dans la chevelure de la prêtresse. Elle passa également, en guise de touche finale, une parure sertie de pierres bleues autour de son cou.

Tyria accompagna Keyleth jusqu'à un miroir ou elle pu enfin admirer le résultat. Elle ressemblait à un reine dans cette tenue, elle porta la main au collier d'argent comme pour s'assurer qu'il était bien réel. L'elfe ne savait que dire, elle était estomaquée devant tant de gentillesse de la part de Tyria. Elle vit la jeune Stuckov derrière elle, satisfaite mais qui semblait attendre quelque chose.

Je... Balbutia l'elfe en se tournant vers la jeune femme, elle était très belle, ses grands yeux bruns, son petit sourire devant la tenue de l'elfe... Merci Souffla t'elle.

Et elle l'embrassa.

Tyria eut un début de sourire en voyant l'elfe blanche se regarder dans la glace en ayant l'air de ne pas y croire. Elle senti une vague de plaisir qui n'avait rien de sexuel se répandre en elle. Elle était satisfaite. Elle avait redonné le sourire à sa nouvelle acquisition et elle se rendit compte qu'elle aimait cela. Voir les gens sourire, les rendre heureux semblait être plus agréable que ce qu'elle pensait. Elle qui avait connu le malheur et l'enfer d'une famille qui la détestait dans son enfance, elle découvrait ce plaisir simple, un peu comme si Keyleth était son enfant.

Je... Hésita longuement l'elfe en se tournant vers elle avant de lui sourire. Merci.

Tyria voulu hocher la tête et répondre, mais avant qu'elle ne puisse le faire, l'elfe plaqua ses lèvres contre les siennes.

La dernière des Stukov tressaillit et dû se faire violence pour relâcher le manche du couteau de combat qu'elle avait saisit par réflexe dans l’étui plaqué contre son dos au niveau de ses hanches, sous son veston. Tyria avait passé des années à se rebâtir après l'enfer de son enfance et elle l'avait notamment fait en se plongeant corps et âmes dans l'étude du Systema, l'art martial russe utilisé par ses commandos , les redoutés Spetsnaz. Si ce n'était qu'elle avait un avantage sur les autres élèves : elle avait déjà tué pour s'en sortir. Cela l'avait rendue dangereuse aux yeux de ses profs et elle avait dû quitter les cours quand elle avait brisé le genoux d'un camarade d'entraînement en allant jusqu'au bout d'un enchaînement qu'on leur avait interdit d'utiliser.

Depuis, elle avait acquis de bons réflexes pour le combat rapproché, mais qui pouvaient aussi se révéler handicapants quand on la surprenait. Mais elle l'elfe blanche fut douce avec elle, alors elle put se laisser aller et elle la prit dans ses bras pour l'attirer contre elle. Elle prit même la liberté de glisser une maine dans ses cheveux, à l'arrière de la tête de Keyleth pour pouvoir pousser plus avant le baiser qu'elles échangèrent.

La scène devait être perturbante vue de l'extérieure. Deux femmes, mais l'une habillée comme un homme du vingt-et-unième siècle de bas en haut et l'autre habillée comme une princesse en train de s'embrasser. Il n'était pas sûr que certains n'eussent pas mis en doute la féminité de Tyria pour prétendre qu'elle était juste un homme trop jeune et très efféminé.

Mais elle finit par rompre le baiser en couvant de ses grands yeux bruns ceux de sa propriété... De sa captive...

Le regard de Tyria se voila à cette idée. Elle possédait celle qui était dans ses bras. Comme elle posséderait un animal ou un meuble. Et l'idée que celle-ci l'ait embrassée par obligation fit son petit bout de chemin dans son esprit. Et l'attrista.

- Je... Heu... Je t'ai achetée c'est vrai mais... Ce baiser... C'était pour quoi ? Demanda-t-elle avec une naïveté presque touchante. J'ai d’autres esclaves, mais je les ai hérités de mes parents... Tu es la première que j'achète pour moi et... Je ne sais pas quoi faire de toi... Avoua-t-elle sans se cacher. Que sais-tu faire ?

Quand l'elfe se retira, elle rouvrit les yeux et pu constater que son baiser avait quelque peu déstabiliser sa maitresse, croyant avoir mal fait, elle se jeta aux pieds de la belle brune.

Excusez moi! Je suis désolée je ne sais pas ce qui m'a pris maitresse je ferai tout ce que vous voulez pour me faire pardonner! La voix de l'elfe était quelque peu paniquée à l'idée d'avoir mal fait.

Ce n'est qu'à ce moment là qu'elle prit conscience que Tyria lui avait posé une question.

Je suis désolé. Je ne sais pas faire grand chose... Dit-ele honteuse. Mais je ferai tout ce que vous voulez de mon mieux! s'empressa t'elle d'ajouter.

Devant le silence de sa maitresse, Keyleth finit par oser relever les yeux, Tyria semblait pensive, peut-être était-elle encore sous le coup de la surprise?

Tyria vit la jeune femme se jeter à ses pieds et elle eu le réflexe de reculer d'un pas, ouvrant de grands yeux surpris.

Ha, apparemment le dressage a déjà été fait... Songea la jeune fille.

Excusez moi! Je suis désolée je ne sais pas ce qui m'a pris maitresse je ferai tout ce que vous voulez pour me faire pardonner! S'exclama-t-elle précipitamment avant de répondre à sa question d'un ton plus hésitant. Je suis désolé. Je ne sais pas faire grand chose... Mais je ferai tout ce que vous voulez de mon mieux!

La dernière des Stukov resta un moment sans répondre, réfléchissant. Elle vit la belle elfe blanche relever la tête vers elle, mais ne répondit pas tout de suite. Elle cherchait quelque-chose. Puis, en panne d'inspiration, désigna un coin cuisine dans le couloir avant son bureau.

- Tu sais faire du thé ? Demanda Tyria doucement.