L'Ecritorium s'ouvrit sur L'écrivain* qui poussait les lourds battants de la porte. Il fallait qu'il choisisse un nouveau personnage de son imagination pour des aventures érotiques, et quoi de mieux que l'Ecritorium, là où se trouvaient son inspiration, son bureau et, bientôt, une aventurière qu'il allait créer grâce à son crayon magique dont il ne se séparait jamais. C'est ce crayon même qui lui avait permis de créer l'Ecritorium, cette immense salle circulaire.
Cet Ecritorium, il l'avait créer pour célébrer la beauté du corps, autant celui des femmes que celui des hommes. Une fois les portes franchies, il lui fallut parcourir un couloir long de huit mètres et décoré de peintures, statues, ainsi que des planches de dessin, de Manara en particulier, une de ses inspirations. L'une de ses planches était particulièrement mise en valeur, l'une des préférées de l'écrivain, montrait
une jeune femme, légèrement vêtue d'une robe noir qui dévoilait un de ses charmes, et une main contre son entre-jambe.
Ensuite, se déroula devant lui cette immense pièce circulaire, comme un dôme, puissamment éclairé ; l'Ecritorium, lieu de toute son imagination et de sa célébration des corps. Une première femme passa à côté de lui, le saluant malicieusement et son regard la suivit un long moment, le coupant dans toute action. Il s'agissait de
Cian, toute droit sortie de l'univers de Troy, une inspiration. Depuis qu'il l'avait emmené ici, ainsi que Cixi et Lanfeust, un troll n'arrêtait pas de l'observer, comme s'il se croyait réellement à l'abri de tout regard pour observer chaque parcelle de peau que la jeune femme pourrait laisser à sa vue. Peut-être qu'un jour l'écrivain les réunira quelque temps, cela pourrait être une scène intéressante mais cela il l'étudierait plus tard.
Ces personnages n'étaient pas les seules inspirations à vivre ici, profitant pleinement du libre arbitre codifié par leurs créateurs, même si l'écrivain se laisser une certaine liberté ou un droit de création, on pouvait ainsi penser à Kalan Amnel, issue des pages de L'épée des vérités, qui se reposait dans un petit coin de verdure de l'Ecritorium, vêtue de sa robe blanche d'inquisitrice. Cela faisait longtemps qu'il n'avait passer de temps auprès d'elle... L'une des inspirations les plus présente était peut-être Monara. L'écrivain ne la voyait pas pour l'instant, elle devait être occupée ailleurs, peut-être en plein donjon, mais
une statue la représentait cependant. Une autre statue était placée un peu plus loin dans l'Ecritorium, celle-ci laissait place à un homme nu, à l'exception d'un heaume sur le visage. Sa virilité était tendue et l'écrivain restait, à chaque fois qu'il l'apercevait, muet devant la beauté de ce sexe. Beaucoup assimilaient la beauté d'un sexe à sa taille, une croyance populaire que partageaient les inquiets et les frustrés, mais pour l'écrivain, sa beauté était ailleurs.
Il arriva devant un pupitre devant lequel il s'assit. Alors, l'écrivain prit son crayon, et réfléchit au personnage.
Ehilya
HistoireDevant la page blanche, l'écrivain nota « Histoire » en fine lettres. C'est par là qu'il devait commencer, alors, qui serait sa compagne pour les prochaines aventures à venir ? D'où venait-elle ? Des contrées à l'est, et de leur royaume humain. Ehilya a vécu la plus grande partie de sa vie en ville, à Artuza, la capitale et joyau du royaume de Gaana. Fille d'un commerçant, elle passa la plus grande partie de son enfance à courir dans les rues avec d'autres enfants, ou à s'engouffrer dans la librairie du vieux Erl qui la laissa, une fois qu'elle lui sembla ayant atteindre un âge responsable, emprunter des livres.
Cette proximité au savoir qui l'accompagna durant tout son développement ne la quitta pas une fois qu'elle devint une femme, et la jeune femme sut alors ce qu'elle ferait, c'est-à-dire explorer, découvrir le monde, soit devenir une aventurière. C'est ce rêve d'enfant qui l'éduqua, la solidifia, et elle s'entraîna rapidement à utiliser des lames elfiques. Légères, celles-ci ne nécessitaient pas une musculature inscroyable, mais agilité et souplesse. Se battre, c'est pouvoir danser.
En plus de cet entraînement, elle passa de longues journées, et de plus en plus souvent à partir de son adolescence. Le contact avec la nature lui permit, en plus d'une indépendance et du développement de l'autonomie, d'apprendre certains rudiments de la biologie, des plantes et de leurs usages, ce qui découla lorsqu'elle fut en âge de mieux en comprendre les arcanes à découvrir l'alchimie, cette branche difficile de la magie qui ne requiert pas de capacité magique, paradoxalement.
Ce sont ces principaux traits qui poussèrent Ehilya à partir à l'aventure.
CaractèreOui, maintenant que nous en savons un peu plus sur son histoire, l'écrivain que je suis considère que nous pouvons désormais nous atteler à son caractère.
La curiosité, oui, c'est certainement cela qui l'identifie le plus, mais aussi une certaine sagesse et une volonté de découvrir ce qu'il y a ailleurs. Ces notions, principalement la dernière, celle de l'ailleurs, sont liées plus ou moins directement au danger. Danger dont on ne peut de toute manière se séparer dans le monde de Helbor, auquel la jeune femme appartient, ce monde qui appartient à la fantasy.
Alors oui, malgré les risques et les dangers, c'est une aventurière, et qui sait se défendre. D'autant qu'elle est relativement intelligente. Pas une intelligence exceptionnelle, mais suffisante et en moyenne supérieure au commun pour espérer la voir se sortir de bien des dangers.
Cependant, n'établissons pas un portrait trop parfait, ce serait faux et ne pas lui rendre hommage. Car notre jeune Ehilya dispose aussi d'un caractère qui bien qu'en général soit considéré comme sociable, peut également être mauvais suivant les contextes.
Enfin, dernier trait de caractère, sa beauté. Sa beauté ? Car oui, cela a joué, ses formes plantureuses lui ont toujours donné un certain pouvoir vis à vis de l'autre sexe. Mais ce pouvoir qu'elle pouvait exercer dans les rues sûres de la capitale pourrait s'avérer être un handicap en dehors des sentiers étroitement surveillés par les soldats du royaume de Gaana.
PhysiqueUne silhouette commence désormais à apparaître non loin du pupitre de l'écrivain. Ehilya sera bientôt prête...
La taille tout d'abord, oui, plutôt grande, disons légèrement plus que la moyenne. Un corps jeune, imberbe, de longs cheveux bruns, d'un noir profond. Un corps doux, légère, rendu d'autant plus harmonieux par les entraînements qu'elle a encouru, que sont la danse et l'usage d'une lame. De longs cils, une belle bouche. Les seins ? Oui, il faut y penser aussi, évidemment, alors, disons qu'ils sont épais, pas proéminent cependant, mais ferme, aussi beau et rond que les goutes d'eau géantes d'un épais nuage. Alors voilà, c'est
Ehilya, elle est désormais présente devant moi. Perdue et encore légèrement vêtue, mais quand elle me voit elle est rassurée, nous nous connaissons.
-Ehilya, bienvenue, toi et moi nous allons connaître l'aventure.
*si l'écrivain c'est moi, je choisis cependant d'utiliser le « il »