«
…Que ce soit bien clair entre nous, ma chérie ! -
Hnnn… ! »
Difficile de répondre, avec le
gag ball niche dans sa bouche, le masque sur les yeux, mais la douleur, elle, fut bien là quand Reto tira sur le nœud à l’arrière de son corps, une sorte de point central dans tout l’ensemble de cordes meurtrissant sa chair. La jeune femme ne fut que gémir, mordillant dans l’objet en plastique. Reto était un homme brutal, et cet élément, sa brutalité, était quelque chose qu’il tenait toujours à rappeler, comme une piqûre de rappel constante sur le fait qu’il était dangereux. Doutzen le savait mieux que personne, surtout quand la verge de l’homme était plantée dans son con, ramonant son corps en la faisant silencieusement hurler. Ce n’était pas la première fois que Reto la violait, et elle savait que ce ne serait pas la dernière fois. Quand il la prenait ainsi, quand il la
besognait, Reto finissait par haleter et par grogner, à tel point qu’on pouvait se demander si c’était bien un être humain normal qui était en train de la prendre. Sa verge était terrifiante, par sa longueur, sa dureté, et lui-même était redoutable, par sa force, son endurance, sa constitution naturelle. Il remuait à chaque fois le corps de Doutzen, la tenant par les cordes, suspendue au-dessus du sol, son corps remuant d’avant en arrière sous les coups de reins massifs de l’homme.
Il y a quelques jours, la jeune femme avait reçu un curieux courrier, une correspondance émanant d’Alex Sanderson, l’invitant à un
week end sur une île privée lui appartenant, au large du Japon. L’Empire Sanderson ne s’était jamais porté aussi bien, et Doutzen était bien placée pour le savoir. Elle avait installé dans ce dernier un discret virus, conçu par les spécialistes de la Mafia russe, d’anciens
hackers qui travaillaient pour le Kremlin avant de rejoindre le privé, et qui leur avaient permis de voir la fortune considérable de Sanderson. Il aurait été facile de la voler, mais les Petrovski n’étaient pas intéressés, en soi, par l’argent du riche et volage héritier. Le reste, Doutzen l’ignorait, car elle n’était qu’une exécutante. Ce qu’elle savait, c’est qu’elle ne devait pas relâcher sa relation avec Sanderson. Ainsi, elle ignorait que Reto, de son côté, avait été voir Kelly.
Cette invitation avait troublé Reto. Un week end ailleurs, c’était plusieurs jours sans sa surveillance, avec le risque que Doutzen ne finisse par parler. Reto n’aimait pas Sanderson. Doutzen le sentait. Il n’avait pas confiance en lui, il voyait en lui un rival, et, pour ça, il était bien résolu à le démolir… Mais ça, Doutz’ l’ignorait. Tout ce qu’elle savait, c’était que Reto n’aimait pas Alex Sanderson, et elle soupçonnait que cela venait du fait que l’homme était né avec une cuiller en argent dans la bouche. Reto n’avait rien contre la richesse, mais il pensait que tout, dans ce monde, se méritait. Recevoir une fortune considérable du simple fait de la naissance ne produisait aucun mérite, et, rien que pour ça, par principe, il avait envie de ruiner Alex, de l’appauvrir tellement qu’il finirait dans un bidonville de Calcutta, à nettoyer les latrines afin de récupérer quelques malheureuses piécettes pour s’acheter un hamburger industriel dégueulasse dans un
fast food aux prix prohibitifs.
«
HNNNNNNNNNNN… !! »
Il se mettait à la gifler, mais il connaissait bien sa fille. Doutzen approchait de l’orgasme, et il jouit en elle, balançant plusieurs chapelets de sperme en grognant… Un grognement particulièrement rauque, sur un ton très grave. Il relâcha le corps de Doutzen, qui s’écroula sur le sol, en se tortillant faiblement.
«
Tu y iras, Doutz’, finit par lâcher Reto dans un soupir.
Je n’aime pas l’idée de me séparer de mon Petit Chaperon Rouge pendant deux jours… Mais sache que je ne serais jamais très lon, et que, en tout état de cause, ta vie m’appartient. »
Ça, c’était quelque chose qu’elle ne se risquait pas à oublier.
C’était
Yuri qui avait conduit la berline ayant conduit Doutzen hors de la ville, le long d’une des pistes privées de l’aéroport de Seikusu. Le Sentaï International Airport était une grosse structure, assez récente, qui avait été construite pour tenir compte de l’importance croissante de Seikusu dans les relations internationales, que ce soit le commerce ou le tourisme. Yuri arrêta la voiture près de la piste, et observa Doutzen dans le rétroviseur intérieur.
«
N’oublie pas, Doutzen… Nous aurons toujours un œil sur toi. »
Elle hocha la tête, cessant d’observer la vitre pour le regarder, avec l’impression lancinante que tout cela n’était rien de plus qu’un piège. Quand Alex’ lui avait envoyé ce courrier, elle n’avait pas su comment réagir. L’homme avait déjà tenté de la revoir, mais, à chaque fois, la femme avait réussi à se subtiliser. Entre ses cours privés assurés par Kou-san, les activités scolaires, et les tâches de Reto, Doutzen avait, de fait, un agenda très chargé. Quand elle avait relevé cette proposition à Reto, l’homme avait hésité. Et elle-même hésitait aussi, car elle savait que Sanderson n’était pas fiable, qu’il était un homme à femmes, un
play boy. Pourquoi l’inviter elle ? Ils avaient passé une bonne soirée, mais elle n’était tout de même pas si exceptionnelle que ça. La décision revenant en définitive à Reto, la belle blonde s’était appuyée sur son avis, et, maintenant, le Chaperon Rouge se tenait devant le jet privé.
Comme il faisait beau, elle portait une tenue de circonstance. Ses bottes rouges avaient été délaissées par des sandales, et elle portait une robe rouge, des lunettes de soleil, et un chapeau de paille la protégeant du soleil.
«
Tout se passera bien, Yuri, je ferais attention. -
C’est dans ton intérêt. On te fait confiance sur ce coup-là, mais, si tu merdes… Alors, oublie pas les règles, okay ? »
Le téléphone portable de Doutz’ comprenait une puce GPS, et elle devait, toutes les six heures, envoyer un message à Reto pour lui dire qu’elle allait bien. Si elle n’envoyait pas ce message, Reto enverrait une équipe. L’homme savait que Doutzen ne devait pas dire de conneries… Mais il ne pouvait pas non plus négliger le fait qu’Alex’ cherche à lui tendre un piège. Les Petrovski étaient convaincus que Sanderson avait, parmi ses relations d’affaires, des Yakuzas. On ne pouvait pas lui faire confiance.
Doutzen sortit de la voiture, et Yuri en sortit également. Il ouvrit le coffre, et sortit une valise, puis s’approcha avec elle du tarmac, en posant une main sur son épaule. Yuri aussi avait couché avec Doutzen… Il était moins brutal que Reto, mais tout aussi intense dans sa manière de coucher avec elle. Yuri aida à charger les affaires de Doutzen,q ui grimpa dans l’intérieur du jet.
Elle n’avait encore jamais grimpé dans un jet, et était intimidée par tant d’opulence. Tout cela la dépassait totalement, et elle déglutit légèrement, avant de voir Alex’, assis sur un fauteuil. Il entama rapidement la discussion, et son ton n’échappa nullement à Doutzen, qui s’assit face à lui.
«
Et bien, lui répondit-elle,
je dois t’admettre que je ne m’attendais pas à… À une telle chose. »
Elle n’eut guère l’occasion d’ne dire plus, car l’avion s’ébranla, et se mit à décoller. Doutzen préféra alors regarder par la fenêtre. Elle vit le tarmac défiler, puis l’herbe, les arbres, les toits de Seikusu, et la mer, l’avion s’envolant progressivement. Quand elle commença à se sentir un peu mieux, Doutzen le regarda, et lui parla :
«
Pourquoi cette invitation, Alex ? Pourquoi… Pourquoi moi ? »
C’était la question qui la taraudait depuis le début de cette folle aventure.