Un chaton malade [Fuse Midori]

Dans le lycée Mishima, il y a des élèves dont on a l'impression qu'ils sont trop jeunes pour être ici. Des personnes possédant des signes physiques que l'on s'attendrait à voir chez des humains venant au lycée. Chez les garçons, ces signes sont les épaules rentrées, les muscles fins ou la taille basse. Chez les filles, ce sont le manque de courbes ou l'aspect adorable de leur enfance qui continue à marquer les lignes de leurs corps. Et c'est ce genre de patientes que Shiro préfère. A cause de leur manque de maturité physique, elles sont souvent vulnérables, timides, réservées... et quand l'infirmière, grâce à ses pouvoirs d'E.S.P.er, les convint de s'ouvrir et de se laisser aller, elle en fait des partenaires aimantes et peu farouches, qui se laissent tripoter sans trop de mal, parfois même qui caressent leur chère infirmière en retour. Ce genre de filles met Shiro dans tous ses états, et la fait se sentir vraiment digne de son poste d'infirmière.

Aujourd'hui, Shiro vit encore une journée ordinaire pour elle : les patients défilent, qu'ils soient malades ou blessées, les remèdes se suivent, ainsi que les caresses pour les filles qui en ont le plus besoin. Mais aucune d'entre elle ne motive Shiro à pousser le ''traitement'' plus loin. Elle les pelote légèrement, mais sans plus. Pour elle, aucune de ces filles n'est assez malade ou assez mignonne pour avoir le droit à « l'examen médical spécial » : d'abord quelques caresses, puis une stimulation intense des tétons et de l'intérieur du vagin, jusqu'à la jouissance. Et ensuite, c'est la patiente qui s'occupe de l'infirmière. Un programme à se lécher les babines, mais aucune des lycéennes passées entre les mains de Shiro n'avait suffisamment éveillé l'intérêt de cette dernière pour en bénéficier. Elle n'en était pas malheureuse, mais elle se sentait un peu vide sans ce frisson si particulier.

Après le déjeuner en salle des professeurs, Shiro retourne à l'infirmerie. C'est là qu'elle voit que, devant la porte, une jeune fille attend. Elle porte l'uniforme du lycée, mais quelque chose intrigue l'infirmière : la largeur des vêtements semble avoir été refaite pour mieux cacher les formes de celle qui le porte. De plus, son corps si maigre et si menu, depuis son visage enfantin jusqu'à ses petits pieds, est trop mignon pour être celui d'une adolescente en pleine floraison. Et enfin, le détail qui finit d'achever sa curiosité est le couvre-chef de la jeune fille : un chapeau de sorcière en tissu noir. Avec un accoutrement pareil, il y a de très fortes chances qu'elle ne soit pas une élève. Ou alors, une élève avec des problèmes d'hormones et une certaine excentricité.
Shiro se rapproche doucement d'elle. Quand la jeune fille la voit, elle fait un pas en arrière, comme si elle craignait quelque chose. Immédiatement, Shiro fait appel à ses pouvoirs.

« Pas de panique. Je suis l'infirmière du lycée. »

La jeune fille se calme un peu. Shiro continue d'approcher.

« Je suis désolée de t'avoir fait peur. Tu es venue pour me voir ? »

La jeune fille acquiesce. Shiro ouvre la porte et invite sa nouvelle patiente à entrer. Cette dernière semble encore sur ses gardes. Alors Shiro lui sourit et fait résonner ses paroles avec ses pouvoirs.

« Tu sais, si tu veux que je m'occupe de toi, ce sera plus confortable à l'intérieur. »

C'est vrai qu'il y a des gens vraiment bizarres, parfois, dans ce lycée, et Midori ne fait pas exception. C'est certainement l'une des filles les plus excentriques de l'établissement, et aussi la moins formée, sans doute. Elle attend son tour dans la foule de gens qui semblent pressés de rencontrer l'infirmière, autant de filles que de garçons, c'est qu'elle doit vraiment être belle et sexy, pour plaire aussi aux filles. Mais à vrai dire, Midori ne s'occupe pas de ça, ce qui l'inquiète, c'est d'être poussée à tout moment, auquel cas son chapeau pourrait tomber et révéler ses petites oreilles de chat à tout le monde.

Elle attend toujours, tête baissée, mettant une main dans sa poche pour vérifier si sa seringue y est toujours, mais apparemment oui, elle est là. Certaines personnes sortent de l'infirmerie avec un certain sourire malsain, comme-ci elles venaient de faire des choses pas très catholiques avec l'infirmière. Midori remarque une fille qui se touche les seins après avoir été tripotée par l'infirmière. Midori se touche aussi à cet endroit mais ne ressent rien, non seulement parce qu'elle s'y prend mal, mais aussi parce que sa poitrine est toute petite.

Encore 3 personnes avant que Midori puisse passer, trois personnes qui semblent bien connaitre l'infirmière et savent déjà ce qui leur attend.

Mais qu'est-ce qu'elle a de si spécial, cette infirmière ? Se pourrait-il qu'elle fasse des attouchements à ses patients ? C'est interdit, ça, normalement.

Elle avance vers l'entrée de l'infirmerie, maintenant que c'est son tour, puis attend d'être reçue. Quand la jeune femme approche de Midori, cette dernière recule, puis se calme aussitôt. Elle ressent une étrange sensation, quelque chose qui l'obligerait presque à se calmer, à se détendre devant cette femme aux formes si généreuses.

Pour répondre, la neko se contente simplement de hocher la tête puis entre tout en restant sur ses gardes, tête toujours baissée. Puis elle entend la voix de l'infirmière résonner dans sa tête, ce qui la fait stopper net quelques secondes, puis entrer dans la pièce. Pour commencer, Midori s'assied sur un siège, profitant que l'infirmière cherche après le nom de la neko dans les dossiers, pour sortir sa seringue et s'injecter quelque chose dans son bras gauche, poussant un petit bruit de douleur. On peut déjà y voir d'autres marques de piqûres.

De son autre poche, Midori sort un bout de papier sur lequel est écrit le nom du produit qu'elle s'est injectée, et pose le papier sur la table.

C'est pour ça que je suis venue.

Restée sur la défensive, la jeune fille habillée en élève entre dans l'infirmerie. Shiro ne la quitte pas des yeux, convaincue qu'elle n'est pas une élève. Elle est bien trop mimi pour être une adolescente en pleine transformation : ses courbes fines, sa petite taille, son uniforme qui, en y regardant de plus près, semble effectivement avoir été recousu, tout laisse paraître que cette fille est juste une fille en visite dans le lycée. Mais peu importe, une patiente reste une patiente, et le devoir de Shiro est de s'occuper d'elle du mieux qu'elle peut. Elle la laisse s'installer sur une chaise, puis s'assoit face à elle. Depuis que la jeune fille est entrée ici, Shiro ne peut pas s'arrêter d'observer avec beaucoup d'attention sa tête, depuis son visage gracieux, avec ses yeux roses qui s'harmonisent parfaitement à sa chevelure argentée, jusqu'au chapeau de sorcière qu'elle tient fermement sur sa tête avec l'une de ses mains. Elle a un physique tellement unique que Shiro peine à s'en détacher. Mais elle a une procédure à suivre, comme pour chaque patient qui arrive à l'infirmerie.

« Bien. Avant de m'occuper de toi, je dois jeter un coup d’œil à ton dossier médical. Comment t'appelles tu ? »

Fuse Midori. C'est le nom qu'elle lui donne. Shiro regarde dans son armoire de classement papier, persuadée qu'elle ne va pas trouver de dossier à ce nom... et pourtant si. Un dossier avec une étiquette rouge. Dans la notation de l'infirmerie de Mishima, que Shiro a du apprendre à son arrivée, l'étiquette rouge signifie « Patient particulier », faisant souvent référence à une maladie grave, physique ou psychologique. Shiro ouvre le dossier, pour avoir des informations :

« Nom de la patiente : Fuse Midori

Age : 15 ans

État de santé : Virus de type inconnu, transmis à la naissance par la mère. Nécessite des injections régulières d'un produit spécifique pour stabiliser l'évolution du virus dans son corps. (Voir nom du produit à la fin du dossier). Colorisation des pupilles en rouge lors d'états émotionnels forts. Développement physique assez lent. Étudier un éventuel problème hormonal.

État psychologique : Midori semble très craintive face aux autres. Elle refuse catégoriquement d'enlever son chapeau de sorcière.

Informations personnelles : Midori est orpheline de naissance. Sa mère est morte, son père est introuvable. Elle vit avec une mère adoptive depuis lors. »

Le dossier est extrêmement léger. Puisque est Midori est bien une élève du lycée, il est étonnant de voir qu'elle où sa mère adoptive n'ait pas donnée plus d'informations à l'ancienne infirmière. C'est une situation qu'il faudra étudier de plus près. Pour l'heure, il faut se concentrer sur la patiente. Mais tandis que Shiro range le dossier, elle entend Midori pousser un petit cri de douleur.

Shiro se retourne, et voit sa patiente qui se tient le bras gauche. Sur la table à côté d'elle se trouve une seringue vide, probablement l'origine du couinement de la jeune fille, ainsi qu'un bout de papier.

« C'est pour ça que je suis venue. »

Shiro se dirige vers la table et prend le bout de papier. Dessus est inscrit le nom du médicament que Midori doit, selon son dossier, prendre à intervalles réguliers pour stabiliser son état. Elle dit qu'elle est arrivée au bout de ses réserves, et qu'elle doit en trouver plus, que sa vie en dépend. Et c'est sûrement vrai, sinon elle ne se serait pas injectée ce produit en présence d'une infirmière. Shiro sent que Midori est sur les nerfs, que tous ses muscles sont tendus. Avant de faire quoi que ce soit, elle veut la faire se relaxer, sinon ça ne pourra que mal se passer.
Elle s'approche d'elle et lui parle doucement avec sa voix d'E.S.P.er.

« Très bien Midori, je vais étudier ton cas. Mais d'abord, je vais fermer la porte de l'infirmerie. Je veux pouvoir consacrer toute mon attention à toi. »

Elle s'exécute immédiatement, puis revient vers sa patiente.

« Bien. Avant de discuter, me laisserais-tu jeter un coup d’œil à ton bras ? Je veux être sur que tu ne t'es pas piquée au mauvais endroit. »

Les mots de l'infirmière rassurent suffisamment Midori pour qu'elle accepte de se laisser toucher le bras. Shiro relève la manche de son uniforme et voit que son bras porte plusieurs traces de piqûre. Aucune d'entre elles ne semble infectée. Mais la jeune fille a la peau si douce que Shiro ne peut pas résister à l'envie de lui caresser le bras avec douceur, tout en lui offrant une jolie vue sur ses seins grâce au trou en forme de cœur sur sa blouse. Peut-être sera-t-elle intéressée...

Etant donné qu'elle est sur Terre, Midori ne devrait pas attaquer, mais elle peut toujours menacer l'infirmière si elle se montre trop familière. D'un autre coté, les paroles semblent rassurer la petite prétendue terranide. Midori ne dit rien, aussi muette qu'une tombe, elle regarde l'infirmière, admirant un moment ses courbes, surtout ses fesses, qui, même cachées par la blouse semblent généreuses.

Encore une qui doit aimer le sexe...Une sorte de femme à hommes. Le simple fait d'y penser me dégoute.

Puis elle écoute la jeune femme après qu'elle aie lu son dossier.

Toute mon attention ? Ca veut dire quoi, au juste ?

Elle se débat un peu quand l'infirmière veut regarder son bras, puis se calme peu de temps après.

Ce n'est pas pour ça que je suis venue, madame. Donnez-moi juste ce dont j'ai besoin.

Pendant que cette dernière regarde son bras, la fille regarde attentivement quelque chose, son regard se focalise sur un détail qu'elle n'avait pas encore remarqué. En temps normal, un étudiant ordinaire regarderait la volumineuse poitrine de l'infirmière, dépssant de son haut qui forme un coeur, sans doute un "truc" pour attirer les étudiant, les attendrir ou les exciter, mais avec Midori, ce genre de subterfuge n'a aucun effet. En fait, ce qu'elle regarde, c'est les oreilles de lapine de l'infirmière, Midori se demande si elles sont bien réelles.

C'est impossible, elle ne peut pas montrer ce genre d'attribut sur Terre. Serait-ce pour ça qu'elle met sa grosse poitrine en valeur, pour attirer l'attention des étudiant dessus. C'est dégoutant.

Pour en avoir le coeur net, Midori pose une main sur une oreille de l'infirmière, puis tire légèrement dessus pour voir sa réaction. Elle y dépose quelques douces caresses avec ses doigts, presque fascinée par ces oreilles de lapin, on peut même voir son regard sans expression fixer ces dernières.

Shiro tremble de plaisir. Jamais, dans ce lycée, elle n'avait eu entre les mains une élève avec une peau aussi lisse et agréable au toucher que celle de Midori. Elle passe et repasse ses doigts dessus, prétextant à une recherche de plaie profonde. Et chacun de ses gestes réchauffe un peu plus son appétit sexuel. A l'arrivée de sa nouvelle patiente, elle n'avait ressenti aucun désir à sa vue, convaincue qu'elle était trop jeune pour elle. Mais maintenant que la situation est clarifiée et qu'il est prouvée qu'elle est bien élève au lycée Mishima, l'infirmière se sent attirée par elle. De plus, une chose la chiffonne : depuis le début, elle fait tout pour que Midori se sente bien en sa compagnie mais, malgré toutes ses tendres attentions, la jeune fille reste impassible, comme si elle s'en fichait. Elle n'a presque pas réagi à la sensation de la main de l'infirmière sur son bras, et elle n'a même pas jeté un rapide coup d’œil dans son décolleté, malgré l'angle de vue parfait. Pourtant, toutes les filles du lycée, surtout les moins formées, ne peuvent pas s'empêcher de laisser leurs yeux fureter vers sa poitrine ou son derrière, tant ils sont bien formés.

C'est sûrement sa maladie. Elle se fait du souci parce qu'elle n'a plus accès à son remède.

Le désir d'aider couplé au désir charnel donnent une nouvelle énergie à Shiro. Elle est maintenant encore plus déterminée à la faire se calmer, peu importe comment. Pour l'heure, elle continue les caresses sur son bras. Et même quand elle entend Midori protester, elle ne change pas de mentalité.

« Ne sois pas ridicule. Si je te donnais ton médicament sans m'occuper de toi avant, je serais une bien mauvaise infirmière. »

Soudain, elle sent une vibration sur sa tête. Elle lève un peu les yeux, et voit que les yeux de Midori sont focalisées sur les oreilles de lapin qu'elle porte, tandis qu'une de ses mains les tirent et les caressent légèrement. C'est là que Shiro prend conscience qu'elle les porte.
Quelques heures plus tôt, elle était avec une patiente qui se plaignait d'une violente douleur dans les seins. Après que l'infirmière ait établi que cette douleur était due à une période de croissance de sa poitrine, elle lui avait proposé de la soulager en lui massant les seins. Mais comme la jeune fille avait un peu honte de se montrer sans soutien-gorge, Shiro avait du utiliser ses pouvoirs et enfiler ses oreilles pour la convaincre. Et après ce massage, elle avait oublié de retirer ses grandes oreilles blanches. D'ailleurs, il est intéressant de noter que la jeune fille n'arrêtait pas de se toucher les seins en sortant.
Shiro observe Midori, cette dernière étant fascinée par ses oreilles de lapin.

« Elles te plaisent ? »

Midori sort de sa rêverie.

« Je les porte pour aider les patients à se détendre. »

L'infirmière lâche le bras de sa patiente et s'accroupit pour que son visage soit en face du sien. Elle enlève son serre-tête et le lui tend.

« Tu veux les essayer ? »

A l'entente de ces mots, Midori panique et met ses deux mains sur son chapeau. En voyant à quel point elle est devenue nerveuse, Shiro décide d'en appeler une fois de plus à ses pouvoirs. Mais cette fois ci, à un niveau qu'elle même craint. La dernière fois qu'elle en est arrivée à cette intensité d'influence, sa patiente a fini par arracher ses vêtements et se jeter sur elle comme un animal en chaleur. Mais même si elle craint les effets d'un tel niveau de son pouvoir, elle le fait avant tout pour sa patiente.

« Du calme Midori. Je ne vais pas toucher à ton chapeau, je te le promets. Et si tu n'as pas envie de l'enlever, je ne t'y forcerai pas. Ce qui compte pour moi, c'est que tu te sentes bien. »

Midori semble moins crispée en l'écoutant.

« Je sens qu'il y a autre chose que ce médicament qui t'inquiète. Tu ne veux pas me dire ce que c'est ? Tu sais, je suis tenue par le règlement du lycée de garder confidentiel tout ce dont tu peux me parler entre les murs de l'infirmerie. Alors même si tu m'avouais que tu es une extraterrestre, je ne dirais rien à personne.
Et sache que, quoi que tu choisisses de me dire, je ne te jugerai pas. »

Shiro se déstabilise elle-même par la résonance de sa propre parole. Mais qu'en est-il de Midori ?

Midori ne semble toujours pas attirée par cette infirmière aux formes pourtant si généreuses. Il est vrai que la petite étudiante a une peau très douce, mais pourtant, elle n'a rien pour elle. Elle ne possède pas d'appartement ni de maison, et ne peut se laver qu'au lycée, dans la pièce dédiée à cela. Elle n'a même pas d'argent pour s'acheter à manger ou à boire, alors un antivirus, mieux vaut ne pas y penser. Comme elle n'est jamais allée dans une infirmerie auparavant, Midori est persuadée qu'elle doit payer l'infirmière, et se demande bien comment elle va pouvoir faire.

Elle continue de titiller les oreilles de lapins de l'infirmière, puis hoche la tête comme une enfant. Peu de temps après, son visage redevient neutre quand la belle infirmière retire son serre-tête avec les oreilles de lapins qui s'y trouvent. Elle n'y touche plus, n'y trouvant plus aucun intérêt.

Oh, ce sont des fausses...Evidemment. Que je suis bête.

La terranide secoue négativement la tête. Quand bien même elle aurait accepté, elle n'aurait pas pu les mettre, parce qu'elle-même a déjà des oreilles animales, mais celles-ci sont réelles. Elle garde quand même une main sur son chapeau, malgré qu'elle soit plus détendue, elle ne peut pas se permettre de dévoiler ses attributs félins comme ça, sur Terre, elle pourrait être renvoyée de l'école. Midori écoute ensuite ce que dit l'infirmière, ouvrant grand les yeux quand elle entend le mot "extra-terrestre",ce qui lui fait rappeler le moment où on l'a traité de monstre.

Mais, les extra-terrestres, ça n'existe pas...

C'est assez ironique de l'entendre dire ça, alors qu'elle vit avec quelque chose d'origine extra-terrestre dans son corps.

Je ne vous dirais rien d'autre. Donnez-moi ce médicament, s'il vous plait, et dites-moi combien je vous dois, ensuite je m'en irais.

Elle se lève pour se diriger vers la porte de l'infirmerie, sans vouloir sortir, mais, au moment où elle passe à coté de la belle infirmière, son chapeau se frotte contre le bras de cette dernière et tombe au sol, laissant à découvert ses oreilles de chat. Affolée, Midori se cache les oreilles comme elle peut avec ses petites mains.

Vous les avez vu ?! S'il vous plait, ne le dites à personne, je vous en supplie...Je n'ai pas d'argent pour vivre et je n'ai nulle part où habiter, pitié, ne me renvoyez pas de l'école.

Elle laisse couler quelques larmes et se recroqueville au sol, comme un enfant qui aurait peur de se faire frapper.

Midori ne semble pas vraiment plus réceptive aux attentions de Shiro. Pourtant, à ce niveau de résonance de ses mots par ses pouvoirs, elle est en train de s'influencer elle même, si tenté qu'une telle chose soit possible. Elle est même obligée de descendre l'intensité son pouvoir d'un cran pour ne pas perdre la tête. Elle reste là, à regarder Midori, qui a les yeux grands ouverts après avoir entendu l'infirmière parler d'extra-terrestres.

Ah... mais à quoi je pense ? Qu'est ce qui m'a pris de parler d'extra-terrestres ? C'est une adolescente, et je discute avec elle comme si elle avait dix ans. Même si elle en a l'apparence...

Néanmoins, Shiro note dans son regard comme une étincelle de tristesse. Décidément, cette jeune fille est un bien grand mystère.
Midori ne veut rien dire d'autre à l'infirmière. Elle lui demande le médicament parce qu'elle veut s'en aller au plus vite. Visiblement, elle n'a aucune idée de la façon dont fonctionne l'infirmerie, ou dont fonctionne Shiro. En infirmière plus que consciencieuse, jamais elle ne laisse partir un patient si elle n'est pas absolument sure qu'il va bien. Quand elle voit Midori se diriger vers la porte, elle essaie de la retenir.

« Midori, attends. Je... »

Sans le faire exprès, son bras entre en contact avec le chapeau de sorcière de la jeune fille, ce qui le fait tomber au sol. C'est là que Shiro aperçoit, sur la petite tête de Midori, deux étranges épis de cheveux qui ressemblent à des oreilles de chaton. Mais à bien y regarder... ce sont réellement des oreilles de chaton sur la tête de Midori. Cette dernière s'affole quand elle réalise qu'elle est tête nue et se couvre rapidement avec ses mains.

Vous les avez vu ?! S'il vous plait, ne le dites à personne, je vous en supplie...Je n'ai pas d'argent pour vivre et je n'ai nulle part où habiter, pitié, ne me renvoyez pas de l'école.

Elle se recroqueville au sol et se met à pleurer. Shiro est horrifiée par ce spectacle. La cause de l'angoisse et de l'impassibilité de sa patiente, c'était ces oreilles animales qu'elle cachait ? Elle trouve tout à fait compréhensible que Maidori ait voulu les cacher : dans un monde aussi cruel que le monde des humains, la moindre différence est un prétexte au rejet et à la maltraitance. Et elle comprend aussi très bien sa réaction sur le moment. Mais ce qui l'effraie réellement, c'est la façon dont Midori l'a suppliée, comme un humain suppliant à un autre de ne pas le tuer. Ce spectacle l'attriste à tel point qu'elle sent des larmes lui monter aux yeux. Mais elle parvient à les refréner, pour consacrer toute son énergie à sa patiente. Car, entre ces murs, peu importe les traits et les personnalités de chacun, il y a une chose qui les regroupe : ils sont tous malades, et Shiro est leur infirmière, pour le meilleur comme pour le pire.

Elle prend le chapeau d'une main, remet ses oreilles de lapin de l'autre, puis va s'accroupir devant Midori. D'un doigt, elle vient calmement essuyer les larmes sur ses joues.

« Voilà. Ce serait dommage de gâcher ce beau visage avec des larmes. »

Midori la regarde avec étonnement. Sans doute s'attendait elle à une réaction moins gentille de la part de Shiro.

« Tu n'as rien à craindre, Midori. Je t'ai promis que tout ce que tu me dirais resterait entre nous. Et cela ne fait pas exception. »

Elle lui montre son chapeau.

« Mais tu m'as menti, en vilaine cachottière que tu es. Donc, si tu veux que je te rende ton chapeau, tu vas devoir me faire un câlin pour t'excuser. »

Un petit geste bien innocent pour Shiro, mais qui ne semble pas au goût de Midori. De sa main libre, l'infirmière désigne le trou taillé dans sa blouse au niveau de ses seins.

« Allons, viens mettre ta tête sur mon cœur. Tu verras à quel point cela peut être relaxant. »

Curieuse, Midori se demande si l'infirmière à vraiment des pouvoirs spéciaux. Lorsque cette dernière lui dit que se poser sur ses seins peut être relaxant, elle a des doutes. En général, Midori évite autant que possible les contacts, mais avec cette infirmière, elle se sent un peu plus détendue. Bien qu'étant en pleurs, Midori accepte de faire un câlin à l'infirmière, se jetant presque sur elle. Elle serre fortement la jeune femme contre elle, sans se soucier de sentir la grosse poitrine se presser contre elle. La terranide continue de pleurer.

Vous êtes gentille, madame...

Puis, plus apaisée, elle hésite un long moment avant de poser tout doucement sa tête sur le "coeur" de l'infirmière.

Je sais que c'est difficile à croire mais...Je suis humaine. Je n'ai pas voulu avoir ces oreilles de chats, elles sont apparu à cause du virus...Elles me rendent la vie dure, vous savez ? Je suis obligée de fouiller dans les poubelles pour trouver à manger, sinon je dois voler de l'argent aux gens pour m'acheter à manger. C'est pourquoi j'aime être ici, vous comprenez ? Je ne suis pas obligée de payer pour manger, et je peux même me laver...Je...Pardon, je vous embête avec ça...

Elle laisse encore couler des larmes, ces dernières glissant sur les seins de l'infirmière, et Midori les retire, pensant que cela pourrait gêner l'infirmière. Elle pose donc inconsciemment une main sur la volumineuse poitrine de la jeune femme juste pour faire partir les larmes dessus.

Pardon...Je vous ai un peu mouillé la poitrine.

Dite comme ça, la phrase peut avoir un double sens particulièrement pervers, ce qui n'est pas dans les intention de Midori.

Midori accepte finalement de venir faire un câlin à Shiro. L'infirmière frissonne quand elle sent les bras de Midori se serrer sur sa taille, sa petite tête bien calée entre ses seins. La jeune fille pleure encore, alors Shiro vient lui caresser gentiment la tête, sans oublier ses petites oreilles de chat. Chaque caresse apaise un peu plus Midori, qui finit par se laisser aller et pose doucement sa tête contre le ''cœur'' de Shiro. Cette dernière en jubile intérieurement : enfin, sa patiente est calme. Et même si elle est encore triste, c'est un problème facile à régler. Il suffit d'un peu d'amour.

Elle écoute Midori raconter comment le virus a fait apparaître ses oreilles, ainsi que les conditions de vie qu'elle doit endurer à cause du rejet dont tout le monde fait preuve envers elle. C'est une histoire très triste, et Shiro se sent obligée de la réconforter.

« Tu ne m'embêtes pas du tout, Midori. Je suis prête à écouter avec attention tout ce que tu as envie de me raconter. Je suis là pour ça après tout. »

En tant qu'infirmière, Shiro se fait un devoir d'être toujours la plus disponible possible pour ses patients. Peu importe que leurs maux soient physiques ou émotionnels, elle les soigne du mieux qu'elle peut. Et parfois même, en fait plus que ce qu'il faut... mais seulement pour les filles. Une chance que Midori en soit une.

Tandis qu'elle savoure le contact de la peau de la jeune fille sur sa blouse, elle sent une main venir se balader sur ses seins. Midori est en train d'enlever les larmes qu'elle a laissé sur sa poitrine en pleurant. Évidemment, un contact aussi direct sur une zone aussi sensible de son anatomie fait trembler Shiro d'excitation. Elle sait bien que Midori ne fait pas ça pour l'aguicher, elle est bien trop effrayée par le contact pour ça, mais cette sensation est trop bonne pour que l'infirmière en reste là.

« Oh, ce n'est pas grave. Ce n'est jamais que de l'eau. En revanche, ce qui m'embête, c'est que tu sois toujours aussi triste. Hum... Ah, je crois savoir ce qui va te remonter le moral. »

Elle approche son visage des oreilles de chat de Midori pour venir les embrasser. Shiro se réchauffe en sentant les chatouilles du contact de ces petites oreilles sur ses lèvres. Mais de son côté, la patiente n'a pas l'air aussi ravie. Sans être en colère, elle a quand même l'air un peu contrariée par cette initiative inattendue de Shiro.

« C'est un baiser un peu spécial. Il n'est fait que pour toi, et pour tes petites oreilles. Il est fait pour que tu te sentes mieux. Il y en a un autre que je voudrais te faire... mais j'ai besoin que tu sois d'accord pour que je te le fasse. »

Pour éviter que Midori puisse s'enfuir, Shiro utilise ses mains pour garder son corps contre le sien, et sa tête sur ses seins. Elle n'est pas sure que Midori soit en colère, mais elle ne veut rien laisser au hasard. Pas plus qu'elle ne peut être sure que Midori n'ait pas été réchauffée par ce baiser...

Midori rougit fortement quand l'infirmière baise ses oreilles. Par réflexe, elle les gigote de gauche à droite, toujours inquiète. Elle essaye de pousser un peu Shiro pour l'empêcher de continuer, mais le fait d'avoir la tête sur sa grosse poitrine l'apaise vraiment, du coup, elle pousse mais avec très peu de force. Elle frotte un peu sa tête contre la poitrine, sentant sa joue toucher cette douce et volumineuse poitrine. Ses oreilles sont toujours en train de gigoter, c'est un réflexe naturel chez les chats, quand on leur touche les oreilles.

C'est doux. C'est si doux.

Elle ne peut le nier, la poitrine de l'infirmière est bien rebondie, ce qui la rend aussi confortable qu'un bon oreiller bien douillet. A voir Midori comme ça, on dirait un enfant qui fait dodo sur son oreiller. Puis, elle écoute la phrase de l'infirmière et rougit de plus belle.

Po..Pour moi ? Un autre ? Je suis d'accord, mais seulement si ça fait partie du traitement pour me soigner...

Pauvre Midori, elle est tellement naïve, parfois, c'est triste mais tellement mignon à la fois.

Oh mon Dieu, comme elle est mignonne !

Shiro ne tient plus en place, tellement Midori la rend joyeuse. Cette adolescente au corps et aux airs de petite fille lui donnent des envies lubriques. Elle fait de son mieux pour ne pas trop se laisser aller, mais c'est tellement dur de ne pas se jeter sur elle pour lui faire des caresses bien plus osées. Sans compter que sa chère patiente ne fait rien pour lui faciliter la tâche. Quand elle l'embrasse sur les oreilles, elle lui dit qu'elle trouve ça très doux. Et pendant ce temps, elle continue à se frotter contre sa poitrine.

Shiro sent Midori essayer de la repousser, mais sans y mettre de force. Car, au fond, elle n'a pas envie de se libérer de l'étreinte de l'infirmière, aussi indécente soit-elle. Elle prend beaucoup de plaisir à reposer sa tête sur les seins de Shiro, les plus merveilleux atouts de cette dernière. Elle ne compte plus le nombre d'amies en école d'infirmière, de partenaires d'une nuit, de patientes qui sont passées sur la belle poitrine de cette chère infirmière, pour la caresser, la lécher ou la sucer.  Mais Midori, elle, se contente de laisser sa tête dessus, comme un petit enfant qui dort sur un oreiller.
La jeune fille dit qu'elle n'acceptera l'autre baiser de l'infirmière que s'il l'aide à guérir.

« Eh bien, je ne peux pas te le garantir, mais je crois que cela pourra t'aider. »

Un subtile mélange entre mensonge et vérité. Évidemment, le baiser de Shiro n'a aucun intérêt médical, il n'est là que pour la satisfaire et pour exciter sa patiente. Mais si cette dernière se détend et prend du plaisir, ça lui fera oublier, l'espace d'un instant, sa triste vie. C'est un réconfort auquel elle a plus que droit. Mais d'abord, en voyant comment Midori utilise l'énorme poitrine comme oreiller, elle a une autre idée. Elle passe un de ses bras sous ses genoux et, en maintenant son corps contre le sien avec son autre bras, elle soulève Midori, la tête toujours reposée sur ses seins.

« Je vais nous amener sur l'un des lits. On y sera bien mieux pour continuer le traitement. »

Sur ces mots, elle va s'allonger sur l'un des lits de l'infirmerie, avec Midori allongée sur elle, toujours à utiliser sa poitrine comme coussin.

« C'est plus confortable, n'est-ce pas ? »

Midori rougit un peu en entendant Shiro. Cette dernière rit doucement en le voyant.

« Alors, où en étions nous ? Ah oui, le baiser. Ne bouge pas... »

Shiro approche son visage de celui de Midori, tout sourire. Lentement, elle amène ses lèvres vers les siennes... et finit par l'embrasser. La sensation des lèvres se touchant fait planer l'esprit de Shiro. C'est si bon qu'elle arrive à peine à y croire. Après presque dix secondes, elle éloigne son visage de celui de sa patiente.

« Alors, est ce que tu te sens mieux ? »