Restée sur la défensive, la jeune fille habillée en élève entre dans l'infirmerie. Shiro ne la quitte pas des yeux, convaincue qu'elle n'est pas une élève. Elle est bien trop mimi pour être une adolescente en pleine transformation : ses courbes fines, sa petite taille, son uniforme qui, en y regardant de plus près, semble effectivement avoir été recousu, tout laisse paraître que cette fille est juste une fille en visite dans le lycée. Mais peu importe, une patiente reste une patiente, et le devoir de Shiro est de s'occuper d'elle du mieux qu'elle peut. Elle la laisse s'installer sur une chaise, puis s'assoit face à elle. Depuis que la jeune fille est entrée ici, Shiro ne peut pas s'arrêter d'observer avec beaucoup d'attention sa tête, depuis son visage gracieux, avec ses yeux roses qui s'harmonisent parfaitement à sa chevelure argentée, jusqu'au chapeau de sorcière qu'elle tient fermement sur sa tête avec l'une de ses mains. Elle a un physique tellement unique que Shiro peine à s'en détacher. Mais elle a une procédure à suivre, comme pour chaque patient qui arrive à l'infirmerie.
« Bien. Avant de m'occuper de toi, je dois jeter un coup d’œil à ton dossier médical. Comment t'appelles tu ? »
Fuse Midori. C'est le nom qu'elle lui donne. Shiro regarde dans son armoire de classement papier, persuadée qu'elle ne va pas trouver de dossier à ce nom... et pourtant si. Un dossier avec une étiquette rouge. Dans la notation de l'infirmerie de Mishima, que Shiro a du apprendre à son arrivée, l'étiquette rouge signifie « Patient particulier », faisant souvent référence à une maladie grave, physique ou psychologique. Shiro ouvre le dossier, pour avoir des informations :
« Nom de la patiente : Fuse Midori
Age : 15 ans
État de santé : Virus de type inconnu, transmis à la naissance par la mère. Nécessite des injections régulières d'un produit spécifique pour stabiliser l'évolution du virus dans son corps. (Voir nom du produit à la fin du dossier). Colorisation des pupilles en rouge lors d'états émotionnels forts. Développement physique assez lent. Étudier un éventuel problème hormonal.
État psychologique : Midori semble très craintive face aux autres. Elle refuse catégoriquement d'enlever son chapeau de sorcière.
Informations personnelles : Midori est orpheline de naissance. Sa mère est morte, son père est introuvable. Elle vit avec une mère adoptive depuis lors. »
Le dossier est extrêmement léger. Puisque est Midori est bien une élève du lycée, il est étonnant de voir qu'elle où sa mère adoptive n'ait pas donnée plus d'informations à l'ancienne infirmière. C'est une situation qu'il faudra étudier de plus près. Pour l'heure, il faut se concentrer sur la patiente. Mais tandis que Shiro range le dossier, elle entend Midori pousser un petit cri de douleur.
Shiro se retourne, et voit sa patiente qui se tient le bras gauche. Sur la table à côté d'elle se trouve une seringue vide, probablement l'origine du couinement de la jeune fille, ainsi qu'un bout de papier.
« C'est pour ça que je suis venue. »
Shiro se dirige vers la table et prend le bout de papier. Dessus est inscrit le nom du médicament que Midori doit, selon son dossier, prendre à intervalles réguliers pour stabiliser son état. Elle dit qu'elle est arrivée au bout de ses réserves, et qu'elle doit en trouver plus, que sa vie en dépend. Et c'est sûrement vrai, sinon elle ne se serait pas injectée ce produit en présence d'une infirmière. Shiro sent que Midori est sur les nerfs, que tous ses muscles sont tendus. Avant de faire quoi que ce soit, elle veut la faire se relaxer, sinon ça ne pourra que mal se passer.
Elle s'approche d'elle et lui parle doucement avec sa voix d'E.S.P.er.
« Très bien Midori, je vais étudier ton cas. Mais d'abord, je vais fermer la porte de l'infirmerie. Je veux pouvoir consacrer toute mon attention à toi. »
Elle s'exécute immédiatement, puis revient vers sa patiente.
« Bien. Avant de discuter, me laisserais-tu jeter un coup d’œil à ton bras ? Je veux être sur que tu ne t'es pas piquée au mauvais endroit. »
Les mots de l'infirmière rassurent suffisamment Midori pour qu'elle accepte de se laisser toucher le bras. Shiro relève la manche de son uniforme et voit que son bras porte plusieurs traces de piqûre. Aucune d'entre elles ne semble infectée. Mais la jeune fille a la peau si douce que Shiro ne peut pas résister à l'envie de lui caresser le bras avec douceur, tout en lui offrant une jolie vue sur ses seins grâce au trou en forme de cœur sur sa blouse. Peut-être sera-t-elle intéressée...