Cadeau empoisonné ou empoisonnant ? [Pv]

« Ma sœur n'aurait jamais du obtenir le pouvoir… cette idiote n'est pas faite pour régner, elle étaiut celle qui aurait du avoir le trône, c'est moi qui aurait du avoirle pouvoir et la puissance… nulle autre chose est plus importante d'avoir ce que je veux… Harold, faites ce que vous devez mais trouvez u moyen de l'écarter… tuez la si il le faut ! »

Voilà le point de départ de ce que vous assistiez exactement devant vos yeux dans la grande salle d'audience. Un homme d'apparence richissime tenait entre ses mains avec une précaution toute cérémonieuse, un petit coffret d'argent ouvragé avec plus de soin que 'on aurait u et sur le dessus étaient gravées les armoiries de la famille royale, bref, un cadeau magnifique pour la magnifique reine qui fêtait son anniversaire. Il s'agissait d'un artisan de très grand renom qui avait un cadeau parfait pour la reine, et il se tenait agenouillé devant elle pour le lui offrir.

Mais ce n'était qu'une apparence. Dans ce coffret un bijou extrêmement rare se trouvait prisonnier, un bijou destiné à faire beaucoup de dégâts… il s'agissait d'une gemme rare et précieuse que la réputation réputait néfaste… un peu comme si un verre vous mangeait de l'intérieur, rien de visible, rien de prévisible… juste de dégâts… Le diamant d'Arr'Kesh… monté sur une couronne… une magnifique tiare de platine, d'or, d'ivoire et avec pour seuele fioriture cette magnifique pierre noire qui semblait aspirer la lumière autour, presque. Elle était presque hypnotique.

La sœur de la souveraine s'avança alors et posa la main sur l'épaule de l'artisan, mais plus longtemps que nécessaire car elle était semblait-il assez répugnée par la populace. Elle avait juste fait cela pour montrer qu'elle était l'instigatrice de cela… elle sourit et fit une nouvelle révérence avant de finalement se décider à prendre la parole. Elle se racla la gorge avant de dire :

« Très chère sœur, comme prévue, le jour de tes vingt-cinq ans, une couronne a été conçue… comme la coutume le veut elle a été conçue, imaginée, préparée loin des yeux de tous sauf de cet artisan et de moi-même. Pendant un an et un jour, nous avons fait cherché les plus beaux et plus nobles matériaux pour vous offrir une merveille comme jamais il n'en a existé dans le royaume. Une dernière étape néanmoins reste… il faut que vous soyez la première à voir cette tiare une fois finie. Aussi, ma bien aimée reine, je vous prie de recevoir ce coffret qui contient celle fameuse marque de votre royauté. »

Elle prit le coffret des mains de l'artisan et le présenta à la reine pour qu'elle s'en saisisse…

« Je crois que vous ne trouverez jamais son pareil... elle a été faite pour vous et c'est l'œuvre de toute une vie… la gemme a été extraite d'une mine dans un lointain pays et nulle n'a son égal en beauté.. le marchand qui l'a trouvée a été très hésitant à l'idée de s'en séparer, mais pour vous, rien n'est trop beau ! »

elle eut un sourire chaleureux comme elle savait le faire… sa sœur ne saurait jamais quel coup fourré elle lui avait préparé, les traditions, voilà qui était important, non ? Ett du fond d'une gemme, un démon riait...

De son côté, Ysice était à mille lieux de savoir ce que complotait sa sœur. Elles avaient toujours eu du mal à s'entendre toutes les deux. La jeune femme avait été dotée, dès la naissance, de dons magiques et puissants qu'elle continuait encore aujourd'hui à perfectionner et développer. Depuis, déjà, Nausita s'était montrée jalouse. Mais sa jalousie fut pire encore lorsque ses parents prirent lé décision qu'il reviendrait à Ysice de monter sur le trône. L'ayant toujours avidement convoité, sa sœur en devint malade ! Malgré cette rancœur qu'elle lui portait, Ysice, très douce, aimait sa sœur et lui faisait confiance. Elle n'imaginait pas une seule seconde que celle-ci veuille lui nuire.

Aujourd'hui la jeune reine avait passé sa matinée auprès de son maître magicien, s’exerçant encore et encore sur des cibles virtuelles crées par son professeur. Il était satisfait de ses performances, la jeune femme ne cessait de s'améliorer de jour en jour et sa magie grandissait et montait en puissance. Elle pouvait le ressentir dans tous son être, c'était une sensation agréable et pourtant, cela ne lui montait pas à la tête. Ysice n'avait jamais été quelqu'un d'avide et assoiffée de pouvoir, contrairement à sa sœur.

Après son déjeuner, la demoiselle décida de prendre une pause et de se rendre à la volière, une annexe près du Palais. Elle s'y sentait merveilleusement bien. Toujours accompagnée de son fidèle Rajah, une panthère noire qui avait grandit près d'elle, elle profita du soleil caressant sa peau sur le chemin. Elle se sentait bien, et pensait que cette journée allait être fabuleuse ! Arrivée à l'entrée, elle demanda à son fidèle compagnon de l'attendre. En effet, les oiseaux ne verraient certainement pas d'un très bon œil que le félin pénètre dans leur territoire. Elle y passa deux bonnes heures, entourée par les volatiles multicolores qui venaient se poser sur ses genoux, ses épaules ou sa tête. Elle aimait leur présence qui la calmait et elle les écoutait chanter encore et encore, jusqu'à ce que Rajah s’impatiente en feulant doucement.

La journée s'avança. La demoiselle avait choisit sa robe du soir avec un tailleur, avait écouter quelques palabres de ses conseillers, puis les avait consignés lorsque sa sœur demanda à la voir. Celle-ci entra, accompagnée d'un homme portant un superbe coffret qui éveilla la curiosité de la jeune reine.

- Bonjour Nausita, je suis heureuse de te voir.

Celle-ci lui expliqua qu'elle était venu lui offrir un cadeau. Un cadeau des plus précieux puisqu'il s'agissait apparemment d'une couronne créée exceptionnellement pour elle avec les matériaux les plus précieux. Étonnée d'un geste aussi généreux de la part de sa cadette, Ysice ne se montra pas méfiante pour autant. Elle n'était pas de celle qui pouvait imaginer que sa propre famille veuille lui nuire. Intriguée, Ysice s'approcha.

- Comme c'est gentil, Nausita ! Merci infiniment, il ne fallait pas te donner autant de peine... Et merci à vous également, Monsieur. J'imagine que cela a du vous coûter beaucoup de votre temps et de votre énergie. Je tiens à vous récompenser. Tenez, voici une bourse bien remplie, vous le méritez amplement.

Elle lui sourit doucement, puis tendit les mains pour prendre délicatement le coffret que lui tendait sa sœur. Il n'était pas trop lourd, signe que la couronne en elle-même devait être agréable à porter. La jeune femme hésita, un instant, caressant le coffret du bout des doigts, puis se décida à l'ouvrir. La beauté de l'objet la frappa immédiatement. Mais ce qui l'obnubila sur le champs, c'était cette pierre sertie dessus. Une sorte de gemme sombre... dont elle ne pouvait plus détourner le regard.

- C'est... magnifique. Je n'avais encore jamais vu quelque chose d'aussi beau...

Ses yeux brillaient, fixés sur la pierre, comme hypnotisée. Pour une raison étrange, elle avait l’impression que cette gemme l'appelait et lui parlait... Un peu étourdie, elle parvient tout de même à reprendre un peu ses esprits et referma doucement le coffret, le pressant sur sa poitrine en souriant à sa cadette.

- Merci encore, Nausita. Je vais immédiatement le monter dans ma chambre, en sécurité. Nous nous retrouveront ce soir, pour la soirée organisée en l'honneur de mon couronnement. A bientôt.

Elle contourna sa sœur, et traversa quelques couloirs d'un pas rapide, suivie de près par Rajah. Elle grimpa les escaliers, passa encore quelques couloirs, puis entra enfin dans sa chambre. Elle referma la porte derrière elle, et alla poser le coffret avec soin sur une commode en bois sculptée. Elle aurait du la laisser là et retourner à ses affaires, mais elle ne put résister à l'envie de regarder de nouveau ce bijoux. Elle ouvrit le coffre et prit la couronne entre ses mains, marchant un peu dans la pièce. Rajah s'assied, regardant sa maîtresse avec intérêt.

- Regardes comme elle est belle, Rajah... il n'existe certainement rien de plus beau au monde, tu ne trouve pas ?

La panthère se mit subitement à grogner, fixant l'objet en montrant les crocs. Ysice se tourna donc vers l'animal, étonnée, et rit.

- Allons, ne soit pas idiot. Qu'est-ce qui te prend ? Je sais, je ne devrais sans doute pas la sortir ainsi avant ce soir, mais...

Elle caressa la pierre avec envie, le cœur battant, ne parvenant pas à s'expliquer cet amour soudain. Elle ne pouvait plus s'empêcher de l'admirer, de le toucher... incapable de se résoudre à le reposer dans ce coffret...

Ça y est !  Elle le tenait entre ses doigts fins et mignons… elle était à lui, autant qu'il était à elle, jusqu'à ce que son cœur soit aussi noir et desséché que le derrière d'un macchabé... peu ragoutant comme comparaison, mais au moins, c’était assez drôle à imaginer… son cœur serait aussi sec qu’un fruit lyophilisé, et il aurait puisé en elle la moindre parcelle d’humanité, auait sucé la moelle de sa bonté et de sa bienveillance… il avait été créé pour cela, non ? Cette pensée rafraichit les entrailles éthérée du démon qui n’était pas encore corporel… pour le moment… cela viendrait… elle lui offrirait un corps par a simple énergie vitale. La perte serait minime mais néanmoins réelle.

Et déjà il exerçait cette fascination sur elle.. déjà la pierre avait capté ses yeux et leurs éclats s’étaient unis… il ne restait plus qu’à attendre qu’ils soient seuls et là, il se révèlerait vraiment… Mai déjà dans un coin de la pièce qui servait de salle d’audience, une ombre passait… le lien existait et durerait jusqu’à sa perdition la plus complète. Tout simplement. Il eut un petit sourire avant de finalement disparaître, passant complètement inaperçu tant sa présence était ténue.

Nouvelle scène, la chambre royale. Toujours la reine était dans sa chambre, avec son gros chat. Oui, une panthère n’était jamais qu’un gros chat.. imaginez quand il fallait lui limer un peu les griffes… il eut cette idée en tête, et si il avait eu un corp, il aurit sans doute souri… oui, sans doute… il eut un regard pour ce qui se passait alentour, un regard au sens métaphorique, bien sur ! Sans doute la panthère le perçut-elle puisqu'elle se mit à feuler … une simple manifestation de son esprit et le fauve couina avant de reculer… et puisant en elle, il ne put s'empêcher de tenter de l'influencer… pas de manière grossière, à la manière douce et discrète d’un plan finement préparé…

Pourquoi ne pas l'essayer ? Juste une fois ? Le mettre sur sa tête et se regarder dans le miroir, pour voir à quel point cette couronne lui va bien ?

C'était doucement l'idée qu'il cherchait à faire germer dans son esprit doux et mielleux… bientôt elle serait égoiste et froide… elle serait sèche et sans cœur et son royaume irait à la ruine… il n'y avait rien de plus beau que cela…

Pourquoi ne pas l'essayer ? Juste une fois ? Le mettre sur sa tête et se regarder dans le miroir, pour voir à quel point cette couronne lui va bien ?

Oui, c'était un travail discret et en douceur qu'elle puisse se voir dans le rflet portant la couronne… et peut être même verrait-elle alors, dans le coin de son œil, appuyé contre un mur, nochalament, vêtu de blanc et d'or, un homme aux allures presque elfques qui lui souriait tendrement…

« Me voyez-vous, très chère maitresse ? »

Ysice ignorait bien évidemment tout de la vérité sur cette pierre. Ses talents de magiciennes auraient pourtant dues l'avertir, mais l'attraction et le pouvoir de cet objet était trop forts, trop intenses, bien au-delà de ce qu'elle pouvait imaginer. Il y avait cette sensation, cette présence, cette voix qui chantait en elle, jusque dans son âme, et auquel elle ne pouvait résister. Un charme pourtant démoniaque dont elle ne décelait pas le sens, bien malheureusement. Rajah, lui l'avait sentie, et avait tenté de la prévenir. Mais il avait bien vite été bastillonné par ce sortilège étrange, qui n'était en fait rien d'autre qu'une entité bien réelle... et Ysice n'avait même pas écouté cette mise en garde. Elle était déjà sourde et aveugle de ce qui l'entourait, étant désormais obsédée par cette couronne.
Une fois de plus, elle entendit comme un chant irrésistible...

"Pourquoi ne pas l'essayer ? Juste une fois ? Le mettre sur sa tête et se regarder dans le miroir, pour voir à quel point cette couronne lui va bien ?"

Ysice retourna la couronne dans tous les sens entre ses doigts le cœur battant. Oui... et si elle l'essayait ? Personne ne pouvait la voir, personne n'en saurait rien... elle se fichait bien de ce que les autres pourraient en penser. Elle était la Reine... elle avait tout les droits.
La jeune femme se retourna lentement, levant les yeux vers le grand miroir qui ornait sa chambre. Une nouvelle fois... ce fut comme si la couronne lui parlait, et l'invitait à la porter, à s'admirer...
Fascinée, elle se dirigea doucement vers celui-ci, poussée par ces chuchotements incessants.
Elle fit face à son reflet, et lentement, avec précautions, elle éleva la couronne au dessus de sa tête, et la fit descendre lentement... jusqu'à l'y poser tout à fait. Ysice ressentit immédiatement quelque chose de différent, comme si un pouvoir étrange venait de se greffer en elle. C'est alors qu'elle fut attirée par une ombre, dans le coin de la pièce.

Elle ne put s'empêcher d'être surprise, en voyant un individu fort étrange la regarder et lui parler, lui demandant si elle le voyait. Il l'avait nommée Maîtresse, cela lui parut naturel. Le regard de la jeune femme s'était posée sur lui, brillant étrangement, avant qu'elle ne demande :

- Qui es-tu ?

Au fond d'elle, elle savait. Cette voix, c'était celle qu'elle avait entendue dans sa tête, durant tout ce temps. Cette voix hypnotisante, puissante. L'esprit de la gemme... l'entité qui l'habitait. Son esprit ne lui jouait pas des tours, cet individu était bien réel.
Rajah avait reculé plus encore, allant s'assoir dans un coin opposé de la pièce, la queue entre les jambes, le poil hérissé. Comme s'il savait qu'il était impuissant, et que s'attaquer à cette entité, c'était s'attaquer à sa maîtresse, à quelque chose qui le dépassait.

Finalement, ses chuchotements, ses messes basses d’esprit à esprit eurent raison de la volonté de la jeune reine, elle fit, au final exactement ce qu’il attendait d’elle. Elle osa… elle se mit à le porter, fièrement, sur son front, diadème royal, d’une sublime magnificence, et il lui allait à la perfection. Il semblait faire ressortir toute sa beauté, tout son charme, son maintien particulièrement altier, ses grands yeux magnifiques, bref, tout en elle semblait être magnifié par la magnifique couronne emplie de finesse et de talent, de quoi remercier avec énormément de gratitude le maître d’œuvre autant que sa sœur… il était fait pour elle, et la gemme se chargerait de lui faire croire que cette impression ne venait que d’elle.

Lui, il se tenait face à elle, dans une position de révérence et de soumission mêlée, pas la moindre trace d’insolence… si elle pouvait le voir, elle pourrait sans doute aussi sentir un léger coup de fatigue, mais pas uniquement cela, pouvait-elle sentir la chaleur qui se dégageait de lui ? Come une sorte de chaleur réconfortante que seul le gros matou semblait prendre pour ce qu’elle était : une pernicieuse horreur loin de toute bienveillance…

Elle lui posa une question, légitime, n’est-ce pas ? Qui était-il ? Un démon ? Un dieu ? Un génie ? Un être omnipotent ? Oui, il pouvait un peu lire dans les pensées de son possesseur, de sa détentrice, pour le coup, mais pas plus que cela, le reste… le reste serait selon sa volonté, à ses risques et périls… mais cela, elle ne pouvait pas le deviner, n’est-ce pas ? il s’inclina plus bas encore, tombant à genou pour toucher de son front le sol à ses pieds, comme pour toute parole.

« Je suis celui qui a été offert à une grande reine… je suis celui que vous désirerez que je sois maitresse…. J’ai vu bien des royaumes, des dynasties se créer et tober dans l’oubli… je suis Celui Qui A  Toujours 2té Prisonnier Volontaire. Je suis celui qui amis votre ancêtre sur le trône et celui qui lui a offert ces terres, je suis celui qui na pas d’autre intention que de vous servir, pas d’autre ambition. Ordonnez et j’exécuterai, quoique vous désirirez… quant à mon nom, si c’est cela que vous vouliez savoir, je porterai celui que vous désirerez que je porte… »

Difficile de faire plus servile n’est-ce pas ? C’était le but. Mais bon, il allait lui donner une nouvelle frange de vérité sans tout dire.

« Je suis l’Esprit du Joyau éteint. Je fus créé pour lui et il fut créé pour moi… en son sein réside toute la lumière de la connaissance passée et avenir, et en mon cœur réside-elle aussi, il ne tient qu’ç vous de l’exiger. Je suis le bon génie, celui qui exauce les vœux que vous n’osez jamais prononcer, quels qu’ils soient, j’existe pour combler votre cœur et votre âme dans la mesure de mes dons, et de mes pouvoirs, et si je ne le peux, alors je dépérirais lentement, jusqu’à m’éteindre… Je vous en supplie, Maîtresse, laissez-moi vous servir... »

Il tapa doucement le front contre le sol à ses pieds comme pour appuyer ses derniers propos…