Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Embuscade ! [Sanna Shaigo]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Embuscade ! [Sanna Shaigo]

samedi 07 mars 2015, 03:26:01

« Les voilà...
 -  Patience, attendez qu’ils se rapprochent encore... »

Dissimulés dans les fourrés, les tueurs attendaient. Entouré par plusieurs cavaliers en armure, un chariot s’approchait lentement, suivant un sentier qui filait à travers une épaisse forêt. Les elfes et les nains qui préparaient cette embuscade ignoraient qui se trouvait à l’intérieur, mais sentaient une personne d’importance... Probablement un noble, un riche homme à rançonner, ou un esclavagiste qu’ils s’empresseraient de tuer. Ils appartenaient à une section de la Scoia’tael. Ce terme elfique désignait une organisation rebelle qui sévissait un peu partout dans Terra, et qui regroupait essentiellement des espèces non-humaines (elfes, nains, Terranides), en guerre contre l’espèce humaine, qui était accusée d’être responsable de tous les maux de la planète. Les raisons profondes poussant la Scoia’tael à se battre étaient complexes et vastes. On appelait leurs membres les « Écureuils », car ils vivaient surtout dans la forêt, attaquant des messagers isolés, ou de petites caravanes. Ils étaient une réponse aux multiples discriminations et autres actes de racisme survenant dans les grandes villes, où les communautés humaines, majoritaires, voyaient souvent dans les minorités non-humaines les raisons de tous leurs problèmes. Par ailleurs, bien des Écureuils étaient des esclaves terranides en fuite, qui avaient décidé de prendre les armes contre leurs anciens geôliers, voyant dans l’espèce humaine une espèce esclavagiste, cruelle et dangereuse.

Ces Écureuils rôdaient dans cette région, qui comprenait une grande forêt, suffisamment grande pour leur permettre de s’abriter, et voyaient devant eux de beaux cavaliers en armure. Des elfes se tenaient sur les branches des arbres, et, en bas, au milieu des feuillages, des nains, des Terranides, et des chiens sauvages attendaient. Un assaut simple et efficace allait avoir lieu. Peut-être y aurait-il des survivants... Mais qu’il n’y en ait aucun ne dérangerait nullement ces forbans raciaux.

Dans le chariot, une jeune femme avec une longue chevelure blonde, des gants blancs, une robe blanche, et une cape, regardait par la fenêtre, observant le décor.

« Nous arriverons d’ici quelques jours au château de Lord Craster...
 -  En effet. »

Alice avait reçu il y a quelques semaines un faire-part de mariage, envoyé par Sire Jon Craster, un seigneur ashnardien se trouvant à quelques lieues de Sylvandell. Elle avait accepté d’y répondre, et le chariot était en train de l’amener. Lord Craster comptait se marier avec la fille d’un seigneur ashnardien voisin, ce mariage mettant fin à une longue guerre privée entre les deux familles. C’était donc un important moment, et d’autant plus important pour Sylvandell que, au cours de ce long conflit, le royaume avait été sollicité à titre d’arbitre, afin de démêler le conflit familial. Finalement, Edwin Craster, le père de Jon, avait été tué accidentellement par un sanglier en pleine partie de chasse... Un « accident » bien heureux, qui avait permis à Jon de succéder au trône de son père, et d’engager des fiançailles avec Dame Illiana Karwing, l’autre famille.

La Princesse se rendait donc vers le château-fort des Craster, à l’autre bout de l’épaisse forêt dans laquelle le chariot s’enfonçait : la forêt millénaire de Bruinefeuilles. Cette forêt avait été délaissée par les forces de Craster, car elle était périphérique, et, depuis lors, on disait que des bandits s’y trouvaient. Ce faisant, Cirillia, qui se tenait dans le chariot, vit la lueur d’inquiétude traverser les beaux yeux bleus de la Princesse, et sourit lentement.

« Tu n’as rien à craindre, Alice. Si des malandrins tentent de t’attaquer, je m’occuperais moi-même de leur sort.
 -  Hum... Je te remercie de bien vouloir me défendre, en tout cas, Cirillia...
 -  On dit que le comté de Craster est envahi par des monstres. C’est un bon moyen pour moi de trouver du boulot. »

Alice esquissa un fugace sourire. Cirillia restait la chasseuse de monstres imperméable que la tête blonde connaissait, mais elle savait qu’il n’y avait pas que ça... Clairement pas. En tout cas, elle appréciait énormément la présence de Cirillia.

C’est à ce moment que l’attaque arriva. Un elfe décocha une flèche mortelle, et cette dernière transperça la tête du cocher du chariot, tandis qu’un nain, en contrebas, tirait sur une solide corde, permettant à un rondin de bois de s’abattre juste devant le chariot.

« Un piège ! » scanda un cavalier.

Les autres elfes tirèrent alors, décochant leurs flèches, et le cavalier s’écroula sur le sol, grièvement atteint. Les chiens jaillirent alors, accompagnés par les hurlement set les beuglements des nains, amenant avec eux leurs lourdes haches de guerre...

Sanna Shaigo

E.S.P.er

Re : Embuscade ! [Sanna Shaigo]

Réponse 1 lundi 09 mars 2015, 15:17:38

Un grondement sourd et profond se fit entendre. Puissant mais néanmoins silencieux. Sanna, accroupie dans un buisson, posa doucement sa main sur le museau de son gigantesque compagnon.

- Doucement Ferius.

Murmura-t-elle avant de s’avancer de quelques mètres, accroupie et toujours cachée par les feuillages.
Cela faisait plusieurs jours qu’elle avait quitté son foyer. Sanna n’avait emporté que le strict nécessaire mais s’était tout de même bien équipé. Elle n’était pas idiote et savait à quel point le danger guettait derrière chaque arbre.

La nuit n’allait pas tarder à tomber et la jeune femme s’était enfoncée dans la sombre forêt de Bruinefeuille afin d’y passer la nuit. Quelque part, même ici, elle ne risquait pas grand-chose. Après tout, il fallait être complètement fou pour vouloir s’attaquer à un dragonnier accompagné de son dragon. En tout cas dans la majorité des cas.
C’est en cherchant un endroit approprié qu’elle était tombée sur un campement. Un feu brûlait au centre et quelques silhouettes étaient étendues sur le sol, tandis que d’autres semblaient festoyer sans se préoccuper du raffut qu’elles faisaient en parlant si fort et en s’esclaffant.

Sanna avait laissé Ferius un peu en retrait. Elle savait que celui-ci trépignait à l’idée de transformer tout ce beau monde en petits cure-dents mais ce ne serait pas très malin. Autant ne pas rameuter tout ce qui peuplait cette forêt par ici. Sanna pouvait bien s’en charger toute seule.
En se rapprochant, elle discerna bien mieux les silhouettes qu’elle reconnut comme étant des elfes. Sanna grimaça. Ils étaient assez difficiles à pister où même à discerner au milieu des grands arbres. Ces gars-là étaient gaulés comme des sapins…

La jeune femme allait faire demi-tour en se disant qu’après tout, autant ne pas perdre son temps ici et trouver un autre endroit plus sure où dormir, lorsqu’elle aperçut un grand coffre de bois à l’autre bout du campement. Sanna arbora un large sourire. Ce coffre était peut être remplit de bien des choses intéressantes, voir précieuses…
L’appel était trop fort. Elle tenta de compter chacune des silhouettes pour évaluer ses chances. 6. Les éclaireurs en moins bien sûr. Et ils pouvaient être n’importe où. Au sommet des arbres, dans les buissons les plus touffus à guetter le moindre ennemi…

Sanna décida de contourner légèrement le campement, tentant de se rapprocher le plus possible du coffre situé de l’autre côté. Elle jeta un regard à Ferius qui la fixait avec interrogation. La jeune femme lui fit signe de ne pas faire le moindre mouvement puis continua d’avancer lentement. Elle était si discrète que même ses pas sur les feuilles émettaient à peine un son. Pourtant, lorsqu’elle posa le pied sur une légère bute de terre, celle-ci se mit à mouvoir brusquement. Avec une rapidité incroyable, Sanna sortit son couteau et égorgea silencieusement ce qui était en fait, un elfe complètement bourré et échoué dans les feuillages. La jeune femme laissa retomber le corps au sol et leva les yeux au ciel. Elle regarda autour d’elle, guettant chaque mouvement, chaque son.

Elle se baissa à nouveau pour fouiller l’elfe ensanglanté lorsque quelque chose siffla dangereusement près de son oreille. Une flèche. On l’avait repéré. Elle se retourna rapidement, chercha pendant une seconde puis aperçût un deuxième elfe, à peine dissimulé en haut d’un arbre, campé sur une branche.
Sanna s’élança. Il fallait faire vite. Elle atteignit l’arbre en quelques enjambées puis bondit, attrapa la branche la plus basse et fit basculer son corps afin d’atterrir sur une seconde branche. Lorsqu’elle se retourna pour en agripper une suivante, une autre flèche siffla non loin d’elle. Elle releva alors la tête et fixa l’elfe. Ils se fixèrent un instant comme ça quand soudain l’elfe fit mine d’ouvrir la bouche pour annoncer la présence d’un intrus. Mais Sanna fut plus rapide et lança son couteau qui atterrit dans la gorge de l’homme qui s’effondra au sol dans un bruit sourd mais néanmoins assez étouffés par les feuillages pour ne pas se faire entendre par le reste de la troupe.
La jeune femme descendit de l’arbre et récupéra son couteau encore planté dans la gorge du cadavre avant de fouiller le corps. Elle trouva, au coup de l’homme, un collier où pendait une clé. Sanna aurait-elle put être aussi chanceuse et trouver la clé qui ouvrait le fameux coffre qu’elle convoitait ?

La jeune femme soupira. Elle en avait assez de perdre son temps. Il était nécessaire de rester dans la discrétion la majorité du temps. Mais ce n’était pas son genre et elle s’ennuyait. Tout ça maquait un d’action. Elle se redressa, se recoiffa calmement puis empoigna son épée. Elle marcha ensuite directement dans la direction du campement. Elle marqua l’arrêt à quelques mètres du feu de campement, encore vaguement cachée par les ombres des grands arbres qui la surplombaient. Elle admira un instant la beuverie qui avait lieu et eu un léger sourire avant de passer sa langue sur ses lèvres.



Une dizaine de minute plus tard, Sanna était debout, au milieu de ce qu’on pourrait appeler un véritable massacre. Les pieds dans une mare de sang, elle souriait toujours et nettoyait la lame de son épée en silence. Elle se dirigea ensuite vers le coffre, s’agenouilla et inséra la clé qu’elle avait trouvée quelques instants auparavant dans la serrure.
La clé tourna sans difficulté et le coffre s’ouvrit. A l’intérieur, des babioles, quelques bourses à peine remplies, des étoffes, des casques défoncés et… une petite boîte en bois sculptée. La jeune femme vida les bourses pour remplir la sienne puis attrapa la boîte qu’elle ouvrit lentement. A l’intérieur, une pierre. Ou plutôt un diamant. Sublime.
Pas peu fière d’elle, la jolie blonde rangea la pierre dans sa bourse et jeta la boîte plus loin. Ce petit interlude dans son voyage avait été bénéfique et elle s’était bien amusée. Mais il était temps de prendre un peu de repos. Elle siffla et quelques secondes plus tard, son dragon atterrit non loin d’elle avant de renifler l’entassement de cadavre à ses pieds.

- Nous allons profiter du feu et des paillasses laisser gentiment à notre disposition ici, Ferius. Qu’en penses-tu ? L’odeur ne te dérange pas hein ? Plaisanta-t-elle.

C’était décidé, ils passeraient la nuit ici.




Sanna se réveilla bien des heures plus tard. La matinée était déjà bien avancée. Mais la jeune femme pouvait être une vraie marmotte par moment. La jeune femme se redressa et observa autour d’elle. Son regard se posa sur son dragon, terminant d’avaler tout rond ce qui restait des elfes de la veille au soir. Sanna fit une grimace puis sourit.

- Gros dégoutant. Aller on y va.


La jeune femme retourna s’installer sur dos de son dragon où elle prit un rapide petit-déjeuner et ils s’envolèrent…


Après quelques minutes de vol, Ferius se mit à grogner. Sanna regarda son dragon puis vers le sol. Ferius tournoyait au-dessus des arbres. La jeune femme ne vit pas tout de suite ce qui agaçait son dragon. Mais au bout de quelques secondes elle entendit des cris et vis qu’il y avait de l’agitation sous les arbres, plus bas.
Sanna fit descendre un peu son dragon et compris vite ce qui se trimballait sous leurs pieds. Apparemment il y avait eu une embuscade et celle-ci venait à peine de commencer visiblement. Un homme était visiblement déjà à terre.

Sanna posa le pour et le contre un instant puis décida qu’elle interviendrait. Elle fit encore descendre son dragon à hauteur raisonnable puis bondit sur une des plus hautes branches d’un arbre. Elle fit signe à Ferius de s’éloigner puis entreprit de s’avancer vers le lieu où se déroulait la petite bataille. S’il y avait quelque chose à dépouiller c’est à elle que cela reviendrait.

Elle n’était maintenant qu’à quelques mètres du chariot arrêté au milieu du chemin par un rondin. Il serait bientôt entouré de nains et d’elfes qui chargeaient. Elle entendait également des chiens. Qui que soient les personnes dans ce chariot, ils ne seraient jamais assez nombreux pour repousser l’attaque, même si visiblement il était plutôt bien protégé.

Sanna hésita encore un instant puis se décida à agir. Elle se mit à courir le plus rapidement possible vers un elfe qui bandait son arc en direction du chariot, sortit son épée et l’empala de sa lame. L’elfe s’effondra sans avoir même aperçût ce qui avait pu lui ôter ainsi la vie. Elle agit ainsi en silence, sans être découverte avec tous les elfes planqués au milieu des arbres qui faisaient tomber leur pluie de flèches sur les gardiens du chariot. Certains tombèrent à leur tour. Sanna n’en avait que faire et tua le dernier elfe qui avait bien faillit lui planter une flèche dans le bras.

La jeune femme se dirigea ensuite vers le chariot et, sans même jeter un coup d’œil à l’intérieur, sauta sur le toit pour faire face à la petite armée qui fonçait sur elle.

- Approchez bande de Sodomites !

Elle les laissa encore se rapprocher puis mit deux doigts à sa bouche avant de siffler. Soudain, le ciel s’assombrit et dans un hurlement effrayant, une énorme masse fondit sur la troupe de nains et de chiens enragés qu’elle piétina en quelques secondes. Sanna se protégea les yeux alors qu’un nuage de poussière l’entourait. Elle ne pouvait rien voir mais elle entendait des hurlements, les chaires se déchirer, des chiens geindre de douleur. Une minute plus tard s’était le silence. Sanna laissa alors la poussière retomber avec un grand sourire aux lèvres. Amusée par la scène qu’elle avait hâte de découvrir, elle en oublia complètement le chariot et son contenu….

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Embuscade ! [Sanna Shaigo]

Réponse 2 mercredi 11 mars 2015, 01:30:42

Cirillia bondit hors du chariot, et son épée dévia une flèche. Les Écureuils étaient généralement des Bas-Elfes, un terme peu élogieux désignant, par opposition aux Hauts-Elfes, les elfes qui vivaient en compagnie des humains. Ces elfes étaient moins talentueux que les Hauts-Elfes, car ils ne subissaient pas un entraînement aussi poussé. La lame de Ciri’ se mit à danser, et dansa avec la lame recourbée d’un guerrier elfique. Leurs lames s’entrechoquèrent, Cirillia bondit sur le côté, et frappa l’homme avec sa lame, son épée s’enfonçant dans son armure, faisant couler son sang. Sa lame rougeoya et son ennemi s’affala sur le sol. Entendant un chien aboyer dans son dos, Cirillia réagit rapidement, et son pied rencontra la gueule de l’animal, le repoussant sur le sol. Les autres gardes de la Princesse déployèrent alors leurs arbalètes, et heurtèrent les elfes sur les branches d’arbres. Un carreau transperça ainsi la poitrine d’une elfe, entre ses seins, l’envoyant s’affaler sur le sol. Les ennemis étaient nombreux, la garde l’était moins, mais elle était composée de soldats d’élite, dans de solides armures, et Cirillia était avec eux. Un autre chien l’attaqua sur le côté, et elle dégaina son arbalète à répétition. Posée dans son dos, elle tira sur une corde, et cette dernière glissa sur le côté, se retrouvant ainsi dans les mains de la femme. Elle décocha un carreau qui transperça la gueule d’un chien.

« Protégez la Princesse !
 -  Ces salopards sont nombreux ! »

Un chien vint mordre sur le sabot d’un cheval, qui hennit douloureusement, et une épée vint sectionner une partie de son cou, faisant jaillir du sang. La bataille faisait rage, et, dans le chariot, Alice regardait le combat en ouvrant de grands yeux écarquillés. Cirillia se battait rageusement, alternant entre son arbalète et ses épées. En tant qu’ancienne sorceleuse, Ciri’ portait deux lames dans son dos : une épée en argent, et une épée en acier, chacune ayant des propriétés bien spécifiques. Les sorceleurs tenaient toujours leurs épées dans le dos, en forme de croix, ce qui était une spécificité assez étonnante, car l’épée était normalement plus difficile à sortir dans le dos qu’à la garde... Sauf pour un sorceleur. Cirillia se battait avec rage, mais les ennemis étaient nombreux...

Le combat se poursuivait donc, avec des effusions de sang et des hurlements, jusqu’à ce qu’Alice sente quelque chose atterrir sur le toit de la calèche. Paniquée, la femme tomba au sol, craignant qu’un elfe n’ait réussi à bondir dessus. Sa main fila vers une commode, et elle alla s’emparer de sa dague, une belle courte lame avec des diamants et des cristaux. C’était plus une arme de décoration qu’une véritable arme de combat. Et, alors qu’elle commençait à paniquer, le dragon de Sanna, Ferius, attaqua. Il fondit sur l’essentiel des ennemis, en poussant un rugissement sonore qui amena Alice à relever la tête.

*Un dragon ?!*

Qu’est-ce qu’un dragon fabriquait ici ? Alice se releva rapidement, et posa sa tête contre la vitre. La silhouette massive du dragon avait obscurci la zone pendant quelques secondes, puis le colossal monstre s’abattit sur les Écureuils. Du sang fusa dans tous les sens. Le dragon était une bête terrible, résistante, et les flèches des elfes se brisaient contre ses camarades. Il avala intégralement un nain, puis bondit sur un elfe, venant lui arracher une jambe en envoyant son corps s’envoler contre un arbre. Le dragon hurla à nouveau, et mit en pièces les ennemis, les déchiquetant. Sa queue fouetta un chien, brisant ses os. La venue de ce dragon venait de changer totalement la donne du combat, mettant un terme à ce dernier.

La dragonnière n’eut cependant guère l’occasion de savourer longuement cette victoire. Cirillia bondit en effet vers elle, rebondissant sur le chariot, puis la faucha sur place. La femme tomba à même le sol, et s’étala sous le corps de Ciri’.

« Tu es qui, toi ?! » siffla cette dernière, en grognant près de son oreille.

Immédiatement, le dragon se mit à réagir, et la porte du chariot s’ouvrit alors, puis Alice regarda le dragon... Et, probablement à la surprise générale, la créature souffla, grondant en silence, mais ne s’approcha plus. Alice tendait la main vers lui.

« Calme-toi... »

La main d’Alice se rapprocha du museau du dragon, amenant quelques gardes à regarder entre eux.

« Majesté ! »

Alice ne tint pas compte de leur inquiétude, et sa main gantée vint caresser le museau du dragon. Elle était une Korvander, le sang d’Edwin circulait dans ses veines... L’homme qui avait pactisé avec les dragons d’Or, le seul humain que le Patriarche respectait, lui et sa descendance, les Korvander et leur sang royal. Alice caressait lentement le museau du dragon, puis reporta son attention vers la petite femme qui était coincée sous le corps de Cirillia.

« Tu viens de Sylvandell... Relâche-là, Cirllia, elle ne nous veut aucun mal... »

Ciri’ fronça lentement les sourcils, visiblement dubitative, puis se releva lentement.

« Je m’appelle Alice Korvander... Je suis la Princesse de Sylvandell. Et toi ? Je te remercie pour ton aide à protéger ma personne... »

Son dragon n’avait pas fait dans la dentelle... Mais ce n’était pas un dragon pour rien.

Sanna Shaigo

E.S.P.er

Re : Embuscade ! [Sanna Shaigo]

Réponse 3 mercredi 11 mars 2015, 17:26:26

Lorsque le nuage de poussière retomba doucement, Sanna put apercevoir avec contentement que Ferius s’en donnait à cœur joie. La jeune femme se surprit à rire pour elle-même. Elle était on ne peut plus fière de son compagnon. Il l’accompagnait partout depuis que Sanna avait reçu le titre de dragonnière. Une grande fierté pour elle. Un lien sincère et inébranlable avait alors liés les deux amis désormais inséparables. Ils formaient un duo insaisissable et carnassier  faisant couler le sang sur leur passage. Mieux valait ne pas être fiché comme leur ennemi.

Alors que la jolie dragonnière décida de rejoindre Ferius, le monde autour d’elle s’ébranla et elle tomba à la renverse sur le toit de la carriole. Tout d’abord surprise, elle fut ensuite vaguement vexée et agacée. Elle aperçut alors au-dessus d’elle, le visage d’une femme. Elle ne paraissait pas franchement heureuse de sa présence. La jolie blonde attrapa le poignet de son assaillante afin de bloquer son geste et éviter de se faire égorger. Quoi qu’elle n’en avait pas eu la volonté dans l’immédiat. Elle lui demanda de décliner son identité.

La jolie blonde eut un sourire en dévisageant la jeune femme, amusée par la situation. Elle ne connaissait pas la peur et savait se sortir de toutes situations. D’ailleurs son pied à quelques centimètres à peine de celui de celle qui l’avait plaqué au sol lui serait utile pour la faire chuter au cas où effectivement elle déciderait de lui ôter la tête du reste de son corps. Et puis Ferius ne la laisserait jamais faire une telle chose. Elle grillerait comme un vulgaire hot dog en moins d’un centième de seconde.

« Ravie de vous rencontrer également, demoiselle… » Ironisa-t-elle.

Ferius s’agitait. Sanna allait siffler dans le but d’éviter qu’il la dévore immédiatement mais elle n’en eut pas le besoin. Une voix féminine et très douce s’éleva non loin d’elle et son dragon se calma immédiatement. Sanna eut un air interrogatif. Qui était cette personne et comment pouvait-elle avoir une quelconque emprise sur son compagnon ? A moins que…

La jeune dragonnière était sur le point de faire basculer la femme au-dessus d’elle lorsque la voix s’éleva de nouveau, demandant poliment à ce qu’elle soit relâchée. Son assaillante parut déçu de ne pouvait faire couler son sang dans la minute mais obéit.
Sanna se releva avec calme et jeta immédiatement un coup d’œil à Ferius. Il semblait très calme, comme si rien n’était capable de l’importuner à cet instant. On aurait presque dit un chiot. Elle grimaça. Elle le préférait un peu plus sanguinaire…

Elle sauta du toit de la carriole et fit face à la jeune femme qui avait réussi à parler à son dragon. Elle était d’une beauté saisissante et d’une grande noblesse. Sanna ne put que poser des yeux respectueux sur elle, la dévisageant avec interrogation.

« Je m’appelle Alice Korvander... Je suis la Princesse de Sylvandell. Et toi ? Je te remercie pour ton aide à protéger ma personne... »

La princesse de Sylvandell. Il ne pouvait en être autrement. Sanna compris donc pourquoi Ferius était si calme et détendu à présent. Et aussi pourquoi on l’avait appelé majesté. C’était donc une embuscade perdue d’avance pour ces créatures. Et visiblement elle était bien défendue et bien accompagnée.

« Et bien… enchantée madame la princesse. Je me nomme Sanna Shaigo, je viens également de Sylvandell. Et... de rien pour le petit coup de main. ce n'était... pas vraiment prévu. »

C’était même plus qu’inespéré. La voilà en train de trouver des réponses à ses origines, comprendre pourquoi elle avait atterrit à Sylvandell lorsqu’elle était petite, et POUF la princesse sur un plateau. Il était peu probable qu’elle puisse lui donner des informations sur sa petite personne mais peut-être avait-elle entendue parler du cas du bébé trouvé. Après tout ce n’était pas chose courante…

« Vous avez de sacré chien de garde hein ! »

Dit-elle en se retournant pour arborer un grand sourire amusé à la jeune femme qui l’avait prise par surprise tout à l’heure.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : Embuscade ! [Sanna Shaigo]

Réponse 4 vendredi 13 mars 2015, 01:37:36

Le dragon de cette petite blonde était un dragon jeune, énergique. Il n’était guère prudent, ce qui était souvent le signe des dragons jeunes... Chez cette race, l’âge ne s’écoulait pas de la même manière que chez les humains. Un dragon pouvait vivre depuis des siècles et des siècles, et être toujours considéré comme un mineur. Et un dragon mineur avait tendance à foncer sur ses proies sans trop se soucier de sa protection, comptant sur sa puissance naturelle et sur sa force pour faire le ménage chez ses ennemis. Leur mystérieuse aide reprenait peu à peu ses esprits, et lui expliqua qu’elle venait aussi de Sylvandell, ce qui ne la surprit guère... Tout en la surprenant tout de même. Elle et ce dragon venaient sûrement de ce Sylvandell, mais son visage ne lui disait absolument rien. Or, à Sylvandell, seuls les dragonniers pouvaient piloter les dragons, et cette Sanna Shaigo ne faisait pas partie des listes.

Elle regarda alors Cirillia, qui resta en retrait, et grogna légèrement des lèvres devant la remarque de la femme :

« Vous avez de sacrés chiens de garde hein ! »

Alice esquissa un léger sourire et croisa les bras.

« Mes gardes doivent bien veiller sur moi. Ces routes-ci sont dangereuses en ce moment...
 -  Puisque Sa Majesté ne souhaite pas s’entraîner, il faut bien que d’autres personnes veillent sur elle. »

Alice rougit légèrement, ce qui surprendrait peut-être Sanna. Pour la Princesse héritière d’un royaume guerrier, la jeune femme était relativement... Inexpérimentée au combat. Et encore, « inexpérimentée# était un euphémisme, devant son inefficacité presque totale. Elle ne savait pas se battre à l’épée, ni même manipuler un arc. Son père, Tywill Korvander, avait maintes et maintes fois essayé de la former dans le passé, de lui apprendre l’escrime, l’archerie... Seule l’équitation avait marché chez Alice. Ciri’, elle, n’était techniquement pas un garde du corps ; son rôle était de former Alice. Elles s’entraînaient régulièrement, mais, à chaque fois, Ciri’ se désespérait devant le manque de motivation de la Princesse à s’entraîner. Elle ne cherchait même pas vraiment à s’améliorer, elle ne cherchait pas totalement à se battre, se contentant juste d’être là.

La Princesse regarda à nouveau le dragon, puis Sanna. La dragonnière avait l’air jeune, et, plus le temps passait, et plus Alice était convaincue de ne l’avoir jamais vu chez les dragonniers. Comment avait-elle fait pour contrôler toute seule un dragon ? Elle n’était pas une humaine normale... De cela, Alice était convaincue. La Princesse alterna entre le dragon et la femme.

« J’aimerais que tu continues à veiller sur nous, Sanna...  La route n’est toujours pas sûre, et, ma foi, la protection d’un dragon aussi robuste que le tien ne pourra que nous être utile. Et puis... Entre deux compatriotes, nous aurons sûrement plein de choses à nous dire ! »

Le dragon pouvait toujours voler dans les airs et les suivre à distance. Ciri’ hocha lentement la tête, et s’avança alors, ayant une petite précision à faire :

« Ah, au fait... Je m’appelle Cirillia. Je ne suis pas une Sylvandine, mais plutôt une sorceleuse sans aucune attache patriotique quelconque... Alors, je vais vous laisser causer entre vous, et je vais rejoindre les cavaliers. »

Les autres cavaliers restaient silencieux, et, après tout, il fallazit bien quelqu’un pour remplacer le cocher.

« Avant de partir, je tiens à ce que nous enterrions nos hommes... Et ceux qui nous ont attaqués.
 -  Sans vouloir vous vexer, Majesté, nous n’avons pas spécialement le temps de...
 -  Je refuse que nos routes soient jonchées de sang et de cadavres ! s’agaça Alice. Même si ces elfes nous ont attaqué, il n’en reste pas moins qu’ils doivent être enterrés. »

Cirillia souffla en silence, trouvant l’idée stupide... Mais les ordres étaient les ordres. Les gardes s’avancèrent donc, et commencèrent à creuser dans un coin, s’aidant ensuite de la magie pour agrandir le trou. Alice, elle, resta à côté de Sanna, et se pencha vers elle.

« Comment fais-tu pour contrôler ce dragon ? Je n’ai pas souvenir de t’avoir vu au sein de l’Ordre des Dragonniers de Sylvandell... »

Fort judicieusement, Cirillia avait oublié de mentionner qu’elle était une tueuse de dragons... Mais la manière dont elle restait soigneusement à distance du dragon exprimait tout ce qu’elle pensait sur cette créature.


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