Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

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Saïl Ursoë

Créature

Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

mercredi 29 avril 2009, 02:28:08

Les contrées du Chaos ! Vastes étendues de plaines, de forêts, de monts, de plateaux, de marais, de points d’eau divers et variés… de tout et de rien en vérité, -mais surtout de tout heureusement- car l’indicible puissance divine qui régit Terra a fait ce territoire immense à la mesure du nom qu’il porte désormais : un étalage indescriptible de nature sauvage aussi superbe que dépourvu de limites, raison pour laquelle il est virtuellement impossible d’en dresser une cartographie un tant soit peu exacte. En vérité, on pourrait s’étendre sur une telle magnificence géographique durant des pages et des pages, mais afin d’épargner au lecteur un long et peut-être pénible laïus, il lui sera fait grâce d’une description trop extensive, et plutôt que de s’étourdir d’une vue aérienne qui ne laisse que trop peu de place aux détails, zoomons donc pour nous rapprocher du sujet dont il sera question.
Dans les contrées du Chaos, il y a des montagnes qui sont des splendeurs d’activité tectonique, car en vérité, que ce soit de près ou de loin, elles ont de quoi ravir le regard : aperçues à distance, elles s’imposent dans toute leur majesté aux yeux du baroudeur occasionnel, donnant à la fois une impression de matérialité franche et d’éloignement inaccessible ; et à les embrasser en vision rapprochée, elles paraissent une invitation à elles seules à d’intrépides explorations de leurs coins et recoins, promesses d’aventures inoubliables, mais aussi de dangers bien ardûment évaluables, regorgeant de créatures plus marquantes les unes que les autres.
Dans ces montagnes, il y a une caverne dont l’accès est réservé à un petit nombre de visiteurs triés sur le volet par le maître des lieux, consistant en une ouverture d’un peu plus de deux mètres sur deux avec en guise de porte un rocher d’un tel poids que peu d’êtres, surnaturels ou non, peuvent le mouvoir, système de fermeture rudimentaire mais efficace qui confond d’ailleurs assez habilement la tanière avec le reste du paysage. L’intérieur de cette grotte est envahi d’une puissante odeur animale, très précisément celle d’un loup, de telle manière que même ceux qui ne possèdent qu’un odorat humain ne peuvent avoir que peu de doutes sur la nature de l’habitant. Pourtant, l’aménagement fait relativement difficilement penser à un animal : quelle bête pourrait avoir tapissé les parois de sa demeure d’équations chimiques d’une aussi grande complexité que celles qui recouvrent ces parois rocheuses ? Qui d’autre qu’une personne à l’intelligence au moins humaine pourrait s’être embarrassée d’une table, si peu élaborée fût-elle, ne consistant en réalité qu’en une grosse pierre polie quelque peu maladroitement, entourée de cailloux de taille et d’allure adéquates pour faire office de sièges ? Et pour avoir cousu peaux et fourrures ensemble pour aboutir à la fabrication d’un matelas et d’une couverture de bonne taille, dont le confort était visible en dépit de leur caractère plutôt archaïque, il fallait bien des pouces opposables, non ?
Et dans cette caverne, sur ce tapis manufacturé, reposait une imposante forme ronflante de presque deux mètres cinquante, à peine visible dans les ténèbres que seul venait éclairer un trou au plafond en guise de lucarne qui laissait passer un vif rai de lumière solaire. Dormir en plein jour ? Voilà qui pouvait à bon droit paraître saugrenu, mais le fait était que Khral, de par sa nature résolument lunaire –dans les deux sens du terme, avouons-le !-, préférait vivre la nuit et dormir la journée : tant que Phébus régnait dans les cieux, il se retranchait dans ses quartiers pour s’adonner au sommeil du juste, et dès que Diane pointait le bout de son astre, il se remettait en branle pour se livrer aux diverses activités qui le tenaient occupé jusqu’au prochain lever du soleil.

A propos d’occupations, celles du moment étaient visibles –hormis la chasse qu’il pratiquait quotidiennement pour se nourrir- par des tablettes de pierre rudimentaires couvertes d’une écriture rapide et peu soigneuse et des bols remplis de diverses mixtures minérales et végétales qui répandaient une prenante odeur naturelle dans les locaux. Cela était le signe que Saïl travaillait d’une part sur la détermination des conditions de formation de portails menant de la Terre à Terra et inversement, et d’autre part sur l’élaboration du produit nommé Humanis Simplex destiné à lui faire recouvrir sa forme humaine des jours passés. L’un comme l’autre projet avançait à bon rythme, même si le travail était lent et de longue haleine : en ce qui concernait le premier, il avait la certitude qu’il n’y avait en réalité aucun critère d’apparition précis, constat déprimant au premier abord, mais qui avait aussi quelque chose de réjouissant dans la mesure où il signifiait que ces couloirs de monde à monde pouvaient se manifester n’importe où. Bien sûr, restait à savoir en quelles circonstances, mais après ce qu’il faudrait d’un nécessaire travail sur le terrain, il le saurait ! Quant au second, le scientifique faisait de son mieux avec ce qu’il avait pour parvenir au résultat souhaité, tâtonnant pour arriver à la formule qu’il avait mise au point, et si la fabrication n’allait pas aussi vite qu’il l’aurait pu souhaiter, il avait en tout cas les ingrédients qu’il fallait, et œuvrait sans relâche pour toucher au but.

Mais pour le moment, point de labeur pour le sieur Ursoë : à chaque jour suffit sa peine comme on dit, et après celle par laquelle il était passé, il méritait bien les quelques heures de repos qu’il s’accordait en ce moment même, aussi paisible qu’un loir, tout juste agité de temps à autre par quelque sursaut onirique qui se répercutait sur son corps, le faisant bouger à droite ou à gauche en des mouvements paresseux accompagnés d’incompréhensibles marmonnements. Si l’on voulait utiliser des mots simples, on pouvait tout bonnement dire qu’il était peinard, et ne se doutait absolument pas que d’une minute à l’autre allait survenir une de ces rencontres auxquelles il aspirait tant tout en les redoutant pour les dangers potentiels qu’elles pouvaient apporter. En effet, bien à l’abri qu’il était dans sa caverne, comment aurait-il pu se douter qu’on pût l’approcher sans le réveiller tellement sa maison était isolée du reste du monde et bien préservée des arrivées fortuites ? Et pourtant, c’est par les voies les plus inattendues que surviennent les surprises : cela n’avait pas été mentionné jusqu’ici, mais au fond de la grotte, il y avait un point d’eau au courant faible qui faisait entendre son délicat murmure. Celui-ci, d’habitude parfaitement calme, en vint soudain à être agité de ridules à sa surface, présage d’un visiteur peu commun pour faire son apparition par une telle issue. Bien sûr, même les sens affûtés de l’homme-loup ne purent être d’un grand secours pour capter quelque chose d’aussi imperceptible, aussi cette infime modification dans l’atmosphère passa-t-elle inaperçue.

Qu’allait-il arriver ?
« Modifié: mardi 05 mai 2009, 19:42:14 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ayumi Iwasaki

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 1 mercredi 29 avril 2009, 07:31:28

La journée d’Ayumi avait très mal commencée. Aussi avait-elle décidée de faire une petite ballade… Pour une fois, elle avait décidée de marcher pour se rendre à la forêt qu’elle connaissait bien à présent grâce à Travis, mais surtout à Nava. Bon d’accord… Elle devait avouer également que la chasse y était pour quelque chose…

Marchant dans la forêt, ses pensées étaient loin dans le passé. Ayumi déambulait donc dans les bois sans même porter attention aux endroit où elle mettait les pieds. Les unes après les autres,  elle revoyait les images de sa première rencontre avec Sam, ainsi que leur longue histoire… Ayumi et Sam avaient passé ensemble un demi centenaire. Et leur histoire d’amour s’était terminée tragiquement… Bien que ces souvenirs lui faisaient mal,  elle ne pouvait s’empêcher d’y penser… Elle avait passée la nuit précédente entièrement à jouer la mélodie qu’elle avait composée pour lui. Lui qu’elle n’oublierait jamais…

C’était par une journée d’hiver. Sam et elle étaient partis en montagne pour une petite randonnée en amoureux… Ils avaient débuter une bataille de boule de neige le matin, avait trouver une petite grotte pour déguster ensemble l’animal qu’ils avaient chassé en duo. Une journée de rêve qui se transforma très rapidement en cauchemar une fois la nuit tombée… Alors qu’ils étaient sur le chemin du retour, Ils étaient tombés sur un clan de vampire… Pas des vampires comme la jeune femme… De purs vampires buveurs de sang humain. Semblait-il qu’ils n’avaient pas trop aimés celui qui se tenait aux côtés de l’une des leurs. Sam… En effet, il fallait avouer que les vampires et ceux de la race de Sam avaient tendance à être des ennemis naturels. Aussi ne perdirent-ils pas de temps avant de tenter de l’éliminer… Ayumi avait de nombreuse fois tenter d’aider son compagnon de vie… Mais les autres vampires étaient plus nombreux et la force de la  jeune vampire, encore toute jeune, n’équivalait pas le moins du monde celle des quatre vampires qui l’empêchait de rejoindre Sam et le Chef de la bande… Impuissante, elle était soumise de regarder l’homme, plutôt le loup-garou, qu’elle aimait se battre contre le vampire en chef. Le combat était rude et la jeune vampire ne cessait de hurler à Sam de déguerpir qu’elle allait s’en sortir…. Mais celui-ci ne l’écoutait guère… Il aimait la bagarre et se refusait à n’importe quel prix de laisser sa bien-aimée derrière lui. Ce n’est que lorsqu’un des vampires tenta de faire taire Ayumi que la bagarre prit le chemin de la tragédie. Le vampire avait approché sa main de la bouche d’Ayumi pour la faire taire. Celle-ci l’évita et se jeta sur lui, réussissant ainsi à lui arracher une partie du cou… Le vampire s’effondre quelques instant au sol en hurlant sa douleur. Les autres, entendant leur compagnon se tordre de douleur, s’étaient jetés sur la vampire… Se retournant brusquement, Sam s’était alors jeter sur sa compagne et l’avait projetée à une centaine de mètre plus loin. Le temps qu’Ayumi avait mis pour retourner à l’endroit de la bagarre avait été trop long. Elle n’y trouva guère les vampires… Tout ce qu’elle pu voir dans cette étendue de neige, était une carcasse de fourrure grise gisant au sol, semblant inerte, et du sang répandue aux alentours… Un torrent de larme avait alors jaillit de ses yeux et elle s’était jetée sur Sam. Le retournant avec toute la force que ses muscles le lui permettaient, elle prit son visage chaud entre ses mains glacées. Il était trop tard… La chaleur quittait doucement le corps de son amoureux… Elle était restée là durant deux jours entiers, à pleurer, allongée entre les pattes velues et désormais glacées pour l’éternité de Sam. Lorsque enfin elle s’était relevée, elle avait jurée de le venger et de retrouver un jour les vampires qui lui avaient arrachés son ami, son amant, son amour… Avant de quitter les lieux, elle avait tendrement embrassé le museau froid du loup et avait mis feu à son corps sans toutefois cesser de pleurer. C’était le moins qu’elle pouvait faire pour lui. Pour l’instant… Seulement ensuite elle était partie traquer les meurtriers qu’elle cherche encore aujourd’hui…

Ces souvenirs revenaient en elle comme si elle les revivait une secondes fois. Elle se remit à pleurer et leva enfin les yeux pour voir ou elle était… Ses pas l’avaient peu à peu menée vers le petit lac de la forêt. Coïncidence? Elle s’y engouffra sans mot dire pour se retrouver une fois de plus dans la dimensions des miroirs… Une fois à destination, elle avait choisit un miroir au hasard.

L’eau de la petite source de la caverne s’était mis peu à peu a onduler, signe que quelque chose se passait en son tréfonds… Ayumi en sortie, les vêtements aussi sèche que si elle n’avait jamais touché à l’eau…


-Et bien… Je me demande bien ou j’ai pu atterrir cette fois…

 Lentement, elle se hissa sur la terre ferme et regarda un peu les alentours. Une grotte… Sombre vu que les rayons du soleil ne semblait pas y pénétré. Cela ne la gênait guère grâce à sa vision. Les murs semblaient recélé quelques gravures étranges, probablement une matière que la jeune vampire n’avait pas prit soin d’étudier, et il semblait y avoir quelques petites babioles qui auraient pu servir à un humain… Mais ce qui la chamboula le plus en cet instant, ce fut l’odeur… Celle d’un loup. Mais le petit « mobilier » qu’elle avait vu quelques secondes auparavant était en contradiction totale avec cette odeur des plus agréable et si familière qui s’offrait à ses narines. Pétrifié sur place, de peur de rêver ou de s’être fourré dans des ennuis, Ayumi réalisa alors qu’elle avait fait une erreur. Ce n’était évidemment pas tous les loups-garous, ce qu’elle avait déduit qu’il devait être, qui appréciaient les vampires comme Sam l’avait fait… Elle avait parlé. Si ce qu’elle croyait qui vivait en ces lieux dormaient au moment ou elle était arrivée, vu les ronflements qu’elle avait entendue, il ne devait certes plus dormir en cet instant….

-hj désolé, c'est tout ce que mon cerveau me permet de faire à cette heure... J'espère tout de même que tu appréciera l'effort et le post également ^^' hj-

Saïl Ursoë

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 2 mercredi 29 avril 2009, 14:17:34

J'apprécie les efforts à sa juste valeur, et si tu les poursuis, tout ira pour le mieux !  ;)

Dès les premiers phonèmes prononcés par l’intruse, les brumes oniriques qui voilaient le sommeil de Khral furent déchirées par une poussée d’adrénaline aussi brusque que revigorante : en une seconde à peine, foin de ce gros tas de poil endormi et presque inerte pour laisser place au loup-garou réveillé en sursaut dans toute la splendeur de sa musculature surdéveloppée, car le cœur même de son territoire venait d’être envahi, et il se devait par conséquent de réagir à une pareille atteinte à son espace vital ! Sitôt que ses longues oreilles avaient perçu la voix féminine, si douce fut-elle, elles transmirent l’alerte au centre nerveux qui donna l’ordre instinctif du branle-bas de combat, provoquant en un sursaut rapide la mise sur pied de ce grand corps mi-animal qui se jucha sur ses pattes postérieures, dressé de toute sa considérable taille, les nerfs à vif et les sens aux aguets. Son odorat ainsi que sa bonne vision nocturne eurent vite fait de détecter la présence nouvelle dans son logis, et ses yeux d’ordinaire placides en ce moment pénétrés de méfiance se tournèrent avec circonspection vers celle qui venait de faire irruption dans sa tanière sans y avoir été invitée. Non pas que Saïl fût devenu misanthrope et revêche avec le temps, mais étant donné qu’un homme (même homme-loup) averti en vaut deux, il préférait se tenir sur ses gardes pour éviter les mauvaises surprises plutôt que de s’exposer à de mauvais coups comme il en avait souvent subis par le passé, ce qui l’avait rendu plus prudent dans son comportement.
Toutefois, il faut dire que la première impression joua en faveur de la nouvelle venue : non seulement elle avait un physique statuesque assez avantageux qui présentait bien (certes, sa couleur de cheveux était assez spéciale mais il en avait vu d’autres de par Terra) et lui donnait donc un abord aimable, mais l’air de surprise presque tétanisée qu’elle arborait était loin de faire penser à une tueuse au sang froid. Ajoutez à cela qu’elle ne portait manifestement pas la moindre arme de quelque sorte que ce fût sur elle, et vous aviez là à grands traits le portrait de quelqu’un qu’il aurait été pour le moins malavisé d’attaquer à vue… et pourtant, le sixième sens de Khral était on ne pouvait plus formel :

(Un Corps-froid !)

Encore ?! Ce constat ne manqua pas de lui faire froncer les sourcils, et pourtant, les imperceptibles signes qu’il ressentait ne pouvaient laisser place au doute, même si on pouvait constater dans ceux-ci quelques différences ici et là qui laissaient une impression différente de celle que dégageait Kira : contrairement à cette dernière, la vampire qu’il avait devant les yeux ne dégageait pas cette aura de violence latente et de domination qui donnait l’impression de n’attendre qu’une occasion pour se déchaîner dans toute sa puissance, pareille présence se voyant ici troquée contre quelque chose de beaucoup plus calme et tempérant auquel Saïl réagit favorablement. Après tout, il avait bien laissé sa chance à la première qu’il avait rencontrée, et en était d’ailleurs ressorti en un seul morceau bien que l’expérience lui eût laissé quelques souvenirs qu’il n’aurait pas partagés avec n’importe qui, alors pourquoi ne pas faire de même avec celle-ci qui semblait loin d’être un danger mortel ? Bien sûr, il fallait se méfier des apparences, l’homme-loup était le premier à le reconnaître, mais quelqu’un d’aussi endurant que lui pouvait bien se permettre de tendre la joue quitte à se la faire frapper étant donné que ce ne serait pas un coup de plus qui l’étalerait au sol ! N’oublions pas également que croiser le chemin d'un vampire était une opportunité unique en son genre, et il avait d’ailleurs cru qu’après Kira, pareille occasion ne se reproduirait pas. Pourtant, il avait bel et bien un autre spécimen d’une espèce aussi rare devant les yeux, et sa partie scientifique était aux anges de pouvoir collecter de nouvelles informations à ce sujet… en tout bien tout honneur bien sûr, sans jamais de la vie aller jusqu’à mener quoi que ce fût comme expérimentations qui eussent pu remettre en cause le serment d’Hippocrate qu’il avait prêté.
Qui plus était, point assez plaisant à constater, l’apparence de la jeune femme laissait à penser qu’elle avait dépasser la vingtaine, ce qui le changeait agréablement des personnes qu’il avait rencontrées jusqu’ici dont la plus grande partie n’avaient manifestement même pas atteint la majorité. Évidemment, pour des êtres comme Cyanne ou Kira, et conséquemment pour la femme aux cheveux roses, cela ne voulait rien dire, leurs années de vie ne pouvant se mesurer à l’aune de leur physique, mais rien que de se retrouver face à quelqu’un dont l’âge approchait un peu plus le sien n’était pas pour lui déplaire : cela instaurait comme un climat de maturité qui l’encouragea à se montrer d’autant plus posé au lieu de faire la bête sauvage et farouche comme ses réflexes de défense l’avaient poussé à le faire dans un premier temps en lui faisant prendre le maintien d’un prédateur prêt à tout assaut.

Cette posture guerrière, il l’abandonna au profit d’une autre beaucoup plus amène, ses muscles cessant de se tendre comme pour bondir à l’assaut tandis qu’il se redressait en une attitude plus humaine de manière à ne plus se tenir ramassé sur lui-même dans l’attente d’une attaque qui ne viendrait de toute évidence pas si l’on en jugeait par l’expression plus stupéfaite qu’autre chose de la visiteuse impromptue. Il en était conscient, cela devait tenir tout d’abord à ses dehors imposants, mais il semblait y avoir autre chose dans ce regard ; une espèce de fascination, comme si elle avait devant les yeux un vieux souvenir à la résurgence duquel elle ne pouvait croire. Étrange, mais d’autant qu’il pouvait en dire, il n’y avait nulle haine dans ces prunelles pourtant sombres, et il n’y en eut pas non plus dans la voix de Khral lorsqu’il entama ce qu’il espérait devenir une conversation par un :

« Hé bien, qu’est-ce que vous faites ici ? »

Le ton n’était ni réprobateur ni agressif, mais surpris tout au plus, avec même une pointe d’amusement à voir l’expression hagarde de son visage de morte-vivante que l’on aurait pu au contraire croire capable de rester parfaitement impassible en toute circonstance. En vérité, c’était exactement ce que Saïl aurait pu dire en voyant un(e) inconnu(e) faire irruption dans son laboratoire… quand il était de bon poil bien sûr, car dans le cas contraire, les rebuffades et les imprécations pleuvaient sur l’indésirable dérangeur qui avait eu l’audace de venir le troubler alors qu’il remuait encore dans sa bouche le goût amer de quelque échec. Mais dans le cas présent, l’homme-loup avait toute l’amabilité que son tempérament doux et bienveillant lui conférait, sans que la moindre impression de colère pût émaner de ce corps pourtant au premier abord forgé pour la destruction. Forcément, cela ne voulait pas dire pour autant que la vampire ne réagirait pas avec méfiance, voire avec effroi, mais lui était en tout cas résolu à faire comme d’habitude tout son possible pour que cette rencontre à l’improviste se déroulât dans les meilleures conditions.
« Modifié: mardi 05 mai 2009, 22:16:36 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ayumi Iwasaki

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 3 mercredi 29 avril 2009, 18:32:00

Ayumi continuait de contempler les alentours malgré la terreur qui envahissait ses membres les uns après les autres. Son regard, bien que terrifié, était à la fois emplis d’une nostalgie et d’une joie toute aussi immense l’une que l’autre. Elle savait maintenant que son hôte était réveillé. Elle l’avait entendu se lever lentement et avait également perçu les battements de son cœur s’accéléré lorsqu’il l’avait vue… Aussi, la jeune vampire prit-elle son temps avant de se retourner. Elle savait qu’il avait probablement deviné ce qu’elle était et que par le fait même, s’était probablement mis en position de combat, prêt à fondre sur elle au moindre signe d’agressivité de sa part… Mais Ayumi n’avait pas envie de se battre… Pas contre un loup-garou… Elle serait même prête à le laisser la tuer sans même broncher le petit doigt… C’était sa phobie… De faire du mal à un loup-Garou. C’était pour cette raison que lors de chacun de ses voyages, lorsqu’elle en rencontrait un, elle faisait demi-tour simplement pour ne pas croiser son chemin.

Les minutes s’étaient écoulées lentement dans la petite caverne. Elle n’avait pas bougée, continuant de fixé le mur devant elle, respirant à plein poumon l’odeur magnifique qui s’offrait à elle. Puis une voix retentit derrière elle… Celle d’un homme… Mais contrairement à ce qu’elle aurait pu penser, cette voix n’était ni agressive, ni empreint d’une quelconque colère… Elle semblait même légèrement surprise… Respirant un bon coup, Ayumi ferma les yeux, baissa la tête et se retourna face au maître des lieux…


« Hé bien, qu’est-ce que vous faites ici ? »

Son corps était imposant… Plus que celui des autres loups-garous qu’elle avait connue… Mais il avait quelque chose de différent… Il ne ressemblait pas comme les autre à une brute sanguinaire qui ne cherchait que la bagarre et qui, probablement, l’aurait déjà taillé en pièce sans qu’elle n’ait eu le temps de faire le moindre geste… Non il semblait calme et serein… Mais Ayumi remarqua quand même qu’il était sur ses gardes… Quoi de plus normal… Elle était une sang-froid après tout… Mais lorsqu’elle posa son regard noir dans les prunelles de braises de l’homme loup, elle eut un choc…

-Sam?? Non….. Non… Tu ne peux pas être Sam… Je… Je l’ai vue mort devant moi… Je… Je suis demeurée durant deux jours entiers étendue entre ses pattes devenue froides… Avant de partir je…

Le regard de la jeune vampire était devenue sans vie… Elle n’avait même pas répondu à la question de Saïl qu’elle manqua s’évanouir… Mais elle se ressaisit à temps… Cependant, Ayumi ne pu prononcer un seul mot… Son regard était empreint d’une telle incompréhension qu’elle-même n’aurait pu imaginer à ce moment…  Consciente que son geste était suicidaire, elle fit un pas en direction du loup-garou. Puis un autre. Elle avait allongé son bras droit devant elle et avait ouvert la main comme si elle cherchait à le toucher. Voir s’il était réel… C’était bien ce qu’elle tentait de faire en effet… Ses yeux s’étaient maintenant emplis d’une curiosité et d’une tendresse insoupçonnée pour un vampire… Elle continua d’avancer peu à peu, guettant par le fait même la réaction de l’homme loup…

Saïl Ursoë

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 4 jeudi 30 avril 2009, 04:07:13

Décidément, elle avait l’air d’avoir vu un fantôme, et avec l’air de venir de l’au-delà que sa venue soudaine autant que son expression stupéfaite lui faisait avoir, elle avait elle-même l’air d’une apparition issue tout droit du royaume d’Hadès… enfin, bien sûr, étant ce qu’elle était, elle était effectivement revenue d’entre les morts, mais il ne s’agissait pas de ce genre de mort-vivant. D’ailleurs, en parlant d’apparition, il parut très vite à Saïl que l’inconnue devait le prendre pour quelqu’un d’autre ; très manifestement une très chère connaissance décédée depuis quelques temps si l’on en jugeait par son ton plus que secoué et par les tremblements qui agitaient son corps. Étrange spectacle en réalité que de voir une membre de l’espèce des vampires, ces êtres réputés si maîtres d’eux-mêmes, avoir tant de mal à se maintenir dans un état à peu près stable qui ne la fît pas tomber en syncope sous la pression : se pouvait-il qu’il s’agît d’une comédie visant à se rapprocher de lui jusqu’au moment où elle pourrait frapper en profitant qu’il eût baissé sa garde ? Il se refusait à le croire, car il aurait fallu de sacrés talents d’actrice pour pouvoir mimer les troubles qu’elle ressentait avec un pareil degré de vraisemblance : les mouvements des yeux, le parler sporadique, les gestes précipités et malhabiles, tout y était pour démontrer un état de choc, et quand bien même l’homme-loup dût s’avérer être le dindon de la farce, il préférait être le défenseur que l’attaquant, ce premier rôle lui seyant bien mieux que l’autre pour lequel il se sentait vraiment tout sauf prédisposé.
En tout cas, elle devait vraiment avoir tenu à ce « Sam » pour se mettre dans des états pareils en apercevant un membre de son espèce –bien qu’il n’en fût pas vraiment un à dire vrai-, ce qui ne manqua pas de l’étonner : non pas qu’il fût une autorité en la matière, mais il croyait avoir compris que les vampires et les loups-garous ne faisaient pas bon ménage, se vouant même une haine viscérale. Bon, Kira n’avait pourtant pas été particulièrement disposée à lui faire manger les pissenlits par la racine, et sur cette base autant que sur celle de la dame aux cheveux roses, il n’était pas impossible que le scientifique se fourvoyât : certes, les exceptions existaient, mais deux exceptions pour deux « spécimens », ça faisait un tantinet beaucoup !

Mais pour revenir plus précisément à la morte-vivante plus morte que vive étant donné l’air dépourvu de vitalité de son regard, le bon docteur craignit un instant que le poids des émotions ne la fît réellement tomber dans l’inconscience tellement les efforts qu’elle paraissait faire pour se reprendre semblaient ne pas porter leurs fruits. Malgré tout ce qu’une intervention de ce genre pourrait avoir de cavalier, Saïl envisagea un instant de se précipiter pour la soutenir avant qu’elle ne s’écroulât, mais il finit par s’avérer qu’elle fut tout de même capable de se mouvoir un tant soit peu précisément : comme face à une image que l’on redoute de voir soudain réduite à l’état de délire onirique et dont on veut presque désespérément s’assurer la véracité, elle tendait la main dans sa direction, ses yeux reflétant quelque chose de l’ordre d’une douceur étonnamment humaine auquel l’homme-loup fut sensible, et auquel il se serait voulu de ne pas répondre avec toute la diligence et la prévenance dont il était capable. Par conséquent, avec une lenteur et un manque de brusquerie qui excluait toute idée de violence, et tout en l’encourageant du regard le plus chaleureux qu’il pouvait offrir, il mima le geste de la jeune femme, présentant sa large paume dressée vers le ciel afin qu’elle pût y déposer la sienne , ce qu’elle finit par faire avec une sorte de révérence craintive qui l’intrigua sans qu’il laissât toutefois transparaître un tel étonnement.
Contrairement à ce à quoi il s’était attendu en se basant sur l’expérience de sa rencontre avec Kira, la peau de la vampire n’était pas aussi froide que la glace, se posant sans nul heurt au creux de la paluche épaisse du loup-garou. La laissant en éprouver le toucher d’autant qu’elle le voulait sans jamais faire montre ni d’ailleurs ressentir quoi que ce fût qui pût s’apparenter de près ou de loin à quelque chose comme de la condescendance, du dégoût ou de la répulsion, il lui présenta un gentil sourire, faisant cependant attention à ne pas trop dévoiler ses crocs tranchants, car s’il avait compris à la longue que retrousser ses lèvres de cette façon proprement humaine n’avait rien en soi de terrifiant, il se doutait que le faire à pleines dents pouvait mettre mal à l’aise : sens de la mesure, de la bienvenue et de la bienveillance, voilà quels étaient les impératifs les plus immédiats qu’il se promettait de respecter pour ne pas briser l’entente d’aspect fragile qui s’était instaurée entre eux.

« Pas Sam : Khral. » Dit-il d’une voix attendrie et apaisante, presque comme s’il s’était adressé à un enfant. « Et vous ? »

C’était plutôt basique comme début, mais point trop n’en fallait : « peu importe de courir, il faut partir à point », et étant donné que Saïl n’avait rien sur le feu en ce moment, il pouvait bien se permettre de laisser les choses avancer au rythme qui conviendrait à sa visiteuse sans chercher à les précipiter. Avec quelqu’un d’aussi déstabilisé qu’elle, il fallait faire preuve de patience et de douceur afin d’éviter d’empêcher une relation de confiance de se tisser, et en bon praticien, il était prêt à suivre ces règles du mieux qu'il le pourrait.
« Modifié: mardi 05 mai 2009, 22:53:12 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ayumi Iwasaki

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Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 5 jeudi 30 avril 2009, 07:04:19

Ayumi ne semblait ressentir aucune peur lorsque l’homme loup lui tendit sa paume… Au contraire, elle fut encouragée à continuer d’avancer… Il ne lui sauterait pas à la figure comme elle s’y serait attendue en temps normal… Mais l’instant était-il normal? Non… Il ne l’était guère… Ce fût avec douceur que la vampire déposa tendrement sa main dans celle du loup. Elle fut secouée d’un soubresaut lorsque la chaleur du loup-garou atteignit sa peau glacée et fit renaître en elle les plus heureux des souvenirs en compagnie de Sam. Elle tremblait… De tout son âme, de tout son être… Elle aurait voulu se jeter dans ses bras et blottir son corps froid dans la chaleur de sa fourrure… Mais elle fit un effort Herculéen pour ne pas le faire… Elle était plus bouleversée que jamais… Elle avait compris qu’elle ne voyait pas Sam. Qu’il n’était pas revenu miraculeusement d’entre les morts. Mais bien qu’elle se trouvait devant un autre loup qui semblait pourtant dégager la même tendresse que son défunt amant. Les larmes lui avaient montée aux yeux… Elle ne savait plus quoi dire ni que faire à l’exception de rester comme elle était, à une distance raisonnable de leur bras, et à tenter du mieux qu’elle le pouvait de l’observer à travers les larmes. Des larmes de joies? De peine? Ayumi n’en savait franchement rien mais elle ressentait une joie non dissimulée à être en présence de ce loup.

« Pas Sam : Khral. » Avait-il dit d’une voix attendrie et apaisante. « Et vous ? »

La vampire mit un certain temps avant de répondre… Elle semblait avoir perdue toute notion la concernant… Son nom, son âge, ce qu’elle était…. Elle était hypnotisée par les battements du cœur de Sam… Mélodie si apaisante  pour ses douces oreilles. Elle ferma les yeux un moment puis les ouvrit de nouveau pour les poser dans ceux de Saïl… Ce fut d’une voix qui trahissait une joie aussi énorme que le choc qu’elle ressentait également, mais toutefois douce et mélodieuse, son ton de voix qui faisait perdre ses moyens à Sam jadis, qu’elle lui répondit doucement…

-A…Ayumi… Ayumi Cullen…

Elle fit alors une petite pause… Elle devait s’excuser du mépris dont elle avait été victime quelques secondes auparavant. Elle ne pouvait pas le laisser croire qu’elle était folle.

-Je…Tiens à m’excuser du mal entendu…  Vous ressemblez tellement à un loup-garou dont j’ai été amoureuse jadis…  Et j’ai été prise de vertige pendant un moment… À croire que j’avais espéré qu’il soit miraculeusement revenu d’entre les morts…. Vous devez me penser folle… Surtout lorsque l’on sait que vampire et loup-garou veulent se tuer dès le moment ou leurs regards se croisent… Et non qu’ils entretiennent une relation amoureuse…

La vampire se tût… Si elle continuait comme ça, c’était évident qu’il la prendrait pour une disjoncté tout droit évadée de l’asile psychiatrique la plus proche… Elle baissa les yeux, se contentant de regarder sa main profondément accrochée à celle de Khral… La chaleur qu’elle lui procurait suffit à calmer les convulsion de son corps et elle se détendit enfin, toutefois triste qu’il n’ait pas s’agit de son amant... Mais une vampire avait-elle réellement le droit de croire au miracle? Certainement pas ceux dans ce genre la toutefois…

Saïl Ursoë

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Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 6 jeudi 30 avril 2009, 15:30:16

Il sentait qu’elle faisait son possible pour ne pas laisser de poignantes remembrances prendre le dessus sur elle ; qu’elle faisait de son mieux pour séparer les souvenirs de la réalité, et cela lui coûtait manifestement : autant par empathie naturelle que par les divers signes qu’il pouvait lire sur elle, répertorier et décrypter, il était évident que les chaînes du passé l’enserraient encore étroitement et qu’elle ne parvenait à s’en détacher qu’à contrecœur, sans d’ailleurs y parvenir complètement à en juger par l’intensité de son regard et par les trémolos chantants dont sa voix était pénétrée. Non pas que de telles attentions fussent désagréable à recevoir, mais à se voir irrésistiblement assimilé à ce « Sam » en dépit de la certitude absolue que Khral n’avait rien, ou en tout cas pas grand-chose de commun avec lui si ce n’était sa nature si particulière gênait le charitable homme-loup qui ne savait plus trop sur quel pied danser : devait-il l’inciter à se secouer pour lui éviter de se bercer de chimères, ou plutôt attendre qu’elle se détachât de pareilles espérances folles elle-même ? Il choisit d’opter pour la seconde solution, car il ne se sentait vraiment pas de se montrer aussi fruste : si cela venait à s’avérer nécessaire, il crèverait l’abcès, mais en attendant, mieux valait sans doute la laisser retomber en douceur au lieu de la tirer brutalement à bas de sa rêverie, le nez dans la triste et désabusante poussière du réel. Bien sûr, lui-même devait faire des efforts pour ne pas laisser sa sensibilité prendre le dessus à voir les larmes qui baignaient les yeux de la vampire (au passage, en observateur patenté, il ne manqua pas de prendre note avec intérêt que ses glandes lacrymales étaient encore fonctionnelles pour secréter un tel liquide) qui lui donnaient envie de la prendre dans ses bras pour la rassurer et lui dire de ne pas se mettre dans des états pareils. Ce n’était même pas qu’il craignît de se voir rejeté, car à la vérité, elle ne semblait pas en état de pouvoir repousser quoi que ce fût, et encore moins le fantôme de son défunt amant, mais céder à des penchants faisant preuve d’aussi peu de retenue pour des personnes qui venaient juste de se rencontrer ne lui paraissait pas très correct : il ne devait pas la conforter dans l’éventuelle idée qu’elle pût avoir trouvé un « remplaçant » à ce qu’elle avait perdu, car de tels espoirs auraient immanquablement été déçus. Mieux valait se concentrer sur un aspect beaucoup plus convivial : par exemple, elle lui révélait son nom, premier point qui était la base de toute bonne entente, et que Saïl reçut avec un hochement de tête sans se départir de son sourire.

Ensuite vint une explication honnête et réfléchie qui le rassura mais l’intéressa tout autant : il était bien préférable qu’ils ne se parassent pas de faux-semblants et dissipassent toute sorte de méprise qui aurait pu exister entre eux afin que leur relation ne démarrât pas sur des fondements erronés ; sans compter qu’il avait maintenant la certitude de ce qu’il ne faisait jusqu’à présent que subodorer au sujet des relations qu’entretenaient les loups-garous et les vampires. Il ne s’était pas trompé en partant du principe qu’ils étaient ennemis naturels ; la preuve en était du témoignage de première main d’Ayumi qui pouvait difficilement être remis en doute.
Mais pour en revenir aux inquiétudes de la jeune femme quant à ce qu’il pourrait penser d’elle, elle pouvait les balayer bien vite, car lui-même entretenait un amour que beaucoup auraient pu considérer comme licencieux, malsain, voire contre-nature… mais cela dépassait le cadre des présents évènements et faisait partie de la vie privée du sieur Ursoë au sujet de laquelle il préférait observer une stricte intimité. Plutôt que de rêvasser sur son idylle, il aurait mieux fait d’apporter une réponse aux doutes de celle qu’il considérait désormais comme son invitée afin d’éviter qu’elle subsistât dans cet état de confusion dans lequel ses aveux embarrassés l’avaient plongée :

« Ne vous inquiétez pas : je ne vous prends ni pour une menteuse ni pour une folle, et vous n’avez pas à avoir honte de votre passé. »


Il ne pouvait pas prétendre connaître ce qu’elle ressentait, n’ayant de son côté jamais subi de grande perte si ce n’était celle de son humanité –et encore, s’il avait pris l’apparence d’un loup-garou, il restait fondamentalement le doux scientifique qu’il avait été-, mais il se doutait de ce que cela pouvait provoquer comme sentiment de vide et de dévastation, et compatissait sincèrement avec elle. Ceci dit, la situation était désormais plus stable, la belle dame semblant avoir pu mettre de côté ses agitations intérieures bien qu’elle restât de toute évidence troublée, mais la posture qu’ils conservaient était fort peu pratique pour tenir commodément une conversation : faisant l’inventaire de son mobilier d’un bref coup d’œil, Saïl se fit la réflexion qu’il pourrait faire mieux niveau finesse, car pour prendre par exemple le cas des cailloux qui entouraient sa grande table, ces sièges étaient bien rudimentaires, et un peu de rembourrage ne leur aurait pas fait de mal pour en faire des soutiens plus agréables. Cependant, le considérable assemblage de peaux qui lui servait de matelas, même s’il ne payait pas de mine, pouvait faire un tapis tout à fait acceptable, et permettrait en tout cas de passer le temps en bavardant plus confortablement qu’en restant debout.

« Venez. »
Dit-il en lui prenant le bras de sa main libre avec une extrême délicatesse pour la guider dans la direction de ce qui ferait office de canapé. « Vous avez l’air d’avoir besoin de vous asseoir un moment. »
« Modifié: mardi 05 mai 2009, 23:46:39 par Saïl Ursoë »
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Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
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Ayumi Iwasaki

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Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 7 jeudi 30 avril 2009, 18:47:07

Le fait qu’il lui dise qu’il ne la prenait pas pour une folle était déjà encourageant… Au moins, Même si leur rencontre avait débuté de façon assez étrange, elle n’avait toutefois pas mal partie. Ce qui eut pour effet de rassurer la jeune vampire… Après tout, c’était la dernière chose qu’elle aurait voulu, se mettre Khral à dos. Bien qu’il ressemblait un peu à Sam, Ayumi savait très bien que ce n’était pas lui et que quelque part, il en était très différent… Ce qui eu dont de la ramener une fois pour toute à la réalité crue. Ses tremblements avaient cesser pour de bons ainsi que les trémolos dans sa voix. Elle avait repris son allure sereine et de sa voix douce et mélodieuse habituelle, tel le chant d’un oiseau, elle remercia lorsqu’il lui proposa de s’asseoir sur le petit lit de fortune.  Elle s’y dirigea sans mot dire, un petit sourire aux lèvres et s’assied gracieusement. Elle regarda ensuite les alentours d’un regard nouveau, emplis de curiosité, qu’elle posait ça et là sur les petites inscriptions qui étaient gravées sur les parois de la caverne.

-Encore une fois, je tiens à m’excuser pour mon erreur précédente. Et en profiter par le fait même pour vous remercier de votre hospitalité face à moi messire Khral.

Malgré le fait de savoir qu’il n’était pas LUI, Ayumi ne pouvait s’empêcher par contre d’être fortement attirée par son odeur enivrante. Odeur qu’il ne devait certes pas partagé car habituellement, l’odeur respectif de chacun dégoûtait l’autre au plus haut point. Et tout en essayant de comprendre les petites inscriptions au mur, la vampire se laissait bercer par la douce mélodie des battements de cœur.  Lentement, mais progressivement, les inscriptions prirent un petit sens dans sa tête… Pas encore assez pour qu’elle en comprenne quoi que ce soit de concret, mais elle réussie quand même à déterminer qu’il devait être un scientifique.

-   Vous semblez être un scientifique messire Khral… Et qui plus est, même si je n’en comprends pas tout à fait le sens, vous semblez tout de même travailler sur quelque chose d’important…

Elle fit une courte pause… Comme Alice, Ayumi était une vampire très émotive. Et elle n’avait pas peur de montrer ce qu’elle ressentait même si ce pouvait être un peu gênant… De sa main libre, elle joua nerveusement avec le pan de sa petite jupe bleu clair…

-Serait-il un peu trop indiscret de ma part de vous demander de me parler un peu de vous? Vous êtes seul ou avec quelqu’un? Vous travaillez sur quel genre de projet?

Elle baissa vivement la tête… consciente que cette fois, elle avait été trop loin… Il était totalement inconvenable de poser autant de question à quelqu’un qui avait une aussi grande amabilité envers elle…  Sa réaction la ferait probablement jeter dehors… Mais d’un regard neutre, quitte à s’attirer les pires foudre des dieux, elle regarda l’homme loup à son côté, attendant patiemment de voir s’il serait encore plus gentil en acceptant de lui répondre ou s’il serait vexé comme n’importe qui aurait pu l’être face à une tel nonchalance et lui sommerait de retourner de la où elle était venue sans jamais revenir… Il faudrait donc que la vampire face une croix sur le miroir qui l’avait emmener ici ou qu’elle le fracasse pour ne jamais être tentée de le traverser de nouveau…..

Saïl Ursoë

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Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 8 vendredi 01 mai 2009, 01:56:39

Quel air aimable était peint sur ses traits délicats ! Ce devait être à peu près celui que les peintres les plus chevronnés s’étaient acharnés à représenter pour donner l’air qu’il fallait à des figures de douce beauté et de tranquillité comme la Vierge Marie : quelle ironie que ce qui serait apparu comme une manifestation de ce qu’il pouvait y avoir de plus impie à fouler la terre affichât ce qui aurait pu mettre en dévotion toute une foule de personnes pieuses ! Cela montrait bien qu’il ne fallait pas juger un livre à sa couverture ainsi que le voulait l’aphorisme… quoiqu’avec son physique pour le moins avantageux, Ayumi offrait un spectacle qui était tout sauf déplaisant au regard et, sans qu’il se permît bien évidemment jamais de fantasmer sur cette invitée, si délicieuse fût-elle, l’œil acéré de Saïl détectait sans peine qu’en bonne vampire, elle avait les atouts nécessaires pour captiver et séduire, que ce fût par un charme purement physique ou par les intonations chantantes bien tempérées de sa voix. Sans parler irrévérencieusement des morts, on pouvait vraiment dire que ce Sam avait bien choisi son grand amour, et que ç’avait réellement été une perte qu’une personne digne de cette grande dame passât de vie à trépas… ce sont toujours les meilleurs qui partent les premiers comme on dit !
Mais pour revenir à l’instant présent, elle semblait désormais beaucoup plus apaisée qu’au début où ses souvenirs avaient fait violemment surface, et avait l’air de s’habituer à la présence de Khral d’une manière à la fois plus conviviale et plus détachée, se laissant sans broncher mener par lui jusqu’à l’épais tapis de fourrure sur lequel elle s’installa avec la grâce d’une princesse orientale pour promener ensuite son regard sur les gravures savantes avec une fixité qui étonna l’homme-loup : à en juger par la manière calme et dépourvue d’étonnement avec laquelle elle lisait de telles inscriptions, elles ne pouvaient que lui être un tant soit peu familières, ce qui était au fond normal pour un vampire, une telle créature ayant dû avoir le temps de se familiariser avec au moins quelques principes scientifiques durant ses années de non-vie. Cependant, cela indiquait tout de même qu’elle venait de la Terre, mais si Saïl aurait auparavant été excité comme une puce à une telle idée, il la prenait désormais de façon plus posée maintenant qu’il savait que voyager de monde à monde était loin d’être une chose aussi rarissime qu’il l’avait cru, a fortiori pour quelqu’un qui était capable de se téléporter.

Alors qu’il s’installait à son tour avec un bâillement grognant qu’il ne put réprimer, rattrapé par sa somnolence maintenant que l’adrénaline était retombée, il prêta l’oreille aux excuses d’Ayumi qu’il reçut de bonne grâce, mais aussi au titre de « messire » qui lui fit refermer soudain les mâchoires dans un hoquet de surprise alors qu’il la fixait avec des yeux ronds, manquant d’éclater d’un rire incrédule : « messire », lui ? Alors qu’il n’avait jamais eu quoi que ce fût qui pût l’assimiler à un noble, que ce fût dans son ascendance, dans ses possessions ou dans ses habitudes de vie : il était tout ce qu’il y avait de plus roturier, et n’avait jamais prétendu vouloir être plus que l’humble serviteur de l’humanité –et autres espèces- qu’il s’était destiné à être en embrassant la carrière de la science de toute son énergie. Afin d’éviter de froisser sa visiteuse, toutefois, il n’en fit rien, et se contenta de continuer de l’écouter avec attention, sans pouvoir éviter de laisser transparaître dans ses yeux une lueur d’amusement provenant de toutes les cérémonies qu’elle observait. D’ailleurs, cette brillance provint plutôt d’un intérêt non feint lorsqu’elle lui fit part de ses conclusions quant à ses activités : il ne s’était pas trompé, elle avait réellement su percer la teneur de ces savantes marques et dire ce qu’elles recelaient ! Évidemment, comme il s’y était attendu, ses connaissances ne la poussèrent pas jusqu’à pouvoir rendre intelligibles ces équations débridées, mais elle s’aperçut du cœur qu’il mettait à un tel ouvrage, ce qui n’était dans le fond pas trop difficile à déterminer tellement le foisonnement de ces écrits hiéroglyphiques évoquaient une idée fixe qui frisait l’obsession.
Il fut tenté un moment de se lancer dans l’exposé de tout ce vers quoi ses recherches sur les Terranides l’avaient mené, mais il se retint heureusement, car si Ayumi devait déjà avoir été morte une fois pour devenir une vampire, ce n’était vraiment pas la peine de la faire mourir une seconde fois, d’ennui cette fois-ci par des racontars aussi occultes et alambiqués. Qui plus était, elle ne semblait pas en avoir fini, et après un moment de silence qu’elle passa à tripoter le bas de son élégant vêtement en un geste proprement attendrissant, elle reprit la parole sur un mode interrogatif. A la mention de « parler un peu de vous », il crissa intérieurement des dents, redoutant d’avance d’avoir à infliger le récit de sa fort peu palpitante vie à quelqu’un d’aussi agréable à côtoyer, mais se trouva soulagé lorsqu’elle rendit sa requête plus claire en en spécifiant les objets. Voilà un terrain dans lequel il se sentait beaucoup plus à l’aise ! Quoique… « Vous êtes seul ou avec quelqu’un ? » ? Il avait beau tourner et retourner cette question le plus objectivement du monde, il ne pouvait s’empêcher de se demander si elle n’avait pas ce sens, et s’il ne s’agissait pas là d’une sorte de gringue. Bon, mieux valait ne pas y songer sous peine de s’engager sur un terrain glissant, et répondre de manière professionnelle au lieu de partir dans des supputations embarrassantes, ce qu’il fit diligemment en se levant pour se mettre à arpenter machinalement le sol de sa maison tout en discourant, sa queue suivant indolemment ses paroles par des mouvements tantôt lents tantôt vifs :

« Si vous voulez savoir si quelqu’un d’autre vit avec moi, la réponse est non : j’habite ici seul depuis plus d’un an maintenant. »

Ce point était toujours amer à constater, aussi s’empressa-t-il d’embrayer sur le second sujet, se dirigeant vers la complexe formule du Terranis qu’il mit en relief en l’entourant d’un mouvement souple de ses griffes comme il l’aurait fait avec une craie sur un tableau noir, avant de reprendre sur un mode professoral, en prenant ce ton animé et ferme capable de remplir de ses sonorités un amphithéâtre entier.

« En réalité, je ne suis pas vraiment un loup-garou : cette formule… » Dit-il en tapotant du bout du doigt la suite de lettres et de chiffres. « … est celle du Terranis, un puissant mutateur qui renferme les caractéristiques génétiques propres à un Terranide de type Loup. Après être parvenu à le synthétiser sous forme d’un produit à injecter, il fallait bien le tester, et je me le suis administré avec les résultats que vous voyez et que…hum… je n’avais pas prévus aussi poussés. Maintenant, je recherche un principe actif qui pourra inverser le processus, et la progression est bonne car je… »

Alors qu’il en était à ce point de son exposé, un index sentencieux dressé dans les airs en une attitude qui était typiquement sienne, il s’arrêta soudain, se rendant compte qu’il s’était laissé entraîner un peu loin dans ses élans didactiques, et s’interrompit en toussotant avec une expression de gêne honteuse sur les traits : encore une fois il n’avait pas pu s’empêcher de partir dans les élucubrations dont il était coutumier et dont beaucoup ne devaient rien avoir à faire, et il se mordait les doigts de s’être montré aussi docte.

« Hrem… pardonnez moi, je me suis mis à bavasser. Si vous me parliez plutôt de vous ? Par exemple, comment vous avez fait pour atterrir chez moi ? »

La question n’avait rien d’accusateur et n’était pas particulièrement insistante ; tout au plus un peu précipitée en raison du désir qu’il avait de passer à autre chose pour réparer sa maladresse et son manque de politesse : il était certain que ce qu’elle aurait à dire serait plus intéressant que de l’écouter ramener sa science, et il le montra en reprenant places aux côtés d’Ayumi avec un air attentif toujours teinté d’un soupçon de culpabilité.
« Modifié: mercredi 06 mai 2009, 00:21:20 par Saïl Ursoë »
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                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
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Ayumi Iwasaki

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Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 9 vendredi 01 mai 2009, 07:20:59

Ayumi constata, aux premiers abords, que Khral n’avait pas vu la première question sous le même angle qu’elle… Aussi se promit-elle de corriger cette erreur lorsque le temps viendrait… Lorsqu’il se leva pour parler de sa formule, C’est avec une joie non dissimulé que la jeune vampire l’écouta faire son exposé… Il n’était pas vraiment un loup-garou?? Et bha… Sa formule était vraiment réussie à en voir le résultat qu’elle avait sous les yeux… Par son apparence et son odeur, Ayumi aurait été prête à mettre sa main au feu qu’il en était vraiment un… Il fallait croire que c’était la première erreur qu’elle fesait… Il faudrait qu’elle fasse une croix sur un calendrier pour noter l’évênement… Chose qui ne se reproduirait peut-être pas de si tôt…

Sans sourcillée, elle l’écouta attentivement, bien qu’étrangement vraiment interessée par ce qu’il racontait… Elle se permit même un petit commentaire qu’elle aurait pu qualifié de gênant lorsqu’il dit :
« Maintenant, je recherche un principe actif qui pourra inverser le processus, et la progression est bonne car je… »

-Vous ne devriez pas…  Enfin… Je ne vous ai pas connu sous votre forme humaine… Mais vous êtes magnifique ainsi… Si grand, d’une magnificence… Vous êtes grand et fort… N’importe qu’elle femme pourrait aimer être à vos côté, jamais elle ne se sentirait en danger… Et de plus, la chaleur que vous dégager, vos bras si puissant ainsi que la douceur de votre fourrure pourrait en rendre plus d’un jaloux vous savez…. Mais ce n’est que mon humble opinion de vampire… Rien ne vous force à la croire…. Mais je suis sincère….

Puis il avait arrêter de parler… D’un seul bond, il était revenu s’asseoir aux côtés de la vampire, s’excusant d’avoir parler constament de science à s’excuser de l’avoir embêter… Avec le visage empreint d’un profonde joie, elle frappa dans ses mains en regardant Khral dans les yeux…

-Ho non je vous en prit!! Continuer tout ceci m’interesse vraiment vous ne m’ennuyez pas du tout!!!

Puis il lui demanda de parler d’elle… Elle? Que pouvait-elle avoir à raconter d’interessant si ce n’était que se plaindres de la diparition de Sam ou lui narrer ses moments heureux avec celui-ci… Vraiment, très endormant….

-Écouter… Je vais faire un marché avec vous… Vous répondez à ma première question correctement, si je puis retourner le sens de ma phrase pour vous indiquer plus précisément ce que je voulais savoir comme étant : avez-vous une petite amie ou êtes-vous seul? Et si vous terminer votre exposé de science, je promet de vous racontez tout ce que vous voulez savoir à mon sujet ensuite… Vraiment tout….

Saïl Ursoë

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 10 vendredi 01 mai 2009, 16:36:57

Héla, qu’est-ce que tous ces compliments qu’elle lui offrait en un portrait si élogieux qu’il en resta abasourdi voulaient dire ? Ils venaient à peine de se rencontrer et voilà qu’elle le décrivait d’une telle manière que cela pouvait très facilement passer pour une déclaration, certitude qu’il craignait d’avoir tant elle le mettait mal à l’aise : non pas qu’Ayumi ne fût pas aimable au sens propre du terme, car son physique, ses manières et son parler auraient pu conquérir le cœur de plus d’un, mais celui de Saïl était pour ainsi dire une chasse gardée déjà maintenu sous la coupe d’Ellane et qu’il ne se serait pas permis de vouer à quelqu’un d’autre… enfin bon, il ne fallait pas s’emballer ni en venir à des conclusions hâtives. Après tout, il n’était pas impossible que la vampire fût simplement quelqu’un de très chaleureux qui exprimait le fond de son opinion avec sincérité et candeur, sans la moindre arrière-pensée. En tout cas, il valait mieux pour l’homme-loup qu’il se reposât sur une telle conception des choses afin que son visage ne devînt pas rouge brique sous son masque de poils sous l’effet de sa timidité exacerbée naturelle : il pouvait bien avoir le physique d’un géant et la force d’un titan, il n’en conservait pas moins le mental d’un jeune homme de science prodige trop peu habitué à réagir comme il se devait aux interactions de type social pour faire bonne figure face à un éloge. En effet, devant des louanges, il restait le plus souvent à bafouiller quelques remerciements pauvrement articulés ou à se renfermer dans un mutisme embarrassé comme dans le cas présent : pourvu qu’elle se dépêchât de poursuivre sur un autre sujet pour lui permettre de se concentrer sur autre chose !

Malheureusement, si elle aborda en effet un point différent, ce ne fut pas pour rendre Saïl moins déconcerté : quelqu’un qui lui demandait d’approfondir ses parlottes sur ses expériences dont les arcanes étaient à ce point complexes qu’elles auraient suffi à donner la migraine à quiconque ne serait pas arrivé à une maîtrise supérieure des notions biochimiques ? Rencontrer tout à coup une personne d’une telle aménité en venait à être trop beau pour être vrai, et il se demanda à ce moment s’il s’était vraiment réveillé ou si ce n’était pas une illusion provenant de quelque délire onirique qui n’aurait eu que la semblance de la réalité. Pourtant, il était bien forcé d’observer que cette hypothèse était peu vraisemblable, car jusqu’à preuve du contraire, il se sentait tout à fait éveillé, et il ne devait pas perdre de vue qu’à Terra les choses les plus étonnantes et les plus invraisemblables pouvaient arriver… mais ce n’était pas une raison pour s’y laisser prendre comme un papillon de nuit devant une flamme !
Et à propos de flamme, la température faciale de Khral grimpa soudain en flèche lorsqu’Ayumi précisa franchement le sens de la question qu’elle avait posée il y avait quelque minutes et dont il avait su percevoir le véritable sens sans vouloir y croire : ainsi, ce « seul ou avec quelqu’un » s’envisageait bien sous l’angle d’une relation amoureuse, et il craignait de bien voir où elle voulait en venir !

(Craindre ? Pourquoi ? C’est une opportunité en or !)


Évidemment, c’était vrai qu’elle avait un corps aux courbes harmonieuses et attractives, dont la souplesse promettait se sacrés moments de plaisirs corporels, une odeur au bouquet léger mais suave et entêtant, ainsi qu’un visage délicat qui ne demandait qu’à être embrassé, sans oublier qu’elle avait manifestement déjà eu l’occasion de se livrer à de pareilles activités avec un loup-garou, et qu’il bénéficierait donc des soins d’une femme d’expérience : avec tous ces bons points réunis, n’aurait-il pas été dommage de ne pas se laisser tenter par une opportunité de ce genre ?
Non ! Quelles pensées se permettait-il d’avoir là ?! Il aurait été parfaitement immoral de répondre à des avances pareilles, car de toute évidence, elle ne voulait probablement se donner à lui en grande partie que parce qu’elle percevait en lui la remembrance de ce que son grand amour avec Sam avait été : répondre à ces espoirs aurait été criminel, sans compter que Saïl ne se serait jamais permis de trahir le moment d’amour qu’il avait connu avec Ellane. Malgré cela, la tentation restait présente, ayant fait naître en lui une tension qu’il s’efforçait d’évacuer en serrant fermement ses poings posés sur ses jambes en tailleur, expirant lentement et profondément pour se clarifier les idées et chasser le léger tremblement qui avait commencé à s’emparer de ses muscles.

« J’ai une « petite amie » oui. »

Il aurait presque eu envie de rajouter « ça vous va comme ça ? », mais même dans l’état de gêne où parler de sa vie intime le mettait, il n’aurait pu se laisser aller jusqu’à un comportement d’une telle rustrerie, et son regard ne perdit pas les reflets de gentillesse et de bienveillance qu’ils avaient arborés jusqu’à maintenant.
Pour la partie scientifique, le savant qui était en lui prit le relais et se mit une fois de plus debout pour arpenter la pièce, cette fois-ci pour se diriger en direction de tout l’attirail chimique qui trônait sur la grande table de pierre : mortiers et pilons divers, béchers, pipettes, tamis, bols, ph-mètre, etc, le tout de provenant aussi bien du matériel qu’il avait emporté avec lui dans sa jeep qui reposait toujours contre une paroi de la caverne, couverte d’une bâche, que d’outils faits main avec plus ou moins d’habileté. Ce fut en embrassant tout cela du regard avant de se retourner vers Ayumi qu’il reprit sa phrase là où il l’avait laissée :

« Je suis en train de mettre au point un produit que j’ai baptisé l’Humanis Simplex et qui devrait permettre de provoquer la récession des caractères génétiques de loup. Depuis que je suis un homme-loup, je suis peut-être très fort physiquement, mais je suis attaché à mon corps d’humain, même s’il est faiblard en comparaison. »

C’était à peu près tout ce qu’il y avait à mentionner dans le fond : tout le reste n’était qu’équations, formules et réactions diverses qui n’auraient probablement rien dit à la vampire, aussi n’était-il pas besoin d’aller jusqu’à un tel degré d’approfondissement. Bien sûr, il avait bien une petite idée derrière la tête dont il n’avait fait part à personne jusqu’ici : il caressait le projet de pouvoir changer de forme à volonté en s’injectant les produits adéquats afin de changer ses caractéristiques génétiques et physiques en un temps record. Un tel projet pouvait paraître digne d’un savant fou, mais Saïl n’était de son avis pas de cette trempe, et il ne se servirait jamais de telles capacités pour des projets moralement répréhensibles. Pouvoir parvenir à de telles capacités de métamorphose par la voie de la science était avant tout une sorte de fantasme qui aurait marqué pour lui l’apex de ses recherches ; l’accomplissement d’un grand rêve si l’on voulait, et il ne tenait donc pas à se faire trop d’illusions en criant sur tous les toits qu’il pouvait en être capable, même si la possibilité lui apparaissait comme plus que jamais à portée de main.
Mais pour le moment, il avait Ayumi en face de lui, et il avait croisé les bras pour marquer la fin de sa péroraison, signalant que la messe avait été dite et que la parole était à elle. Il espérait tout de même qu’il s’était fait des idées concernant sentiments de la belle dame aux cheveux roses, et qu’elle n’essayerait pas de pousser ses avances plus franchement, car il était bien néophyte dans l’art (si on pouvait appeler ça un art) de repousser de pareilles propositions sans faire preuve de brusquerie ou de maladresse. A ajouter à cela que l’animal qu’il était en partie n’était pas insensible au magnétisme que chaque vampire possédait, et que ses instances pour céder à la tentation étaient dangereusement  insistantes, et vous aviez un cocktail peut-être un peu trop tonique pour son esprit paisible !
« Modifié: mercredi 06 mai 2009, 00:34:29 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ayumi Iwasaki

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 11 vendredi 01 mai 2009, 19:06:05

Ayumi reçu la première réponse avec un sourire. Si une petite jalousie s’était emparée d’elle à ce moment, elle n’en laissa rien paraître… - La veinarde!  C’était-elle contentée de répondre…

Son petit sourire se transforma alors en admiration lorsqu’il lui fit son exposé… Elle compris ainsi qu’il était plus attaché à sa forme humaine qu’à celle de loup… Singé évident qu’il n’était pas un vrai loup-garou, confirmant ses dires de plus tôt… Bien qu’Ayumi trouvait plutôt dommage de gâcher une telle beauté en inventant une « antidote » à cette transformation, elle ne fit pas plus d’objection… Après tout, une seule était bien assez pour faire connaître ses idées non? Malheureusement, ce qui lui restait à expliquer sur ce fait fut bref… Il croisa ses bras sur sa poitrine et fixa alors la jeune vampire, pour lui signaler que c’était maintenant à elle… Wouah… Elle devait maintenant tout lui raconter sur elle? Dommage qu’il n’y avait pas de café tout près car il risquerait fort bien de s’endormir…


-Je vous préviens tout de suite messire Khral… Mon histoire est longue… Et probablement ennuyante à souhait… Mais si vous y tenez vraiment….

Elle fit une courte pause… Par où allait-elle commencer? Elle en convint d’y aller par le début…

-Je suis née au japon, il y a de cela très longtemps… Ma mère était japonaise et mon père un jeune américain assoiffé de découverte lorsqu’ils se sont rencontrer… Ma mère était une archéologue réputer et mon père le chef de police d’une petite bourgade au nord-ouest de Washington… Ils se sont mariés sans même se connaître et ma conception fut lors de cette première nuit de folle passion… Il est inutile de préciser qu’ils ont divorcé quelques jours plus tard, ma mère refusant de quitter sa petite maison du japon pour celle de mon père en Amérique… Neuf mois plus tard je suis venue au monde… J’allais à tout les ans passé deux semaines par année chez mon père jusqu’à ce que j’atteigne mes 14 ans… Je n’y allais plus du tout….Ma mère s’est remarier quelques années plus tard et comme elle devait voyager souvent, je décidai donc d’aller vivre chez mon père… Là bas, je me fit rapidement des amis. Une en particulier… Elle se nomme Alice… Elle et moi avons fait les quatre cent coups ensemble… Peu de temps après l’anniversaire de mes 23 ans, nous décidâmes d’aller voir un tout nouveau film à l’affiche au cinéma de Port Angeles… C’est cette nuit là que tout à commencer… Au détour d’une ruelle, nous fûmes surprise par une bande de garçons mal intentionnés. Et alors qu’Alice était prise de son côtés, trois d’entre eux s’en sont pris a moi… Mais ma résistances leur mis le feu au derrière si on peut dire ça ainsi… C’est à ce moment la que j’ai perdu le fil… Je suis désolé de ne pas pouvoir vous expliquer ce qui c’Est passé, Alice n’a jamais voulu m’en faire part… Je me suis réveillé deux jours plus tard… Et c’est en voyant le regard d’Alice et sa famille que je compris l’inévitable… J’étais morte… Carlisle, le père d’Alice… Mon père également maintenant, m’a expliqué ce qu’ils étaient… Et ce que j’étais devenue par le fait même maintenant… Une vampire… Contrairement à ce que j’aurais pensée au début, j’aimais bien cette nouvelle vie. Et puis peu de temps après j’ai rencontrer Sam…  Au début, il n’arrivait pas à sentir mon odeur… Disant que pour lui et ceux de sa race, elle n’était pas agréable… Mais peu a peu, son opinion changea… Et notre histoire d’amour débuta… Après cinquante longues années de vie commune, il me fût brutalement arraché…. C’était par une journée d’hiver. Sam et moi étions partis en montagne pour une petite randonnée en amoureux… nous avions débutés une bataille de boule de neige le matin, avions trouvés une petite grotte pour déguster ensemble l’animal qu’on avait chassé en duo sur l’heure du dîner. Une journée de rêve qui se transforma très rapidement en cauchemar une fois la nuit tombée… Alors que nous étions sur le chemin du retour, nous sommes tombés sur un clan de vampire… Pas des vampires comme moi… De purs vampires buveurs de sang humain. Semblait-il qu’ils n’avaient pas trop aimés celui qui se tenait aux côtés de l’une des leurs. Sam… En effet, il fallait avouer que les vampires et ceux de la race de Sam avaient tendance à être des ennemis naturels. Et dans les environs de Forks, les seuls vampires y habitant et qui connaissaient notre amour a Sam et moi étaient Ma famille…  Aussi ne perdirent-ils pas de temps avant de tenter d’éliminer Sam… J’ai de nombreuses fois tenter d’aider mon compagnon de vie… Mais les autres vampires étaient plus nombreux et la force qui m’était allouer comme vampire, encore toute jeune, n’équivalait pas le moins du monde celle des quatre vampires qui m’empêchait de rejoindre Sam et le Chef de la bande… Impuissante, j’étais soumise de regarder l’homme, plutôt le loup-garou, que j’aimais se battre contre le vampire en chef. Le combat était rude et je n’ai cessé de hurler à Sam de déguerpir que j’allais m’en sortir…. Mais celui-ci ne m’écouta point… Il aimait la bagarre et se refusait à n’importe quel prix de me laisser derrière lui. Ce n’est que lorsqu’un des vampires tenta de me faire taire que la bagarre prit le chemin de la tragédie. Le vampire avait approché sa main de ma bouche pour que j’arrête de crier. Je l’ai agilement évité et j’ai fondue sur lui juste à temps pour pouvoir lui arracher une partie du cou… Le vampire s’effondra quelques instant au sol en hurlant. Les autres, entendant leur compagnon se tordre de douleur, s’étaient jetés sur moi… Se retournant brusquement, Sam, qui était sous sa forme humaine, se changea brusquement en loup et se jeta sur moi avec une telle puissance que j’en fus projeté à plus d’une centaine de mètres plus loin… Comme je n’étais pas encore habituer avec la vitesse que je pouvais atteindre, le temps que j’ai mis pour me rendre à la bagarre fut trop long. Je n’y ai pas retrouvé les vampires… Tout ce que j’ai pu voir dans cette étendue de neige, était une carcasse de fourrure grise gisant au sol, semblant inerte, et du sang répandu aux alentours… Un torrent de larme avait alors jaillit de mes yeux et je me suis  jetée sur Sam. Le retournant avec toute la force que mes muscles me permettaient, j’ai prit son visage chaud entre mes mains glacées. Il était trop tard… La chaleur quittait doucement le corps de mon amoureux… Je suis restée là durant deux jours entiers, à pleurer, allongée entre les pattes velues et désormais glacées pour l’éternité de Sam. Lorsque enfin je me suis relevée, j’ai jurée de le venger et de retrouver un jour les vampires qui m’avaient arrachés mon ami, mon amant, mon amour… Avant de quitter les lieux, j’ai tendrement embrassé le museau froid du loup une dernière fois et j’ai mis feu à son corps pour qu’il retrouve ses ancêtres sans toutefois cesser de pleurer. C’était le moins que je pouvait faire pour lui. Pour l’instant… Seulement ensuite je suis partie traquer les meurtriers que je cherche encore aujourd’hui… Il y a maintenant 150ans que je suis à leur recherche. Et je n’aurai pas de répit tant que je ne les aurai pas fait payer…

Elle s’arrêta un moment pour s’étirer puis posa son regard sur Khral, question de voir s’il ne s’était pas trop endormie mais également de préciser une dernière petite chose…

- Je…. N’ai jamais vraiment été porter vers les humains… Leur vie est trop simple… Trop fragile… J’ai toujours été amoureuse des loups-garous, même avant de devenir vampire… J’étais une mordue de légende… Et j’avais toujours rêvé de rencontrer des vampires et des loups-garous pour de vrai… Et j’ai été exaucé… Non seulement parce que je suis moi-même devenue vampire, mais aussi parce que j’ai eu la possibilité de passer 50 longues années de ma très longue vie en compagnie d’un loup-garou. Lorsque l’on a été amoureuse de l’une de ses bêtes une fois, toute autre créature nous semble anodine… Voila pourquoi je vous fais autant de compliment depuis tout à l’heure… Non pas parce que vous me faites penser à Sam. Vous lui ressemblez oui… Mais vous êtes beaucoup trop différents de lui pour que subsiste une quelconque illusion… Mais simplement parce que malgré que ce soit dû à une expérience, vous êtes un loup-garou… Votre chaleur, votre fourrure, votre odeur, tout ça suffit à donner des palpitations à mon corps… Voila que maintenant tout est clarifié… Avez-vous autre chose que vous aimeriez savoir?

Saïl Ursoë

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 12 dimanche 03 mai 2009, 19:25:14

Apparemment, Ayumi semblait avoir fait une croix sur lui en tant que petit ami (notion d’un paradoxe assez amusant quand il s’agit de quelqu’un de presque deux mètres cinquante), mais cela ne l’empêcha de lâcher quelques mots un peu revanchards avec quelque chose qui était peut-être comme de la déception qui n’aida pas Saïl à reprendre son sang-froid. En revanche, ce qui lui permit de s’ébrouer un peu de la timidité qu’il éprouvait à l’égard de cette belle créature fut le titre de messire qu’elle commit l’erreur de lui octroyer une fois de plus : non, vraiment, une telle appellation ne lui seyait pas, et loin de s’en gargariser, il en ressentait une sensation d’inconfort, comme si on avait voulu lui faire revêtir un costume étriqué alors que, humain ou homme-loup, il avait toujours apprécié les vêtements amples et sobres et, de la même manière, préférait amplement les discussions à bâtons rompus aux grandes tirades enkystées de cérémonies superflues et assommantes. Mais bon, maintenant n’était pas le moment pour lui couper abruptement la parole étant donné qu’elle se sentait déjà assez intimidée comme cela et que la rabrouer n’aurait fait que la mettre encore plus mal à l’aise : oui, il tenait vraiment à ce qu’elle lui rapportât les péripéties qui l’avaient conduite à devenir une vampire et celles qu’elle avait ensuite vécues sous une forme aussi peu commune que celle de cette entité de légende dont des représentants peuplaient de célèbres romans dont le récit fascinant encore de nombreux lecteurs.
Et en parlant de récit, il n’eut pas de quoi être déçu du voyage qu’elle lui fit faire en lui racontant par le menu l’histoire de sa vie en un monologue que beaucoup auraient sans doute pu trouver assommant et qui, de fait, n’était pas conté avec la plus grande maestria, mais qu’il n’en écouta pas moins avec intérêt : encore plus riche que la fiction la plus brillamment conçue et mise par écrit, les biographies avaient cela de passionnant qu’elles provenaient de tours et de détours dans une chaîne de possibles qui avaient fait aboutir la personne concernée au point où elle se trouvait en ce jour. Qui aurait pu être capable de dire ce qui se serait passé si, par exemple, Alice et Ayumi avaient tourné plus tôt au lieu de prendre cette ruelle fatidique qui avait mené à cette infortunée rencontre dont le dénouement avait été l’invraisemblable et pourtant indéniable mort puis renaissance de la conteuse accompagnée de son drastique changement de nature qu’elle avait bien été forcée d’assumer jusqu’à ce jour ? Personne, sans aucun doute, car on dit souvent que le moindre grain de sable peut faire pencher la balance du destin d’une personne, et que toute action implique ainsi des conséquences tout bonnement imprévisibles : Saïl s’était à l’occasion penché sur des théories portant sur un tel sujet, et avait pu s’apercevoir que le mieux que l’on aurait théoriquement pu faire en une science aussi complexe que la prévision de l'avenir aurait été de déterminer une infinité de futurs possibles... mais parler de cela était diverger, occupation à laquelle il s’adonnait trop souvent, quelles que fussent les circonstances.

Mais malgré ces rêveries, il n’en accordait pas moins largement la part d’attention qu’il fallait à l’oratrice pour qu’elle fût assurée que ses propos ne tombaient pas dans l’oreille d’un sourd, surtout en prenant en compte celles de Khral qui s’occupaient sagement à se tendre vers elle pour capter ses paroles emplies d’une mélancolie et d’une rage latente que les années passées avaient atténuées sans pouvoir les éteindre : en dépit du ton monocorde qu’elle prenait pour s’exprimer le plus clairement et calmement possible, on pouvait plutôt facilement percevoir le désespoir, la haine et la colère qui sonnaient derrière chaque phrase, chaque mot, chaque syllabe prononcés. Oui, on pouvait véritablement nommer ce qui lui était arrivé une tragédie, car tous les ingrédients pour une telle forme d’histoire étaient compris dans celle d’Ayumi : l’amour inconditionnel et éternel en dépit de la désapprobation des semblables, les efforts des amants pour mener une vie épanouissante loin du danger représenté par la foule des « bien-pensants », le formidable retournement de situation qui menait à un affrontement acharné avec les détracteurs… et bien entendu la mort des « fautifs », les vengeurs ayant lavé leur honneur dans le sang. Tout cela s’incluait dans cette épouvantable scène de la mise à mort de Sam, à l’exception que, comme l’indiquait la présence de la vampire, celle-ci avait été rescapée du désastre par l’action digne d’un baroud d’honneur du loup-garou qui l’avait arrachée aux griffes impitoyables de la mort ; ces mêmes griffes par lesquelles il s’était vu saisi, ce brave homme réduit à l’état d’un monceau de chairs, d’os et de poils. Indigne sort en réalité pour quelqu’un dont l’unique faute avait été d’aimer sans mesure en dépit des conventions et de vouloir protéger l’être qu’il aimait jusqu’à son dernier souffle, ce qu’il était de fait parvenu à faire en projetant si fantastiquement sa dulcinée pour la préserver du danger mortel auquel il avait pourtant eu le courage de s’exposer sans mesure. Voilà pour résumer un récit par lequel il aurait été criminel de ne pas se laisser emporter, sans compter que même du point de vue le plus savamment objectif du monde, il n’était en rien dénué d’intérêt : Saïl qui, en dépit de sa nature semi-animale, ne connaissait pour ainsi dire rien sur l’espèce dont il était une sorte de représentant bâtard, savait à présent qu’il était apparemment possible pour un loup-garou de changer de forme à volonté entre celle qu’avait Khral et celle que revêtaient le commun des mortels. De quel atout étaient-ils dotés comparé à lui qui se voyait forcé de rester coincé contre son gré dans la forme de ce colosse ! Mais allons, ce n’était que partie remise, car tôt ou tard, il allait parvenir à trouver la formule qui lui permettrait de reprendre forme humaine, et s’avèrerait ainsi avoir accompli par son intellect ce qui lui faisait défaut par talent naturel !

Mais pour en revenir à des préoccupations moins narcissiques, Ayumi avait fini son récit, le concluant par le caractère anodin d’un était d’esprit humain par rapport à celui d’une créature surnaturelle comme celle qu’elle était. Bien entendu, c’était un point sur lequel cet humaniste d’homme-loup n’était pas d’accord : avant d’être ce qu’il était, il avait été un homme physiquement tout ce qu’il y avait de plus ordinaire, et en avait-il pour autant des idées plus intéressantes depuis sa transformation ? Non, il était resté intellectuellement et psychologiquement le même, conservant les mêmes règles de vie, les mêmes principes et les mêmes capacités cognitives qu’auparavant… bien sûr, il y avait cette part animale inhérente à son corps aussi bien qu’à sa personnalité qui lui jouait parfois des tours, mais hormis ces manquements pour lesquels il se fustigeait souvent sans pouvoir les désavouer, il n’avait pas de quoi se dire qu’il avait trahi ce qu’était le Docteur Ursoë !
C’était ce qu’il avait eu l’intention de lui rétorquer, mais les mots qu’elle prononça par la suite le chamboulèrent atrocement : évidemment, Saïl restait fidèle à Ellane jusque dans les tréfonds de son âme et de son cœur, et s’interdisant rigoureusement d’éprouver la moindre attirance pour Ayumi, mais Khral, lui, faisait beaucoup moins le difficile, et ces « palpitations » qu'il n'était pas loin d'éprouver lui-même, il devait faire des efforts pour les réfréner ! Mais pourquoi faire tout le temps des efforts et se priver de se délecter d’un fruit savoureux qui ne demandait qu’à être cueilli ?

« Ca suffit ! » S’écria-t-il soudain.

Sa voix n’avait pas été aussi forte que ses puissantes cordes vocales auraient pu le lui permettre, mais elle n’en avait pas moins claqué comme un coup de fouet, davantage à sa propre adresse, pour couper court à ses lestes pensées, qu’à celle de la vampire qui, quelle que fût la réputation de manipulateurs sournois que l’on prêtait à ceux de sa race, ne pensait probablement pas à mal. Malgré cela, il ne l’en fixa pas moins quelques secondes d’un regard brillant d’un feu où se mêlaient la colère qu’il éprouvait pour lui-même et les désirs que la dame aux cheveux roses faisait dangereusement monter en lui. Cependant, en dépit de son intensité, les yeux de l’homme-loup reprirent très vite le calme naturel duquel ils étaient coutumiers, et lorsque Saïl reprit la parole, ce fut d’une voix douce, bien qu’un peu tremblante et lasse d’avoir à supporter trop souvent ses pulsions animales :

« Ne dites pas des choses pareilles à quelqu’un qui est à moitié un loup et qui passe trop de temps seul pour ne pas être vulnérable aux tentations qu’impliquent une compagnie telle que la vôtre. » Dit-il, comme quelqu’un qui aurait depuis quelques temps vu passer la fleur de son âge et avouerait la faiblesse que les ans font peser sur lui.

Évitant de regarder Ayumi pour ne pas réveiller ses peu chastes envies, il s’installa sans mot dire sur un des cailloux qui entouraient sa grande table, coudes sur les cuisses, faisant son possible pour récupérer un rythme respiratoire et cardiaque normaux.

« Merci d’avoir pris la peine de me raconter votre histoire Ayumi. Maintenant… tenez, est-ce que vous pourriez me dire comment vous avez fait pour apparaître chez moi comme ça ? »


Son ton était dénué de ton ressentiment, mais il était visible qu’il n'était pas évident pour lui de reprendre la contenance dont il aurait bien voulu faire montre en face d’une invitée au lieu de la nervosité latente qu’il craignait de laisser percer.
« Modifié: mercredi 06 mai 2009, 00:44:22 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.



Ayumi Iwasaki

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 13 mercredi 06 mai 2009, 18:37:52

« Ca suffit ! »

Ces paroles firent sursauter la jeune vampire qui, d’un seul coup, fut paralysée par la terreur… Qu’avait-elle bien pu dire qui aurait pu fâcher l’homme loup à ce point?? Elle se repassa en quelques fractions de secondes les paroles qu’elle venait presque tout juste de prononcer… Puis les mots fatidiques lui revinrent en mémoire…

*Votre chaleur, votre fourrure, votre odeur, tout ça suffit à donner des palpitations à mon corps…*

Voila ce qu’elle avait fait l’erreur de prononcer… Si elle avait eu les oreilles et la queue de Khral, les oreilles se seraient abattues sur sa tête et sa queue se serait logée entre ses cuisses… Maintenant, elle avait peur… Très peur… Mais de quoi? De l’homme loup dans son intégralité ou juste du ton de voix qu’il avait utilisé? Elle opta pour la seconde option… Jamais elle n’aurait peur d’un loup-garou même s’il menaçait de la tuer…Aussi fut-elle rassuré lorsque le ton de Khral sembla S’être calmé… Mais lire les effets que le temps et l’âge avaient eus sur lui, ne fit qu’attrister la jeune vampire… Heureusement pour elle Khral avait décidé de changer de sujet juste au bon moment, avant que ne s’installe un froid peut-être permanent…

-En fait, c’est très simple. Je ne saurais par contre expliquer comment j’ai réussis à faire ça la première fois, ni comment ce pouvoir m’est venu… Mais pour faire une explication plutôt simple, Je voyage à travers une dimension… La dimension des miroirs comme je l’appel… C’est très pratique lorsque l’on perd son chemin… Situation d’exemple hypothétique… Non, en fait je vais vous raconter exactement comment je suis arrivée ici… J’étais chez moi… J’avais passée une très mauvaise nuit bien que je ne dorme pas, et j’ai eu la soudaine envie de me changer les idées ce matin… Mon pouvoir consiste à passer au travers des objets comme les miroirs ou les étendues d’eau… Alors j’ai traversé la surface de mon miroir et me suis retrouvée dans leur dimension… J’ai ensuite choisi un miroir dans un pur hasard pour voir ou cela me mènerait… C’est alors que je suis arrivée ici… Je sais que ça peut paraitre étrange mais c’est génial une fois que l’on en a fait l’expérience…

Saïl Ursoë

Créature

Re : Friend or foe ? [PV Ayumi Iwasaki]

Réponse 14 jeudi 07 mai 2009, 00:10:35

Ouf, il avait craint qu’elle poursuivît sciemment son œuvre de séduction qu’il avait commencé à croire volontaire, ou qu’elle vînt à son contact, même le plus innocemment du monde, car le loup qui s’en voulait toujours d’avoir rejeté aussi catégoriquement de telles invitations n’aurait peut-être pas été capable d’opposer une résistance valable à des avances renouvelées. Il s’était également mordu les doigts en concevant comme tout à fait possible que la vampire apparemment facilement intimidable pût être prise de panique à entendre Khral tempêter d’une telle manière, et s’en voulait amèrement de s’être montré aussi brutal dans son comportement.
Heureusement, ni l’un ni l’autre cas ne survint et le climat, bien qu’habité momentanément d’une tension déplaisante, resta suffisamment civil pour que le propriétaire des lieux pût s’accorder un peu de répit et permettre à son esprit de regagner une certaine tranquillité, bien que la présence de la belle dame le maintînt dans une certaine instabilité inconfortable de par son magnétisme naturel toujours actif en dépit de l’attitude plus modeste et modérée que jamais qu’elle avait adoptée. Toutefois, il n’osait toujours pas la regarder, redoutant encore que cela fît revenir ses pulsions à la charge, et même lorsqu’elle prit la parole pour lui expliquer ce en quoi consistait son étonnant moyen de téléportation, il ne put se décider à la fixer, jugeant plus prudent de maintenir son regard sur les braises mourantes du feu, unique source de lumière excepté le trou au plafond. Bien évidemment, il se rendait compte que cela pouvait paraître fort impoli, mais comme il ne parvenait pas à faire taire ses angoisses, il se contentait de manifester son attention par des hochements de tête vivaces de manière à montrer à Ayumi qu’il ne délaissait pas son explication au profit de ses propres rêveries… et pourtant il y avait de quoi rêver ! Ah, magie, jusqu’où pourraient aller ses capacités ? Si on se penchait sur le cas de la téléportation, une telle méthode de déplacement paraissait scientifiquement impossible, car en prenant en compte n'aurait-ce été que la rotation de la terre, un objet disparaissant pendant une infime fraction de seconde se retrouverait au bas mot à des milliers de kilomètres de l’endroit où il aurait voulu se trouver ! Et pourtant, Saïl aurait été bien mal placé pour remettre en cause la parole de son invitée étant donné qu’il avait lui-même vécu semblable expérience par le passé lorsqu’il avait accompagné Cyanne jusqu’à la plage où elle avait rejoint son peuple : elle avait fait usage d’une écaille issue de sa propre queue, et en avait confiée une autre à son protecteur qu’il avait conservée précieusement depuis ce jour, préférant rentrer à pattes et conserver un objet aussi précieux plutôt que de gaspiller une telle puissance.

Cependant, du côté de la belle dame, la manière d’opérer semblait bien différente, s’appuyant sur des matériaux d’une toute autre nature et faisant appel à cette « dimension des miroirs ». Vraiment très intriguant, et tout en se demandant en quoi un tel endroit pouvait consister, il ne se faisait pas d’illusions : pouvoir voyager d’une façon aussi surnaturelle était sans aucun doute l’apanage des vampires, pour ne pas dire l’apanage d’Ayumi étant donné qu’il n’avait jamais entendu parler d’une capacité pareille chez un quelconque autre membre de cette espèce. C’était vraiment très intéressant, et des questions lui brûlaient tellement les lèvres qu’il ne put les contenir bien longtemps, les posant d’une voix animée bien qu’il ne s’exposât toujours pas à croiser les yeux de nuit de l’immortelle :

« Mais comment faites-vous pour atteindre cette dimension ? Et comment l’avez-vous appris ? Est-ce que d’autres peuvent le faire ? Vous… »


Il avait prononcé tout cela non comme un interrogateur qui martèlerait sa victime d’injonctions jusqu’à la faire cracher le morceau, mais comme un poète pris d’extase qui suivrait le fil de sa pensée avec une gradation qui ne prit fin que lorsqu’il s’aperçut qu’il s’était une fois de plus laissé emporter par sa fougue coutumière et n’avait pas pensé à modérer son débit, ce dont il s’excusa confusément par un « Désolé. » penaud alors qu’il baissait un peu la tête en se grattant l’arrière de l’oreille droite par chiquenaudes comme pour se donner une contenance.
« Modifié: jeudi 14 mai 2009, 02:31:41 par Saïl Ursoë »
Dites, en me voyant, que voyez-vous ?                             En vérité, je suis partagé
Est-ce un monstre, un cauchemar, un loup fou ?                  Entre Khral, ce fougueux loup emporté
Est-ce un fort centaure qui brame et mord ?                       Et Saïl ce timide humain gêné,
Est-ce une bête de poils au coeur d'or ?                            Mais ça, jamais mal intentionné !
Est-ce Elephant Man qui crie, mis à mal :                          Certes, je grogne, je bondis je rue,
« Non, je ne suis pas un animal ! » ?                               Mais jamais je ne griffe ni ne tue.
                                                                               Aussi, approchez donc, n'ayez pas peur.
                                                                               C'est promis, je vous recevrai sans heurt.




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