Alors ils n'ont même pas attendu un peu... L'unité à tiré tout de suite ? Ils n'ont pas pris le temps de communiquer avec l'entité... Pas de sommation ? Ils devaient savoir ce qu'ils affrontaient, où ils étaient très bien informés.
Des bris de verres fumés partout au sol. D'autres impacts de balles achèveront la monture de ses lunettes d'ingénieur soudeur, arrachées par la violence des rafales à celui qui les portait... Il y eut beaucoup de balles, oui... Mais en définitive très peu de sang... Pour être exact seules les deux premières balles ayant atteint la cible ont produit une effusion de sang par terre mais très vite, la quantité de tirs concentrés au même endroit à surélevé de la poussière et il n'était pas très difficile de comprendre que toutes les autres balles n'avaient soit pas atteint leur cible, où ne lui avaient pas causé autant de dommages que les toutes premières qui durent le surprendre.
De ce qui sera encore visible... La silhouette ombrageuse perçue dans ce rideau de poussière... On devine qu'autour de son corps, c'est la veste de Ludya que l'on peut perçoit s'agiter, être secouée et étirée en tous sens par les rafales de tirs, des lambeaux de cette veste se déchirent et s'éparpillent sur les cendres de ce qui fut son chez lui.
Un son de cloche retentit... Quand les canons se turent, ont put entendre les cloches d'une église sonner au loin... Où était ce ici ? Plutôt.. Dans cette ruelle ? Juste après quoi, des ampoules perçèrent l'écran de poussière. Une paire de phares clignotèrent en ayant du mal à s'allumer après les quelques essais d'un vieux démarreur et d'un moteur crachotant. Et lorsqu'ils firent tout feux de leur éclat ils éblouirent quelques soldats à travers l'épaisseur de la poussière.
Un moteur se mit à vrombir haut en régime en accompagnant les premières notes de l'élévation de la musique, la suspension usée et les silent blocs arrachés accusaient durement chaque coup d'accéllération, la carcasse d'une vieille Ford mustang des années 70 complètement rouillée se mit à tanguer d'avant en arrière sous les embardées d'un vieux moteur enragé par sa propre puissance étouffée et qui peinait à dégomer ses cylindres, mais bientôt les segments des pistons se dégripèrent et le régime fut beaucoup plus agressif, nerveux et régulier.
C'était bel et bien la radio du véhicule qui émétait certaines parties de musique comme si elle était elle même devenue un être vivant cherchant à communiquer depuis ses diffuseurs.
AC / DC - Cause i'm T.N.T ! ♪♫ 'Cause I'm T.N.T. ! I'm dynamite ♪S'ils furent surpris de voir cet enfin se mettre en route dans un premier temps, aussi furent-ils rapidement rappellés à l'ordre par intercom, les assurant qu'il ne devait s'agir que d'un stratagème d'intimidation de la cible.
T.N.T ! And i'll win the fight ♫Pendant qu'ils tirèrent en démolissant la voiture pour l'atteindre, cette musique accompagna brièvement leur tentative, les faisceaux longue portée éclairèrent la ruelle et on put entendre résonner une très vieille musique quand le tableau de bord et le cadran de l'ancienne radio s'illumina à l'intérieur de la voiture. Les ampoules des phares fonctionnaient encore très bien et la lumière projetée des phares poussés en position de nuit était éblouissante, la musique qui se mit en route commença exactement à la 13 ème seconde de sa plage jusqu'a s'éteindre à peu près à la 27 ème ou 28 ème seconde. :
Oh baby, An Abyssian is here to stay, It will never die. I don't care what people say, an Abyssian is here to stay. ♪♫ Ils en profitèrent pour recharger leurs armes et sans la moindre hésitation ils se mirent à tirer sur le véhicule vrombissant, cassant les pare brises avant et arrière, trouant le capot et brisant les phares, trouant le radiateur qui émit une vapeur blanche, un morceau du pare choc tomba au sol...
Et lorsque le véhicule relâcha toute la puissance de son moteur lorsque le frein à main fut lâché... La musique revint au titre précédent, délivrant la suite de son message depuis la 65 ème seconde du morceau :
T.N.T ! I'ma Power Load ♪ La voiture fondit vers le peloton dont les plus réactifs s'étaient attendus à ce que le véhicule fonce sur eux, néanmoins deux d'entre eux se firent attraper par la voiture, l'un passant par dessus et l'autre sous les roue.
T.N.T. ! Just watch me explooooooooode ♪♫ Yeah ! La voiture enflamée et par les tirs et par un moteur perdant son carburant et son huile continua sa course folle jusqu'a ce qu'elle percute à une vitesse folle le blindé à l'entrée de la ruelle, l'explosion s'effectua à l'impact et fit bondir le blindé sur ses chenilles, envoyant des morceaux de métal brûlant partout dans la ruelle, certains d'entre eux se fichant dans les membres, blessant les soldats n'ayant pas pris la peine de se baisser.
On aurait pu croire que tout était fini... Et pourtant... Les flammes et le métal en fonte n'en ont pas encore fini de délivrer un dernier message.
Une silhouette se forme dans la fournaise infernale de l'essence, des plastiques fondus, du métal brûlant de la voiture qui laisse entendre son tic-tic-tic régulier dilaté par la chaleur... On pouvait entendre le moteur mourrir lui aussi, tourner très lentement et si l'on écoutait bien, on pouvait même entendre chaque fois qu'un piston venait percuter la culasse du à l'allongement des bielles sous la chaleur du bas moteur un peu comme les derniers
battements de coeur métalliques de la bête motorisée aux abois.
Cette silhouette était reconnaissable mais décidément plus imposante que le jeune Abyssian précédemment accroupi dans la ruelle. Il marche. Une allure lente sous laquelle on devine cependant une immense rage tranquille bien qu’implacable... perçant le nuage de fumée, les flammes léchant sa silhouette... Les flammes soulignant la puissance courbe et compacte des muscles impressionnants ornant le corps de l'Abyssian.
Alors que les plastiques du tableau de bord fondent, la radio crache alors une ultime complainte :
I'm not a slave, to a world that doesn't give a shit. But I'm not a slave to a god
That doesn't exist
But I'm not a slave to a world
That doesn't give a shit
And when we were good
You just closed your eyes
So when we are bad,
We'll scar your minds
Fight, fight, fight, fight...Le son de la radio mourut dans les flammes, fondant avec les dernières notes distordues de cette musique.
Si Ludya était naturellement quelqu'un de bon... Qu'il soit très rare de le voir en colère... On imagine très difficilement qu'une gentille personne comme lui puisse faire appel à ce genre de sentiments. Et c'est d'ailleurs ce qui la rend d'autant plus surprenante et impressionnante lorsqu'elle se lâche. Une colère telle qu'elle n'avait pas lieu d'avoir de forme où encore de style bien défini... Elle ne s'exprimait pas par la parole, encore moins par une expression haineuse sur le visage, bien qu'il soit clair que ses sourcils soient franchement froncés et que son regard jette une ombre foudroyante et assassine... Elle s'exprime d'autant plus par la démesure de la puissance qu'il dégage, de l'énergie qu'il brûle et l'impact lourd des coups portés... Des coups tonnants dans le ciel et qui broieront le métal en faisant trembler le sol.
Elle s'exprimait aussi par le tressautement nerveux d'un vêtement par engouffrement d'air le long de son corps, de ce qu'il reste d'une veste carbonisée... Trouée... Du cuir noirci qui claquait durement par agitation d'énergie et dépressions d'air contre son corps, les flammes même étaient avivées par l'air qui se dégage.
Colère Abyssale venue des tréfonds de l'univers... et au delà... Les balles se remettent à fuser et pourtant aucune blessure n'est à noter... Elles semblent s'écraser à la surface du corps de la cible. Si après leurs passages certains calibres ne laissent eux, par contre aucunes marques... D'autres plus larges, véloces et lourds laisseront de petits contours rougis. Exactement comme lorsqu'un humain se prend l'impact d'une balle de paintball. Cela se voit à l'arrête rouge du contour d'un hexagone légèrement renfoncé à la surface de la peau du spécimen, d'autres fragment de ces hexagones formant une nano armure finiront bien par se briser et tomber comme de petites écailles pas plus épaisses qu'une feuille de papier et pas plus grande que quelques millimètres de diamètres. Elles sont rapidement remplacées par un autre se reformant quelques secondes plus tard et il y a peu de chance qu'une balle l'atteigne exactement au même endroit à moins d'avoir le canon de l'arme directement pointé sur cette infime parcelle du corps.
Puis, quand bien même à cet instant un calibre capable de perforer l'acier où quelconque munition antichar l'atteindrait, si celui ci pénétrait cette armure elle se ficherait dans la densité cellulaire des fibres musculaires autrement plus denses que celles d'un humain chez l'Abyssian avant même d'atteindre un os où le moindre organe vital.
Même si c'était un peu tard... Certains eurent tout de même un déclic en réalisant que leurs armes étaient ineffectives et abandonnèrent les tirs en rafale, préférant essayer de monter sur le char.
La paume ouverte de Ludya attrapa le casque du premier soldat lui barrant la route, l'empreinte digitale des doigts de l'Abyssian devinrent rouge fonte puis bleu plasma, passant au travers de l'alliage de son casque comme une lame passant au travers de la margarine. Le geste... La main n'avait pas été apposée très longtemps mais l'on vit tour à tour fondre le plastique sous l'acier du casque, le métal se mêler a la peau enflammée du visage du soldat qui désormais hurlait de douleur en essayant de s'arracher un casque fondu sur son visage, dans sa chair... Et bientôt ses os. Se brûlant et se fondant derechef les gants et les doigts qui avaient essayé d'extirper ce casque devenu un piège mortel pour son porteur.
Ce fut son poing qui s'enfonça ensuite dans le plastron d'armure pourtant épais, un coup de poing d'une brutalité perforante fini d'une torsion du poignet qui laisse entendre le métal de l'armure hurler une sombre plainte, comme celle du chassis d'une voiture tordue par la rencontre d'un train très lourd lancé à vive allure. Les doigts de ce poing fermé s'embrasent, l'avant bras entier de la créature s'illumine d'un jaune fonte jusqu'au rouge jusqu'a hauteur de l'épaule et l'humain brûle depuis l'intérieur de sa carcasse de métal !
Les tirs n'ont pas discontinué, le poing toujours enfoncé dans le soldat brûlant vif, L'Abyssian continue d'avancer avec ce même calme dangereux en se servant de celui ci comme d'un bouclier...