Il avait gardé son regard rivé vers le sol... il n'avait jamais douté, il n'avait jamais échoué, il avait tout sacrifié pour elle mais malgré tous sa requête était une épreuve pour lui. Probablement car il ne donnerait jamais assez à sa déesse, elle qui lui avait absolument tout offrir. Elle qui lui avait offert un trésor bien plus précieux que ce qu'un mortel aurait pu espérer. Et sa simple présence en ce lieu, en sa compagnie, valait tout l'or du monde.
Aussi, avait il la très forte impression d'abuser, comme un gamin qui se savait pourri gâté.
Mais sa demande était réel et réfléchit. Il n'aspirait qu'à rendre son armée plus spectaculaire, plus digne des futurs batailles rédemptrice qu'il allait mené. Mais l'entraînement des hommes était long et éprouvant, et la mot discipline ne faisait pas parti de leur vocabulaire. L'idée de disposé d'une créature capable à elle seul de changer le court d'une bataille lui avait donc traversé l'esprit. Il allait ainsi pouvoir assoir son pouvoir sur ses adeptes et élevé son image encore plus haut qu'elle ne l'était, espérant attiré toujours plus de volontaire.
Malgré tout cela, il se sentait redevable d'avance alors qu'elle ne lui avait même pas répondu...
Mais c'est alors que la magie opéra entre la maitresse et son chien. Elle se présenta face à lui, glissant ses mains sur ses épaules... Il se releva, plongeant son regard dans le siens. Elle posa ensuite ses mains merveilleuses sur ses joues et colla leur deux fronts. Al Saïf était comme en transe, son corps fut prit d'un frisson incroyable et son souffle s'accéléra. Il releva sa main ganté, tremblante, l'approchant d'une main posé sur sa propre joue mais sans oser la toucher. Son regard se perdit dans celui de sa déesse et le feu de ses yeux disparus, apparaissant face à elle comme il était. Un mortel fragile, humble et en total admiration. L'image absolu d'une dévotion aveugle.
Elle le gracia de mot tendre, elle loua sa loyauté... plongeant un peu plus Al Saïf dans un était quasi orgasmique. Celui ci ne pu soutenir le doux regard d'Astar et ferma les yeux. D'épaisse veine se dessinèrent sur son cou et sur ses tempes. Comme si il était également éprouvant de se tenir aussi proche de la déesse du néant. Mais à aucun moment il ne chercha à se soustraire de cette étrange étreinte. Au contraire, il semblait vouloir se rapprocher, portant ses mains sur les hanches ou les bras de sa déesse sans jamais oser la toucher. Crispant ses doigts à quelques centimètres avant de soupirer d'aisance.
- Non... même aux portes d'un désert de douleur et de folie... je ne douterais jamais ! Il murmura ses mots avec un timbre si particulier. Mélange improbable entre de l'amour et de l'excitation. Mais aussi imposant soit il, le guerrier ne semblait en plus pouvoir, et ses jambes se mirent à trembler. Fort heureusement, un bruit assourdissant reteint l'attention de sa déesse qui l'abandonna pour se rapprocher de son serpent, posant une main sur sa tête.
La bête était splendide ; son ventre était blanc argenté et le reste de son corps recouvert d'épaisse plaque couleur onyx. Elle disposait de deux énormes cornes à l'image des célèbres vipères cornus du désert mais en plus monstrueux encore. Et sa gueule était rempli d'une centaine de crocs acéré et probablement venimeux.
A côté de
de se serpent monstrueux, Astar semblait si petite et fragile. La bête n'avait que 20% de son corps dressé et elle approchait déjà des 2 mètres...
Il reparti aussi rapidement et soudainement qu'il n'était venu, laissant Al Saïf en total admiration. Celui-ci tomba à nouveau à genoux, en total admiration devant l'infini pouvoir de sa maîtresse.
Il était à présent temps de jouer finement, car à la dette grandissante envers sa déesse s'ajoutant l'humiliation d'avoir été vu sous un tel jour par Al-Saqr que le général observa du coin de l'œil alors qu'il était agenouillé à ses côtés. Astar reteint alors leur attention, ordonnant et racontant à son invité la misérable condition à laquelle elle était réduite à cause de ces païens du sultanat. Al Saif serra les poings à ses mots, sentant une vive colère étreindre son cœur.
Il se redressa d'un bon après que sa déesse les ait invité à partir et inclina la tête, sa voix était forte et pleine de conviction.
- Je t'en fais la promesse Astar ! A notre prochaine rencontre je saurais me montrer digne de ta confiance et du cadeau que tu m'as fais... je veillerais sur ton serpent. Il sera le symbole de ton infinie puissance et l'enfant que je n'ai jamais eut. Nous veillerons l'un sur l'autre, et moi vivant il ne lui arrivera rien. Il marcha ensuite vers le portail arrachant son sabre du sol pour le faire tournoyer et le glissa d'un geste précis dans son fourreau. Arrivé devant cette porte magique et instable, Al Saif observa Silat et l'invita à le rejoindre. Un peu comme on pouvait inviter un hôte à passer la porte de sa demeure. Et la vérité n'était pas tant éloigné, car à leur retour dans le monde des mortels, ils ne firent qu'ouvrir les yeux pour constater ne pas avoir bouger. Un peu comme si ils s'étaient endormi pour se réveiller d'un horrible cauchemar. L'un comme l'autre s'était écroulé contre le sol, et dans leur chute, les jars de jus s'étaient renversés.
Le puissant général le constata et poussa un jurons, se redressant d'un bon pour aboyer à sa servante de revenir ici.
Le comportement de celui ci était étrange, il faisait mine que rien ne c'était passé, n'accordant pas un mot ou un regards à son invité. Il se contenta de renfiler son masque avant que la servante arrive et e l'accueillir avec une claque monumentale du revers de la main.
La pauvre fut projeté contre un mur sans rien comprendre. Puis elle pu sentir une forte poigne la tirer par les cheveux...
- Tu as vu ce que tu as fais !? Sale petite pute... avec tes cochonneries je n'ai plus rien à offrir à mon hôte, sale truie puante !- Non, pitié seigneur, pardonnez ma maladresse ! - Silence, tu as vu comment tu es sale, répugnante créature. - Oui je suis sale, pardonnez moi maître... je vous en prie... Tout en maltraitant cette pauvre jeune femme, le général lança un regard à Silat. Aucune colère dans son regard, et il pu surprendre un petit clin d'œil. Mais ce fut de courte durée, car le général sorti comme un ouragan de l'alcôve, trainant la pauvre servante qui hurlait de douleur et de peur.
Tout cela éveilla une bien étrange curiosité, assez malsaine, dégoulinante d'intention peu louable. Les soldats étaient habitué aux violentes colères de leur maître, et se réjouissaient assez souvent de ne pas en être la cause. Par ailleurs, les servantes subissant le châtiment de celui ci, finissait souvent à quatre patte dans la salle de garde, pour passer l'une des plus horribles nuits de leur vie. C'est donc assez rapidement et naturellement qu'un groupe de soldat suivirent Al Saïf. Rapidement rejoint par d'autre, et le mot passa bien vite, attroupant une demi centaine d'homme autour de lui alors qu'il sortait à présent du palais.
Traversant la cours, le même genre d'agitation se créa parmi la populace. Peut être allait il assister à une exécution, ou peut être pire encore. Les enfants se réjouissaient d'avancent, faisant le rôle qu'Al Saif espérait d'eux. Ils allèrent ameuter quasi tout le monde, rependant le moindre fait et geste du général de ce château en quelques secondes. Il n'y avait pas meilleur outil pour entretenir une légende ; les enfants, si aisément modulable, afin d'en faire de futur fanatique farouche et obéissant.
Arrivé devant la porte de la ville, le maître des lieux jeta la servante en pleure. Elle s'écrasa sur elle même, implorant du regard la foule qui c'était timidement massé autour d'eux. mais tous restèrent muet, la fusillant du poids de leur curiosité et leur "engouement" pour ce genre de spectacle macabre. Accourant comme un stupide troupeau de mouton, guidé par le chien qui aboyait le plus fort... Al Saïf.
- Tu as osé déshonorer Astar et mépriser son culte ! Elle qui nous honore chaque jour de pouvoir respirer en son nom... Sale chienne tu mérites pire que la mort. Puisses Astar te punir plus sévèrement que moi. Maintenant va, quitte cette ville, cours vers l'horizon sans jamais te retourner.
La jeune femme l'implora du regard, préférant être battu que d'être exiler dans un désert où elle savait n'avoir aucune chance.
Le guerrier pointa du doigt l'horizon, plongeant son regard étincelant dans celui de sa victime. Et celle ci se redressa lentement, en tremblant, mue par une force qui ne provenait pas d'elle. Son corps était comme soulevé par quelqu'un d'autre. Ses jambes peinaient à rester molle pour se greffer au sol, et son esprit s'embruma de voix démoniaque. Elle leva son regard vers Al Saif et cru apercevoir deux boules de feu qui remplaçait son regard.
- Piti... - COURS !!! Hurla le puissant démon pour l'interrompre. Son cri résonna dans l'immensité du désert et le sol trembla. La jeune femme tourna les talons se mit à courir, poussé par une force contre nature. Comme si les démons lui avaient fait pousser des elles... comme si le diable était à ses trousses. Mais en réalité, c'était bien pire encore.
Al Saif sourit sous son masque, le spectacle allait pouvoir commencé. Il se tourna vers son peuple en écartant les bras, cherchant du regard Silat, qu'il n'en perde pas une miette.
- Ainsi donc, certain d'entre vous pense pouvoir venir... profiter de mon hospitalité, profité de la bénédiction d'Astar, de sa protection sans lui rendre hommage. Certain d'entre vous, espère pouvoir profiter de son infinie bonté impunément. La foule ne dit rien, le jeu avait cessé, il était leur de recevoir une leçon. Probablement effrayante, comme d'habitude.
- Je ne saurais le tolérer, ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais... Il frappa un coup de botte au sol, souriant d'avantage sous son masque. Il leva une main et serra le poing, observant les cieux un instant. Le sol se mit à trembler et un sifflement démoniaque fit le même écho que son cri précédent. La foule se saisi, observant partout pour chercher la provenance de ce bruit.
Le sol continua de trembler de plus belle, et le sable se déroba sous les pieds d'Al Salif, comme si quelque chose si déplaçait, laissant une emprunte unique en son genre. il pointa ensuite la jeune femme du doigt qui était devenu bien petite sur les immenses dune de sable ocre.
La chose sous ses pieds se déplaça, filant comme une torpille en direction de la servante. La chose la rattrapa sans peine, provoquant l'effroi générale... les sifflements s'amplifièrent et d'étranges chuchotement sans sens connu résonnèrent avec. Ils communiquaient ? Avec qui ? Et comment ?
Autant de question sans réponse, et tout ce que purent voir les habitants d'Al-Kasr c'était se serpent blanc à la carapace noir bondirent du sable, ouvrant une gueule semblant pouvoir engouffrer le soleil. La mâchoire goba littéralement la jeune servante qui fut emporté alors que la créature replongeait déjà dans le sable. Soulevant celui ci dans un nuage de poussière. On ne pu alors qu'apercevoir sa queue claquant comme un fout dans les airs pour finir par disparaitre dans la dune de sable.
- Alif-Atmasihr, enfant d'Astar... protecteur de votre foi absolu et allié de votre seigneur ! Honoré le, honoré Astar et sa puissance et tâchez de ne pas la décevoir bande de sac à merde. A GENOUX ! La foule, les soldats et même les enfants s'exécutèrent, n'ayant plus du tout envie de rire, observant d'un oeil très inquiet le sable qui les entourait. Le sable omniprésent qui était devenu également un engin de mort pour leur seigneur cruel et barbare... jusqu'où pourrait aller sa folie.
Il avança ensuite vers Silat, faisant d'important signe de bras pour dégager tout ce monde, les disparaissant comme des cafards cherchant à se cacher.
- Qu'Astar loue sa mort. Utile à ses futurs projets. Heum... Mon peuple est soumis à la volonté des dieux... mon armée sera bientôt prête et Astar accepte de t'aider. Qu'envisages tu à présent, prophète si éclairé ! Il n'y avait pas de moquerie dans sa voix, mais un petit air assez fier. Fier des centaines et des centaines de vie qui lui mangeaient dans le creux de la main sans poser aucune question. A cette instant, Al Saif aurait accepté d'assiéger n'importe quelle vielle, tant sa confiance et son arrogance étaient à leur apogée.