L'été est une si belle saison dans les territoires
afrikaans dans les royaumes terranides. Tout particulièrement, l'immense jungle de
Barad'dour après la saison des pluies. Elle y est tentaculaire. La vie y foisonne à profusion. Les fleurs y rivalisent de beauté et se concurrence à coup d'exotique parfums. Une faune mystérieuse y est omniprésente. De puissants
rayons de soleil y dardent de multitudes traits lumineux perçant vaillamment la sombre frondaison des arbres. Ils offrent en spectacle aux aventuriers qui s'y risquent, des images de luxuriantes cathédrales de végétations soutenues par de magiques et éphémères piliers de lumière. Enfin, les nombreux chants d'oiseaux émis composent un chant unique en perpétuel renouvellement et aux innombrables refrains mélangés.
PICK ! Par contre, les insectes font vraiment chier ! CLACK ! Marcus vient de se gifler le menton pour à nouveau y chasser un énième invisible et douloureux indésirable. La petite expédition géographique dont ce dernier a pris la tête il y a un peu moins d'un mois progresse lentement à travers cet "enfer" vert. Celle ci, outre son jeune et richissime chef, n'est composée que de 3 autres membres. Il y a
Kodiak; grand terranide homme tigre et guide expérimenté, il ouvre la marche au rythme de puissant coup de machette, ensuite,
Gedeon Abediani; humain, la cinquantaine, vétéran, arbalétrier, maître d’arme et garde du corps de la famille Baritello depuis près de deux décennies, il veille à la bonne santé physique de son jeune maître. Et enfin
Rachel, une terranide vache, la trentaine, esclave de maison, gouvernante et cuisinières de l'expédition scientifique, elle veille à la santé alimentaire et accessoirement morale du maître. Cette dernière journée de marche a été éprouvante mais sans aucun incident notable. Malgré la fatigue, l'équipée est de bonne humeur. En effet, depuis quelques jour, Ils sont enfin arrivés dans la zone de recherche. Mais surtout, confirmé par de nombreux indices, l'objectif semble à portée de main.
Pour la petite histoire, Il y a deux mois, Marcus s'était mis en tête de compléter les archives historique, géographique et culturelle de la grande bibliothèque de Nexus. Pourtant, le jeune héritier n'est pas précisément réputé pour exceller dans ces domaines de compétence. Il est plutôt fort à parier que les raisons pour ce subit regain d'intérêt sont biens autres que scientifique. En effet, le jeune aristocrate y a plutôt vu la double occasion de s'échapper le plus loin et longtemps possible de l'emprise de son tyrannique père
Irialo Baritello et par la même, d'impressionner, si pas celui-ci, les courtisans à la cours de la reine.
Le voici donc au beau milieu des terres sauvages pour probablement, il l'espère, le dernier montage du campement. Pour cette nuit, ils ont choisis de dresser les tentes à l'abri du soleil dans le côté ombré d'une petite clairière à proximité d'un modeste cour d'eau au pieds du mont
Joba. Gedeon termine l'installation des équipements de survie. Kodiak est parti chasser et Rachel prépare les couches tout en veillant au feu. Libre et enthousiasmé par les potentielles découvertes à venir Marcus décide d'aller repérer les nouveaux alentours. Il abandonne son sac à dos et en informe son maître d'armes.
Gedeon, je vais jeter un œil aux derniers vestiges croisés en chemin, je reviens !Habitué aux escapades solitaires de son jeune maître, le garde du corps acquiesce facilement.
Bien monsieur, ne vous éloignez quand même pas trop !Marcus ne répond pas et est déjà hors de vue de ses équipiers. Il n'est pas ce que l'on pourrait appeler un guerrier dans l'âme mais la curiosité et l'aventure sont des sirènes dont il ne peut résister aux appels. Flânant entre plantes fantastiques et pieds d'arbres gigantesques, il prend le temps de dé-végétaliser les nombreuses pierres camouflées par le temps qu'il dépasse. Ils sont manifestement entré dans l'enceinte d'une antique ville. En effet, les
vestiges de celle ci sont éparpillés sur des kilomètres carrés. Ça et là, en signe d'avertissement, des faciès de héros ou de dieux oubliés grimacent à travers des rideaux de lianes et de lierres. C'est alors qu'au hasard de son errance, il tombe sur une sorte de
tunnel végétal. Celui ci prend forme comme un sentier secret qui l'invite à monter le flan du géant minéral,
Joba. Il hésite. Simplement équipé de bottes de marche, de braies en cuir, d'une chemise de lin de ton naturel, d'un gilet en cuir brun et pour toute arme sa fidèle rapière, il pourrait regretter les risques pris en cas de dangereuse rencontre inattendue. Mais une fois encore la curiosité l'emporte. Il s'engage sous cet étrange couvert feuillus. Nerveusement, le jeune pose la main sur le pommeau de sa rapière. Au bout, le tunnel débouche sur une petite esplanade minérale et moussue. Sans en douter, c'est une ancienne place pavée d'où démarre le pied d'un
escalier monumental maintenant recouvert d'un tapis de mousse. Évidement, le curieux s'y engage. L'excitation grimpe chez Marcus. Il rêve de découvertes extraordinaires et de trésors mirobolant abandonnés par les autochtones. Les livres disaient vrai, l'ancienne cité sacrée d'
Aphrodia existe bien et il est en train de la parcourrire. Deux à deux, il franchi les marches glissantes. L'escalier l'amène sur une sorte de parvis de bâtiment. Ce dernier fut manifestement d'importance. C'est une œuvre d'architecture exceptionnelle. Sans attendre, Marcus en franchi
l'entrée, ou ce qu'il en reste. La taille de l'édifice est gigantesque. A l'intérieur, Les décorations sont fastueuses. Des statues cassées et des bas reliefs usés de femmes en couvrent les murs de marbres. Le jeune homme a l'intuition d'être tombé sur un
temple d'une divinité très importante, probablement celui
d'Anahit, déesse de l'amour, de la fécondité, de la beauté et de l'eau. Il est émerveillé de la richesse des détails. Ce splendide lieu sacré est hélas fort ruiné. Des pans de murs entier et des morceaux important de voûte son par terre. La nature reprend petit a petit ses droit.
Que s'est-il passé, ici ? Un tremblement de terre ?Pense-t-il à voix haute. Quelques demis-niveaux plus loin, le ruisseau à côté duquel le campement a été installé en bas prend manifestement maintenant sa source au cœur même de l'édifice, à travers des sortes de thermes. Celles-ci faisaient partie intégrante du complexe divin. Les pieds dans l'eau, le jeune homme est ébahi par la magnificences cet établissement de bains. Dans ces bassins, l'eau est étrangement tiède. Il n'en faut pas plus pour lui donner l'envie d'en profiter. Après s'être débarrassé négligemment de tous ses vêtements, heureux du luxe extrême de pouvoir prendre un bain entièrement nu seul dans un lieu légendaire, Marcus plonge a l'eau...