Prénom : Ruth.
Nom : Mixedec.
Alias : Le Renard.
Âge : 20 ans.
Sexe : Féminin.
Race : Halfelin, semi-humaine.
Description physique :
Le Renard possède les traits d'une halfelin, descendante d'une ethnie de semi-hommes appelée les « pieds légers ». Bien loin de leurs patauds et trapus cousins hobbits, les pieds légers tiennent davantage de l'elfe : les oreilles légèrement pointues, ils sont élancés et sveltes. Le Renard ne fait pas exception à la règle, ne dépassant pas les vingt-cinq kilogrammes pour un mètre trente. Pour une halfelin, elle est très grande, fine, mais pas extraordinairement maigre. Assez sèche, ses proportions ramenées à une taille humaine sont celles d'une gymnaste. Cette carrure réduite lui octroie une souplesse extrême, mais aussi une force relative à son poids importante. Elle peut sans problème hisser son propre corps à la force d'une seule main.
Le visage de Ruth est harmonieux et doux : sur sa peau pâle sont posées des tâches de rousseurs, rousseur reprise par une chevelure abondante et légèrement bouclée. Il n'est pas rare que cette dernière soit attachée, pour ne pas la gêner, mais le reste du temps, c'est une arme de séduction qui vont de paire avec des lèvres fines et un nez en trompette. Ses yeux sont vert pâle, et lui permettent d'exprimer beaucoup d'émotions différentes, et surtout d'émuler de façon réaliste les sentiments les plus divers. Paradoxalement, le Renard a tendance à inspirer la confiance ou à réveiller chez les hommes des sentiments protecteurs, ce dont elle ne se prive pas de profiter.
Caractère :
L'essentiel des motivations de Ruth sont d'un ordre très individualiste. Elle se soucie peu, voire pas du tout des autres et n'a aucun scrupule à les manipuler, à les utiliser. Elle s'attache très peu, et le sort de tous ceux auxquels elle n'est pas attachée ne l'intéresse absolument pas. Elle méprise la loi et ceux qui la représentent, et voue une haine farouche à toute forme de hiérarchie ou de noblesse. Il n'est toutefois même pas possible de la qualifier d'anarchiste : l'ordre social ne la préoccupe pas. D'ailleurs, elle n'apprécie pas davantage les pauvres, qui le plus souvent la dégoûtent au même degré, mais d'une manière plus organique, que les aristocrates.
En réalité, c'est l'autorité qui lui déplaît, et ce serait une erreur de penser qu'elle n'apprécie pas la richesse. Jouir d'une certaine forme de richesse constitue même l'un de ses principaux objectifs. Elle aime l'or, les objets précieux ou magiques, pour les trophées qu'ils constituent. Le Renard est également poussée à l'action par une forme de recherche de la gloire, mais à titre personnel. Elle n'a pas de grand plaisir à s'afficher publiquement en tant que cambrioleuse, d'autant qu'elle considère cela comme dangereux. Mais se faire une réputation dans le milieu et relever des défis à sa mesure la font vibrer et se sentir libre. À la fois prudente et audacieuse, elle se considère, avec assez d'orgueil, comme l'une des voleuses les plus brillantes ayant jamais foulé Terra.
Histoire :
Même les bas-fonds de Castelquisianni sont extrêmement cosmopolites. Échoué sur les berges est de la cité-état, des déshérités du monde entier vivent dans le surpeuplé et délabré quartier du Terzio. Certains, les marins laissés pour compte, attendent le prochain navire qui pourrait les emmener loin de leurs taudis, alors que d'autres gagnent simplement de quoi vivre en aidant à décharger et à charger les cargaisons qui arrivent chaque jour par le fleuve. D'autres, enfin, ont définitivement abandonné tout espoir de s'extraire d'un tel milieu, en voyant les avantages : l'enceinte procure une relative sécurité, loin des pillages et des famines paysannes. En sus, les prix sont suffisamment bas pour que presque n'importe qui puisse posséder un toit, aussi vétuste soit-il.
Les halfelins ne sont guère très nombreux, pourtant, à Castelquisianni. Dans le Terzio, ils constituent une petite diaspora éclatée, et possèdent quelques commerces. Enfant, Ruth n'avait pas beaucoup d'amis à la fois de son âge et de son espèce, en dehors de sa famille. Comme beaucoup de jeunes gens nés dans le quartier, elle n'a jamais connu son père : sa grande taille lui a fait souvent croire qu'il s'agissait d'un humain. Sa mère était herboriste, et possédait peut-être quelques talents magiques mineurs. Elle les avait appris de son frère, un alchimiste infiniment plus talentueux qu'elle, et qui avait quitté la fange depuis longtemps. Ayant bradé ses charmes dans le passé, elle bradait depuis que les années s'étaient installées sa médecine à ceux qui avaient un minimum de moyens. La famille logeait au deuxième et moins luxueux étage d'une bâtisse qui, au rez-de-chaussée et au premier étage, accueillait une petite auberge tenue par un cousin.
La prédestination aurait voulu que Ruth suive le même chemin que sa mère, à laquelle elle ressemblait beaucoup physiquement. Toutefois, le destin capricieux la dota d'un don qui n'apparaissait pas habituellement chez les halfelins, et qui confirmait son ascendance humaine : elle commandait à son ombre comme à un être conscient. De tels individus étaient appelés tenebrosi, et, sans être pourchassés, n'étaient pas très bien perçus par le reste de la population. La discrétion concernant cette faculté étant de mise, seule sa famille proche fut mise au courant.
Toutefois, les tenebrosi savent parfaitement se trouver entre-eux. À partir de son treizième anniversaire et pendant six ans durant, elle fut l'apprentie d'une tenebroso appelée la Silène. La Silène était une vieille femme à la peau noire, considérée comme l'une des plus grandes manipulatrices de la Nébuleuse encore en vie. Son art dépassait de loin ce à quoi Ruth pouvait prétendre à la fin de sa formation, et son potentiel brut était d'ailleurs probablement plus grand que celui de son élève. Cependant, la halfelin était vive d'esprit et apprenait vite, ce que la Silène appréciait.
La Silène disparue dans des conditions floues, peu après avoir traversé ce qu'elle appelait les abysses des mondes, une forme de voyage dimensionnel qu'elle n'enseigna jamais à son élève. Livrée à elle-même, Ruth ne regretta cette perte que brièvement ; c'était pour elle un signe du destin, et elle avait longtemps attendu le moment où elle serait libre. Avec les dons qui étaient les siens, elle aurait pu sans mal trouver un emploi d'espion pour le compte d'une quelconque famille noble, ou pour la famille régnante de Castelquisianni elle-même. Mais celle qui se faisait à présent appeler le Renard avait d'autres ambitions.
Autre :
Le Renard est une tenebroso, maîtrisant la magie de la Nébuleuse. La manifestation la plus naturelle de son pouvoir est l'état de conscience de son ombre. Cette dernière est un être à part entière, symbiotique, capable d'évoluer librement dans l'espace, d'entendre et de voir, bien que ce soit d'une manière assez différente de celles des races de chair. L'ombre de Ruth est particulièrement vive, quoiqu'elle ne soit pas très puissante. En revanche, elle est très bien formée, et les maléfices dont elle est capable sont subtils.
En plus des manipulations les plus primaires liées à son ombre, le Renard connaît quelques tours avancés :
Mille visages et un seul.
Ruth est capable de faire en sorte qu'on ne la reconnaisse pas. Son apparence ne change pas, mais les individus qui lui parlent auront, si elle le souhaite, l'impression de s'adresser à une toute nouvelle personne. Elle est même capable d'assumer ainsi plusieurs identités distinctes.
Berceuse du crépuscule.
En produisant une musique quelconque (Ruth privilégie le chant et les instruments à cordes), la tenebroso peut exercer une emprise sur ceux qui l'entendent, les plongeant sans qu'ils ne s'en rendent compte dans la torpeur. Même si la transe est interrompue par tout stimulus violent (la Silène savait avec cette technique paralyser complètement), les victimes perdent la notion du temps et ne sont plus attentives à ce qui les entoure, et ce encore plusieurs minutes après l'arrêt de la berceuse. En général, l'expérience est décrite comme agréable, et apaise aussi les douleurs et les esprits dérangés. Prolongée pendant plusieurs minutes, elle finit par entraîner un profond sommeil.
Oblitération du corps.
En abandonnant tout bien matériel, le Renard peut s'envelopper d'ombres et de délaisser les lois de la mécanique. Comme une ombre, elle n'est plus sensible aux dangers du monde physique et est capable de monter et de descendre sur tout surface opaque, de passer sous les portes ou encore de traverser les milieux transparents. Elle n'est pas capable de prolonger cette forme plus de quelques minutes.