Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Témoin gênant [Régis Sabius]

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Amélie

Humain(e)

Témoin gênant [Régis Sabius]

lundi 15 décembre 2014, 01:44:05

Les Black Eyed Peas dans les oreilles, Amélie avait la main cramponnée à la barre du bus, et sortit quand les portes s’ouvrirent, la larguant à l’arrêt qu’elle recherchait. C’était une petite place dans le Quartier de la Toussaint, un square avec une fontaine au centre qui, disait-on, portait bonheur. Amélie aurait peut-être pu s’intéresser à l’histoire de cette fontaine, mais, pour l’heure, ses motivations étaient bien différentes, et n’avaient pas grand-chose à voir avec le patrimoine culturel de la ville... Sauf si on supposait que la drogue faisait partie intégrante du patrimoine culturel de n’importe quelle ville suffisamment grande pour contenir des trafiquants. Dans le fond, si on tenait compte de la crasse, de la misère, et des saloperies, Paris était bien loin de la ville-modèle qu’elle prétendait être, et il n’y avait aucune raison pour que Seikusu soit différente. Amélie, qui vivait ici depuis maintenant quelques mois, était bien placée pour le savoir. Cette ville était laide, autant que Paris. On y rencontrait les mêmes animaux, les mêmes enfoirés, les mêmes salopards qui profitaient de la misère pour s’enrichir, qui chiaient sur la gueule des pauvres, et se moquaient d’eux derrière leurs sourires hypocrites et leurs cols blanc bien roulés. Bien sûr, il y avait toutes les petites frappes, les dealers, les petits caïds régnant sur leur ruelle pourrie, les brutes épaisses qui vous rackettaient, mais ils n’étaient que de la petite monnaie devant les vrais salauds... Les financiers, les politiques, les pourris et les corrompus qui, tout en prétendant défendre les honnêtes gens, s’enrichissaient grassement sur leur dos. Amélie n’avait que du mépris pour eux.

Elle quitta la place de la fontaine, la capuche de sa veste rabattue sur sa tête, et laissa les Black Eyed Peas céder leur position à un artiste francophone, dont le morceau était en harmonie avec son état d’humeur : Stromae et Orelsan disant à ces enfoirés d’aller se faire... Et Amélie n’en pensait pas mieux. En gros, elle n’était pas d’humeur, car elle était en manque. Elle avait réussi à obtenir de l’argent auprès de Zetsu, et était allé voir leur fournisseur. Zet’ avait eu la sagesse d’esprit de ne rien dire. Il n’aimait pas ça... Qu’Amélie devienne une junkie, qu’elle sombre peu à peu dans la dépression. Amélie continuait à marcher, s’enfonçant dans des ruelles sombres, bien moins animées que les rues du centre-ville, où on trouvait de tout. Elle avançait rapidement, sachant où elle devait se rendre, tenant dans sa poche ses billets.

*J’approche...*

Coupant Stromae, Amélie rangea rapidement son baladeur, et fila sur la gauche, dans une ruelle, une impasse avec des poubelles longeant un petit restaurant de quartier. Le restaurant servait de refuge à des Yakuzas, et c’était avec eux qu’Amélie comptait faire affaire. Ce n’était pas la première fois qu’elle venait, et ils vendaient du LSD, ce dont elle avait bien besoin en ce moment. La drogue lui manquait, et, avec l’abstinence, venait les cauchemars, qui l’empêchaient de dormir, et la rendaient irritable. Amélie remonta le long de la rue, et tapa à une porte verte. La porte s’ouvrit rapidement sur un Japonais en débardeur, un Yakuza avec des tatouages, une barbe mal rasée, et des lunettes de soleil glissant le long de son nez.

« Qu’est-ce que tu veux, gaijin ? »

C’était un Guramu, l’un des plus puissants clans de la ville. Amélie avait toujours la capuche sur sa tête, et fit signe qu’elle voulait se piquer. Le Yakuza hocha lentement la tête.

« Tu connais les tarifs, gaijin ? »

Elle hocha encore la tête, et l’homme fuma à nouveau, balançant une bouffée de cigarette sur ses yeux.

« Retire ta capuche... »

Amélie obtempéra, restant toujours silencieuse. Il regarda ses yeux, et eut la conviction qu’elle n’était pas une flic. Il se retourna, parlant à un complice. Amélie entendit du bruit, et fit bien attention à ne pas jeter un coup d’œil. La police de Seikusu avait juré de mettre un terme à l’activité des gangs, notamment des Yakuzas et du trafic de drogues. Les Guramu étaient plutôt nerveux, car ils étaient au cœur de ce trafic.

Quelques instants plus tard, elle vit plusieurs seringues, et elle tendit ses billets, tout froissés. Le Yakuza les prit, puis elle attrapa rapidement les seringues, les enfouissant dans la poche de sa veste, et l’homme la regarda en grognant.

« Qu’est-ce que t’attends ? Fous le camp, sale pute ! »

Amélie n’avait quasiment rien dit, et s’écarta, partagée entre la honte, la peur... Et un plaisir instinctif en voyant ces seringues, un plaisir qui était encore plus terrible, en lui nouant l’estomac. Elle marcha rapidement, sortant de la ruelle... Et vit une voiture noire, une berline, remonter rapidement la rue, et s’arrêta devant le restaurant, en double file. Amélie cligna des yeux, et vit une autre voiture approcher, libérant des hommes armés d’Uzis et de pistolets, qui entrèrent dans le restaurant. Elle entendit alors des coups de feu, et écarquilla les yeux. Elle venait d’assister à une guerre des gangs, et entendit alors de coups de feu venant de l’impasse.

La porte métallique s’ouvrit en grand, et elle vit le Yakuza qu’elle avait aperçu tantôt se mettre à courir, se tenant le flanc. Du sang coulait de son débardeur blanc, et il tenait dans la main un pistolet. Blessé, il haletait, de la sueur coulant le long de ses muscles saillants. Il se retourna, faisant feu au jugé. Une balle atteignit la porte, provoquant un écho assourdissant qui amena Amélie à hurler en posant ses mains sur ses oreilles. Dans le dos de l’homme, un tueur débarqua, portant entre ses mains gantées un fusil à pompe à canon scié, et fit feu. Ce fut comme si un éclair venait de rugir dans la ruelle. Amélie vit le haut de la tête du Yakuza se transformer en une bouillie rouge. Son corps tomba lourdement sur le sol, et l’un de ses yeux rebondit sur le sol, atterrissant à quelques mètres d’Amélie. Muette, cette dernière vit cet œil, flottant dans son sang, qui la regardait. Elle vit alors le tueur la regarder, puis vit la gueule noire du fusil à canon scié.

*BARRE-TOI !!* hurla une voix dans sa tête.

Rien à faire, ses jambes étaient comme tétanisées. La bouche entrouverte, incapable de pleurer, comme en état de choc, Amélie voyait le canon noir de cette arme... L’homme appuya sur la gâchette.

Clic.

L’arme était vide, et ce fut ce petit bruit qui réveilla Amélie. Elle vit le canon s’ouvrir en deux, l’homme glissant rapidement sa main dans sa poche pour attraper des chevrotines.

*MERDE, FOUS. LE. CAMP !!!*

Cette fois, Amélie obtempéra, et se mit à courir, tandis que, dans son dos, le mystérieux tueur hurlait. D’autres hommes sortirent du restaurant, et la canardèrent avec un Uzi. Amélie hurla en sentant les balles pleuvoir autour d’elle, et courut à droite, filant dans une petite rue piétonne, avec un escalier. Sa main gauche glissa sur la rampe, et elle sauta les cinq dernières marches, continuant à courir, entendant les tueurs se dépêcher.

Amélie courait sans se poser plus de questions, et fila sur une autre ruelle, menant vers la rue... Où elle heurta alors un homme.

« Ugh ! »

Amélie tomba sur les fesses. Au loin, les tueurs venaient d’entrer dans une de leurs voitures, et s’élancèrent à la poursuite de ce témoin inattendu et gênant.

DC d’Alice Korvander.

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 1 mardi 16 décembre 2014, 18:38:29

Il soupirait en regardant le ciel qui rougissait plus la nuit se rapprochait, encore une fois il avait fait chou blanc dans sa recherche de boulot physique ne demandant rien d'autre que de la force physique mais rien. Pourtant il n'était pas un sans papier, juste un sans domicile fixe.. pour le moment. Il espérait vraiment qu'il trouverait un jour un boulot, même le plus pénible ou le plus repoussant lui irait. Régis était du genre à ne rechigner aucune tâche même la plus ingrate tant qu'elle lui permettait un mieux dans sa condition actuelle.

Assis sur des marches sales d'une ruelle sombres il essayait d'oublié sa condition misérable. Est ce qu'un jour il oubliera ce qu'il avait vécut en prison? Peut être. Peut-être pas... La ruelle était aussi sombre qu'étaient ces pensées à l'instant présent, c'était des souvenirs tristes d'isolement, de règlements de comptes et surtout de manque affectif quels qu'ils soit. Il commençait à s'endormir quand un coup de feu retentissait, il était assez loin pour ne pas être en danger mais assez près pour l'entendre. Le jeune homme frissonnait de ce bruit sourd qui retentissait à travers les ruelles. D'autres coup de feu suivirent mais il se contentait d'écouter et si sa se rapprochai il se cacherai rapidement dans un coin où il se fondrai dans l'ombre. Et d'ailleurs c'était le cas, il se levait.

Sans qu'il comprenne quoi que ce soit, il reçut un choc à la poitrine. Une jeune femme a foncer sur lui sans prévenir. Il s'apprête à râler mais quand il voit l'expression terroriser et paniquer de la jeune femme il ne sent plus dans l'optique de la réprimander. La jeune femme doit le voir comme un géant de par sa taille et peut être même dangereux avec son look. Si elle courait comme ça c'est que quelque chose n'allait pas, elle cherchait surement à fuir quelque chose ou pire, quelqu'un! Il l'aide pour la remettre sur ses pieds et pose ses mains sur ses bras.

- Si tu fuis l'origine de ces coups de feu je vais t'aider à te cacher, je connais les ruelles environnantes.

Il lui prend la main et la serre fortement pour la mener dans un endroit  dans l'ombre mais comme l'endroit n'est pas bien large il appuit ses mains dans le dose la jeune femme pour ne pas qu'il la voient à travers le peu de lumière qui passe. Il reste silencieux en se concentrant sur les deux entrée de la ruelle qui donne sur le cul de sac dans lequel il a emmener la jeune femme pour lui permettre de se cacher. Il était hors de question pour Regis la laisser toute seule son sort. C'était trop dangereux si c'était ce qu'il pensait, si il était là au moins il pourrait empêcher le meurtre d'une personne.
« Modifié: mardi 16 décembre 2014, 18:50:17 par Régis Sabius »

Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 2 jeudi 18 décembre 2014, 02:16:02

Amélie venait de heurter une espèce de masse de muscles. Musclor la regarda, et elle se retrouva sur le sol, en ayant mal aux fesses, avec sa casquette noire à tête de mort, qui avait glissé hors de sa tête. Rapidement, Amélie la récupéra, tout en s’apprêtant à se carapater à toute allure... Quand Musclor se pencha vers elle, et lui dit qu’il comptait la protéger.

*Hein ?!*

Force était d’admettre que l’homme n’avait pas vraiment une tête de porte-bonheur ! Amélie déglutit, et sentit ses mains sur ses épaules, lui donnant l’impression de sentir deux étaux de fer se poser sur son corps. Il la regarda, et lui expliqua qu’il comptait l’aider. Amélie n’avait pas vraiment le choix. Si elle faisait demi-tour, elle allait tomber sur les types qui avaient transformé le restaurant en cimetière, et qui ne voulaient probablement pas d’un témoin gênant. Guère habituée aux fusillades, Amélie claquait nerveusement des dents, et, en un sens, voir cet homme, un inconnu, mais musclé et calme, la calmait. Trop surprise pour dire quoi que ce soit, elle laissa l’homme l’amener dans une impasse, une ruelle sinueuse avec des poubelles. Elle se retrouva coincée en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire entre un mur et Musclor, qui essaya de la dissimuler en offrant la vue de son dos aux Yakuzas qui allaient débarquer.

*Mais... Mais qu’est-ce qu’il fout ?!*

Amélie regarda autour d’elle. La ruelle n’était pas éclairée, faute de lampadaires, mais ça ne voulait pas dire qu’ils étaient devenus invisibles. Elle entendait les bruits de pas précipités des tueurs, résonnant contre les murs, et regarda autour d’elle. Fort heureusement, chez Amélie, la panique ne durait pas longtemps. Elle ignorait qui était ce Musclor, mais elle ne savait rien de ses intentions, et, pour autant qu’elle sache, il pouvait très bien l’avoir emmené dans un coin sombre pour la violer... Et, baraqué comme il est, il risquait bien de la broyer en deux ! Regardant donc autour d’elle, la Française vit une porte, et s’y rua.

« On s’tire par là ! » chuchota-elle entre ses dents.

La femme posa la main sur la poignée de la porte... Qui résista. Elle se pinça les lèvres. La porte était fermée, et le mur était trop haut pour fuir. Amélie glissa sa main dans la poche arrière de son jean, et en sortit des outils pour crocheter la serrure. Zetsu était un spécialiste du crochetage, et avait inculqué un peu de sa science à Amélie. Elle avait donc ses crochets, et les enfonça dans la serrure. Zetsu aimait souvent lui dire que c’était comme un coït, l’idée étant de remuer la « verge » pour atteindre les points G, correspondant aux goupilles de la serrure. La nervosité n’aidait pas Amélie à se concentrer, car, à chaque seconde qui passe, elle avait l’impression que les tueurs allaient débarquer pour la farcir de plomb.

Fort heureusement, la serrure était simple, et il fallut deux ou trois coups pour ouvrir la porte.

« Yeah ! Par ici, Musclor ! »

Amélie ouvrit rapidement la porte, puis la ferma rapidement, avant de soupirer. La porte donnait sur le couloir d’un immeuble. À gauche, un escalier descendait vers les caves, et, à droite, on atteignait le hall, avec les boîtes aux lettres, un téléphone public, la porte du concierge, et des prospectus et des magasines publicitaires. La Française, dont le cœur battait toujours rapidement dans sa poitrine, s’avança un peu. Curieusement, alors qu’elle marchait, elle repensait au torse et au dos de Musclor... Elle était sûre que ce n’était pas de la gonflette. Ce type était un vrai Terminator sur pattes.

« Je... Merci de m’avoir aidé, dit-elle après quelques secondes. Je m’appelle Amélie, et... Euh... J’espère que tu ne veux pas me violer, ou un truc comme ça... Sinon, je te préviens, je vais hurler très fort ! »

Oh ça oui !

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 3 vendredi 19 décembre 2014, 22:42:39

Elle était décidément très nerveuse pour une femme... En même temps qui ne le serait pas dans son cas et sa situation? Une homme comme une femme. C'était aussi une vraie pile électrique, elle ne semblait pas se contenter des décisions prises par Régis car elle se ruait rapidement vers une porte à quelques mètres de là qui, manque de bol, était fermée à clé. Regis ne voulait pas dire qu'il s'en doutait car il ne voulait pas énervée la jeune femme qui semblait déjà être en panique, ce n'était vraiment pas le moment de lui faire monter la pression... A son grand étonnement il ne lui fallut que une minute ou deux pour crocheter la serrure. Un travail d'orfèvre que de crocheter une serrure si facilement! Tout de moins selon Regis qui n'avait jamais fait ce genre de chose. Musclor?! Régis tiqua. Il n'aimait vraiment pas ce surnom qui le qualifier comme quelques chose qui lui déplaisait.

- Ne m’appelle pas comme ça.

Disait-il de sa voix grave avant de rentrer après elle par la porte désormais ouverte. Celle ci donnait sur un long couloir, au loin on voyait la lueur qui provenait surement d'un lampadaire, c'était la porte d'entrée du bâtiment surement. Le rez-de-chaussez d'un immeuble surement car on pourrait y voir des boites aux lettres.

- Je vais pas te violer, c'est pas mon genre. Je m’appelle Régis, on sort de l'autre coté ou on se cache un peu plus haut?

Il s'avance vers la porte et vérifie discrètement si il y avait quelqu'un dehors, cette rue menait dans une rue plus peuplée et large.

Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 4 mardi 23 décembre 2014, 01:44:44

Musclor n’aimait pas ce surnom... Mais, hey, était-ce de sa faute s’il était baraqué comme Schwarzenegger ? Le pire, c’est qu’elle était sûre que ce n’était pas de la gonflette. Régis, puisque c’est ainsi que l’homme se prononçait, ne ressemblait pas vraiment à un culturiste, et lui assura qu’il ne voulait la violer. Amélie aurait presque trouvé ça dommage, et elle se disait que, à sa place, Mishi aurait certainement essayé d’en profiter pour tâter le muscle de l’homme, pour sentir si c’était bien de vrais muscles, et pour imaginer un tel mastodonte la serrer entre ses puissants bras. Amélie, cependant, avait un rapport plus délicat avec les hommes. Elle avait été violée, et cette situation faisait qu’elle se méfiait un peu d’eux.

« Je vais pas te violer, c'est pas mon genre, lui avait-il dit, avant d’enchaîner. Je m’appelle Régis, on sort de l'autre coté ou on se cache un peu plus haut?
 -  Euh... »

Amélie cligna des yeux à plusieurs reprises. Maintenant que l’adrénaline redescendait, elle réalisa ce qui lui était arrivé. On lui avait tiré dessus ! Bordel, on lui avait VRAIMENT tiré dessus ! Saint bordel de Dieu ! Elle se mit à tournoyer sur elle-même, craignant de voir une blessure quelconque, une hémorragie, ou un de ces trucs affreux qui arrivaient souvent à la télé quand de gentilles filles comme elle se faisaient tirer dessus sans raison.

« Dis, j’ai rien dans le dos, hein ? Ces cinglés m’ont tiré dessus, tu le crois, ça ?! Alors que j’avais genre rien fait, quoi ! Putain, c’est dingue ce qu’il y a comme barjots dans cette ville ! Putain de pays ! »

Elle avait lancé la dernière partie de son tirade en français. Son accent ressortait à chaque fois qu’elle parlait en japonais ou en anglais. Elle donna une claque contre une boîte aux lettres, afin de se calmer. Bizarrement, tout son corps tremblait nerveusement, parcouru de soubresauts et de spasmes. Si on lui avait tiré dessus, elle aurait dû avoir mal... Donc, la logique la plus pure voulait qu’elle n’ait rien. Elle releva alors son haut, et posa sa main entre ses jambes, avant de soupirer de soulagement.

« Ouf, je me suis pas pissée dessus ! »

Soulagée, elle s’avança alors vers la porte, plaquant son visage contre cette dernière. Une petite famille passa sous son nez, avec un enfant qui gambadait joyeusement en tenant la main de sa mère. Une famille heureuse... Un luxe dont Amélie avait été privé. Aucune trace de tueurs lourdement armés, mais la prudence s’imposait.

« On va rester ici... Le temps de s’assurer que ces malades mentaux aient déguerpi... »

Elle reporta alors son attention sur Régis. Sans trop pouvoir se l’expliquer, cet homme lui inspirait confiance... Comme si elle pensait sincèrement qu’il était incapable de lui vouloir du mal. D’où lui venait une telle certitude ? C’était la question intéressante ! Elle n’en avait aucune idée... Elle le pressentait juste. Posant sa main sur son menton, comme si elle réfléchissait, Amélie finit par poser une question :

« Tu es qui, Régis ? Pourquoi venir en aide à une jeune fille comme moi ? »

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 5 mardi 23 décembre 2014, 14:48:35

De son côté Régis surveillait la porte en laissant la jeune femme se rétablir si elle était blessée mais surtout reprendre ses esprits après ce flot d'adrénaline qui avait surement dut  envahir tout son corps lors de cette situation flippante pour des personnes n'ayant pas l'habitude des coups de feu. Régis ne savait pas si il avait eu la chance -ou le malheur- d'avoir déjà vu en prison des prisonniers fous voulant s'échapper à tout prix, voler l'arme d'un garde avant de le tuer de sang-froid. Finalement Regis n'était plus aussi sensible à la mort qu'avant mais ce genre de mauvaises expérience lui avait permit de devenir plus calme et surtout de pouvoir garder son sang-froid dans beaucoup de situation perdrai son calme.

Il refermait doucement la porte d'entrée du bâtiment quand le jeune femme se remettait à parler car il ne voulait pas que les gens se rendent compte de leur présence et les jettent dehors. Elle était affolée en regardant et tâtant tout son corps pour voir si elle n'avait pas une blessure. Il souriait, elle était mignonne à bouger comme ça. Il posait une mains sur sa hanche gauche et avec sa main droite il parcourait la peau d'Amélie du bouts des doigts pour vérifier qu'elle n'avait rien. Il éclate de rire à sa remarque.

- Rassure toi, tu n'a aucune blessure physique. Cependant je suis d'accord avec toi, il y a des fous partout.

Il souriait en entendant son petit accent, il avait quelque chose de doux à l'oreille. Un accent d'une autre langue, ça lui rappelait quelque chose. Regis lui n'était pas entièrement d'origine asiatique, sa mère est Japonaise et son père Américain ce qui faisait que physiquement il n'était pas typiquement japonais, seulement dans la langue. Il retire ses mains et va s’asseoir sur une marche le temps qu'elle vérifie les gens se trouvant dans la rue, il s'allonge sur les marche pour se détendre le dos. Ses cheveux tombait en arrière, se mêlant au rouge de ses tatouages.

- Qui je suis?Je suis un ex-taulard. Pourquoi? Parce que je suis un idiot qui aide les gens au péril de sa vie si on peut dire. Un idiot qui n'a rien a perdre, un idiot à la rue mais un idiot qui pense aux autres.


Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 6 mercredi 24 décembre 2014, 02:49:58

Amélie frissonna en sentant les doigts de Régis caresser son dos, glissant délicatement sur sa peau. En d’autres circonstances, elle aurait hurlé de panique, mais, là... Et bien, elle ne savait pas trop comment l’expliquer, mais elle avait instinctivement et fondamentalement confiance en Régis, comme si une petite voix dans sa tête lui soufflait que ce Terminator n’était pas dangereux. S’il ne voulait pas être son Musclor, alors il serait son Terminator japonais ! Il en avait la carrure, et elle ressemblait plutôt bien à une version féminine et sexy de John Connor... Si ce n’est qu’elle ne savait pas piloter de mobylette... Mais, au moins, elle n’avait pas le destin du monde en jeu, ni un T-1000 aux fesses... Simplement des tarés qui n’hésiteraient pas à la transformer en gruyère si elle avait le malheur de passer devant leur nez. Amélie retourna regarder par la porte, observant les gens. Une personne croisa son regard, et la regarda, étonnée. Avec sa tête plaquée contre la vitre, Amélie attirait l’attention. Pour toute réponse, elle lui tira la langue, et l’homme marmonna quelque chose sur les gaijins, puis marcha. Toujours aucune trace des psychopathes. Ils avaient probablement dû abandonner, et être occupés à faire le ménage dans le restaurant. En y repensant, Amélie se remit à frissonner, se mordant nerveusement les lèvres.

*Ces mecs sont tarés...*

Elle entendit alors du bruit, et se retourna. Régis était en train de... De se coucher dans l’escalier ?! Amélie le regarda, médusée, tandis qu’il se mit à parler, et à expliquer davantage ses motivations :

« Qui je suis ? Je suis un ex-taulard. Pourquoi? Parce que je suis un idiot qui aide les gens au péril de sa vie si on peut dire. Un idiot qui n'a rien à perdre, un idiot à la rue mais un idiot qui pense aux autres. »

Devant cette réponse, Amélie ne dit rien pendant quelques secondes. Elle s’avança vers l’homme, joignant ses mains dans son dos, et s’assit à côté de lui... Diable, qu’est-ce qu’il était musclé ! Elle comprenait un peu mieux pourquoi Mishi bavait sur les magazines pornographiques homosexuels... Mais Régis n’avait pas l’air gay, juste... D’être un homme musclé. Un genre de gros nounours ! Elle finit par poser une main sur son estomac, sentant ses joues s’empourprer sans pouvoir se l’expliquer, et tapota un peu cette masse de muscles.

« Et bien, tu m’as aidé, alors, tu n’es pas un idiot. Tu t’es même trouvé un job ! À partir de maintenant, tu seras mon garde du corps ! »

Elle se redressa, posant les poings sur ses hanches, le toisant de haut en bas :

« Tu me protègeras, et, en échange, je t’offrirai un toit où tu pourras dormir ! Comme ça, j’aurais mon Terminator personnel ! »

Elle lui sourit ensuite, en se penchant vers lui, penchant la tête sur le côté :

« Ça te tente ? »

DC d’Alice Korvander.

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 7 vendredi 26 décembre 2014, 15:55:31

Il ne s'occupait plus d'elle car il essayait de se détendre et d'ailleurs les marches redressait son dos bien droit et ça lui faisait beaucoup de bien. Il faut bien dire que dormir le dos voûté contre un mur n'était pas la meilleure position pour le sommeil donc il avait parfois mal au dos alors s'allonger ainsi sur des marches avait un effet thérapeutique on peut dire. Elle était restée bien silencieuse à l'entente de la réponse de Régis, était-elle choquée par sa réponse? Avait-elle peur d'un ex-taulard? SI c'était ça elle ne serait pas la première a douter de lui en apprenant son statut de sans abri et d'ex-prisonnier.

Il la regardait de là ou il était, il la voyait statiquement comme un "i" avant de venir vers lui en joignant ses mains dans son dos comme une petite fille innocente venait vers son père pour lui demander quelque chose. Il eu un frisson en sentant sa main se poser sur son estomac, elle rougissait. Malgré un petit sombre sous ses mèches noires et sombres elle avait un coté mignon et touchant. On pouvait facilement deviner que la jeune femme n'avait pas vécut un moment facile.

- Un job, vraiment? Un toit et.. le couvert?

Il se redresse, s'asseyant sur ses fesses pour la regarder en face, il pose ses pieds sur le sol.

- Je suis d'accord! C'est plus que généreux de ta part merci. Et je vais commencer des maintenant!

Il l'attrape par les hanches et la tire d'un coup contre lui après l'avoir fait tourner de coté. Il la fait s’asseoir sur ses cuisses pour poser sa tête sur son épaule gauche. Il ferme les yeux et  attend que le temps passe, quand elle voudrait partir, elle lui dirai après tout.


Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 8 samedi 27 décembre 2014, 02:15:23

Tout ce que Régis demandait était un toit et un couvert... Tout ce qu’Amélie pouvait offrir. Tant qu’il ne recherchait pas une chambre quatre étoiles, elle avait de quoi sustenter à ses besoins. La Française sourit devant l’homme, quand il accepta donc sa proposition. Il s’était pour l’occasion relevé, se tenant assis sur les marches, et, alors qu’Amélie croisait les bras de fierté, elle sentit l’homme attraper.

« Hey... Ah ! »

Elle ne s’était pas trompée : il manipulait son corps comme si elle était faite en sucre. Amélie se retrouva en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire contre le torse luisant et musclé de l’homme, son corps heurtant son haut, le massif Régis la tenant entre ses bras. Un peu perturbée, Amélie ne trouva rien à dire pendant quelques secondes, et ferma les yeux. Son corps répondit pour elle, par une série de frissons filant le long de son dos, et par une main qui se posa à nouveau sur son torse, à hauteur de l’un de ses biceps. Elle pouvait sentir cette masse solide, et appuya dessus. Ce n’était pas de la graisse... Elle ignorait qui était ce type, mais elle était convaincue qu’il avait dû se muscler, et avoir une vie relativement physique. La Française sentit ses joues s’empourprer, et se mordilla les lèvres, surprise par les émotions qu’elle était en train de ressentir à l’idée d’être collée contre le corps massif de cet individu.

Amélie avait presque l’impression d’être une petite fille câlinée par son père, tant l’homme était massif... Une image d’autant plus étonnante qu’Amélie n’avait jamais eu de père. Le seul homme qui pouvait avoir un jour prétendu à ce rôle était Victor, mais ce salopard s’apparentait plus à un démon hideux qu’à une véritable figure paternelle. Amélie resta dans les bras de l’homme, fermant les yeux... Un curieux sentiment l’envahissait, comme si elle se sentait enfin protégée, comme si elle sentait qu’elle ne risquait plus rien. Yeux clos, Amélie frissonna, et le passé revint dans sa tête. Victor... Sa mère droguée ne réagissant plus, la bave coulant hors de ses lèvres, la seringue posée à côté d’elle, sa bouche libérant des exhalaisons infectes d’alcool... Sa famille composée de malades mentaux, le pire de tous étant Daniel... Elle les haïssait, elle les abhorrait, elle avait envie de leur arracher les yeux, et de les tuer. Elle frissonna, tremblant à nouveau, et quelques sanglots s’échappèrent de ses yeux clos, tandis qu’elle sentit ses joues s’embuer. Son corps se serrait davantage contre celui de Régis, réclamant silencieusement un câlin. Difficile de se méprendre sur les origines d’Amélie, sur le fait qu’elle avait souffert. Elle se serrait contre Régis, dans l’attente d’une figure qui avait toujours manqué à son éducation, dans la recherche de ce qui, si elle l’avait eu, aurait pu changer totalement les choses.

Elle se recroquevillait contre Régis, et frotta sa tête contre lui.

« Hum... Pardon... C’est que... Euh... Tu es très confortable comme coussin... »

Amélie renifla, puis frotta ses yeux avec la manche de son bras, se les essuyant rapidement.

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 9 samedi 27 décembre 2014, 03:26:12

Régis ne sentait pas les frissons du contact avec lui, cette masse de muscle pourtant doux et passionnément avec les femmes, parcourir le dos de la jeune femme comme si celle si ressentait un divin plaisir à être caresser lors d'une nuit de plaisir. Pourtant ce n'était pas le cas, Regis était un véritable gentlemen dans la situation actuelle car il sentait bien que la jeune femme n'était pas à l'aise. Pas a cause de lui mais plutôt par la situation. Il se sentait tellement bien  avec Amélie sur ses genoux que lorsqu'il entendait un bruit de sanglot il ne put se retenir de poser ses mains sur elle et de la blottir contre lui. Même si les sanglots ne faisait aucun bruits il suffisait de sentir la gestuelle du corps pour savoir qu'elle pleurait. C'était facile pour lui de reconnaître les sanglots après avoir passer des heures à pleurer dans sa cellule devant la photo de son fils et de toute les manière possibles pour ne pas être vu ou entendu.

Il ressentait le besoin de la consoler même si il ne savait pas pourquoi celle ci pleurait, peut-être était à cause d'un surplus d'émotion. Maintenant qu'elle se savait en sécurité elle pouvait se calmé et donc laisser libre cours à ses sentiments ou ressentiments. Il caressait ses cheveux avec douceur en pensant que ça l'apaiserai. Il la trouvait tellement mignonne comme ça qu'il ne pouvait s'empêché de la câliner avec tendresse...

- Ne t'excuse pas, c'est rien. C'est très agréable d'avoir quelqu'un dans les  bras après tant d'années. Sentir la chaleur du corps et la douceur de la peau féminine... ça vaut mille trésors. C'est moi qui te dit merci.

Il descendait sa main jusqu'à son bras, il sentait la chair de poule de la jeune femme surement dut aux frissons et pour palier à ça il la gardait encore une bonne dizaine de minutes contre lui avant de lui dire un petit quelque chose.

- Je  pense qu'on peut y aller maintenant non?

Il baissait la tête pour lui sourire, espérant qu'elle se sente mieux maintenant. Il ne savait pas ce qu'il ferait si elle voulait partir tout de suite. Il pose son sac prêt de lui au cas où il faudrait partir tout de suite. Il se demandait aussi où la jeune femme habitait: dans le centre ville ou en périphérie? Et si cette offre de boulot cachait autre chose qu'un simple boulot... Et puis, si elle demandait des extras il se ferait un plaisir de répondre à ses besoins.

Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 10 lundi 29 décembre 2014, 01:58:37

Oh, qu’elle était bien comme ça ! Elle sentait Régis raffermir sa prise sur son petit corps.  Que lui arrivait-il donc ? Elle s’était jurée qu’elle ne laisserait plus jamais quiconque la toucher ainsi, la serrer, la tenir de cette manière... Oh, que c’était confortable ! Amélie ne se l’expliquait pas... Instinctivement, elle sentait que Régis n’était pas dangereux, et qu’il ne lui voulait pas de mal... Sans aucun doute parce que, comme elle, il était paumé. Les paumés et les désespérés se repéraient entre eux, aussi efficacement que s’ils avaient une pancarte accrochée autour du cou indiquant qu’ils vivaient à la rue et étaient des cas désespérés, des cas qui faisaient la joie des plateaux télévisés et des assistants sociaux. Elle restait blottie contre son corps pendant de longues minutes, se sentant bien, tellement bien... Elle avait chaud, et elle sentait contre son torse et contre sa joue un corps musclé et agréable, solide et tendre. Amélie remuait faiblement, yeux clos, et aurait presque pu s’endormir ainsi... Avant que Régis ne finisse par la repousser un peu. Leurs regards se croisèrent, et il lui demanda si elle comptait y aller. La Française cligna plusieurs fois des yeux, puis finit par hocher la tête.

« Oui... On va pas crécher là ! »

Se remettant de son absence, Amélie bondit sur ses pieds, puis laissa Régis se relever. Il était grand... Une vraie montagne ! La Française se retourna, vissa sa casquette sur son crâne, puis s’approcha de la porte d’entrée. Elle appuya sur un bouton, puis tira la porte, arrivant dans la rue.

« On va aller chez moi... Je te préviens, c’est pas vraiment un palace... Mais y a un toit et un lit ! »

Elle s’avança dans la rue, toute heureuse à l’idée de sentir derrière elle son garde du corps, si grand et si costaud qu’il amenait les gens devant eux à s’écarter. Ils auraient presque pu passer pour des parents tous les deux, lui étant son père (ou son oncle), et elle sa fille, tant il avait l’air grand et vieux. Pour autant, Amélie était convaincue que la différence d’âge entre les deux restait minime, et qu’il n’était pas si vieux que ça... Il devait avoir moins de trente ans. Elle marchait d’un pas assuré, rejoignant une station de bus, puis s’assit sur le banc, en attendant.

Le bus finit par arriver, et elle grimpa avec Régis, s’asseyant sur la banquette du fond. Il y avait quelques ouvriers endormis, quelques étudiants bavardant entre eux, mais le bus était relativement désert. Elle s’assit au fond.

« On va descendre dans quelques arrêts... » indiqua-t-elle.

Elle joignit ses mains derrière sa nuque, et leva ses pieds, venant s’appuyer contre le dossier de la banquette située devant elle, puis tourna la tête vers Régis.

« Alors, c’est quoi, ton histoire, mon loulou ? Qu’est-ce qui t’a amené à secourir les jeunes demoiselles en détresse dans la rue ? »

DC d’Alice Korvander.

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 11 lundi 29 décembre 2014, 16:31:14

Il suffisait de simples hochements de tête pour lui répondre, Régis laissait la jeune femme se relever dans un bond comme si elle était monté sur ressort tandis que lui il attrapait son sac pour le mettre sur son épaule droite. Il se lève rapidement avant de montrer qu'il était d'accord avec elle en le lui disant.

- Dans ma situation ta définition est un palace! Un toit, un lit et de la nourriture. C'est un palace.

Il la suivait, tenant bien la porte en métal assez lourde avant de s'engouffrer dans la lumière extérieure, le monde extérieur! Le soleil brillait encore alors que la journée se terminait à grand pas mais heureusement il se couchait peu à peu. Il marchait tranquillement derrière Amélie sans rien dire, les gens marchant en face d'eux s'écartait devant lui. Personne ne voudrait bousculer un homme d'un mètre quatre-vingt dix aux épaules massives par peur des représailles. Face à lui elle était bien plus petite que lui, elle devait faire autour du mètre soixante dix donc deux ou trois têtes de moins que lui. Sa démarche assurée et légère semblait dire "Je suis bien heureuse!" et ça faisait sourire le géant au cœur tendre qui avait bien envie de la porter contre lui à ce moment là mais il préférait ne pas montrer autant d'affection d'un coup par peur qu'elle le repousse. Il y a des gens qui n'aime pas une telle promiscuité.

Il écoutait tout ce qu'elle disait et la suivait dans tout ce qu'elle faisait pour ne pas perdre de temps et surtout pour ne pas la perdre de vue dans la foule avant de rentrer dans le bus. Il n'y avait pas grand monde dans ce bus d'ailleurs... Assis à coté d'Amélie au fond du bus il avait une vue dégagé sur tout ceux qui pourrait arrivés vers eux. Il surveillait l'allée vide dans un œil aiguisé en parlant avec Amélie.

- Rien de spécial, je veut juste aider quand je le peut. Il faut aider son prochain quand on le peut.

Une fois à l'arrêt désiré il descendait du bus avec elle, regardant le bus partir sur le coup, ça faisait longtemps qu'il n'avait pas pris le bus. A sa sortie de prison il avait plutôt valoriser les moyens de transports à moindre coût comme la marche par exemple, mais surtout dans le but de garder son argent pour se nourrir.

Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 12 mercredi 31 décembre 2014, 17:29:10

« Rien de spécial, je veut juste aider quand je le peut. Il faut aider son prochain quand on le peut.
 -  Hum... Ouais. »

Un Samaritain, donc... Il n’en avait pas vraiment la dégaine, mais, s’il avait voulu la violer, il aurait largement eu l’occasion de le faire tantôt. Curieusement, Amélie se disait qu’un type aussi costaud, ressemblant à une véritable armoire à glaces, ne pouvait forcément pas être aussi méchant que ce qu’on pouvait penser. En réalité, Amélie se méfiait plutôt des gens qui ne dégageaient rien d’autre de prime abord que de la sympathie. Les pires monstres étaient souvent ceux se faisant passer pour des anges, car ils étaient des sadiques, des pervers manipulateurs sachant comment se dissimuler dans la masse. Amélie ne dit rien pendant le reste du trajet. Il y avait généralement toujours un ou deux lourdauds venant la draguer, soit en lui parlant, soit en lui proposant un joint. Ce soir, il n’y eut personne, les apprentis Don Juan semblant se décourager en voyant le mec costaud assis à côté d’elle. Le bus finit par les larguer au Quartier de la Toussaint, et Amélie descendit près de l’ancienne usine.

Il y avait une ancienne zone industrielle désaffectée. Elle avait jadis fait la richesse de Seikusu, notamment à l’époque de la guerre. Ces usines avaient servi à fabriquer des armes et des munitions utilisées par les soldats japonais contre les Américains. Après la guerre, les Yakuzas avaient racheté les terrains correspondant aux usines, et elles s’étaient reconverties dans l’économie civile, en produisant des voitures. Avec la crise économique des années 1990’s, ce quartier avait été sévèrement touché. Beaucoup de magasins avaient fermé, et n’avaient pas trouvé d’acheteurs, ou pas d’acheteurs ayant réussi à faire fructifier. Les usines avaient fermé, et les ouvriers sur la paille étaient partis ailleurs, fuyant un quartier qui devenait de plus en plus mal fréquenté. Des immeubles abandonnés envahis par les squatteurs et les gangs se mélangeaient aux dealers, aux pauvres, le tout au milieu d’une honnête population essayant tant bien que mal de faire revivre ce quartier, notamment en développant des associations de quartier. Amélie et Régis passèrent ainsi près de stands de rāmen, mais elle continua sa route.

Le duo arriva finalement devant une ancienne usine.

« C’est une ancienne usine Honda... Et notre foyer. »

Une clôture entourait l’usine, et des terrains vagues poussaient ici et là, avec de vieux panneaux annonçant que le terrain allait être prochainement démoli. Le conseil municipal avait tenté de revendre les locaux à d’autres constructeurs, mais ils n’étaient pas intéressés. L’usine n’était plus rentable, et il était prévu depuis plusieurs mois de la démolir pour construire un ensemble d’immeubles et de commerces. Amélie s’avança un peu, et finit par trouver un trou dans la clôture.

« Hum... Il va falloir que tu rampes, t’es vachement grand pour le trou... »

Amélie tira sur la clôture, aidant ainsi Régis à passer, puis elle le suivit. Ils rentrèrent ainsi dans l’usine, par ce qui, autrefois, correspondait à l’accès de la maintenance. Ils traversèrent un ancien parking abandonné, envahi par la végétation, avec quelques carcasses de voitures rouillées, et des tags sur les murs. La porte d’accès à pied, à côté de la grande porte coulissante par laquelle les voitures étaient censées passer, avait été crochetée, et Amélie entra. La porte grinça quand elle la poussa, et le duo s’avança dans la pénombre d’un grand entrepôt totalement vide. Amélie se pencha alors sur la gauche, et récupéra une lampe-torche dissimulée dans un trou.

Elle l’alluma, et lui fit signe de la tête. C’était un immense hangar, où on entreposait jadis des voitures et des pièces de mécanique, et il y avait, au centre, une casemate abritant d’anciens bureaux.

« Voilà notre maison, Régis ! »

Il y avait plusieurs matelas sur le sol, une table de chevet, quelques livres, une chaîne HIFI avec une pile de CDs.

« Bon, on a pas encore fini de tout installer, bien sûr... Il faut encore qu’on pique un frigo’ pour stocker la bouffe, parce que, pour l’heure, ben, c’est pas terrible... »

C’était un véritable logement de fortune !

DC d’Alice Korvander.

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Régis Sabius

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 13 dimanche 15 février 2015, 00:05:04

Elle l'amenait de plus en plus loin une fois descendu du bus. Les rues bétonnées et bien droites laissaient place à des rues plus vraiment droites, plutôt avec quelques nid-de-poules et des bosses par-ci par-là... Et maintenant, une usine... Cette vieille usine devait être tellement délabrée depuis les lointaines années, depuis les années 1990 ces bâtiments n'avaient plus eu aucune utilité "pratique" on va dire, a part pour certains squatteurs, des jeunes adolescents abrutis pour faire les malins et se prétendre courageux d’être entrés dans des usines abandonnées depuis des années. Le stand de ramen suffisait à le déconcentré sur le moment, son estomac gargouillait.

- C'est rien ça, t’inquiètes ma belle.

Les usines étaient entourés de grillages pour ne pas que des badauds y entre mais des grillages n’arrêtent personne. Régis passait sous la clôture avant de la tenir pour qu'Amélie puisse passer aussi sans se faire mal, passant par plusieurs endroits plus ou moins accueillants avant d'arriver à l'endroit tant désiré. L'endroit où ils pourraient enfin se reposer et se poser tranquillement. C'était une modeste "maison" certes mais ce sont les maisons comme celles ci qui sont les plus agréable. Il n'y pas grand chose mais l'endroit était vivable, il y avait un matelas pour dormir, une table de chevet pour ranger diverses choses ainsi que divers moyens de se distraire comme de la musique ou des livres pour faire la lecture, un bon moyen pour s'évader de la réalité cruelle et égoïste. Il s'adresse à elle avant de s'asseoir sur le matelas poser au sol.

- Pas encore totalement "installer" mais c'est déjà plus que ce que moi je possède. Tu vis avec quelqu'un ici?

Amélie

Humain(e)

Re : Témoin gênant [Régis Sabius]

Réponse 14 lundi 16 février 2015, 01:59:17

Évidemment, ce n’était pas un palace 5 étoiles, mais l’endroit ressemblait progressivement à quelque chose. Au moins, il n’y avait pas trop de squatteurs par ici, et Zetsu se débrouillait toujours pour rapporter quelques trucs, qui étaient toujours volés, bien entendu. Amélie vit le grand Régis s’asseoir sur le matelas. C’était vraiment une sacrée masse, ce mec. Un Rambo en puissance ! Amélie se sentait toute petite face à lui, et, pourtant, il avait l’air aussi dangereux qu’un nouveau-né... Un colossal Terminator juste pour Amélie ! Comme ce serait cool d’aller en soirée avec lui ! Quand elle tomberait sur les lourdauds habituels voulant la serrer, il leur remonterait le colon à la chignole en moins de deux ! Elle se mettait à fantasmer là-dessus quand il en vint à lui poser une question sur les fréquentations du lieu :

« Pas encore totalement "installé" mais c'est déjà plus que ce que moi je possède. Tu vis avec quelqu'un ici ? »

Amélie hocha la tête, et répondit assez rapidement :

« On est trois... Moi, Mishi, et Zetsu. »

Elle précisa davantage, en allant s’asseoir, à son tour, sur le matelas, juste à côté de l’homme. Il était vraiment massif, et elle se blottit un peu contre son flanc, se nichant contre sa peau musclée et basanée :

« Mishi est ma copine... Elle va t’adorer, ne t’en fais pas. Quant à Zet’... Et bien, c’est lui qui s’occupe de nous deux, et qui nous ramène notre mobilier. Il devrait se débrouiller pour trouver un frigo d’ici quelques jours... Pour l’heure, tout ce qu’on a, c’est un micro-ondes. »

Ils l’utilisaient pour manger, par le biais d’hamburgers, ou de plats de restauration rapide. Ce n’était pas très bon, et, parfois, ils achetaient des rāmen pour se sustenter... C’était leur repas de luxe. Au moins, avec un réfrigérateur, ils pourraient conserver de la nourriture, et il y avait suffisamment de prises, dans cette vieille usine, pour le faire marcher. Elle s’écarta un peu de Régis, et entreprit de s’allonger sur le matelas, dans le dos de l’homme, sa tête posée sur l’oreiller.

« Alors... Qu’est-ce que tu veux, Régis ? Crécher ici ? Je t’avoue qu’avoir un home bien bâti comme toi serait très utile à notre petite bande... »

Très utile, en effet... Sur bien des points !

DC d’Alice Korvander.

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