Témoin gênant [Régis Sabius]

Il s'étire de long en large, élançant ses bras en arrière liés entre eux par ces doigts entrelacés, ses pectoraux se gonflant un peu plus lors de ce mouvement musculeux avant de se détendre lorsqu'il remettait ses bras sur son corps. Il regardait le mur en réfléchissant un instant, cet endroit pourrait devenir "sa" maison ou même une maison temporaire, jusqu'à ce qu'elle n'est plus besoin de lui et que sa présence ne soit plus souhaitée. Si ils habitaient à plusieurs ici il devait avoir de l'animation le soir, et peut être même pas que de la discussion et des rires, des soirées agréables en perspectives! Il la regardait passer derrière lui pour s'asseoir sur le matelas par la suite, il était attendri à la vue de Amélie qui se blottissait quelque peu contre lui. Elle cherchait surement un peu de chaleur, un peu d'attention ou quelques tendres caresses de la part d'un homme imposant. Les hommes imposants ont toujours eu le don de rassurer les femmes.

- Je serais enchanté de les rencontrés, si ils ont besoin de moi ils peuvent eux aussi faire appel à moi.

La puissance, l'écoute et la douceur sont des points qui plaisent aux femmes et qui d'ailleurs ne peut qu'arranger Régis qui adore la compagnie féminine plus que tout! Il cherchait son sac sa pipe, ses herbes et ses allumettes avant de les extraire de son sac dans un mouvement vif avant de se retourner vers elle pour la regarder sans rien dire pendant qu'il fourre sa pipe avec des herbes, la plupart était hallucinogènes ou apaisantes. "Terminator" s'allonge auprès d'Amélie une fois sa pipe pleine et la pose sur son torse le temps de se tourner vers elle et lui répondre.

- Oui, je suis ok! Moi tant que j'ai au moins le gîte et le couvert je suis ok pour pratiquement tout.

Il terminait sa phrase par le grattage d'une allumette qu'il enfournait dans sa pipe en prenant de grandes bouffées dans celle ci avant de l'éteindre et de s'allonger sur le lit. Il expirait longuement la fumée en l'air, l'odeur agréables des herbes embaumeraient les environs petit à petit. Pendant un instant il pense à lui proposer mais ne sais pas si elle faisait ce genre de choses.

- Je peux enfin me détendre...

Son Terminator était une vraie montagne de muscles, et, peu importe l’angle sous lequel Amélie le regardait, elle ne pouvait que fantasmer sur ce corps... Comme une espèce de gamine devant l’idole de son enfance. Hey ! Régis était vraiment bien foutu, et, alors qu’elle se mettait à rêvasser, à s’imaginer avec son Musclor attitré pour protéger ses miches dans les rues de la ville. La belle Française se surprenait à en rêvasser, quand, surprise, elle vit l’homme sortir une...

*Une pipe ?!*

Une pipe ? Elle le vit s’allonger à côté d’elle, sortant son instrument, et se coucha sur le lit. Amélie se coucha sur le flanc, et le vit poser la pipe sur son torse. Il lui annonça ensuite être prêt pour faire « pratiquement tout », ce qui la fit sourire. Quelles étaient les limites de cet homme ? On aurait pu croire qu’Amélie, en tant que victime d’un viol, aurait pu être totalement horrifiée à l’idée du sexe, ou de rester seule avec un homme, mais... En fait, elle n’était pas inquiète, comme si, profondément et inconsciemment, elle ressentait que cet homme ne lui voulait aucun mal. Il gratta une allumette, et commença à tirer sur sa pipe, de la fumée filant ensuite de sa bouche et de ses narines. On aurait presque dit un petit vieux sur son rocking chair... Si ce n’est que celui-là était très musclé. Elle louchait encore sur ses pectoraux, se disant qu’elle n’avait jamais vu un homme si solide. À sa place, Mishi aurait déjà tenté de l’embrasser, et elle s’imaginait volontiers la sensation merveilleuse que devait être le fait de se sentir serrée entre les bras puissants de cet homme... Oh oui, ça devait être magnifique !

Elle le regardait donc, ses pensées confuses, embrumées par des envies peu avouables, et il finit par parler, l’odeur doucereuse des herbes de sa pipe venant aussi à hauteur des narines d’Amélie :

« Je peux enfin me détendre... »

Amélie lui sourit, et déposa un bref baiser sur l’une de ses épaules.

« Ouais... Rien de tel qu’un peu de bio’ pour se soulager... Mi casa es tu casa, c’est comme ça qu’on dit, non ? Tu me fais goûter ? »

Tout en disant ça, elle s’était un peu posée sur lui, appréciant davantage ce corps bien solide, baraqué, et imposant.

Un vrai régal !

Il ne pouvait s'empêchait de sourire  en voyant le regard surpris d'Amélie à la découverte de l'objet en bois, très simple d'ailleurs mais avec quelques gravures sur bois d'une finesse incroyable, un vieil homme lui avait donné en guise de remerciement. Régis avait été son dernier compagnon de vie avant de passer de l'autre côté, lui donnant un bien modeste présent en apparence mais un précieux trésor à ses yeux. Cette pipe n'avait jamais quitter son propriétaire jusque là. Régis n'a jamais pensé à la vendre ni même à savoir son prix, le prix du cœur vaut bien plus que de l'argent, peut importe sa valeur marchande.

Habituellement les gens pensaient que la pipe s'était pour les vieux. Non, pour ceux qui aime vraiment l'arôme de chaque chose sans aucune transformation de goût nuance. C'est ce qu'il pensait tout du moins. Il plissait les paupières en la regardant, ses tatouages ne lui déplaisait pas et son corps non plus, il souriait légèrement. Sa lui faisait du bien, un geste tendre, tellement tendre qu'il pourrait en fondre. Recevoir un baiser même sur l'épaule le fit légèrement frissonner, cela faisait tellement longtemps qu'une femme ne l'avait pas touché.

- Fumer la pipe, au regard de tous, semble être une habitude de vieux mais, au contraire, le bois ne modifie pas le goût ou le fumet je ne sais pas vraiment comment le dire mais je trouve ça bien mieux que tu tabac avec du papier à rouler perso. Tiens *lui tend* et ne t'étonne pas si tu vois des choses bizarres! Je la fourre avec des herbes hallucinogènes et euphorisantes pour me faire un peu oublier le marasme dans lequel je me trouve chaque jours.

Il voulait juste la taquiner, en réalité il n'en avait mis tant que ça, il faudrait qu'elle fume toute les herbes de la pipe pour qu'elle ai des hallucinations.  Son bras se posait dans le dos d'Amélie pour la réconforter dans le geste qu'elle venait d'avoir à son égard, et qui lui plaisait beaucoup! Son bras vint effacer le dernier espace entre eux, la tenant par le dos pour lui permettre de rester bien proche de lui, de cette masse de muscle protectrice pendant qu'il lui tendait la pipe avec un regard rempli de confiance en soi et de tendresse comme si rien ne lui faisait peur.

Cependant il détourne le regard un instant, son corps contre le sien lui rappelait les nombreux rêves qui l'avait hantés dans sa cellule. La vision de corps de femme dénudée, leurs corps ondulants et aussi doux que de la soie quand Régis y glissait les mains. Leurs seins ronds et si appétissants ainsi que le plaisir inscrit sur leurs visage alors qu'il leur donnait du plaisir et qu'il.... Regis rouvrait les yeux pour chasser ces vilaines pensées de son esprit. Non! Il n'était pas une vulgaire bête prêt à se jeter sur n'importe quelle pauvre victime pour apaiser toutes ses envies égoïstes! Quand il pourra, qu'on lui dira oui, il se déchaînera. Là et seulement là! Il tourne la tête vers Amélie et lui demande son avis.

- Alors, qu'est ce que t'en dis?

Voir ce bel homme, musclé et bâti comme une armoire à glace, en train de tirer sur sa pipe, était, non seulement surprenant, mais aussi... Amusant. Avec un sourire espiègle sur les lèvres, Amélie accepta sa pipe, et se mordilla les lèvres, un frisson traversant son corps, quand elle sentit sa main caresser son dos, veillant ainsi à la maintenir contre lui. Elle resta ainsi affalée contre son flanc, ses jambes glissant le long de son corps, et, quand elle s’amusa à les bouger un peu, elle sentit une certaine tension, et retira rapidement son genou. C’était son sexe... Et, sans pouvoir se l’expliquer, se rapprocher de ce dernier l’avait chaudement excité... Il fallait dire qu’il était très bien bâti, et qu’elle se voyait très bien dormir contre lui, utilisant son torse glabre et musclé comme le plus confortable et le plus chaud des oreillers. Elle y songeait, tout en attrapant la pipe, et en fumant sur cette dernière. Une délicieuse sensation se répandit dans sa bouche, et elle soupira de plaisir, sentant la fumée filer dans sa gorge, s’enfonçant dans ses entrailles.

Entre-temps, Régis semblait plongé dans ses pensées, ce qui fit que, pendant un certain temps, on n’entendit rien d’autre, pendant quelques secondes, que le sifflement d’Amélie, en train de fumer la pipe de l’homme, apposant ses lèvres sur le morceau de bois. C’était un contact très agréable, et il avait effectivement raison : elle était très bonne... Et assez douce. Amélie papillonnait des yeux, et plusieurs frissons traversèrent son corps... Des frissons de plaisir.

« Alors, qu'est ce que t'en dis ? » finit-il par lui demander.

Hochement de tête approbateur. Amélie lui sourit, et retira la pipe de ses lèvres, puis se pencha un peu plus sur l’homme, se couchant totalement sur son ventre, ses seins s’enfonçant contre son torse, jambes à gauche et à droite de son sexe. Elle était bien allongée sur lui, son visage proche du sien, et approcha la pipe des lèvres de Régis, lui laissant ainsi la fumer, la fourrant entre ses lèvres. Sur son visage, elle avait un sourire ravi, et, encore une fois, se pinça ses belles petites lèvres.

« J’en dis que c’est très bon, Régis... »

Elle retira ensuite la pipe, puis la fuma à son tour, remuant un peu sur son corps, de gauche à droite. Amélie se montrait étonnamment tactile et proche, elle qui, en général, avait plutôt tendance à être farouche et un peu inquiète. Ici... C’était toujours la même chose qui revenait. Elle avait fondamentalement conscience en cet homme.

« Et tu es un très bon coussin... » rajouta-elle, espiègle.

Elle resta contre lui, se mordillant les lèvres, à nouveau.

« Tu aimerais me faire un câlin ? demanda-t-elle subitement. Tes bras ont l’air faits pour ça... »

Oh oui, et pas qu’un peu !

Il ne sentait pas sa peau frémir à cause des vêtements mais Régis était aussi bien dans sa peau à l'instant présent qu'elle pouvait l'être à ses côtés, qui ne le serait pas. Qu'on soit une femme ou un homme, ou même les deux. La figure grande et réconforte qu'était le corps de Régis inspirait confiance et réconfort, comme un géant au cœur tendre, même si la vie écorche elle ne rend pas tout les êtres mauvais. Après être revenu à la raison il en profita pour regarder la belle, elle fumait, apposant ses lèvres sur l'embout en bois de la pipe qui échappée les vapeurs de l'herbe brûlantes dans l'air. Il lui remettait une mèche dans ses cheveux en passant sa main large contre sa joue puis dans ses cheveux sombres comme les ténèbres mais portant qui lui allait si bien.

Sentir le corps d'une femme contre le sien lui faisait très plaisir, le corps d'une femme est toujours si doux et gracieux... il pourrait passé son temps à caresser le corps d'une femme sans jamais penser à faire quelque de plus si on ne le sortait pas de cette torpeur hypnotisante. Il reposait sa main sur son dos avant de glisser sur la cambrure de reins par pure envie car elle semblait réceptive à tout ce qu'il faisait, et qu'elle ne l'avait pas rejeté depuis qu'il leur rencontre. Il lui sourit, prenant une grande inspiration quand il fume à sa pire qu'elle a gentiment tendue vers lui et ne s'empresse pas tout de suite de la chasser de son être, profitant de la saveur des herbes. Il expirait la fumée pendant qu'à son tour elle faisait de même, faisant des ronds de fumées pour la faire rire. Il souriait, peut-être qu'il n'était pas assez bavard pour la jeune fille car il la serra fort contre elle quand elle lui demandait un câlin et pour cela il le ne peut faire autrement que ramener tout son corps contre le sien, ses cuisses touchant son membre.

Il le bougeait pas, mais elle pouvait entendre les battements de son cœur à travers son poitrail. Il pouvait ressemblé a une bête sur certain point mais pas sur sa douceur mais quand il mêle amour et passion où il peut le devenir. Ses bras l'entourait comme une meute de loups entourait sa proie avant de la dévorer. Que c'était bon, il chuchote un petit "Merci" dans le silence qu'amenait cette tendre étreinte qui lui faisait beaucoup de bien.

- C'est vraiment très agréable... merci encore...

Il lui souriait.

- Dis moi Amélie, tes amis arriverons quand? Au cas ou le fumée les gênent.

Les grosses mains de Régis caressaient son corps avec une infinie tendresse. Amélie aurait pu avoir peur de cette proximité naissante, de ce corps massif et charpenté, mais, en réalité, seul dominait le sentiment certain d’être avec un homme de confiance, d’être avec une personne fiable, qui ne chercherait pas à abuser d’elle. Régis était comme ce dernier se voyait dans sa tête :une sorte de gros ours en peluche. Elle le laissa replacer des mèches de cheveux, et, quand sa main glissa le long de ses reins, Amélie se surprit même à éprouver quelques frissons de plaisir et d’envie. Elle se mordilla les lèvres, puis laissa ensuite l’homme la serrer contre son corps, soupirant de plaisir. Sentir ces bras massifs dans son dos, et, surtout, ce torse solide contre sa tête, voilà qui était magnifique. Amélie en avait, pour le coup, totalement oublié son agression de tout à l’heure. Elle avait trouvé une raison de s’occuper, quelqu’un qui pouvait veiller sur elle, et elle se sentait bien contre lui… Tout simplement. Elle se sentait bien, et c’était tout ce que cette situation, en l’état, lui inspirait.

L’homme la remercia à plusieurs reprises, et Amélie leva la tête, un peu surprise. De quoi pouvait-il bien la remercier ? De l’avoir accueilli chez elle ? Elle sentit ses joues s’empourprer, sans trop en comprendre la raison, et son regard croisa à nouveau celui de Régis, qui ne tarda pas à lui poser une question :

« Dis moi Amélie, tes amis arriveront quant ? Au cas ou le fumée les gênent. »

Elle avait une main posée sur son torse, et s’humecta les lèvres, avant de poser à nouveau sa tête contre son corps, tout contre son cœur.

« Je ne sais pas… Mishi passe souvent toutes ses nuits dehors, et reviendra au petit matin. Quant à Zetsu… »

Zetsu était toujours fourré dans des coups tordus, et, assez sagement, il évitait fréquemment d’en parler longuement, généralement afin de ne pas effrayer les filles dont il avait la responsabilité. En conséquence, elle haussa donc les épaules, s’humectant les lèvres, et se pencha un peu plus vers lui.

« En fait, je crois qu’on va être seuls tous les deux une bonne partie de la nuit… »

Difficile de dire si Amélie avait des arrière-pensées en disant ça… L’homme était si massif et si grand qu’il aurait pu se faire passer pour son père, et, de fait, il avait tout à fait les moyens de le prétendre, et ce surtout qu’Amélie n’avait jamais connu son père. Mais, pour l’heure, elle pensait à autre chose, elle pensait aux muscles de l’homme, à la sensation de bonheur qu’elle ressentait quand les bras de l’homme la serraient contre son corps.

Elle se hissa alors, ses seins venant se frotter contre le torse de l’homme, et l’embrassa sur la joue, tout près de ses lèvres.

« Moi aussi, je souhaite te remercier, Régis… Pour la protection que tu m’offres en étant ici… »