Plus rien ne serait comme avant. Cette certitude s’imposa dans l’esprit d’Hikari avec une force inébranlable. Il aurait fallu bien du temps pour expliquer comment elle s’était retrouvée ici, ce qui avait bien pu la pousser à sombrer ainsi. Elle était au centre d’une véritable tempête, et, même si Nanami en était principalement responsable, la lycéenne rebelle avait aussi été ce petit caiollou qui, en dévalant de la montagne, engendrait une avalanche. Elle avait tapé là où ça faisait mal, et avait
réveillé chez Hikari quelque chose que la femme avait enterré. Elle avait réveillé ce volcan, et, maintenant, Hikari s’inclinait devant elle. Elle venait de découvrir le véritable visage de Mishima, qui n’était pas l’instruction sociale et sociétale des élèves, mais leur éducation sexuelle... Ce qui valait autant pour les élèves que pour les professeurs.
Avec les deux godes qui remuaient en elle, Hikari était encore toute chaude, mais elle venait de signer. Un contrat qui n’avait juridiquement aucune valeur, mais qui était comme une preuve de leur situation, un rappel de la relation spéciale qui allait, désormais, les unir.
*
Incroyable...*
Elle aurait pu s’attendre à ce que sa raison la rattrape, à ce qu’une voix lui glisse qu’elle était en train de faire n’importe quoi, et que ce n’était pas à une élève de lui dicter sa loi... Mais Nanami écarta ses jambes, releva sa jupe, et Hikari se pencha contre elle, obéissant silencieusement. Elle frémit en sentant l’une des jambes de Nanami se resserrer contre sa tête, venant l’immobiliser, et enfonça sa langue dans son intimité. Le sexe de Nanami était très propre, rasé et épilé, mais elle constata rapidement que son « élève » (ou sa
Maîtresse) était excitée. Elle mouillait, et savoir qu’Hikair l’excitait déclencha en elle un frisson de plaisir. Elle ne disait rien, occupée à lécher, frappée de constater à quel point elle acceptait son rôle de soumise.
Hikari léchait donc, tout en écoutant Nanami lui rappeler ce qu’elle avait lu dans le contrat. Elle avait furieusement rougi en le levant, peinant à croire, non seulement qu’on puisse écrire de telles clauses, mais aussi qu’elle avait signé. En son for intérieur, Hikari avait toujours nié cet aspect de sa personnalité... Le
sexe. Et voilà que tout ça lui revenait en pleine figure, déclenchant chez elle de multiples frissons, et une indescriptible sensation de bien-être. C’était paradoxal, mais elle se sentait
libre, épanouie, alors qu’elle était agenouillée devant cette femme, comme si la vacuité de son existence antérieure lui ressortait en pleine figure.
Nanami lui rappela donc que c’était à elle de venir, et Hikari gémit à nouveau.
«
Hmmmm... »
La lycéenne cessa de parler, et plusieurs minutes supplémentaires passèrent, le silence n’étant rompu que par les bruits de succion d’Hikari, les délicats soupirs de Nanami, et le vrombissement des godes, qui continuaient à tournoyer dans le corps de la femme. Elle gémissait, tout en titillant le clitoris de la femme, jusqu’à sentir Nanami jouir... Et elle-même vitn s’abandonner à son tour, fermant les yeux en écrasant son visage contre le corps de Nanami. Elle se déversa longuement, en sentant la jambe de Nanami se crisper contre elle lors de l’orgasme... Puis Nanami se redressa.
Hikari resta agenouillée, en reprenant ses esprits petit à petit, le visage maculé de mouille. Elle caressa ses joues, et observa silencieusement ses doigts, remplis de ce nectar transparent, avant de les suçoter. Nanami se retourna, mais, au dernier moment, Hikari releva la tête :
«
Maîtresse ! »
Elle l’interpella, et ne glissa qu’un seul mot, qui sortait du fond du cœur :
«
Merci. »
Le lendemainLa journée se déroula normalement, sans accroc aucun. Hikari arriva à l’heure, et assura la journée. Elle organisa un contrôle, et, pour le reste, dirigea les cours avec son entrain habituel. Nanami n’avait pas cours avec elle aujourd’hui, et la journée se passa donc plutôt bien.
Ce fut à la fin de la journée, alors que Nanami sortait de la dernière classe, qu’Hikari l’attendit dans le couloir. Pour donner le change, en compagnie des autres élèves, elle s’adressa à elle sur un ton professionnel :
«
Tu peux venir, Nanami ? Il faut que je te parle. »
Les deux femmes s’éloignèrent rapidement, Hikari tournant le dos à la jeune femme. Elles rejoignirent son bureau, à proximité, et Hikari ferma la porte à clef. Quelques secondes passèrent... Puis Hikari, les joues rougies, ôta ses vêtements.
«
Je l’ai acheté après votre départ, Maîtresse... Qu’en pensez-vous ? »
Et elle l’avait porté toute la journée.
Un
magnifique harnais en cuir noir.