Elle était en train de péter les plombs. Totalement. Hikari ne croyait pas en la magie, dans les sortilèges, dans ces vieilles légendes japonaises. Or, le Japon était un pays très superstitieux, mais, plus les jours passaient, et plus elle se demandait si Nanami ne l’avait pas vraiment ensorcelée. Seikusu, comme beaucoup de villes de l’Archipel, regorgeaient de légendes urbaines et de mythes. Kiyotaki, Aokigahara, Inunaki… Le Japon était un foyer de légendes trahissant le fait que, pour les Japonais, contrairement aux Occidentaux, la superstition avait encore son importance. Dit autrement, dans la mentalité japonaise, il y avait l’idée que l’Homme n’était pas la force principale de la planète, et que la Terre dominait les hommes, tel le Mont Fuji se dressant au milieu du pays. Hikari, donc, ne savait plus quoi en penser, si ce n’est qu’elle ne pouvait s’empêcher, encore et encore, de penser à Nanami. La jeune lycéenne avait définitivement et irrémédiablement cassé quelque chose en elle. Elle avait brisé un tabou, heurté une sorte de résistance secrète, et, maintenant, Hikari était face à une sensation qu’elle ne contrôlait pas. Elle n’avait jamais ressenti ça, et sa sexualité, trop longtemps brimée, refaisait surface. Nanami avait agi comme une sorte de brise-glaces, et avait ôté à Hikari ses œillères.
Hikari voyait tout, maintenant. Isley-senseï et l’excitation qu’elle suscitait, Ichtora-senseï et son costume très court révélant ses longues jambes fuselées… Elle se demandait si toutes les rumeurs circulant sur Mishima étaient vraies. Elle savait que le lycée avait développé un grand nombre d’activités extrascolaires, développant beaucoup de clubs… Et on disait qu’il existait des clubs sexuels, qu’Isley-senseï dégageait des spores aphrodisiaques, et que son cours se définissait par le nombre d’érections qui survenaient… Hikari doutait de tout maintenant, et, si elle se sermonnait, elle était tout simplement incapable de ne pas penser à Nanami.
*Je suis perdue…*
Désorientée et perturbée, elle était dans un état qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. Et c’est ainsi que, tremblant comme une feuille, elle avançait vers la salle isolée, celle-là même où Nanami lui avait fait l’amour. Hikari n’avait pas pensé une seule nuit calme. Elle faisait toujours des rêves érotiques depuis ce moment, où Nanami la dominait, la fouettait, l’humiliait, et où, parfois, Maki la rejoignait. Dans ses rêves, elle était l’esclave sexuelle de la bande de Nanami, subissant leurs assauts sexuels, leurs humiliations, leurs moqueries… Puis elle se réveillait en transe, le corps en sueur, les seins douloureux, et se masturbait ensuite, frénétiquement, dans son lit.
Et, maintenant, elle s’apprêtait définitivement à sceller son âme au Diable. Tandis qu’elle attendait la venue de Nanami, et qu’elle sentait son cœur tambouriner dans sa poitrine en imaginant quantité de scénarios catastrophiques (allant de l’absence de Nanami à un piège savamment concocté par elle et sa bande), son esprit repensait fugacement à la fameuse formule de l’Enfer de Dante : « Toi qui entres ici, abandonne toute espérance ». C’était exactement ça. Maintenant qu’elle avait goûté au fruit défendu, elle ne pouvait plus faire machine arrière. Lentement, elle sentait la spirale venir, sans pouvoir la repousser.
Puis la porte se trouva devant Hikari, qui la contempla en déglutissant. Sa main se posa sur la poignée, et elle soupira.
*Dernière chance pour faire marche arrière Hikari…
Fuis !
Entre !
IT’S A TRAP ! hurla une voix ressemblant à l’Amiral Ackbar.
Tu as envie d’être son esclave…
Pourquoi fuir ? Nous savons très bien ce que tu veux…
Si tu franchis cette porte, il sera trop tard, tu vaux mieux que ça.
Merde, tu comptes rester une vieille conne frigide toute ta vie ? OUVRE CETTE PUTAIN DE PORTE !*
Et, mettant fin à ce débat endiablé, Hikari ouvrit la porte.
La première chose qu’elle vit fut que Nanami avait opté pour un simple uniforme de lycéenne, au lieu de sa tenue blanche. En lui souriant, elle l’invita à entrer. Hikari entra, et la salua brièvement, avant de refermer la porte. Nanami avait en elle une solide assurance, contrairement à Hikari, qui, la tête rentrée dans les épaules, rougissait légèrement.
Nanami ouvrit alors son sac de sport, et Hikari rougit en voyant un gode rose… Puis elle regarda Nanami le sucer, avant de le lui tendre. Elle lui expliqua maintenant ce qui allait se passer, et, toujours aussi silencieuse, Hikari contempla l’objet… Puis elle déglutit encore, et le prit. Elle ferma les yeux, et soupira lentement, sentant une sourde chaleur remuer dans ses cuisses.
« Je… Très… Très bien, Nanami… »
Elle soupira encore, la bouche sèche, puis se déshabilla ensuite. Elle finit ainsi toute nue au bout de quelques secondes, et Nanami pouvait voir un léger changement dans le corps de la femme.
Hikari s’était épilée.
Son intimité était maintenant toute propre, et, en rougissant, elle appuya sur la fonction vibrante du gode, qui se mit à remuer entre ses doigts, tout en émettant un petit bruit significatif. Elle se mordilla les lèvres, puis se mit à genoux, et soupira encore, approchant l’appareil de son sexe.
Et elle caressa ses lèvres intimes avec, ses dernières étant déjà humides.
« Haaa… »
Le contact la fit frémir sur tout le corps, et elle serra les lèvres, respirant à nouveau, avant de regarder Nanami, voyant une inébranlable détermination dans ses yeux.
« Je… J’y vais, d’a… D’accord ? »
Elle avait bien note que, outre se masturber, elle allait aussi devoir l’exciter… Mais la tâche allait être difficile. Elle ferma les yeux, et approcha à nouveau le vibromasseur, continuant à le frotter contre ses lèvres intimes, tout en s’imaginant, dans sa tête, se faire copieusement insulter par son amante, image qui, loin de la réfréner, sembla même l’exciter davantage.
« Haaa… Haaaa !! »
Le gode commençait à remuer en elle, s’enfonçant dans ses lèvres intimes…