Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 30 jeudi 06 novembre 2014, 15:11:20

Le contact des mains puissantes de Sarah sur ses clavicules et le choc de son dos sur le béton abrupte provoquent de petites décharges de plaisir dans le corps d' Irina.

Conditionnée et transformée pour ne plus faire la difference entre douleur et stilumation sexuelle, l'agression qu'elle subit ne l'aide pas à se reconnecter à la réalité, mais excite au contraire sa personnalité masochiste.

Sarah - Bon ! Ça suffit, les conneries !

La policière décide de rester tout près d'elle, trop près d'elle pour quelqu'un qui ne soit pas attiré par sa comparse.

Sarah - Je ne sais pas ce qui se passe dans ta tête, mais je sais que tu as besoin d’aide... C’est quoi, ce MCC ? Quel rapport ça a avec toi ?! Tu peux me faire confiance ! Tu as vu de quoi je suis capable ? Si tu crains qu’on tente de m’assassiner ou je ne sais pas trop quoi, rassure-toi... Ce machin est à l’épreuve des balles !

L'implant de contrôle d'Irina détecte cette marque d'intérêt et compte bien en profiter. Il utilise le trouble et l'excitation montante d' Irina pour stimuler son désir.

Trop troublée pour résister à la manipulation subtile de son cortex, Irina lève vers Sarah un regard chargé d'un désir et d'une affection sincère. Elle profite de la courte distance qui les séparent pour se jeter sur elle et la prendre dans ses bras.

Elle passe ses bras dans le dos de Sarah, sa main droite glisse sur sa nuque pendant que la gauche se calle derrière sa hanche, à la naissance de ses fesses. Son étreinte est douce mais sa poigne puissante, et tout son corps se love contre celui de Sarah. Comme un serpent constricteur qui s'apprête à etouffer sa proie, elle épouse chaque courbe, chaque forme de la policière en une étreinte chaude fusionnelle.

Et sans laisser à Sarah le temps d'accepter ou non cette étreinte, elle ferme les yeux et l'embrasse avec fougue, hapant l'air dans la bouche de la flic, dans ses poumons. Sa langue adopte le comportement de son corps et s'enroule autour de celle de Sarah pour l'emprisonner et la faire tourner. Elle se sert de son propre souffle pour contrôler celui de son amante, l'enivrer par son baiser.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 31 vendredi 07 novembre 2014, 01:57:04

Avec le recul, Sarah se disait que secouer Irina n’était probablement pas l’idée la plus intelligente du siècle. Elle s’attendait à une réaction violente, à ce que la Tekhane vienne se battre... Mais rien ne l’attendait à ce que la femme réagisse en se collant contre elle, se lovant contre son corps avant de lui rouler une pelle. Pez’ écarquilla les yeux de stupeur, n’arrivant même plus à parler, et sentit la langue d’Irina s’enfoncer dans sa bouche. N’arrivant pas à croire à ce qu’elle vivait, Sarah ne réagit pas pendant quelques secondes. Est-ce qu’elle était en train de rêver ? Non... Elle ne rêvait pas du tout. Irina embrassait très bien, et Sarah posa ses mains sur ses épaules. Ses joues se mirent à légèrement rougir, et elle soupira. Ses mains se crispèrent sur l’épaule de la femme, et elle gémit, avant de tenter de la repousser. Malheureusement, les bras de la femme se serraient, et, encore une fois, elle sentit dans sa bouche une sorte d’influence... Elle fronça les sourcils, et résista à cette doucereuse étreinte.

L’une de ses mains, celle portant son gantelet, se recouvrit d’une couche métallique argentée ornée de gros rubis rouges et jaunes. Sa tenue venait à nouveau de disparaître, se remplaçant, à nouveau, par son armure. Tout son corps en était recouvert, sauf la tête, et elle attrapa la gorge de la femme, retournant la plaquer contre le mur.

« Reprends-toi, Irina ! »

Elle ignorait pourquoi Irina avait fait ça, mais elle pensait le comprendre... Elle optait pour un mécanisme de survie, une sorte de système d’autodéfense destinée à empêcher Irina de reprendre le contrôle sur ce qu’elle était. Pezzini n’était pas dupe, mais elle n’était malheureusement guère psychologue, et ne savait pas quoi faire. Est-ce qu’elle devait frapper Irina ? Est-ce qu’elle devait continuer à la harceler jusqu’à ce qu’elle finisse par craquer, jusqu’à ce qu’elle finisse par lui expliquer qui elle était réellement, et qu’elle avait besoin d’aide ? Sarah ne se laisserait pas dominer aussi facilement, et elle comptait bien sauver cette femme, et venir à bout des individus ayant fait d’elle cette espèce de poupée humaine... Son esprit avait été torturé, lavé, nettoyé.

Sarah était encore en train de réfléchir quand un évènement modificateur survint sans prévenir.

Une explosion résonna à l’étage, défonçant la fenêtre. Surprise, Sarah leva la tête. Une explosion... Des flammes jaillirent dehors. Fronçant les sourcils, Pez’ bondit en hauteur, un saut de plus d’une dizaine de mètres, et atterrit dans l’appartement... Ou plutôt le studio. Un cadavre gisait sur le sol, carbonisé, et elle reconnut, à la corpulence, leur mystérieux informateur de tantôt. Il était mort... Et quelqu’un se tenait devant elle. Le Witchblade se mit à frémir, et l’homme se dressa face à Pezzini.

« Qui êtes-vous ?!
 -  Vous ignorez dans quoi vous vous embarquez... Policière ?
 -  Je crois que c’est toi qui ignore qui je suis ! »

L’homme sourit, ses yeux se mettant à luire en rouge.

« Je pense au contraire en avoir une parfaite idée... Porteuse du Witchblade. »

La main de l’homme se tendit vers elle, et Sarah vit qu’il avait une main grisâtre, avec de longues griffes noirâtres... Une boule de feu en jaillit, et frappa Sarah au torse, la repoussant d’un bloc dans une nouvelle explosion de feu. Pezzini tomba en arrière, filant par le trou, et s’écrasa en contrebas, sur une grosse poubelle.

« Aïe... »

Le Witchblade, encore une fois, lui avait sauvé la vie. Elle se redressa lentement, et comprit qu’elle devait très certainement avoir affaire à l’un des Snuffeurs.

Rien à voir avec de simples délinquants ordinaires...
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 32 vendredi 07 novembre 2014, 16:03:29

Sarah l'ignore mais aucun acte de violence ne peux résonner Irina, au contraire, la brutalité l'excite et lui fait perdre le contrôle.

Mais au plus profond de sa chaire, les machines de BIOGENIX travaillent, elle collectent avec avidité chaque information sur l'étrange symbiote qui recouvre le corps de la policière. A chaque fois que Sarah l'utilise, elle donne sans le savoir, de précieuses informations à la firme. Le développement de son gantelet permet même à ses senseurs de détecter l'origine de son pouvoir: le bracelet !

Une déflagration tonitruante interromp l'analyse et pousse Sarah à s'élancer dans les aires comme un véritable cyborg de combat. Mais Irina ne le voit pas. Au moment où la policière relache son étreinte, la cyborg est encore au prise avec son corps brûlant de désir. Elle glisse à genou sur le sol et se recroqueville sur elle même. Elle serre ses bras dans ses mains puissantes jusqu'à s'en faire des bleus et balance la tête d'avant en arrière pendant que sa volonté lutte contre sa chaire.

Résiste... résiste... tu n'es pas une trainée... tu n'es pas une poupée... tu es Irina...

Elle entend l'explosion, le cris de Sarah.

NON !

Une fraction de seconde plus tard le corps de sa compagne s'écrase sur une poubelle. Irina bondit sur ses pieds et se précipite vers elle.

Irina - SARAH !

Une silhouette encapuchonnée se dessine dans le trou béant de l'immeuble et braque sur Sarah une étrange arme grise. Un claquement assourdissant résonne dans la ruelle, directement suivit de l'éclatement du béton de la façade et d'un cris de douleur. Un long tentacule d'acier vient de fouetter le mystérieux agresseur et  virevolte maintenant dans le dos de la cyborg, formant une espèce de queue de reptile démesurément longue.

L'homme encapuchonné disparait, Irina termine sa course vers le lit de fortune de Sarah. Elle arrache le couvercle plié de la poubelle et se penche en avant, visiblement inquiète, non, terrifiée à l'idée que son amie ait été blessée, ou tuée.

Irina - Sarah ! Sarah ? Tu... tu vas bien ?

Elle lui tend une main tremblante.


Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 33 samedi 08 novembre 2014, 02:13:42

Ce coup aurait tué n’importe quelle humaine normalement constituée. Une chute de plus d’une dizaine de mètres... Normalement, elle aurait dû avoir son dos brisé, pulvérisé en mille morceaux, la colonne vertébrale ravagée avec des morceaux d’os plantés dans ses poumons. Une scène catastrophique. Au lieu de ça, elle était sonnée, et vit l’être sombre se rapprocher du rebord... Quand une espèce de queue métallique argentée fila le long de la façade, crevant cette dernière, et frappa l’homme. Il poussa un hurlement de surprise en tombant à la renverse, mais, au lieu de rejoindre Sarah, il bondit en avant, atterrissant sur le toit adjacent. Sarah, qui peinait encore à se relever, entendit alors des bruits de pas précipités, et vit Irina se précipiter vers elle, apparemment mortellement inquiète qu’il ne lui soit rien arrivé de mal.

L’inquiétude d’Irina avait l’air sincère, ce qui, encore une fois, rendait encore plus compliqué de savoir ce qui lui était arrivé. Cette femme fonctionnait sur un autre mode de pensées que le sien, et comprendre ce qui lui traversait l’esprit était vraiment très compliqué. Sarah était larguée, et elle avait mal au dos... Ce n’est pas parce que le Witchblade la protégeait qu’elle était insensible à la douleur. De même, elle souffrait à hauteur du ventre, là où la boule l’avait touché, l’envoyant valdinguer.

Une main apparut dans son champ de vision trouble, et elle la saisit.

« Ça... Ça va, oui... »

Elle s’extirpa de la poubelle en retournant sur ses pieds, et soupira en se tenant le ventre.

« Je... Je t’ai dit que je pouvais encaisser les coups, Irina. »

Au moins, elle en avait eu la démonstration, comme ça. La policière leva la tête vers l’appartement détruit. La police ne risquait pas de venir rapidement dans un quartier si mal famé. C’était triste à dire, mais le constat était cruel : les ghettos de Tkehos étaient abandonnés à eux-mêmes. La police n’agissait que pour faire de grosses descentes musclées dans le but d’arrêter le plus grand nombre de personnes en faisant tomber le caïd du coin, afin de satisfaire les médias. Leurs interventions musclées n’arrangeaient rien, car les forces spéciales laissaient derrière elles le même état de délabrement et de pauvreté.

Elle la regarda, sans trop savoir quoi dire. Sarah constata alors que l’une de ses mains était pourvue, non pas de doigts, mais de longues griffes tranchantes. Horrifiée, elle regarda la poubelle, et vit de profondes marques sur le flanc de la poubelle, là où ses griffes étaient passées. Elle se concentra un peu... Et ses doigts reprirent rapidement forme normale. Sarah ne contrôlait pas très bien le Witchblade, mais elle préférait éviter de le dire à cette femme... Car elle savait que quelqu’un d’autre, derrière, écoutait. Tout ça était vraiment trop bizarre, mais elle avait pour l’heure d’autres priorités.

« Je crois que ce Gang ne se limite pas à du snuff movie... Le Witchblade a réagi, et il ne le fait qu’en présence de magie. Ce gang se compose de magiciens. »

Des magiciens qui recouraient à la magie noire, et qui utilisaient probablement leurs victimes comme offrandes pour générer leurs pouvoirs magiques. La magie noire était très puissante, mais aussi très exigeante. Un sacrifice était souvent quelque chose de requis pour pouvoir utiliser les sorts correspondants... Mais, dans ce cas, pourquoi médiatiser leurs crimes ? Qu’est-ce que cela tout cachait ? Sarah avait clairement d’autres urgences que le problème d’Irina, et elle se retourna vers elle.

« Tout à l’heure, tu parlais d’une planque que tu étais susceptible de connaître... Il est temps de m’en dire plus. »

Qui sait ? Peut-être qu’elle pourrait faire d’une pierre deux coups.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 34 lundi 10 novembre 2014, 00:11:07

La cyborg regarde le corps indemne de Sarah avec surprise, puis elle se radoucie enfin, visiblement rassurée. Curieusement, le concept de magie n'a pas l'air de la surprendre ou de susciter son incrédulité.

Sarah -  Tout à l’heure, tu parlais d’une planque que tu étais susceptible de connaître... Il est temps de m’en dire plus.

Irina baisse les yeux et réfléchi longuement à ses prochains mots. Puis elle fait signe à Sarah de la suivre vers d'autres ruelles. Même si la police ne devait pas venir tout de suite, les bas fond avaient d'autres charognards qu'une carcasse bien fraiche attirerait sans doute...

Une fois qu'elles se sont suffisamment éloignées Irina s'arrête et se tourne vers la policière.

Irina - Tu te souviens du mouvement rebelle militant contre la corruptions des méga-firmes de Thekos ? Ils se battaient contre les injustices sociales et les pleins pouvoirs accordés aux dirigeants d'entreprise. Ils ont été dissous il y à quatre ans... Leur chef  avait son quartier général dans les anciennes rames de métro, précisément là où se sont cachés tes adeptes de la magie.

Irina agrippe un boitier sur sa tunique et le dépose par terre, une petite interface holographique apparait sur le sol, il forme une carte extrêmement tortueuse.

Irina - Grâce à ce réseau, Elle pouvait sortir et frapper n’importe quel endroit de Thekos Métropolis. Et son point névralgique, le cœur de son système, se trouvait ici.

La cyborg pointe une vaste partie de la carte, l'interface zoom et fait le point sur une sorte de dôme souterrain ou se rejoignent de nombreuses rames.

Irina - Ici, on peu entreposer des tonnes de caisses de munitions, des véhicules entier, bâtir un camp de fortune et même accomplir des rituels, pourquoi pas... Les murs font plusieurs mètres d'épaisseur, le dôme est haut de 25 mètres, il est facile à défendre et chaque rame est un tunnel de fuite idéal en cas d'attaque. Impossible pour la police Thekanne d'attaquer par tout les tunnels en même temps, il y a toujours un point de retrait.

La cyborg continue son exposé sur le lieu pendant encore quelques minutes, elle semble connaitre les lieux avec une grande précision et semble parler de ses atouts tactiques avec... émotion ?

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 35 mardi 11 novembre 2014, 01:50:42

Les explications d’Irina ne tardèrent pas à arriver, accompagnée d’une carte holographique tridimensionnelle des lignes de métros. Pezzini était impressionnée par un tel déballage de technologie. La femme commença par lui parler d’un mouvement révolutionnaire né il y a quelques années pour protester contre la mainmise des grandes firmes industrielles sur l’État. Pez’ acquiesça silencieusement. Elle n’en savait absolument rien. Il y a quatre ans, elle était encore à New York, n’ayant pas encore hérité du bracelet magique qu’elle arborait maintenant, et qui avait changé sa vie en profondeur. Elle n’était alors qu’une simple policière impétueuse et idéaliste, une tête brûlée et une fonceuse. Visiblement, certaines personnes avaient, sur Tekhos, cru bon de tenter de limiter la puissance des grandes firmes. Pez’ était bien placée pour savoir que le capitalisme sauvage était en vigueur à Tekhos, et se traduisait par des mégacorporations surpuissantes exerçant plus ou moins un monopole sur l’ensemble des activités économiques : l’agriculture, l’industrie, les télécommunications, les loisirs... Ces mégacorporations s’étaient attaquées depuis des années aux pouvoirs régaliens de l’État, la guerre contre la Fourmilière n’ayant fait qu’accélérer le processus. L’armée passait des contrats avec des SMP et des laboratoires de recherche pour perfectionner leurs armes et leurs équipements. Novac, l’Archipel technologique, était également le trésor de MERCATEL, un puissant conglomérat industriel. Sarah y pensait silencieusement, tout en laissant Irina continuer à lui expliquer ce qui se passait ici.

Ce mouvement révolutionnaire s’était réfugié dans les égouts, et leur principale planque semblait être une ancienne station abandonnée. L’idée était d’utiliser le réseau ferroviaire souterrain et les égouts pour pouvoir rapidement passer d’un point à l’autre de Tekhos Metropolis. Cependant, Pez’ savait que les égouts étaient maintenant de plus en plus surveillés, par le biais de détecteurs, de balayages-lasers, et de multiples drones, l’idée étant officiellement de lutter contre l’expansion du trafic de drogues et d’immigrants illégaux. Elle observa ce dôme, et, à partir des autres stations visibles sur la carte, en déduisit que ce dernier se trouvait... Sous l’immense site de construction. Irina continuait à parler, et Pez’ la regarda en fronçant les sourcils.

*Un mouvement révolutionnaire se battant contre des mégacorporations...*

Les mégacorporations étaient très influentes à Tekhos, et Sarah commença à comprendre... La dollification. Irina en savait trop sur ce repaire pour l’avoir simplement lu dans des manuels, et le ton dans sa voix... Ce regard presque nostalgique... Ce n’était pas le ton d’une personne en train de réciter des leçons, mais en train de se rappeler d’un moment nostalgique de sa vie. Oui, c’était exactement ça. Elle racontait ses propres souvenirs, et Pez’ comprit que cette femme avait dû faire partie des révolutionnaires. D’une manière ou d’une autre, leur mouvement avait échoué, et Irina avait été capturée... Puis dollifiée, transformée en une poupée de latex manipulable et censée obéir à des individus ayant suffisamment d’argent pour penser pouvoir jouer à Dieu.

Sarah finit par tendre une main, et caressa la joue d’Irina, posant ses doigts sur son menton, et releva doucement son visage, son regard venant croiser le sien.

« Ne t’en fais pas, Irina... Je ne te laisserais pas tomber. »

Passé et présent étaient en train de se rejoindre.

« Si je me fie à ton plan, ce chantier se trouve par-dessus ton repaire... Je pense que le repaire du Gang doit être là. Ils utilisent probablement le chantier pour amener leurs victimes sous terre, dans ce dôme souterrain. »

Elle se releva, et commença à marcher vers le site de construction.

« Comment ce mouvement est-il tombé ? demanda-t-elle alors, comme pour faire de la conversation. Si la police ne pouvait pas attaquer ce repaire sans voir les cibles s’enfuir, alors... Comment ont-ils fait pour disparaître ? »

Pezzini essayait de la faire parler, de manière à ce qu’elle vide son sac, et à ce que le passé continue à refaire surface.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 36 mardi 11 novembre 2014, 20:20:30

N'aillant pas subie de lavage de cerveau depuis longtemps, l'esprit d' Irina est plus libre, plus précis dans ses souvenirs, elle peut se rappeler chaque recoins, chaque visages de cette époque. Elle reste rêveuse jusqu'à ce qu'elle sente le contacte des doigts de Sarah sur son visage. Elle lève la tête et la regarde dans les yeux, reconnaissante.

Irina - Merci Sarah...

Elle récupère son gadget et le range dans une poche de sa tunique.

Sarah - Si je me fie à ton plan, ce chantier se trouve par-dessus ton repaire... Je pense que le repaire du Gang doit être là. Ils utilisent probablement le chantier pour amener leurs victimes sous terre, dans ce dôme souterrain.

Irina acquisse sans dire un mot. Elle ignore ce que Sarah veux vraiment dire par "TON repaire" mais elle crains de n'avoir enfreinte une des règles imposée par BIOGENIX: "la rebelle nommée Irina Tarkovskaya est morte, il ne faut plus jamais en parler..."

Elles commencent à se diriger vers le site. Les logiciels tactique d' Irina utilisent les données récolté pendant le court accrochage avec le "sorcier" pour évaluer le niveau de menace, et le meilleur choix d'approche et d'armes à utiliser pour les défaire.

Sarah - Comment ce mouvement est-il tombé ? Si la police ne pouvait pas attaquer ce repaire sans voir les cibles s’enfuir, alors... Comment ont-ils fait pour disparaître ?

Irina est décontenancée par les questions de Sarah qui la replonge brutalement dans ses souvenirs déchirés et éparpillés par quatre années de transformation horrible. Elle ralentit, incapable de cacher un comportement et des tiques nerveux quand elle aborde le sujet.


Irina - Il... il parait que leur chef a été prise... ou prit.


Elle se souvient de cette dernière nuit de liberté, de sa sœur, transformée en poupée mécanique qui la trahie, de son combat avec le techno-soldat, de la défaite, de la capture, des violes, de la torture...

Irina plisse les yeux et masse ses paupières pour chasser les images qui se déversent en flot dans sa psychés.

Irina - Probable qu'en suite... il n'y ai eu personne d'asse fort pour reprendre le flambeau. Et... qu'ils se soient évanouis dans la nature...

Se mensonge lui vrille le cœur, car la véritable raison de leur disparition, c'est qu'elle avait personnellement et méthodiquement traquée et massacrée chaque membres de sa rébellion...
Irina renifle discrètement et ravale une larme.  Elle ne dit pas un mot de plus et continue d'avancer jusqu'à ce qu'elles arrivent devant la mégastructure.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 37 jeudi 13 novembre 2014, 01:45:35

Les deux femmes s’avançaient vers le chantier, filant à travers des ruelles étroites. Le bâtiment était assez grand, et s’inscrivait dans les projets municipaux récents de redynamiser l’activité économique des ghettos, notamment en rénovant les infrastructures, et en tentant d’articuler les ghettos autour de grands pôles économiques destinés à relancer l’emploi dans ces secteurs défavorisés, ainsi qu’instaurer un certain standard de qualité de vie. Le projet s’inspirait des projets nexusiens menés dans les bas-fonds de la cité-État pour rénover ces zones délabrées. Tout en s’y rendant, Sarah écoutait attentivement Irina. La policière avait visé juste. D’une manière ou d’une autre, cette Irina était liée à ce mouvement contestataire mené contre certaines mégacorporations. Elle savait que ces puissantes firmes avaient des batteries d’avocats et un gros chéquier, et avaient dû s’en servir afin de faire passer ces contestataires pour une cellule terroriste, et ainsi justifier le recours à la force publique, tout en se débrouillant pour contourner les voies classiques de la justice. Un procès public aurait été une tribune pour ces gens, et Sarah soupçonnait une affaire très sale.

La Tekhane en combinaison moulante était profondément troublée, et Pez’ s’arrêta en la voyant se frotter les yeux. Allait-elle-même en venir aux larmes ? Le doute était permis, vu la manière dont elle se comportait ! Au lieu de ça, Irina reprit. Le chef du mouvement avait été capturé, et les autres s’étaient dispersés... Elle le disait sans conviction, et Sarah comprit qu’elle mentait. Elle la regardait silencieusement, et vit clairement ses yeux s’embuer. Son reniflement ne lui échappa pas non plus, la policière ayant des sens très aiguisés avec le Witchblade enclenché.

*Est-ce que c’était elle, le chef de ce mouvement ?*

Elle avait commencé par dire « prise », avant de se corriger, presque automatiquement, presque comme si elle connaissait cette personne... Et Irina lui avait dit que le repaire de la bande était impossible à prendre totalement par la force. Autrement dit, le meilleur moyen de le neutraliser était d’avoir quelqu’un à l’intérieur, un traître qui permettrait à des commandos d’infiltration de s’infiltrer sans se faire repérer. Le conditionnement de cette femme était terriblement efficace, mais pas imperméable. Sarah sentait que, quelque part sous cette couche formatée, une véritable femme se battait encore. Irina reprit sa marche, n’ayant visiblement pas envie de poursuivre la discussion, et, sagement, et ce même si plusieurs questions lui brûlaient les lèvres, Pezzini la suivit. En dire trop pourrait amener le programme qui la contrôlait (ou la personne, Pez’ ne savait pour l’heure pas trop comment fonctionnait son conditionnement) à réagir violemment, et à tenter de se séparer d’elle. Sarah n’oubliait pas leur séance de pelotage dans son appartement, qui s’était terminé par une piètre tentative de la contrôler, de lui laver le cerveau... Une tentative qui aurait marché si le Witchblade n’avait pas violemment réagi à cette intrusion. Difficile de l’admettre, mais c’était pourtant bien grâce à ce bracelet infernal que Sarah était encore en vie.

Les deux femmes arrivèrent ainsi devant le chantier de construction. Il y avait une grande cour à l’entrée avec une longue clôture venant entourer toute la structure. Le site avait apparemment l’air éteint, mais Sarah ne se faisait pas d’illusions. Et, comme elle s’y attendait, elle n’entendait aucune sirène pour venir au lieu de l’explosion de l’appartement. Personne n’avait appelé les secours, ou alors ces derniers mettaient du temps avant d’arriver. Sarah remarqua des caméras de sécurité devant la porte principale, une barrière électronique avec une casemate de sécurité, vide. Des tags ornaient le portique, mais il n’y en avait aucun à l’intérieur.

« Trouvons une autre entrée. »

Elles firent le tour du périmètre. Le site était assez vaste, comprenant d’autres bâtiments, des grues, des échafaudages avec de longues bâches, et elle sentit le Witchblade bourdonner à nouveau. Maintenant qu’elle portait l’armure intégrale, il bourdonnait encore plus fort, l’avertissant d’une menace. Comme pour mieux l’illustrer, le Witchblade se mit alors à évoluer le long de son corps, et Sarah se retrouva affublée d’un curieux casque sur la tête avec des cornes, visant certainement à mieux la protéger. Elle ressemblait à une guerrière futuriste sexy, formant avec Irina un duo qui aurait fait fureur dans n’importe quel film érotique disposant d’un budget suffisamment gros pour bien travailler ses costumes.

En, contournant le périmètre, elles arrivèrent devant une autre cour, avec une autre barrière. La cour était un peu plus bétonnée, et un passage descendait dans le sol, menant à un garage. Sarah posa sa main sur le rebord de la barrière. Elle était fermée par un gros cadenas, et elle tira un bon coup, faisant sauter sans problème le cadenas. La barrière s’ouvrit, et elle fit signe à Irina de la suivre.

« Ils sont là, quelque part... »

Elle descendit le long du chemin menant au garage, et posa ses mains en bas du portail. Là encore, sa force herculéenne, renforcée et développée par le Witchblade, fut suffisante, et elle souleva le portail, arrachant le cadenas qui le retenait. À l’intérieur, il y avait un parking... Et plusieurs véhicules s’y trouvaient.

L’endroit n’était donc pas abandonné.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 38 jeudi 13 novembre 2014, 09:14:16

Le quartier qui surplombe son ancien QG avait bien changé depuis toutes ces années. Comme le corps d'Irina, il avait été transformé pour correspondre aux critères et aux attentes d'une société de consommation à outrance.

L'âme vagabonde, la cyborg réalise à quel point elle à échouée. Ce qu'il reste de son travail, de son combat, se trouve sous ses yeux. De nouveaux panneaux publicitaires éclaire la nuit comme en plein jour, déversant un flot d’inepties surs les esprits cloisonnés et sans défense de la population pauvre. De grandes avenues impersonnelles permettent aux esclaves des temps modernes de pouvoir se rendre toujours plus vite, et toujours plus nombreux vers leurs taches moribondes.

Un bruit étrange sort Irina de sa transe, comme celui d'un serpent qui rampe sur la peau lisse de sa proie. Elle se retourne lentement vers Sarrah et assiste à la nouvelle mutation de la Withcblade. La pare humaine de la jeune femme éprouve une crainte naturelle et tressaille en voyant cette étrange créature symbiotique épouser le corps de sa partenaire jusqu'à recouvrir son beau visage.

La pare cybernétique en revanche continue d’analyser froidement et implacablement chaque petit détail, chaque information que lui révèle la Witchblade. Étudiant ses capacités de défense, tentant de percer sa nature, la solidité de ses fibres, ses faiblesses structurelles ou bio-énergétique.

Dit le lui Iri... dit lui d'arrêter de leur montrer... il ne faut pas qu'ils trouve un moyen de la vaincre

Pense t'elle très fort, mais ses lèvres restent closes. Le trouble commence à se lire dans son regard. Elle enfile instinctivement la cagoule de sa tunique furtive pour cacher son visage derrière un masque impassible qui moule la perfection de ses traits. Ce qui lui donne encore plus l'air d'un automate, d'une poupée.

Sarah en appel à nouveau à la Withcblade pour briser un cadenas, le logiciel oculaire d' Irina capture avec précision chaque inflexion de sa musculature, chaque tension de cette chose qui la recouvre.

Sarah - Ils sont là, quelque part...

Irina lui emboîte le pas, un crépitement diffus se fait entendre quand elle active son camouflage optique. Tout son corps se fond dans la texture qui l'entoure. La policière semble se focaliser à nouveau sur son enquête, cela soulage et attriste Irina en égale mesure. Ne plus être au centre de l'attention de sa sulfureuse partenaire lui permet à elle aussi de ne pas penser à tout ce que ce lieux fait remonter.

Irina - Tu semble avoir une idée suffisamment précise de ce "Ils" Sarah... Tu as parlée de magiciens, il va falloir être plus précise pour que je puisse t'aider au mieux. De quoi sont ils capable ? Et pourquoi ? Et aussi...

Irina réalise quelque chose d'évident, mais que son trouble ne lui avait pas permis de mettre à jour. Elle pose une main sur l'épaule de Sarah pour lui intimer de s’arrêter.

Irina - Ne trouve tu pas que la coïncidence est un peu grosse ? La seule chose  "magique" que j'ai croisée a Thekhos jusqu'ici c'est toi... Et comme par hasard, tu es catapulté sur une enquête parfaitement bien ficelée pour te tenir à cœur.  Sarah... si ce sont bel et bien des sorciers, ils n'ont rien à faire à Tekhos Metropolis... sauf s'il recherche quelque chose qui leur correspond...je pense que tu fais partie de leur plan... et si j'ai raison, on va droit dans un piège...
« Modifié: jeudi 13 novembre 2014, 09:39:45 par Irina Tarkovskaya »

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 39 jeudi 13 novembre 2014, 23:26:24

Elles étaient dans le parking, et Irina avait mis l’intégralité de sa combinaison. Si c’était vraiment une tenue de Ghost, alors elle disposerait d’un camouflage optique. Pezzini ignorait d’où cette femme venait, mais elle se doutait bien, au vu de sa technologie, de sa puissance, et du contrôle mental qui s’exerçait sur elle, que ceux qui étaient derrière elle étaient influents, suffisamment puissants pour avoir des rapports avec l’armée... Il était même possible que ce soit l’armée qui soit derrière elle, l’une de ces composantes secrètes. Depuis l’invasion des Formiens, l’armée tekhane avait obtenu des fonds substantiels très importants, et, grâce à ce budget, de nombreuses agences secrètes paramilitaires avaient vu le jour, cherchant à augmenter la puissance de l’armée. Même si Pezzini utilisait peu le Witchblade, elle se doutait bien qu’elle avait dû suffisamment s’en servir pour inquiéter quelques huiles au sein de l’état-major. Est-ce que cette Irina se rapprochait d’elle afin d’obtenir des informations sur l’artefact ? Si c’était le cas, les militaires risquaient d’être déçus... Le Witchblade ne répondait qu’à elle, choisissant de manière très sélective ses élues, et, si Sarah n’avait pas encore vraiment compris son fonctionnement ou les raisons de son choix, elle savait qu’il était relié à elle. Elle avait déjà essayé de tenter de s’en débarrasser, mais il n’y avait rien à faire. Le Witchblade se défendait.

Irina se mit alors à lui parler, en soulignant que ces gens pourraient lui avoir tendu un piège. Sarah reporta son attention vers elle, et haussa les épaules.

« Si c’est le cas, Irina, alors c’est que tu es aussi impliquée... C’est toi qui as été me voir. Je ne suis pas la seule femme sur cette enquête. »

C’était du bon sens... Si Irina n’était pas venue la voir, Sarah serait restée chez elle, à dormir dans son lit, à se réveiller tôt, et à éplucher à nouveau les procès-verbaux et les rapports dans le but de trouver quelque chose qui leur aurait échappé. Irina était venue en lui parlant de ce van noir, ce qui avait conduit les deux femmes ici. Pourquoi lui dire ça ? Était-il possible que ce soit une manière de la prévenir ? De lui dire que la véritable raison de la présence d’Irina dans son appartement était de l’étudier, elle, et qu’elle comptait la trahir au moment le plus opportun ?

« Et la magie se trouve partout sur Terra. Elle n’est pas très populaire à Tekhos, mais elle n’en est pas moins présente. Les hommes de Tekhos sont des parias, des renégats, méprisés par le sexe féminin. Ils voient la magie comme une forme de contestation d’un modèle social qui ne leur convient pas. Je ne sais pas précisément de quoi ils sont capables, mais... »

Elle en avait eu une belle illustration dans l’appartement, quand le type l’avait balancé dans le vide à l’aide d’une boule de feu, avant de s’enfuir.

« ...Il est peu probable qu’ils ne nous attendent pas. »

L’homme qui l’avait agressé savait qu’elle portait le Witchblade. Est-ce qu’il l’espionnait ? Est-ce que ces Snuffeurs cherchaient vraiment à s’emparer de Pezzini ? Qu’est-ce que tout cela cachait ? Il y avait beaucoup de questions en suspens, et les troubles d’Irina n’aidaient pas, incitant Pezzini à essayer de mélanger les deux trames, alors même qu’elles avaient tout pour être bien parallèles.

Elle s’avança hors du parking, voyant une porte avec un escalier. Il y avait des tags ornant les murs. Tout semblait désert, silencieux, plongé dans l’obscurité. L’escalier les conduisit à un grand hall central, qui correspondait probablement au futur centre commercial. On voyait, en hauteur, à plus d’une dizaine de mètres de hauteur, une épaisse verrière. Il y avait des échafaudages internes, des plateformes de construction, des bâches... Et le Witchblade vibrait.

« Nous ne sommes pas seules... »

Il y eut alors du mouvement, comme un soufflement venant des profondeurs, et un nuage d’ombres apparut, voletant en l’air, avant de se poser juste devant Sarah, révélant la présence d’un homme. Il portait un long manteau noir, des gants sombres, et de longs cheveux bruns, lui donnant l’allure parfaite d’un magicien.

« Vous voilà enfin... Nous commencions à nous poser des questions. »

Sarah serra les lèvres. Tous ses efforts d’infiltration avaient été réduits à néant dès le début, dès lors qu’elle avait été attaquée par l’un de ces types. Il restait face à elles, les observant silencieusement.

« La femme-cyborg et la femme-magicienne... Beau couple que voici. La boucle est bouclée, en un sens. »

De quoi parlait-il ? Que savait-il sur Irina ? La « femme-cyborg » ? L’homme tourna la tête vers Irina.

« Nous savons qui tu es... Tarkovskaya. Nous savons tout du Projet Cyb-Homme, des centres de traitement... Nous sommes tes héritiers, venus poursuivre le combat... Et la Réponse est arrivée. L’Élue est là. »

Sarah n’y comprenait vraiment rien, mais, en voyant le regard de l’homme se tourner vers elle, elle comprit qu’elle parlait du Witchblade.

« Que... Qu’est-ce que ça veut dire ?
 -  Le Witchblade... Un artefact magique forgé à partir d’une essence du Big Bang originel... La Prophétie dit qu’une femme affublée d’un pouvoir magique immense viendra nous libérer.
 -  Désolée, je n’ai jamais cru aux prophéties... Encore moins quand ils viennent de la bouche de psychopathes qui kidnappent et torturent de jeunes femmes innocentes.
 -  De vulgaires sacrifices... Comme nous... Pour qu’ils comprennent, pour que tu entendes l’appel de tes disciples ! Tu es notre Mère, lâcha l’homme en regardant Irina, et tu es notre Guide ! » enchaîna-t-il en regardant Sarah.

Cette fois, elle en eut la conviction : ce mec était cinglé.

Mais, aussi cinglé qu’il soit, il semblait connaître des choses sur Irina.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 40 lundi 17 novembre 2014, 11:48:04

La perspicacité et la méfiance de Sarah étaient justifiée, même si elle faisait fausse route. Dans tout les cas, Irina la félicite intérieurement de ne pas lui donner sa confiance, peut être échapperait elle au filet que BIOGENIX ne tarderait pas à lui tendre une fois que cette mission serait terminée...

La cyborg écoute sa partenaire disserter sur le sujet des parias et des renégats, des hommes injustement écrasés par la botte de fer du régime Tekhan. Son discoure résonne dans ses souvenirs et réchauffe son cœur bionique d'une colère depuis longtemps étouffée. Elle traverse aux cotés de Sarah  les sombres couloirs de son passé. Elle entend l’écho lointain de ses propres diatribes enflammées, les cris de guerre et de courage que poussaient ses conjurés quand ils montaient vers a surface pour rependre le changement.

L'espace de quelques secondes, elle croit apercevoir le spectre fugace d'une jeune femme blonde en armure de gang, courir au coté de ses amis vers la sortie que la flic et elle empruntent. Le fantôme court vers elle sans la voir et la traverse, Irina se retourne et tend la main, mais il n'y a plus personne...

Sarah - Nous ne sommes pas seules...

La mise en garde de Sarah ramène Irina dans le cauchemar du présent, immédiatement, elle se met en garde, le courant électrique qui parcoure son corps crépite et afflux vers ses mains. Un homme apparaît, curieusement vêtu, Irina en déduit que ce devait être un de ces sorciers si rare en Tekhos. La cyborg lève une main et présente sa paume à l'homme qu'elle s'apprête à tuer, un vrombissement énergétique commence à enfler . Instantanément, son affichage rétinien commence à évaluer la menace, mais comme souvent avec les magiciens, le logiciel conclu à un humain normal, faible et fragile...

Jusqu'à ce qu'il invoque ses pouvoirs... pense Irina en plissant les yeux.

Mais dès qu'il ouvre la bouche ce n'est pas sa magie qui s'avère dangereuse, mais ses paroles. Car chaque mots du rebelle est un véritable poignard qui fuse vers l'âme sans défense de l'ancienne chef insoumise.  Il la connaît, mais comment es-ce possible ? Elle avait la certitude de les avoir tués, tous, sans exception, massacrés jusqu'au dernier, de sa propre main, comment se pouvait il que quelqu’un sache ? Qui avait survécu ? Quel visage, surgit de son lointain passé était sur le point de surgir pour l'écraser de son regard réprobateur ?

Involontairement, Irina baisse le bras, son camouflage se dissipe, le vrombissement de son arme s'apaise et plutôt que de frapper impitoyablement, elle écoute. Sarah ne comprend pas, elle débarque dans cette histoire horrible qui a débuté des années avant la venue de la flic à Tekhos. Mais celle-ci  trouve néanmoins les mots justes, les actes et les horreurs perpétrés par ces soit disant "rebelle" ne pouvaient pas justifier de telles horreurs.

Une torrent d'émotions et de réflexions fait rage dans la psyché d'Irina, elle tremble et hésite, son regard reflète l'intense conflit qui se joue en elle. D'un coté son désir de révolte et de liberté la pousse vers cet étrange homme. De l'autre, son dégoût de voir son idéal perverti de la sorte, par des hommes qui ne se comportement pas mieux que les bouchers de BIOGENIX, la pousse vers un inévitable affrontement.

Finalement, ce sont les ordres implantés lors de son lavage de cerveau qui tranchent.


[ARCHIVE PRIORITAIRE]
[ORDRE DE MISSION 001]
[EN DATE DU PREMIER JOUR DE MISE EN FONCTION DE L' ARGENT 2501]
[Les rebelles affiliés aux mouvement d' Irina Tarkovskaya doivent être éliminés.]
[Toute personne informée sur l'identité d'un ou plusieurs membre de la rébellion d' Irina Tarkovskaya doit être éliminée.]
[Toute personne ne disposant pas d'un niveau d'accréditation BIOGENIX disposant d'information sur les activités de BIOGENIX doivent être éliminés.]
[CONCLUSION: Cet homme est un rebelles, il se considère comme héritier du mouvement d' Irina Tarkovskaya. Il connait l'existance du projet cyb-homme et l'identité du sujet 2501. IL DOIT ÊTRE ÉLIMINÉ]

Le regard d'Irina durcit, elle se déplace si vite que son corps devient flou et franchit en une fraction de seconde la distance qui la sépare du sorcier. Le vrombissement d'énergie reprend et des sortes de circuits imprimés se mettent à luire d'un bleu sépulcrale sur la peau et l'armure d'Irina. Elle arme son poing et frappe de toutes ses forces vers sa poitrine...
« Modifié: lundi 17 novembre 2014, 12:01:50 par Irina Tarkovskaya »

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 41 mardi 18 novembre 2014, 01:49:13

« Elle a été capturée, Détective... Vous pensez que la loi est garante de la justice, mais c’est faux. La loi ne sert qu’à garantir les intérêts de criminels et de bouchères, de femmes qui se permettent de se prendre pour Dieu. »

Sarah ne disait rien, silencieuse. Elle cherchait à ce que cet homme en dise plus, mais, visiblement, il semblait ravi de pouvoir parler. À travers l’obscurité de la pièce, elle pouvait néanmoins apercevoir son visage, de plus en plus. Il avait des espèces d’implants cybernétiques le long des joues, ainsi que des tatouages rupestres. Sarah restait écartée de lui, et ne pensait pas à regarder Irina. Elle essayait de deviner ce qu’il était, et finit par faire une suggestion :

« Vous... Vous êtes un cobaye ?!
 -  Bien deviné, Détective... Un cobaye d’un genre particulier. »

Au même instant, Irina bondit vers l’homme, poing en avant. Sarah s’écarta prudemment. Elle visa la poitrine de l’homme, mais ce dernier bondit sur le côté, et tendit sa main vers elle. Pezzini vit alors des arcs électriques étinceler le long des doigts de l’homme, renversant la femme sur le sol. Des éclairs éblouissants, comme si un coup de tonnerre venait d’éclater dans la pièce. Irina en fut repoussée, roula par terre, aux pieds de l’homme, dont la main fumait. Une odeur de brûlé régnait dans la pièce.

« Son uniforme la protège... Ses systèmes ont été provisoirement désactivés, rien de plus. Je savais qu’elle m’attaquerait, elle a été programmée pour le faire. N’est-ce pas horrible ? Un si joli visage, une femme avec tant de potentiel... Transformée en une poupée par les mains d’individus monstrueux qui pensent que tous les sacrifices sont bons... »

Sa main se tendit vers le menton d’Irina, la tournant de droite à gauche. Pez’ hésitait encore à intervenir, mais, en le voyant manipuler ainsi le menton de celle qu’elle considérait comme une amie, et ce même si elle ne savait rien d’Irina, Sarah sentit une tension pointer dans ses membres, filant le long de ses muscles... L’homme se releva alors, et écarta les bras, un sourire venant perler sur le coin de ses lèvres.

« Irina été le cobaye d’une expérience paramilitaire visant à améliorer les capacités des soldats à l’aide de la technologie. L’idée de ce programme, telle qu’elle a été vendue par l’armée, était d’arriver à obtenir des soldats amplifiés par les nanomachines et par la technologie, et qui seraient incapables d’avoir peur, qui suivraient les ordres, et pourraient ainsi aller se sacrifier en attaquant des positions formiennes. »

Sarah déglutit lentement. Ce programme semblait farfelu, mais elle savait que Tekhos se rapprochait de plus en plus d’une junte militaire. La guerre contre la Fourmilière ne se terminait pas, et était de moins en moins en faveur des Tekhanes, ce qui amenait le Sénat à allouer un budget de plus en plus énorme à l’armée. L’armée avait presque les pleins pouvoirs, car sa responsabilité n’était jamais reconnue par la justice, soit parce qu’elle bénéficiait de décrets spéciaux l’exonérant de sa responsabilité pour cas de force majeure, soit parce que les juges n’avaient tout simplement pas envie de briser leur carrière en se dressant face à ce monstre monolithique qu’était l’armée.

L’homme continua ses explications :

« L’ultime but de ce projet était de créer un cheval de Troie... L’idée était de doter dans le corps de belles femmes comme Irina des bombes extrêmement puissantes, et d’espérer que les Formiens les captureraient. Une fois la capture effectuée, la bombe explosait. L’idée était de détruire la Fourmilière de l’intérieur. Un plan astucieux... Il a été prouvé que les couches externes de la Fourmilière étaient imperméables à toutes formes d’attaques... Mais quid de l’intérieur ? Une bombe à neutrons qui exploserait au sein de la Fourmilière ferait d’immenses dégâts. C’était l’un des aboutissements possibles du Projet Cyb-Homme. Vous n’en trouverez aucune trace dans les archives... Comme tant d’autres programmes militaires farfelues, il a été abandonné... Les résultats escomptés n’étaient pas bons, les sujets perdaient la raison ou mourraient... Et les bombes implantées n’ont jamais fonctionné.
 -  La dollification... »

Les explications commençaient à venir. La « dollification » était un mécanisme visant à transformer des êtres humains en machines.

« Cyb-Homme a été confié à la firme BIOGENIX... D’autres projets similaires ont vu le jour. Moi ? J’appartiens à une variante de Cyb-Homme, un projet qui visait à améliorer les ESPers, afin d’en faire des mages-guerriers dociles... Concilier magie et technologie afin d’améliorer les capacités des soldats, et pouvoir ainsi obtenir des troupes d’élite suffisamment fortes pour venir à bout des Annexiens et des Cérébrates ! »

L’homme se mit alors à rire nerveusement, et Sarah remarqua des gouttes de sueur qui étaient en train de filer le long de ses joues.

« Je n’étais qu’un simple adolescent quand ils me sont tombés dessus ! Arrêté par la police pour des raisons absurdes, et emmené en captivité ! Ils m’ont transformé le crâne, ils m’ont fait des choses... Des choses horribles ! Ils m’ont ouvert la cellule, ont trafiqué mon ADN, modifié mon corps, fait sur moi des tests, des tests, et encore des tests ! J’ai encore le goût des seringues qu’ils plantaient périodiquement dans mon corps ! Je revois mes amis, les autres cobayes ! Je les revois souffrir, et prier, pleurer, et pleurer... »

Il secoua la tête, nerveux, agité.

« Co... Comment avez-vous fait pour... Pour vous enfuir ?
 -  Hummm... Ces imbéciles de Tekhanes ont utilisé les mauvaises injections. Elles n’ont jamais vraiment compris ce qui leur est arrivé. »

Irina commençait à émerger. Elle était encore consciente pour entendre cette conversation, mais le reste de son corps se réveillait. Quant au mystérieux magicien, il était en train de se tenir la tête, marchant lentement, titubant sur place.

« Je... Hum... Nous... Nous nous reverrons, Détective...
 -  Hey ! » s’exclama Sarah en tendant sa main vers lui.

Le magicien se volatilisa alors, devenant un nuage d’ombres, et fila vers un couloir dans un angle, disparaissant en quelques secondes. Grommelant sur place, Pez’ se retourna vers Irina, et tâta son pouls.

« Irina ?! Irina, tu... Tu vas bien ?! »
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 42 mardi 18 novembre 2014, 11:59:07

Irina avait comprise trop tard que son arme la plus puissante était aussi sa plus grande faiblesse face à certains types d'éléments. Ainsi, la mobilisation de ses carneaux conducteurs avait aussi ouvert une large brèche dans ses défenses. La cyborg étant généralement protégée contre les attaques de ce type, le sorcier avait montré sa parfaite connaissance des mécanisme de défense et d'attaque du sujet 250. Il avait attendu le moment propice pour révéler son propre potentiel.

L'arc électrique l'avait traversée de pare en pare, brûlant sa combinaison et sa chaire, surchargeant ses implants et ses muscles bioniques. Paradoxalement, Irina, plongée dans un brouillard de douleur, se sent soudainement plus libre qu'elle ne l'a jamais été. La violente décharge à provoqué une réinitialisation de tout son système de contrôle et elle pense à nouveau librement, écoute et voit enfin sans filtre ni interface. Cette sensation est si intense et exaltante qu'elle en conçoit presque de la gratitude à l'égard de son adversaire.

Mais celui-ci continue de se comporter avec le même détachement méprisant que les femmes qu'il condamne. Il manipule son corps meurtri et inerte comme celui d'une poupée, prouvant que les souffrances infligés par BIOGENIX ne lui ont rien apprises sur la compassion et le respect de l'autre. Irina le laisse profiter de sa victoire sans bouger, se contentant de lui lancer un regard glacial. Sentant ses forces lui revenir petit à petit, la cyborg continue de feindre l'impuissance mais profite du monologue suffisant du sorcier pour fixer discrètement un mouchard dans un plis de son ample cape.

Sa diatribe captive soudain Irina, elle découvre en même temps que Sarrah les dessous du projet Cyb-Homme et ses implications sur le long terme. BIOGENIX n'était pas seul responsable de son horrible destin, c'était toute l'armée Tekhane qui était derrière ! De telles implications écrasent Irina sous une chape de désespoir. Depuis le début, elle et sa sœur n'avaient pas eu la moindre de chance de changer les choses, tout ce qu'elles ont fait, ne servait à rien. La société Tekhane ne pouvait changer, elle s'effondrerait un jour, sans avoir évoluée d'un seul article de loi...

Sans savoir pourquoi, Irina éprouve aussi de la tristesse pour la flic idéaliste qui l'accompagne et qui du coup, devait avoir envi de vomir sur sa plaque de policière Tekhane. Elle avait sans doute quitté un monde corrompu, pour un trouver un pire encore.
Le sorcier continue de soliloquer sur son malheur, sur les horreurs qu'il à subit et qui rappellent à Irina ses pires souvenirs de détention. Puis sa démarche supérieur et suffisante change, s'effrite, il semble faiblir.

Irina n'est pas encore asse forte pour le frapper ou le retenir au moment où il prend la fuite. Sarrah se rue alors sur elle comme la cyborg le fit quelques heures plus tôt, dans la ruelle sombre.


Sarrah - Irina ?! Irina, tu... Tu vas bien ?!


La combinaison d'Irina est déchirée là ou l'éclair l'a frappée, dévoilant une large portion de sa poitrine et de son ventre. Tout son corps est parcouru de filaments ressemblant à un immense circuit imprimé qui luit d'un bleu faible, elle dégage une odeur étrange de circuits grillés. La policière remarque immédiatement la couleur de sa peau, elle est en train de virer d'un beige pâle propres aux cicatrice à sa teinte naturelle. Au bout de quelques minutes, son corps a intégralement régénéré sa blessure, elle reste néanmoins môle et pantelante, les dégâts occasionnés à son système nerveux cybernétique se réparant plus lentement.

Irina - Je... suis en vie... c'est... un début...

Sa voix est étrange, comme passé dans un synthétiseur électronique. Irina pose sa main sur l'épaule de sa compagne pour se relever, sa peau est brûlante, presque incandescente.

Irina - Je suis vraiment désolée Sarrah... je ne pouvais rien dire... je ne peux rien dire... tout ceux qui en savent trop doivent être éliminés par le système. Et tu l'auras comprise, on ne peut pas lutter contre un tel système, il est trop vaste, trop puissant, j'ai tout tenté... j'ai échouée...

Même si ce n'est que pour quelques instants, Irina jouit de sa liberté retrouvée. Elle veut s'exprimer, parler en temps qu'Irina Tarkovskaya et pas en temps que [Sujet 2501].

Avant de redevenir une poupée, elle veut qu'au une personne sache qui elle est.
Une fois qu'elle se tient suffisamment bien sur ses pieds, elle prend la main de Sarrah.

Irina - Viens avec moi...

Et elle la guide vers son ancien quartier général.

Sarah Pezzini

Humain(e)

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 43 jeudi 20 novembre 2014, 03:21:53

La cible s’était enfuie, mais la priorité de Sarah allait vers son amie blessée... Et ce qu’elle vit était proprement terrifiant. Comme une espèce de Terminator tekhane en plus sexy, Irina avait, sous sa peau, une autre couche de peau, une peau métallique et robotique. Elle vit sa peau se reconstituer rapidement, reprenant une apparence normale. La texture de son corps, tout était fait pour donner l’illusion que cette femme était vraiment une femme... Mais la policière avait plutôt l’impression d’être devant une machine, une créature artificielle sur qui on avait greffé des sentiments humains et la mémoire d’une personne. Elle en fut surprise, bien entendu, et aida Irina à se relever, tout en sentant, dans sa voix, quelque chose d’autre... C’était comme si la décharge électrique de leur ennemi avait fait sauter certains verrous, permettant à Irina de s’affirmer, à la vraie Irina... Celle sous la machine. Son programme était provisoirement perturbé, et elle lui expliqua que, maintenant, sa vie était en danger, car elle en savait trop sur ce programme, trop sur « Cyb-Homme » et sur BIOGENIX.

Tout avait commencé à dégénérer à Tekhos le jour où les Formiens avaient débarqué, et où les Tekhanes avaient compris qu’elles affrontaient leur plus grand ennemi. Les Formiens n’avaient rien à voir avec les Nexusiens qui les avaient envahis il y a quelques siècles, ou même les Ashnardiens. La Fourmilière redéfinissait totalement le concept de « guerre totale », dans la mesure où chaque membre de la Fourmilière, chaque cellule, même la plus microscopique, étaient intégralement tournées vers la Cause, vers l’objectif commun de la Horde. Comment vaincre un tel ennemi ? Le Sénat n’avait pas eu d’autres choix que de confier aux autorités militaires de plus en plus de puissance, et les soldats avaient dû réfléchir à de nouveaux moyens d’améliorer leurs capacités et leur technologie, afin de pouvoir rivaliser contre un ennemi face à qui même l’arme nucléaire ne servait à rien. Toute la zone proche entourant la Fourmilière n’était en effet plus qu’un désert aride et radioactif, un endroit où les Tekhanes avaient fait pleuvoir de multiples ogives nucléaires dans l’espoir de pulvériser l’ennemi... En vain. Irina était une victime indirecte de ce système, qui amenait naturellement à l’affaiblissement des pouvoirs civils et légitimes, et à l’accroissement des corporations travaillant avec l’armée.

Irina voulait la mener vers son ancien QG, et, alors qu’elles commençaient à partir, Sarah l’arrêta soudain. Elle posa une main sur la joue d’Irina, et se blottit contre elle, venant subitement l’embrasser, plaquant pendant quelques secondes ses lèvres contre les siennes.

« Je te sauverai, Irina. Je te sauverai, et ceux qui t’ont fait ça paieront, je te le promets. Ils ne m’effraient pas. »

Ses yeux brûlaient de détermination en le disant. Le Witchblade était avec elle, après tout, et, de tous els alliés dont on puisse rêver, malgré ses défauts, il restait l’un des plus puissants. Certes, BIOGENIX était puissante, mais, si la firme massacrait ceux qui en savaient trop sur elle, c’était bien parce qu’elle savait qu’elle n’était pas toute-puissante. Pez’ trouverait des preuves, elle trouverait un moyen de guérir Irina, de la sauver, de la libérer de sa prison cybernétique. Rien qu’à y penser... Ce devait être tellement horrible, ce qu’elle vivait ! Une torture quotidienne révoltante ! Si Pez’ ne s’écoutait pas, elle foncerait vers le QG de BIOGENIX, et elle irait taper sur tout ce qui bouge jusqu’à tomber sur un responsable.

Irina la conduisit donc vers les souterrains du site de construction. Elles passèrent par un couloir, jusqu’à rejoindre une porte que Sarah défonça d’un coup de pied, avec un escalier. L’escalier les conduisit dans les souterrains du chantier, et Sarah sentit le Witchblade s’affoler nerveusement. Il y avait de petites pièces fermées avec des portes blindées, qu’elle força. Il n’y avait rien à l’intérieur, mais des indices révélateurs, comme des menottes, des liens, des chaînes, des traces d’excréments, des griffes le long des murs... Les prisonnières des Snuffeurs s’étaient trouvées ici, capturées, avant d’être massacrées. Sarah serra le poing.

« C’est dans la nature de l’Homme de créer des monstres... », commenta-elle silencieusement, le cœur empli de pensées sombres.

Les Tekhanes ayant joué avec ces cobayes avaient ainsi créé des êtres abominables, des fous furieux, des sauvages qu’il fallait impérativement stopper. Sarah se dépêcha, remontant le long du sombre couloir, jusqu’à rejoindre un escalier métallique, qui s’enfonçait dans des tunnels étroits, semblables à des espèces de catacombes. Tout ça datait de l’ancienne Tekhos, avant que la technologie ne connaisse ce bond proportionnel en avant, et que les gratte-ciel ne viennent noircir tout l’espace visible. Elles avançaient dans une galerie étroite, lorsque Sarah entendit de drôles de bruits... Comme de lointains borborygmes, des cris...

« Il y a quelqu’un en danger... »

Pezzini se dépêcha, et les deux femmes descendirent un autre escalier, puis Sarah ouvrit une porte... Et débarqua dans l’ancien quartier général d’Irina, avec la certitude qu’il avait bien changé.

Les Snuffeurs étaient là, portant de longs manteaux noirs à capuche, formant comme des espèces de moines sinistres. Ils entouraient une sorte de table sur laquelle une femme était attachée, retenue par les poignets et par les chevilles. Elle était toute nue, et Sarah comprit qu’il devait s’agir de la fille de Martha Dixwell.

« Pitié, pitié, hurlait-elle, je vous en prie, libérez-moi !! Au secours !! »

Interloquée, Sarah contempla cette scène. Il y avait une caméra devant la femme, mais autour de la scène, un décor assez austère, les murs étant recouverts d’inscriptions, de mots écrits dans des langues anciennes, des runes sauvages aux formes agressuves.

« Que... »

L’un des hommes tourna alors sa tête vers les deux femmes, et acquiesça lentement.

« Oui... Ce sont les mots des Grands Anciens... Des mots que nous avons appris en consultant le Necronomicon. »

Sarah prenait conscience que cette affaire devenait de plus en plus glauque et sinistre.
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.

Irina Tarkovskaya [Sujet 2501]

Créature

Re : La première traque [Irina Tarkovskaya - Sarah Pezzini]

Réponse 44 jeudi 20 novembre 2014, 20:14:34

Irina, enfin maitresse d'elle-même, est à la fois surprise et réconforté par la compassion et la chaleur humaine que lui apporte Sarah.

Sarah - Je te sauverai, Irina. Je te sauverai, et ceux qui t’ont fait ça paieront, je te le promets. Ils ne m’effraient pas.


Elle accepte son baiser en fermant les yeux, sans retenir quelques larmes d'un rare bonheur. Puis le contact est rompu, le voile obscure de la réalité s'étend à nouveau sous les pas des deux femmes. Irina lui sourit, mais intérieurement elle sait que la policière, même armée de son puissant symbiote, ne pourra pas ébranler les fondations de la firme. A l'heure qu'il est, BIOGENIX était sans nul doute déjà en train d'étudier les données d'Irina, d'expérimenter des armes et des contremesures chimiques théoriques, engager des sorciers de tout les plans d’existence pour contrer la magie par la magie. Irina sait qu'elle doit trouver un moyen de sauver Sarah, avant qu'elle ne perde à nouveau le contrôle de son corps.

Elles descendent vers les profondeurs du complexe, tout y a tellement changé. Les horreurs survenues ici ont laissé une odeur et un magnétisme palpable, comme si les fantômes de ses frères rebelles s'étaient mêlés à ceux des gamines massacrées pour corrompre chaque aspect de cet endroit... jusqu'à l'air que les vivants respirent.

Sarah - C’est dans la nature de l’Homme de créer des monstres...

La réflexion de Sarah donne un véritable coup d'arrêt à Irina qui cesse de marcher, le regard perdu et mélancolique. Ses yeux s’arrêtent sur un fragment de miroir brisé qui jit sur le sol, fragile relique tombé du sac à main d'une des captives. Il lui renvoi son reflet au regard froid. Sarah avait raison, les homme créaient des monstres, et Irina en était un, un monstre si bien conçu qu'il pouvais lui-même créer des monstres. En un éclair les visages des victimes qu'elle à elle même soumise à la procédure de dollification lui reviennent en tête. Chaque visage, d'abord tiraillé par la peur, puis par l'orgasme, la souffrance, pour enfin devenir placide et lisse, lui renvoi le même reflet que celui de ce miroir accusateur.


Irina - Tu as raison... les hommes créent des monstres... qui créent des monstres... qui créent des monstres...


Sans s'en rendre compte, la cyborg recommence à se mouvoir de sa démarche étrange, à la fois féline, et mécanique...

Au bout de quelques minutes de marche, les évènements se précipitent, et les deux conjurées franchissent la porte de l'ancien QG de la rebellion. En voyant les murs auparavant couvert d'affiches révolutionnaires recouvert de tag étranges et impie, ce qui tient lieux de cœur à Irina se sert dans sa poitrine. La colère gronde en elle, si fort que le sort de la petite mortelle, qui s'avère en plus être sa cible, lui est indifférent.

Irina - Vous avez sali cet endroit !


L'homme parle alors des Grands anciens et du Necronomicon. N'étant pas dénuée de culture générale, et même friande de la littérature lovecraftienne avant sa capture, Irina commence à comprendre l'envergure du piège qui se referme lentement sur elles. Mais elle comprend aussi qu'elle n'en est pas réellement la cible, la cible, c'est Sarah, et tout a été parfaitement installé pour tenter de la priver de son pouvoir.

Irina - Sarah, va t'en... Ils te veulent toi... la gamine est un appât pour te faire descendre bien au centre de leur rituel. Je ne sais pas comment ils compte s'y prendre, mais ils veulent te gagner à leur cause.

Dit elle, tremblante de rage.



Répondre
Tags :