Il comprit assez rapidement que Lya n’était pas le genre de femme qui jouissait silencieusement. Il s’enfonça en elle, et il trouva que c’était là la meilleure sensation qui soit au monde. Quelque chose de simple, presque enfantin, mais de tellement délicieux... Tellement délicieux qu’on aurait envie que faire ça toute la journée, et ce en sachant que, dans le sexe comme ailleurs, la répétitivité était votre pire ennemi, un adversaire terrifiant, qui détruisait peu à peu tout ce qui existait, toute forme de relation saine et constructive, et toute possibilité d’obtenir du plaisir. Pouvait-il se lasser de cette femme ? Pour l’heure, en ce moment, ça lui semblait impossible. Son désir le dominait totalement, entraînant avec lui un sentiment d’omnipotence, une envie phénoménale de la baiser toute la nuit, de la prendre sans relâche, dans tous les sens du possible, d’utiliser en elle de cette vigueur ashnardienne qui faisait fantasmer tant de ménagères nexusiennes lassées par leurs maris gros et gras.
Cahir la prit donc, et, en remuant contre elle, il la sentait hurler, fondre contre son corps, l’accueillant généreusement, se collant à lui. Sa chaleur, son odeur... Il savait qu’elle était plus vieille que ce que son corps lui donnait. Il sentait en elle une expérience phénoménale, et, pourtant, elle hurlait comme une jeune nonne frustrée qui venait tout d’un coup de se faire déflorer par un voyageur de passage. Il adorait ça. Les femmes de passion, les femmes d’énergie. Elle n’était pas la matronne pour rien, et, quand elle lui ordonna de lui ôter son soutien-gorge, il le fit... Mais il n’usa pas de ses mains. Ces dernières serraient alors les poignets de la femme, et il pencha sa tête, mordant la lanière reliant les deux bonnets, et tira dessus. Il ne l’arracha pas du premier coup, et dut forcer un peu pour pouvoir défaire le nœud derrière. Le soutien-gorge glissa ensuite, et, depuis sa bouche, Cahir le jeta à côté, puis posa ensuite l’une de ses mains sur son sein, serrant entre ses doigts cette délicieuse masse de chair, pressant ce globe, son pouce appuyant sur son téton. Son autre main, elle, retourna s’appuyer sur le tapis, et il l’embrassa à nouveau. Sa cible n’était pas forcément la délicieuse bouche de Lya. Il allait aussi embrasser son cou, une partie du corps féminin qu’il aimait énormément. Il mordilla sa douce peau chaude, légèrement, et continuait à donner des coups de reins, sa verge s’enfonçant en elle de plus en plus.
Le corps de Lya était magnifique. Il était chaud, tendre, d’une douceur infinie. Ses seins s’enfonçaient contre sa chair. Ils étaient désormais tous les deux nus, leurs corps luisants contre le long tapis sur lequel ils forniquaient joyeusement, sans se soucier des conséquences, sans se soucier de ce qu’on pouvait bien penser sur eux. Jadis, il aurait pu se sentir coupable de s’abandonner si facilement à ses bas-instincts, mais il y avait bien longtemps que cette facette de sa personnalité était profondément endormie, enfouie en lui. Aujourd’hui, il ne ressentait que du plaisir, un plaisir fort et vif. Un plaisir brutal, machiste, dominateur, qui enflait en lui, ponctué par les hurlements et les soupirs de cette catin. Oui, plus ça allait, et moins Cahir voyait en elle une femme, et moins il voyait en lui un homme. Elle, elle était une femelle, un sac à foutre, et lui... Lui, il était un mâle, cet être préhistorique qui baisait les femmes sans se poser de questions, et sans leur laisser le choix.
« Oui, oui, OUUUIII, haa ! Je vais te baiser, salope ! Tu entends ?! Te BAISER !! »
Si Adelyn le voyait employer des mots aussi durs, elle en rougirait comme une pivoine. Si elle voyait, là, en train de saisir le cou de cette femme, et de la prendre en grognant, elle en tomberait dans les pommes... Mais Lya n’était pas Adelyn. Elle n’était pas une petite statue de porcelaine menaçant de se casser si on la serrait un peu trop fort. Elle était une femme forte, et, en ce moment, inconsciemment, instinctivement, Cahir se disait qu’il y avait en elle, dans son plaisir, quelque chose de typiquement ashnardien. Les Ashnardiens comprenaient beaucoup de démons, et, quand une démone faisait l’amour, c’était très expressif. Cahir avait eu l’occasion de le remarquer, et, dans sa tête, il se disait que, en effet, il y avait un peu de ça avec Lya... Cependant, il était encore bien loin de se douter qu’il était vraiment en train de se taper une démone. Pour lui, il couchait juste avec une prostituée terriblement expérimentée. Cahir savait qu’il existait des guildes et des écoles où on apprenait dès leur plus jeune âge aux fillettes à être des prostituées de luxe. Lya avait peut-être bénéficié de ce traitement, jadis...
Du moins, c’est tout ce que Cahir arriva à se dire. Le corps de cette femme, en effet, l’obnubilait de plus en plus, remplissant toutes ses pensées, et, plus il la pénétrait, et moins il était capable de réfléchir à autre chose qu’à sa verge qui le démangeait, qu’à cette douleur, cette exquise douleur, qui remontait en lui, dans les entrailles de son corps. Il lui agrippa la nuque, et l’embrassa violemment, mordant ses lèvres.
« Hurle, traînée, hurle, haaan !! »
Ses soupirs étaient profonds, longs, langoureux. Sa verge s’enfonçait en elle, remuant profondément, défonçant son clitoris, écartant ses parois internes au fur et à mesure qu’il remuait en elle. L’apatride ne comptait pas s’arrêter, il voulait la sentir jouir contre lui.
Et il voulait continuer à la tringler sans relâche.