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Une nuit au Japon [PV]

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Akina Walker

Humain(e)

Une nuit au Japon [PV]

jeudi 24 juillet 2014, 11:27:23

«Quoi ? Une caserne de pompiers ? Mais.... ! »

«Shiori est notre reporter habituelle pour cette émission nocturne, mais elle a eu la bonne idée de se faire engrosser. Tu la remplaces. »

« J'ai des examens et.... » débuta Akina, décomptant déjà les tas de choses qui l'accaparaient ces derniers temps.

« Tu seras payée au même prix que d'habitude, hein. » la coupa sèchement le rédacteur-chef, sans aucune considération pour ses jérémiades d'étudiantes. « Et un conseil, ne tombe jamais en cloque bordel. T'as vu la merde dans laquelle ça me fout. C'est une chaîne nationale qui m'a commandé ce reportage ! Tu vas ptetre devenir une vedette. »

Un rire gras suivit cette prédiction ridicule.
Walker claqua la porte à sa sortie du bureau. Elle était d'humeur mauvaise.

L'américaine consacra  le reste de sa journée aux préparatifs du reportage. Il fallait attendre la pleine nuit afin d'entreprendre le tournage. Elle avait soigneusement vérifié ses accréditations et sa carte de presse. Bien que la caserne soit avertie de l'arrivée d'une équipe TV, elle n'était jamais trop prudente. Entre deux prises de notes, assise à la terrasse d'un café du centre-ville, elle avait reçu deux coups de téléphone. Le premier était du professeur Reuters qui lui offrit les dernières recommandations nécessaire au passage de son oral de nanotechnologie demain à 8h pétante. Le second provenait du Texas et au bout du fil pendait Marisol Vallera ; sa seule meilleure amie. Elle avait tout de suite été excitée à l'idée qu'Akina passe la nuit dans une caserne de....

« Pompiers ! » avait-elle rugi d'excitation dans l'appareil. « Oh mon Dieu ! Tu vas prendre ton pied alors ? »

Elles avaient participé ensemble au concours mondial de cheerleaders junior en représentant les Etats-Unis ce qui expliquait l'aspect bimbo et très pétasse de Marisol. S'abreuvant d'une timide gorgée de caféine, Miss Walker grimaça de mécontentement et rappela sèchement :

« Je dois tourner un reportage su-per chiant sur les interventions. Et pas la peine de t'exciter, je veux dire....tu as déjà vu un pompier japonais ? Niveau charisme on repassera. »

« Oula, attention ma chérie, deviendrais-tu aussi raciste que ton pauvre père ? » railla la texane.

Elle marquait un point douloureux. Pour toute réponse, l'étudiante claqua sa langue contre son palais en signe d'agacement. Sur son carnet de note, elle rajouta un point sur les consignes de sécurité tout en gardant son portable plaqué à l'oreille. Autour d'elle, les gens allaient et venaient, un couple attablé à côté s'efforçait de battre le record du monde d'apné en se roulant un patin monstrueux. Elle les avait observé avec un brin d'amertume, l'orgueil froissé en comprenant qu'elle n'aurait sûrement jamais droit au même bonheur.

« Et puis, ça ne m'intéresse pas....les hommes, tout ça. » soupira-t-elle, songeuse.

« Où est passée Akina Walker, la pom-pom girl qui faisait fantasmer une nation entière....est-ce que les extraterrestres ont abducté la meilleure pole-danseuse  de tout le pays ! Tu ne vas pas laisser ton père te faire finir vieille fille non ? »

Les souvenirs affluèrent à son esprit. Au cours d'une virée à Vegas, l'année passée – avant que son père ne lui interdise toute sortie du territoire sans son autorisation, elle avait remporté un concours de pole-danse dans un casino grandiloquent. Le premier prix trônait encore sur son chevet.

« Ahm...est-ce que....est-ce qu'on peut en reparler plus tard... » négocia-t-elle, mal à l'aise et franchement dépitée.

Après les échanges d'usage entre deux jeunes femmes qui s'adoraient, la reporter en herbe put souffler. Elle réclama l'addition – en japonais, et paya sans plus tarder.



Caserne 099, Quartier de la Toussaint, Seikusu, 23h02


« Euh.... on est en retard ? » s'enquit nerveusement Akina devant l'objectif de la caméra.

Sô lui fit signe que non. Le duo avait été accueilli au sein de l'établissement du feu et devait patienter que le Lieutenant daigne se présenter à eux. Elle avait un ordre pré-établi de personnes à interroger et il était prévu qu'elle accompagne les soldats du feu lors d'une intervention. Plantés devant les imposants camions et les véhicules de secours, ils se préparaient lentement à une nuit blanche. Le cameraman réglait sa machine en silence.

« Tu filmes mon meilleur profil j'espère ? Non parce que si je dois passer sur une chaîne nationale. Tu y crois ça ? »

Pour s'amuser à vérifier le zoom, il fit plusieurs gros plans sur le décolleté de sa collègue à son insu. Elle possédait une poitrine aux proportions louables mais terriblement étriquée dans son étroit débardeur. Il attendrait qu'elle soit retournée pour esquisser un panorama sur le cul bien moulé de Walker. Elle portait un mini-short en jeans afin de supporter l'effort durant une nuit que la météo avait annoncé caniculaire.

« Ouais, j'ai ton meilleur profil, » ricana-t-il.

« Attends...attends...filme l'entrée en arrière-plan, voilà. »

Le machiniste annonça à sa partenaire que la caméra tournait à présent et s'armant de son plus charmant sourire, Akina devisa professionnellement ou presque :

« Bienvenue dans Une nuit au Japon ! Ils sont souvent oubliés, et on pense trop souvent leurs actes héroïques pour acquis !  Nous vous ouvrons ce soir l'antre des plus grands héros du pays : les pompiers. Nous sommes dans la caserne 099 de Seikusu....connue malheureusement pour avoir le taux de perte le plus élevé du pays. »

Elle s'interrompit brusquement : « Non...non....on la refait. Je n'aurais pas dû dire ça peut-être. Attends, on la refait. »

Sô rembobina alors, habitué aux caprices d'Akina et surtout à son perfectionnisme accablant. De nouveau, il instaura le signe que l'appareil enregistrait et la demoiselle se relança :

« Bienvenue dans Une nuit au Japon ! Ils sont souvent... »

Il fallut quatre ou cinq prises et beaucoup de patience pour arriver à un résultat satisfaisant. Ayant trouvé un coin confortable entre deux camions, elle avait ensuite mis à profit le temps d'attente pour réviser son cours de nanotechnologie. Accroupie sur un marche-pied, le dos contre une portière, ses yeux noisettes parcouraient avec avidité les informations dispensées en amphithéâtre.

Une heure plus tard, le Lieutenant avait ramené leur futur guide pour la nuit. La rencontre percuta la journaliste un bref instant, la laissant pantoise devant le portrait occidental qui bardait la droite du vétéran. Sô alternait l'objectif entre la charmante présentatrice et les deux pompiers dont l'américain.

« Miss Walker, je vous présente Clayton Evans. Je l'ai chargé de vous intégrer à son service pour cette nuit. Il vous fera visiter la caserne et si une intervention se présente, vous devrez impérativement le suivre. Pour des raisons évidentes de sûreté, je vous demanderai d'écouter ses ordres et ses consignes si derechef une opération dangereuse arriverait. »

« Je...enchantée, je suis Akina Walker. » se reprit-elle soudainement, prête à tendre sa main avant de renoncer. « Et voici ahm....Sô, mon cameraman. »

Puis, elle accorda une attention relative au Lieutenant, avenante : « Merci de votre accueil. Enfin....ce serait bien qu'il y ait une intervention ce soir....non pas qu'on souhaite que.....quelque chose de grave arrive, non pas du tout mais...ce serait mieux. »

Sa maladresse colora ses joues d'une teinte rosée et elle leva les yeux au ciel comme pour l'implorer de lui venir en aide. Finalement, le commandant des pompiers annonça qu'il prenait congé et rappela aux journaliste qu'il serait disponible plus tard dans la soirée pour l'interview prévue avec sa personne.




Clayton Evans

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Re : Une nuit au Japon [PV]

Réponse 1 jeudi 24 juillet 2014, 13:13:09

Après avoir décollé son dos de la céramique humide et reposé au sol la jambe que Clayton avait maintenue levée contre sa hanche durant toute leur petite partie de baise, Tashigi Graham arrêta le jet de la douche qui leur tombait encore dessus. L'amerloque venait à peine de se retirer d'elle (c'était invariablement le moment qu'elle préférait sans se l'expliquer, quand son partenaire la quittait, la sensation prolongeait sa jouissance) et la blonde soupirait de bien-être en achevant de repousser sa crinière en arrière. Quand Clay serait sorti, elle se laverait une nouvelle fois pour chasser les reliquats de semence qui glissaient délicieusement entre ses cuisses depuis son sexe encore tiède, mais pas maintenant. Déjà parce qu'elle aimait à garder un soupçon de pudeur presque innocente et surtout parce qu'elle ne se laissait pas de regarder le corps puissant d'Evans ruisseler d'eau. Il lui avait sourit simplement -de cette tendresse coupable que Tashigi ne s'expliquait pas- et avait achevé la toilette que la jeune femme était venu si luxurieusement perturber. Ca n'avait pas duré longtemps -les petits coups rapides étaient bien plus pratiques, dans une caserne aussi animée- mais ça avait été diablement bon.
Soupirant en soupesant ses seins comme pour s'assurer que les implants mammaires qui leur donnait cette forme arfiticielle était toujours intacte, elle finit par s'adresser à l'homme qui avait éteint l'eau et commencé tranquillement à se frotter de sa serviette blanche, là au milieu des douches communes et mixtes de la caserne.

- C'est ce soir qu'on a la journaleuse avec nous, non ?

- Mouais. J'ai essayé de la refiler à l'équipe de Mamoru, mais cet enfoiré avait prévu le coup et le Lieutenant est venu me préciser ce matin que c'était nous qui ramassions.

- Allez, ça ne sera pas si terrible. Une nuit et une demi-journée avec elle et son caméraman, ce n'est pas la mer à boire.

Clayton haussa les épaules, jettant sa serviette sur son épaule tout en regardant Tashigi. Née au Japon mais plus américaine que beaucoup, au vu de ses nombreuses opérations de chirurgie esthétique. Les seins, les lèvres, les rides (de façon préventive), le nez... La blonde avait sciemment transformé son corps et adorait en jouer. Malgré tout, sa beauté restait réelle. Plus vulgaire peut-être, mais qu'importait ? Comme Clay l'avait rapidement compris, la bimbo prétendumment pétasse était d'abord et surtout un excellent pompier. De là, le physique était secondaire. Et Evans ne détestait pas les bimbos plastifiées non plus, en fait.

- On a eu ça une fois à New York, pas dans mon équipe mais on m'a raconté. Le type était lourdingue et a manqué de tuer une blessée en lui tombant dessus pour aller l'interroger. Sans compter qu'il avait passé son temps à ralentir les collègues; ils ont manqué de le tabasser dans les vestiaires.

- Et elle, tu la tabasseras ? Tashigi poussa un petit rire.

- Si il le faut.

La réponse, pour le coup, laissa muette la blonde. Clayton plaisantait rarement (ou il avait un sens de l'humour vraiment à chier) et on avait toujours tendance à le prendre au sérieux. Son côté mauvais garçon n'était pas un effet de style pour autant. Frapper une fille ? Tashigi, dans une grimace, réalisa qu'il en était peut-être bien capable. A condition toutefois qu'elle le fasse vraiment chier, et la siliconée estimait à juste titre que son équipier avait une profonde capacité de patience.
Clay sorti des douches pour aller s'habiller et Tashigi lui emboîta le pas, non sans avoir lavé ce qui devait encore l'être, se mordant la lèvre en repensant à leurs ébats.

Clayton et Tashigi ne formait qu'un duo amical, bien qu'ils avaient prit la fâcheuse tendance de baiser quand l'envie leur en prenait. Les compères étaient rapidement devenus assez proches pour qu'on les considère comme coéquipiers et c'était tout naturellement que Tashigi avait été intégrée à l'équipe 7, celle que le lieutenant avait confié à l'américain. Les trois autres membres étaient bien moins expérimentés que les deux têtes mais apprenaient vite, ce qui faisait la satisfaction de Tashigi et sûrement un peu de Clay, qui n'en montrait pas grand'chose.
Ils étaient complices à leur façon et se complétaient bien, professionnellement ou intimement. Clay ne voulait cependant pas entendre parler d'idylle et préférait la baiser "comme une amie", ce qui finit par convenir à Tashigi. Tous les avantages d'un couple sans les inconvénients, que demander de plus ?

***

Hirano avait convoqué Evans dans son bureau moins d'une heure après qu'il fut sorti de la douche, pour lui dire que la journaliste ne devrait pas tarder à arriver. Il lui répéta ses consignes ("Vous la sortez, vous l'empêcher de foutre la merde sur votre inter', vous la ramenez ici et vous lui offrez un café avec un sourire, si ce n'est pas trop vous demander, cow-boy") et ils discutèrent un peu de la saison de base-ball avant que l'interphone ne prévienne le lieutenant que les journalistes étaient arrivés dans le Shoubousho. Les deux hommes quittèrent donc l'office pour descendre à la rencontre des deux personnes qui allaient coller aux basques de la 7.
Clay était planté tout à côté de son lieutenant quand ce dernier salua la journaliste. L'américain portait la tenue à la façon de la caserne 99, c'est à dire le haut attaché par un noeuds des manches à la taille, pour être enfilée rapidement. Un débardeur blanc moulait son buste en V et laissait paraître ses bras tatoués, croisés tandis qu'il passait les deux journaleux au crible. La petite présentatrice était tout à fait baisable, d'après lui. Ca ne la rendrait pas plus sympathique pour autant alors qu'elle venait l'emmerder sur son lieu de travail, mais c'était toujours un point en sa faveur. L'américain ne daigna pas trop s'intérésser au caméraman -Sô, comme le présenta la dénommée Akina- et préféra regarder Hirano s'éloigner, vite remplacé par une Tashigi tout sourire, vêtue comme Evans, à ceci près qu'elle portait elle une brassière de sport pour couvrir ses seins artificiellement grossis. La blonde ne dit rien, attendant que Clay parle. C'était son rôle, après tout.

- Que les choses soient claires, miss Walker. Si vous ou votre caméraman me faites chier durant une intervention, parce que vous pouvez être certaine qu'il y en aura une, je vous casse la gueule. Si vous faites ce que Tashigi et moi vous demandons, que tout se passe bien, je vous paie un verre histoire de vous glisser mon numéro. Pigé ?

Il attendit que la femme réponde puis se détourna, prenant la direction de la porte qu'avait empruntée Hirano juste avant. D'un signe de tête, Clay demanda à Tashigi de suivre et implicitement faire suivre les deux loustics.
La blonde vint se coller à Akina en lui passant un bras autour des épaules, voulant paraître amicale. Et de fait, c'était tout à fait ce qu'elle était.

- Vous avez eu de la chance, d'habitude il se contente de grogner et de montrer les dents. Vu qu'il a fait une phrase entière, c'est qu'il vous aime bien. Au fait moi, c'est Tashigi Grahams. Enchantée !

Tashigi afficha un sourire lumineux empreint de malice et les deux femmes ainsi que le caméraman passèrent la porte pour se trouver dans les coulisses de la caserne, c'est à dire les parties communes qui permettaient aux pompiers d'avoir un semblant de vie au-delà du travail et de ses interminables heures de veille. Le quator se trouvait dans un long couloir qui partait à gauche et à droite, s'ouvrant également face à eux sur une porte vitrée qui donnait sur un large réfectoire. Alors que la siliconée s'apprêtait à commencer les explications, son nom retenti à un bout du corridor et elle s'excusa poliment de devoir les quitter.

- Il n'est pas méchant, vous verrez. Pas trop ! Elle garda pour elle un rire, mais ses yeux pétillèrent. Ne fais pas peur à la demoiselle, caïd.

Elle envoya un baiser dans l'air vers Clayton après s'être tournée dans sa direction et disparut dans le couloir, laissant seuls Akina, Sô et Evans. Ce dernier soupira en secouant la tête, avant de décider de prendre sur lui. La fille ne lui avait après tout rien fait et avait tâché de se montrer aimable. Pourquoi lui rentrer si durement dans le lard ? Il se décida enfin à lui accorder un vague sourire, avant d'ouvrir la porte du réfectoire où se trouvaient quelques pompiers qui regardaient la télé. Les têtes se tournèrent vers Akina et ses sifflements fusèrent, ainsi que quelques compliments salaces. Pas méchants, les mecs. Juste tout à fait sensible débardeur trop étroit de la jeune femme.
Clay lui tapota l'épaule.

- Ne venez pas ici toute seule, hm ? Vous n'êtes pas en sécurité avec ces morts-de-faim du cul. Ils sont dans leur habitat naturel, là, et vont sûrement se branler tous ensemble quand vous serez partie. Ou même avant, en fait.

Des insultes se firent entendre, rapidement suivies d'éclats de rire. Les pompiers possédaient une bonne mentalité (tout à fait masculine et portée sur le cul, les rires gras ainsi que les pets et autres rots) et Clay avait fait son trou depuis son arrivée, deux mois auparavant. Il était un membre à part entière du Shoubousho 99 et cela se sentait.

- Alors dites moi, que voulez vous prendre, au juste ? Son regard la détailla, joueur. Pour votre émission, je veux dire. Pour les pompiers, vous n'aurez que l'embarras du choix. Nous pouvons commencer par les parties de vie, ou les locaux pro. Comme vous voulez.

Akina Walker

Humain(e)

Re : Une nuit au Japon [PV]

Réponse 2 jeudi 24 juillet 2014, 17:54:59

A vrai dire, Akina s'était naïvement attendue à un « Enchantée Mademoiselle, je suis votre prince pour ce soir, vous pouvez me dicter vos quatre volontés, je ferai en sorte que ce reportage soit le meilleur de votre et que vous soyez propulsée au rang de diva télévisée. »

La réaction du pompier l'avait ridiculement plantée sur place et elle clignait vivement des yeux assimilant la menace avec beaucoup de contrariété. La bimbo à ses côtés, qui devait davantage allumer d'incendies qu'en éteindre, souriait de toutes ses dents. Sô en avait profité pour un énième cadrage nichon sans se soucier du reste. La sang-mêlé ne rigolait pas concernant les cassages de gueule et si Clayton avait lâché ça à la légère, elle le digérait mal.

« Pour qui il me prend, » souffla-t-elle à son coéquipier, clairement dégoûtée. « Tu as filmé sa réplique de merde j'espère. Ca va bien plaire aux gens de voir à quel point les pompiers sont des enfoirés de première. A partir de maintenant, tu filmes tout Sô. Absolument tout. »

Elle énumérait ses consignes alors qu'ils suivaient les deux occidentaux. Le pas de l'étudiante était plutôt sec et empressé. Elle allait rajouter deux ou trois confidences à l'oreille du japonais quand Grahams l'enlaça comme si elles furent les meilleures amies du monde : ce qui concrètement n'était pas le cas puisque Akina nourrissait déjà une sale aversion pour la blondasse. Fut un temps où elle appartenait à la même catégorie : physique de pimbêche, audace démesurée et l'assurance qu'aucun homme ne pouvait lui résister. Mais ça, c'était avant les coups de son père.

« Vous....pourriez me lâcher s'il vous plaît. » exigea-t-elle en soupirant d'exaspération. Heureusement, Tashigi n'eût pas à répliquer et s'était dépêchée de répondre à la sollicitation. Avant qu'Evans n'intervienne, la brunette s'était penchée sur le casque du cameraman pour se plaindre : « Si j'avais voulu voir Ken et Barbie, soldats du feu : j'aurais fait un reportage dans un magasin de gosses, merde. »

« T'es juste jalouse, ma chérie. T'as vu ses nibards ou quoi ? » Et afin de marquer le coup qui blessait, Sô mira franchement le décolleté de sa collègue, l’œil critique. Visiblement, elle n'aurait pas de soutien de ce côté-là et se contenta de ravaler son amertume au risque de finir aigrie. Toutefois, le fugace sourire du pompier lui fit tout oublier : le ton employé plus tôt, les menaces, le mauvais accueil. Elle accepta de le suivre au sein du réfectoire tout en indiquant à son équipier de filmer l'endroit sous tous les angles. Et la voix couverte à moitié par les sifflements rodés et leurs remarques grivoises, elle joua son rôle face à la caméra : souriante et enthousiaste.

« Preston Evans vient de nous mener à la salle de réfectoire. C'est là où se réunissent....tous les pompiers autour d'un bon repas, pour se détendre et....et regarder la télévision par exemple. »

Pour accompagner ses paroles, elle faisait des gestes de la main – illustrant la taille de la pièce ou précisant l'emplacement de la télévision. Quant à la coquille sur le nom de son guide, elle était involontaire. Bien qu'elle étudiait les biosciences et se révélait très douée, elle retenait difficilement les noms de chacun. Elle alla saluer plusieurs soldats - pour le spectacle, serrant des mains, acceptant de taper une bise à l'un ou l'autre (se prêtant volontiers au jeu de ces messieurs).

« Et malgré les mises en garde de Preston, » Elle catapulta un magnifique sourire au concerné avant de refaire face à l'objectif : « Je reviendrai volontiers goûter au repas des pompiers. C'est...on se demande bien ce qu'ils mangent pour devenir si forts, ça pourrait vous donner des idées pour devenir des super-héros ! »

Elle ne semblait pas gênée le moins du monde par leur manière et leur enthousiasme débordant à l'approche d'une femme. Après tout, elle avait été élevée par un militaire ; par conséquent tous les proches de la famille qu'elle avait côtoyé au cours de sa vie étaient des hommes en uniforme : et l'uniforme dispensait un aura particuliers à ceux qui le revêtaient. On leur pardonnait presque tout.

« Nous pouvons....et bien, allons voir les locaux professionnels. Je vais pouvoir enfiler une tenue de pompier comme ça... » Elle accorda un clin d'oeil à la caméra. « Mais par-dessus mes vêtements, évidemment ! Vous pourrez....vous savez....me faire descendre contre votre barre....là comment ça s'appelle. »

« Une bite !» s'exclama un pompier proche qui suivait distraitement la conversation. Immédiatement, Akina mima à Sô de couper cette séquence lors du montage. Les habitués du local s'étaient tous esclaffés à l'unisson.

« Je crois qu'on appelle juste ça une barre de pompier, Akina... » intervint Sô pour la sortir de l'embarras.

« Non d'accord...ce n'est pas grave, je retrouverai le mot plus tard. » articula-t-elle doucement, fuyant Clayton du regard tout en s'adressant à lui : « On risque de tout filmer, nous avons eu les autorisations nécessaires. Enfin si quelque chose vous dérange, faîtes-moi signe. Mais surtout, ne touchez pas à  la caméra, d'accord ? »

Elle ramena sa tignasse couleur caramel en arrière et ordonna à Sô den s'engouffrer dans le sillage de l'expatrié. Le reportage ne débutait pas sur les chapeaux de roues et elle se languissait d'une intervention. En espérant qu'elle n'ait pas à accompagner Monsieur j'te casse la gueule à la rescousse  d'un chat coincé dans un arbre. Assurément, le rédacteur-chef en deviendrait vert de rage et elle serait reléguée à la rubrique nécrologie durant de nombreux mois. D'un ton autoritaire, elle haranguait son technicien afin qu'il accélère la cadence. Le japonais tapait dans la trentaine, fumait comme un pompier (c'était le cas de le dire) et détestait le sport. Son leit-motiv : slow motion. Il avait en horreur les situations de stress. Et devoir presser le pas dans un couloir pour filmer un genre de « Brad Pitt du feu» était ce qu'il considérait déjà comme stressant.

« Grouille ! » murmurait-elle discrètement à l'attention de Sô, excitée. « Nous sommes normalement en route pour les locaux professionnels....le principal lieu d'action de la caserne, » expliqua-t-elle ensuite à la caméra en pointant Clayton du doigt. « Vous verrez sans doute le matériel typique de tout bon pompier ! »



Clayton Evans

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Re : Une nuit au Japon [PV]

Réponse 3 jeudi 24 juillet 2014, 18:59:33

La gonzesse l'agaçait déjà, avec son petit air suffisant et son air de pro. Seulement, même Clay savait que si elle se tapait un petit reportage sur une caserne de pompiers, c'était parce que justement elle n'avait encore rien fait pour mériter ce statut. Elle connaissait probablement son taff -le ricain n'avait aucune raison d'en douter, après tout- mais s'affichait un détestable petit air hautain quand elle prenait la parole devant la caméra. Akina lui donna l'impression de faire la voix-off d'une série pour les enfants et être l'objet d'un épisode aussi mièvre n'enchantait pas le combattant du feu, qui considérait perdre son temps à se plier à cet excercice. Le lieutenant avait dit que c'était bon pour l'image des pompiers, surtout celle de leur caserne; Clayton voulait bien mettre un peu d'eau dans son vin si le reportage arrivait à montrer la merde qu'avait à bouffer les gars de la 99 dans leur district pourri. Seulement, se supporter l'autre emmerdeuse à la voix haut-perchée, merci bien ! Walker avait écorché son nom et il ne lui en fit nullement la remarque, préférant se diriger vers le fond de la salle où se trouvait le micro-ondes qui contenait la box de pâtes qu'il se faisait chauffer quand Hirano était venu le cherche. Il y plongea une paire de baguettes (au début, tout bouffer avec ça avait été compliqué, avant de devenir une sorte de plaisir) et posa ses fesses musclées contre le bord du meuble pour observer Akina bosser et faire des ronds-de-jambes en serrant des mains à qui mieux-mieux.
Elle lui adressa un sourire et lui s'en moqua, trouva sa boîte à la crème et aux lardons foutrement plus interessante.

La journaleuse prétendit vouloir goûter au repas des pompiers. Pauvre innocente ! Elle aurait de quoi bouffer si elle avait l'idée de revenir remuer du cul dans la salle commune une fois la caméra éteinte. La pensée avait traversé un ou deux de ses collègues et Evans s'était amusé de leurs sourires des plus explicites, qui n'avaient pas faiblis quand Akina s'était éloignée pour revenir vers lui en lui signifiant qu'elle avait choisi la suite du programme. Sa bourde le fit rire aussi grassement que ses collègues. Elle voulait de la grosse barre, hein ?
Quand elle s'adressa à lui pour quelques précisions, Clayton avait son premier sourire vraiment animé de la soirée; à tel point qu'on eut dit Tom avec Jerry dans la gueule. Il secoua la tête en piochant dans ses pâtes avant d'entraîner Sô et sa partenaire à le suivre à la sortie du réfectoire, vers la droite.

- Si quelque chose me dérange, croyez moi, vous le saurez d'office. Je ne vais pas m'emmerder à vous dire les choses patiemment, on gagnera du temps tous les deux, comme ça.

Clayton emprunta le couloir qui virait à gauche et ils passèrent devant un tableau de service, avant que le grand corridor dans lequel ils arrivaient tous les trois ne laisse place sur son mur blanc à une longue enfila de portraits photographiques dans un cadre de chêne, sobrement orné d'un petit ruban noir sur le coin supérieur droit. Les photos approchaient douloureusement la vingtaine présente et 6 femmes se trouvaient parmi les 12 portraits d'hommes. En dessous de chaque cadre se trouvait une petite plaque commémorative comportant nom et prénom du défunt, ainsi que leurs dates de naissance et de décès. Les disparus de la 99 sur ces cinq dernières années, terrible palmarès qui était heureusement compensé par les excellents états de service des pompiers qui officiaient encore. Clay manqua de ne pas s'arrêter là mais se ravisa. Comme pour afficher un certain respect, il fit disparaître dans son dos la boîte repas et se montra moins nonchalant en se tournant vers Akina et Sô.

- Vous filmez ça ?, demanda t'il en désignant le mur commémoratif. Ce sont les disparus de la caserne 99, nous ayant quittés pendant qu'ils accomplissaient leur devoir. Ils méritent tout le respect de vos spectateurs. Peut-être en auront-ils sauvés quelques uns, d'ailleurs.

Clayton avait perdu beaucoup de copains lui-même, le 11 septembre. Il ne connaissait aucune des personnes affichées sur le mur de la caserne mais leur vouait un respect réel, connaissant pertinemment la douleur qu'avait dut éprouver leurs collègues et leurs familles. Tashigi lui parlait parfois des "anciens", quand ils évoquaient le sujet. Tous de bons pompiers, de braves gars pour qui ça avait merdé. Ca arrivait, bien sûr. Pompier n'était pas un métier sans risque et tous ceux qui revêtaient l'uniforme en avait conscience. Simplement, ce n'était jamais facile de perdre un proche, surtout si il avait eu par le passé l'occasion de vous sauver la peau en mission.
Soupirant discrètement, l'américain décida de rendre l'instant moins sinistre et s'efforça de sourire à Akina.

- Nous allons monter aux vestiaires. Il y en a juste à côté, mais comme nous sommes au rez-de-chaussée vous n'aurez pas la possibilité de glisser sur la perche de feu. Votre fameuse barre, miss Walker ! Venez.

Dépassant les fiers combattants du feu disparus, le trio se retrouva à emprunter l'escalier qui se trouvait un peu plus loin. Clay les fit monter à l'étage, leur parlant des installations et expliquant qu'au bout opposé du bâtiment se trouvaient la plupart des dortoirs -tous communs et mixtes- ainsi que les douches. Puis ils se retrouvèrent dans les vestiaires dans lesquels se dressèrent des rangées de casiers métalliques qu'il dépassèrent pour arriver dans un local plus large et haut. Sur les côtés se trouvaient les différentes tenues de feu que pouvaient utiliser les pompiers et posés sur une étagère au-dessus leurs casques, sérigraphiés des armes des combattants du feu de Seikusu et du numéro 99. Se trouvaient rangées également là des haches et des bottes alignées d'une façon tout à fait militaire, à l'image de différentes caisses de matériel. Au centre de la pièce se trouvait un garde-fou circulaire duquel montait un mât d'aluminium assez similaire à une barre de pole-dance, en plus large et solide. La perche filait vers l'étage inférieur, qui s'ouvrait dans un rond de lumière.

- En descendant par ici, vous vous retrouvez directement là où nous nous sommes rencontrés, dans le garage. A l'autre bout de la caserne, vous avez un dispositif identique. Nous ne pouvons pas nous permettre de perdre de temps et nous avons moins de 8 minutes pour être changés et embarqués dans le camion nous étant désigné.

Clay laissa Akina filmer et commenter tandis qu'il décrochait une tenue qu'il vint apporter à la jolie journaliste, lui tendant dans un sourire tranquille. Elle ne comportait ni équipement supplémentaire ni veste, laquelle était encore posée sur le cintre. Le reste n'était que la tenue que Clayton, Tashigi et les autres soldats du feu portaient à moitié, le haut noué à leur taille par les manches.

- Tenez, enfilez ça. Nous le portons tous noué à la taille, histoire de gagner encore plus de temps.

Il la détailla, s'assurant que la caméra ne pouvait pas le voir. Assurément, elle était mignonne. Désirable était un terme plus adapté, même. Ses petits seins étaient tout à fait compensé par son insolent cul bombé, qui disparaîtrait malheureusement sous la tenue à la coupe lâche de l'uniforme. Restait son débardeur et son joli minois, qui n'étaient pas à jeter non plus.
Clay se tira de sa rêverie en préparant une tenue identique à celle d'Akina à l'attention de Sô; cela pourrait toujours servir.

- Vous avez des questions ?

Akina Walker

Humain(e)

Re : Une nuit au Japon [PV]

Réponse 4 vendredi 25 juillet 2014, 08:09:06

Akina n'était pas télépathe. Cela ne l'empêcha pas de pressentir l'agacement d'Evans à son égard. Dans sa trop grande naïveté, ou son innocence, elle n'en tira aucune vexation. Elle faisait de son mieux pour contenter tout le monde : mais son patron – celui qui la payait, avait la priorité.  Cette émission serait diffusée au grand public, et elle n'avait pas d'autres choix que d'adapter le dynamisme de son animation afin de toucher une large population d'audimat. Ainsi fonctionnait le monde du showbusiness. Qu'est-ce que les téléspectateurs en auraient à foutre qu'Akina Walker soit majeure de promotion ou se destinait à une grande carrière dans le milieu de la recherche biologique. Tout au pire cela ferait une petite anecdote à raconter quand elle serait célèbre ; la cerise sur le gâteau. Toutefois, l'heure n'était à revoir ses priorités.  Clayton Evans avait le mérite d'être clair dans ses énoncés – seule qualité caractérielle qu'elle lui trouvait pour le moment. Et elle se voyait mal réclamer un autre guide au lieutenant Hirano. La nuit semblait plus longue que prometteuse.

Au couloir, à gauche, elle pointa l'index vers le tableau de service pour aiguiller l'objectif de Sô. Le moindre détail comptait, tout comme son sourire qu'elle devait avoir permanent : même quand elle n'avait pas envie de sourire. La galerie du souvenir pompa soudainement son enthousiasme et elle s'attarda personnellement sur les portraits héroïques. Le cameraman avait décidé de filmer l'américain et son explication qui serait coupée à « respect » lors du montage. L'étudiante avait pleinement conscience de la valeur d'une vie humaine. Scientifiquement parlant du moins. Les investigations du professeur Reuters visaient à l'amélioration des technologies de soin et de santé. Bien qu'elle ne souhaitait pas reprendre le flambeau, elle respectait profondément ce choix. Même si certains hommes, comme son père, ne méritaient pas de voir leur existence prolongée. Et à côté, des types bien – à l'instar de ses fantômes épinglés au mur, devaient périr – peut-être en ayant sauvé la vie de connards finis. Cette dévotion toucha particulièrement Akina. Elle avait même lu un article dans une revue scientifique sur la disposition de la nanotechnologie à intégrer aux équipements des pompiers des propriétés curatives pouvant changer la mise lors d'une intervention. A quelques années près, ces morts courageuses auraient pu être  évitées.

La voix de Clayton l'extirpa de ses pensées et elle se rendit compte qu'elle avait perdu son éternel sourire. Les paroles du pompiers lui parvinrent de loin, mais elles ramenèrent une expression plus charmante sur ses lèvres brillantes de gloss. Durant le trajet jusqu'aux locaux convoités, elle laissa la vedette aux commentaires de leur guide, se contentant d'un sourire lorsque la camera glissait sur son visage. Elle avait même décidé de disparaître hors champs – pour relire une partie de son cours, les talonnant de près. Les nombreuses feuilles volantes regagnèrent sa sacoche quand ils émergèrent dans les vestiaires où elle reprit son rôle.

« Alors c'est ça une....perche de feu ? » s'interrogea-t-elle, amusée, en se penchant pour effleurer la barre métallique du bout des doigts.

« Oh allez, Aki-chan, ne fais pas semble de ne jamais avoir vu de perche dans ta vie. C'pas toi qui avait gagné un concours de pole-dance à Las Vegas ? »

Immédiatement, Walker écarquilla les yeux et lui signifia par des gestes équivoques – dont celui mimant un égorgement, d'arrêter d'emprunter la pente glissante. L'émoi de la brunette tira un faible rire, moqueur, au journaliste :

« Je n'allais pas te demander une démonstration, calme-toi. »

L'étudiante se hâta de plaquer une main sur l'objectif vidéo et fronça les sourcils vers son équipier. Ce dernier râla vaguement : on ne touche pas à la caméra, mais il connaissait bien l'impétuosité de sa jeune collègue. Plusieurs sujets n'étaient pas à évoquer en tournage et sa vie privée en faisait partie. Les flashs de Las Vegas, les acclamations et cette somme fabuleuse qu'elle avait reçu pour sa prestation éclaire ravivaient encore les douloureuses plaies du regret. Elle n'aurait jamais dû rentrer au Japon le lendemain ; la preuve étant de ce reportage à la con et toutes les galères qu'elle avait enduré depuis. Elle aurait dû rester aux Etats-Unis. Encore aujourd'hui, elle pensait que les choses auraient tourné différemment et en sa faveur si elle avait eu le cran.

« Franchement, ce que tu peux être con parfois. » enterra-t-elle la polémique.

Et face à l'objectif, avec les vestiaires pour seul décor, elle s'adressa de nouveau aux futurs téléspectateurs:

« Preston vient de nous annoncer qu'il fallait moins de huit minutes pour....sortir des dortoirs ou du réfectoire, se rendre dans les vestiaires, s'équiper et monter dans le camion ! En fait.... » Et elle se tourna vers le pompier, le regard malicieux. « Je pensais qu'il fallait moins de trois minutes. »


Elle le remercia ensuite lorsqu'il lui présenta la fameuse tenue. Elle l'enfila devant Sô en riant de temps à autre, amusée par l'exercice. Le pantalon s'avéra être trop large et ne tenait sur ses hanches féminines que par la force des choses. Tant bien que mal, elle effectua plusieurs tentatives pour nouer la tenue à l'image des pompiers de la caserne :

« Comment on fait ça... » souffla-t-elle, lèvre mordillée ce qui trahissant une évidente perplexité. Sô s'essaya également à lui apporter des conseils afin de serrer le tout ; autant amusé qu'elle. Ni l'un ni l'autre ne remarqua les yeux de leur accompagnateur filer sur la plastique d'Akina. Après de nombreuses secondes de persévérance, Miss Walker trouva l'astuce et ressemblait désormais à un pompier à part entière.

Et pendant que le japonais se harnachait lui-même du vêtement ignifuge, elle s'autorisa une pause pour répondre à Clayton :

« Comment....comment un américain comme vous s'est retrouvé...ahm ici ? Vous étiez pompier avant également ?»

La question était posée en off et n'entrait pas en considération dans le reportage. D'ailleurs, la caméra était posée au sol, en pause. Elle allait justifier cette interrogation indiscrète quand la sirène rugit brusquement – annonçant le branle-bas de combat. Elle aperçut à peine Evans filer en bas et Sô s'empara en toute hâte de son appareil. Tous deux  s'agenouillèrent autour de la perche de feu, excités :

« On fait quoi Aki-chan ? On descend par là aussi ? »

« Non viens, par là ! »

Et ils surgirent dans le couloir, déboulant dans les escaliers menant au rez-de-chaussée. Entre deux marches, Walker s'efforçait d'expliquer la situation à la caméra en précisant qu'il pouvait s'agir d'une intervention grave comme un incendie ou d'une simple opération de sauvetage de matou. Le temps d'atteindre l'étage inférieur, Clayton et son équipe étaient déjà dans le véhicule de secours – indiquant que ce ne serait visiblement pas un feu ravageur. Ils s'apprêtaient à fermer la porte, mais Akina fut plus rapide et insistante. Elle grimpa à l'arrière, récupéra la caméra pour permettre à son camarade de monter à bord. La portière coulissa brusquement et ils étaient en route. Légèrement secouée par la conduite brusque du conducteur, la métisse s'approcha de l'avant du fourgon. Elle nota à raison que le les gyrophares et la sirène n'étaient pas activés, laissant présager une intervention bénigne ce qui la déçut énormément.

« Vous...vous ne mettez pas...les sirènes et les lumières ? »

La radio grésillait et quelques mots persiflaient au travers des ondes. Trop accaparée par les pompiers, excitée par l'adrénaline, elle n'écouta pas les faits établis par la centrale. Sinon, elle aurait appris que les soldats du feu avaient été mobilisés pour aider une dame coincée dans son appartement. On n'en savait pas plus. La police était déjà sur place.




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