C'est le moment.
Le mage caché sous d'épaisses robes noires prend mon épée à deux mains et me tends à la place un sabre simple, légèrement dentelé, sans doute de fabrication orke.
Je soupèse la lame. C'est pas désagréable, une arme légère, mais j'ai tant l'habitude d’utiliser une lame lourde... Ce sera moins simple. Au fond de la salle se trouve un cercle lumineux parcouru d'arabesques brillantes. Le capuchon tend une main couvertes d'ombres, m'invitant à entrer dans l'arène. Plein d’appréhension, je fais un pas...
... Puis un bond, précipité par un réflexe salvateur, qui tient plus de la roulade désordonnée que d'une évasion calculée.
Je suis au milieu d'une vallée pleine de geysers et l'un d'eux s'était ouvert juste là où j'avais atterri.
Il sont des centaines, sortant du sol sans interruption, et je me décide rapidement à courir en comptant sur mes réflexes pour m'éviter des blessures idiotes. Ces geysers ne risquent certes pas de me tuer, mais me feraient suffisamment mal pour que l'autre m’attrape.
De l'autre, parlons-en, tiens. Où-est-il?
Alors que cette pensée effleure mon esprit, je saute loin d'un autre geyser qui menaçait de me castrer, et tombe sur lui.
Ou plutôt elle. Je me rappelle d'ailleurs avoir lu son étrange nom, "Lollipop", au tableau.
Elle me tourne le dos, elle vient peut être d'arriver, aucun geyser n'est apparu sous elle.
Je fonds sur la femme aux cheveux ailes-de-corbeau, lame prête à percer son dos, mais là encore, un geyser surgit juste derrière elle, m'arrachant un cri de surprise alors que suis forcé de me désengager.
Me revoilà à dix bon mètres d'elle, mais cette fois-ci, c'est sur, elle m'a repéré. Mon sabre dans la main gauche, l'autre libre et couverte d'acier prête à parer toute attaque, je verrouille mon regard sur sa tête, courant et sautant entre les jets de vapeur brûlante.
Qui qu'elle soit, je ne lui laisserai pas la victoire!