Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Dead Planet [Niki]

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Ulrik

E.S.P.er

Dead Planet [Niki]

vendredi 18 avril 2014, 02:22:24


Le vaisseau dérivait lentement, n’émettant aucun signal électronique, pas même un message d’avertissement. Il dérivait au large, ses ultimes réserves d’oxygène étant en train de faiblir, et abritait un homme qui était en manque d’oxygène, et qui gisait, inerte, sur le sol.

Exon-Prime était le nom donné par une firme transplanétaire à la lune d’une géante gazeuse, Exon. C’était un satellite artificiel hérissé de montagnes gigantesques, certaines faisant plus de 15 kilomètres de haut. Un paysage inhospitalier, sans atmosphère, mais qui, d’après les sondes spatiales de la Compagnie Altheus-Space Inc., abritaient des gisements d’un précieux minerai, l’oxydium, qui était utilisé par de nombreux vaisseaux comme carburant spatial. La Compagnie s’était empressée de déposer des brevets pour s’assurer d’avoir un monopole d’exploitation sur Exon-Prime, et y avait envoyé des colons. Une base avait été créée, et les extractions avaient pu débuter. La Compagnie Altheus avait été satisfaite, car les premiers rapports des colons étaient plutôt positifs : de l’oxydium comme s’il en pleuvait, toute une véritable chiée. De plus, Exon-Prime était éloignée des grandes routes d’astronavigation, et donc des pirates potentiels. Altheus se frottait les mains, mais la Compagnie avait pour problème qu’elle laissait fort peu de place à la distraction. L’alcool et les drogues étaient par exemple prohibés, et les salaires étaient plutôt minces.

Par conséquent, les colonies d’Altheus étaient souvent des endroits propices à la contrebande, et c’était dans ce cadre qu’Ulrik, votre fidèle serviteur, était intervenu. Il avait rejoint une organisation spécialisée dans la contrebande, et, depuis la Base Spatiale, recevait différents contrats l’emmenant ici et là, d’un bout à l’autre de la galaxie, afin de livrer des marchandises illégales. Pour Exon-Prime, il s’agissait juste de déposer des caisses d’alcool et des revues de livres érotiques tridimensionnels aux colons. Exon-prime disposait de quelques satellites et d’une tour de communication, mais pas de détecteurs militaires, et il était donc facile de les contourner. Furtivement, Ulrik s’était posé au beau milieu de la planète, avec le même engin qui était en train de dériver, et avait attendu qu’un véhicule minier vienne vers lui. Ces engins avaient des roues énormes, leur permettant de circuler le long des parois acérées, et de s’enfoncer dans les galeries. Les colons avaient payé Ulrik rubis sur ongle, et leur petit commerce avait commencé.

Quelques semaines plus tard, les colons avaient trouvé les ruines d’un ancien temple appartenant à une ancienne civilisation. Étonnés, ils avaient envoyé leur rapport à la Compagnie Altheus, qui avait considéré qu’il n’y avait pas de danger à la sécurité de ses employés, et avait refus d’envoyer un détachement militaire, malgré la demande de l’Administrateur de la colonie. En revanche, les actionnaires d’Altheus savaient que ce genre de vestiges archéologiques pouvaient faire plaisir à des scientifiques et aux universités galactiques, et ils avaient donc déposé une annonce dans la Base Spatiale, ainsi que dans d’autres grands endroits, afin de lancer un appel d’offres. Altheus acceptait une expédition scientifique, mais guère plus. Il y avait eu des mécontents, notamment des scientifiques rivaux, qui avaient perdu la compétition, et qui avaient fait appel au service de l’organisation qui hébergeait Ulrik, afin qu’il aille sur Exon-Prime, et obtienne, de la part des colons, quelques vestiges archéologiques précieux.

Ulrik s’était alors rendu sur place, et, en arrivant dans le système, avait été surpris de capter des parasites émanant d’Exon-prime. Il n’y avait cependant pas fait attention plus que ça. Son vaisseau n’était pas tout jeune, et ce genre d’interférences étaient donc susceptibles d’intervenir. Il s’était posé à l’endroit habituel, mais personne n’était venu. Ulrik avait attendu un ou deux jours, mais sans avoir de nouvelles. Étonné, il avait hésité. S’il repartait bredouille, ses supérieurs risquaient de l’engueuler. Il s’était donc décidé à aller voir ce qui se passait, et avait utilisé un petit véhicule fourni dans les cales du vaisseau. S’équipant d’une combinaison spatiale, il s’était éloigné de ce vaisseau, et avait rejoint le site d’extraction minier.

Aucune machine ne travaillait. Les énormes foreuses-lasers industrielles, les grues abyssales, les camions de chantier, tout était éteint... Et il avait vu des traces de griffe le long des carlingues. Les foreuses avaient défoncé le sol sur des milliers de kilomètres, s’enfonçant le long de la montagne. Impossible de voir où ce trou colossal s’arrêtait, et Ulrik n’était guère rassuré. Il n’y avait pas d’atmosphère dehors, et donc... Pas de son. Certes, il possédait un détecteur de présence, mais ce dernier était également perturbé par les interférences électroniques. N’importe qui pouvait le tuer sans même qu’il le réalise. Lentement, il avait rejoint la colonie, tandis que la géante gazeuse, Exon, semblait brûler dans le ciel.

Les portes d’entrée du mur d’enceinte de la colonie avaient été défoncées, et Ulrik avait alors compris que quelque chose de sinistre s’était passé ici. Il avait vu des traces de mucus contre les murs de certains bâtiments de la colonie, et n’avait pas poussé le vice jusqu’à faire des relevés.

Il était retourné sur sa moto, et avait fait demi-tour à toute allure, avec l’impression terrible d’être poursuivi.

L’impression s’était confirmée en retournant dans son vaisseau. Des créatures non-identifiées avaient bondi sur la carlingue de ce dernier, enfonçant leurs griffes dans ce dernier.

« Merde, merde, merde, saloperie de merde, démarre, démarre, allez, démarre !! »

Comme il avait arrêté le vaisseau plusieurs jours, il fallait que les moteurs chauffent. Les monstres, eux, s’acharnaient sur la carlingue, et avaient sectionné plusieurs fils électriques, dont les circuits d’hyperdrive, ainsi que le système d’alimentation, et, pire encore, les réservoirs d’oxygène. Ulrik avait réussi à décoller, tant bien que mal, s’arrachant à l’attraction d’Exon-Prime, mais, en tentant d’appeler à l’aide, les interférences électroniques avaient à nouveau perturbé ses systèmes. Il avait alors choisi de concentrer toute l’énergie restant dans l’hyperdrive, mais, au moment d’enclencher les moteurs, le vaisseau avait gémi une ultime fois, brûlant toutes se sultimes réserves dans cet échec.

L’oxygène avait alors manqué à Ulrik, qui avait entrepris de se diriger vers une nacelle de survie. Malheureusement, l’air filait bien trop vite, et, en grognant et en éructant, à la recherche d’air, il avait fini par s’affaler sur le sol, l’oxygène manquant dans son cerveau.

C’est ainsi que son vaisseau se mettait à dériver, lentement, dans l’espace intersidéral...
DC d’Alice Korvander.

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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 1 vendredi 18 avril 2014, 17:43:48

"Niki ?"

Toc, toc, toc. Bruit significatif de la poignée qui s'énerve.

"Niki ! Tu dors la porte fermée à double-tour ?"

La jeune extra-terrestre sortit la tête de sous sa couette. Son alien de compagnie gambadait joyeusement sur son bureau, autour d'une fleur sous verre trouvée sur une planète, il y avait quelques jours de cela. Et, derrière la porte de sa cabine, Jack, un de ceux qui bossaient avec elle, attendait. L'isolation était telle qu'elle l'avait cru à ses côtés, un instant. Grands dieux, non. L'idée l'avait effrayée. Étrangement, même si vivre enfermée avec des hommes, et seulement des hommes, pendant plusieurs mois, lui avait fait peur, elle devait avouer que tout se passait bien. Pas d'hormones folles ni de testostérone exacerbée. Les films disent n'importe quoi. Sauf quelques petites erreurs de parcours. Mais les films n'ont pas toujours tort. Pour cette mission, elle se refusait à l'idée de jouer la petite séductrice de l'espace. Les petites erreurs de parcours, ça avait ses limites. Elle ne contentait donc de lancer des piques, tout en restant sage. Très sage. Argl.

"Mmph, je dors nue, Jack, donc oui, je dors enfermée. Pourrais-tu revenir plus tard ?"

"Tu as une heure. "

"L'heure est si grave que cela ?"

"Disons qu'il se passe enfin quelque chose."

Elle étouffa un "Enfin !" dans son oreiller. Après un mois à récolter des fleurs et des bactéries, il se passait enfin quelques chose. Le temps de sourire, et la petite blonde quitta son lit, sautant vers sa douche. Dove, son alien chéri (cf signature) continuait de bondir, émerveillé. Il lui sauta sur l'épaule quand elle sortit de l'eau. Sa combinaison reposait aux pieds de son lit, elle l'enfila, joyeuse, tandis que Dove se réfugiait sous son imposante chevelure, s'accrochant dans sa nuque. Si tout le monde, dans le vaisseau, savait qu'elle avait un alien de compagnie, peu de gens aimaient le voir traîner. "Un jour, il grandira" lui disait-on. Bof. Un jour. Pas maintenant. Il restait un adorable petit bébé, à ses yeux.

"Tu entends, Dove ? Il se passe quelque chose  !" ♫

Niki rejoignit rapidement le reste du vaisseau, trottinant dans les couloirs comme une enfant. Elle connaissait cet endroit par cœur. Elle s'y sentait vraiment chez elle. En arrivant dans la salle des commandes, la petite extra-terrestre jeta un œil aux ... commandes, oui, donc. Des petites lumières brillaient, des scans et des analyses s'affichaient. Autour d'une table, au milieu de machines et d'écrans et de touches et de boutons, la plupart de l'équipage était là.

"On a trouvé un autre vaisseau ? Vraiment ? On l'a accosté ? Qu'y-avait-il dedans ?"

"On ne s'emballe, Niki, lui lança en rigolant un des mecs."

"On a trouvé un vaisseau, oui. Tout portait à croire que quelque chose n'allait pas."

"Il dérivait à une telle lenteur ..."

Tout le monde parlait en même temps, c'était n'importe quoi. Pas encore toute réveillée, elle se tourna vers Jack, pour qu'il lui explique. Elle détestait le brouhaha
.
"On ne sait pas ce qu'il fait là, on ne sait pas qui c'est ..."

"Qui ?"

"Ah, merde, oui. Y'avait un mec dedans. Infirmerie. Il était sonné. "

"Un mercenaire ? Un voyageur ?"

"Il était sonné, je te dis. Il dort. On l'a trouvé inerte, on a cru que c'était un cadavre. On l'a mit dans une cabine à oxygène, il en manquait cruellement."

"Je veux le voir. Et dans quel périmètre sommes-nous ?"

"Exon-Prime."

"C'est là qu'on va, non ? Continuons."

Il lui arrivait de se prendre pour une petite chef, mais ses conseils étaient avisés et elle se trompait rarement. Jack emmena Niki à l'infirmerie, tandis que le reste des équipiers débattait bruyamment. Ils étaient un gros vaisseau, assez imposant, mais tout le monde se connaissait. Une petite trentaine. Et que des hommes. L'idée ne lui déplaisait pas. La gent féminine, elle la fréquentait très peu, finalement. Pas du tout, même, en y repensant bien. C'est toute à ses pensées qu'elle ouvrit la porte de l'infirmerie, et sursauta en voyant la cabine à oxygène occupée. Putain, j'avais oublié.

Elle le détailla du regard, silencieuse.

"Il n'a pas l'air d'être un voyageur. Qu'est ce qu'il ferait là ?"

"Il y a des colons, sur Exon-Prim."

Quelques pas vers la cabine, très fine, qui trônait dans la pièce. Un lit et un couvercle, le tout relié à une machine, implantée dans le mur. Le couvercle s'évaporait quand on éteignait la machine. Une invention très belle, aux yeux de Niki. Elle rêvait secrètement d'en bénéficier un jour.

"Vous avez inspecté son vaisseau ?"

"C'est là qu'y'a un problème."

"C'est à dire ?"

"Il y a des traces. Des traces d'attaque."

Dans sa nuque, Dove remua. Un frisson la fit sursauter.

"Mh. Putain. Bon. Arrêtez le vaisseau. On attend que ce charmant jeune homme se réveille, et on avise."

"Ce n'est pas notre première visite ici !"

"Jaaaaaaaaack. Jack."

"Bon, bon, oui. J'y vais."

Il quitta la pièce rapidement, et Niki le suivit du regard. Elle devenait très méfiante, quand il s'agissait d'attaques, ou de ce genre de choses. Si elle avait bien retenue une leçon de tous ces petits voyages dans l'espace, c'est qu'il fallait être vigilant. Pas question de merder. La jeune femme se posa sur un lit, étirant ses jambes, tandis que Dove vagabondait dans la pièce. Il lui arrivait d'être très énergique et curieux. Adorable petite chose. Elle l'avait trouvé, et ne l'avait plus quitté. Certes, son éducation posait encore problème, mais ce petit morceau de vie à grandes dents lui plaisait énormément. Un petit alien, comme elle, entourée d'humains. Même en ayant leur mode de vie, même en leur compagnie, Niki sentait qu'elle n'était pas vraiment humaine, qu'elle ne pourrait pas le devenir. Juste y jouer. Elle poussa un soupir.

"Dove, Dove, petit amour, viens là !" ♫

L'alien sautait un peu partout, et finit par s'approcher de la cabine à oxygène. Elle le couva du regard, souriante.
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 2 dimanche 20 avril 2014, 00:58:53

Quand il était militaire, ses formateurs lui avaient expliqué toute l’importance d’un rythme respiratoire régulé. Sous ce terme barbare se dessinait en fait l’idée qu’un soldat devait apprendre à contrôler la circulation de sa respiration, afin de faire preuve de calme. Plusieurs des exercices gordaniens consistaient ainsi à étouffer provisoirement le sujet. Quand l’air était coupée, le cœur avait tendance à s’emballer, l’esprit à paniquer, ce qui, concrètement, dilapidait encore plus rapidement les réserves d’oxygène du sujet, en forçant ce dernier à ventiler davantage. Ulrik avait ainsi appris à essayer, dans la mesure du possible, de lutter contre ce sentiment de panique. C’était probablement, outre son culot légendaire, ce qui lui avait permis d’être encore en vie quand l’autre vaisseau avaient envoyé des hommes pour le secourir. Naturellement, le diable était alors dans le coma, et ignorait donc où il se tenait.

Dans le caisson à oxygène, un tube était planté dans sa bouche, dans ce qui semblait être un respirateur artificiel complexe. Plusieurs diodes étaient collées près de ses poumons et de son cœur, observant ainsi ses signes vitaux, différents écrans indiquant l’état de son électroencéphalogramme, et la fréquence de respiration du système pulmonaire. Il avait les yeux clos, alors que l’appareil purifiait son corps, envoyant des doses d’oxygène en recyclant ses veines, les purgeant du dioxyde de carbone que l’homme avait massivement ingéré. La caisse comprenait ainsi plusieurs bonbonnes, l’une abritant de l’oxygène, l’autre du dioxygène, et Ulrik était tout simplement en train de dormir. Fit-il un rêve qu’il l’oublia dès qu’il ouvrit les yeux.

Lentement, l’homme émergea des tréfonds de la conscience, ne se rappelant, sur le coup, de pas grand-chose. La première question qui lui vint à l’esprit fut donc de savoir où il était. Il sentait une surface tendre et molle sur son dos, mais avait aussi l’impression d’être dans une espèce de sarcophage. Il y avait une sorte de vitre en plein milieu de ce qu’il devina être une caisse, permettant de voir un plafond.

*Ça, c’est pas mon vaisseau, ni ma piaule...*

La mémoire lui revint assez rapidement, alors qu’il réalisait, dans le même temps, qu’il n’était pas attaché par les poignets et les chevilles, signe qu’il n’était donc pas prisonnier. Le tube qu’il avait dans la bouche se retirait lentement, et Exon-Prime lui revint en tête. La lune d’Exon, la contrebande, les mineurs, son exploration de la base... Et tout le reste. La colonie abandonnée, les portes du mur d’enceinte défoncés, cette impression persistante qu’il n’y avait plus aucun âme qui vive, ou que de sinistres créatures l’espionnaient. L’homme était retourné dans le vaisseau du trafic, mais, alors qu’il voulait démarrer...

*On m’a attaqué... Mais ensuite ?*

Ensuite, tout devenait fou. Il se rappelait des alarmes, des diodes d’urgence rouges. Les alarmes résonnaient dans sa tête comme des putains de klaxons, transformant sa cervelle en gelée, et il avait entrepris de décoller. S’arracher à l’extraction d’une lune n’était pas très difficile, et il avait eu peur, sur le coup, de foncer tout droit vers Exon. Au lieu de ça, il avait essayé de lancer le moteur hyperdrive, et... Et... Mystère et boule de shampooing. Il se rappelait qu’il était en train d’étouffer. En se concentrant, il se revoyait tenter de se rendre vers la nacelle de sauvetage, mais c’était tout.

En revanche, il reconnaissait cette caisse. C’était une caisse à oxygène, qu’on utilisait généralement quand des colons faisaient des crises, ou étaient victimes du sentiment de pandorum, une sorte de malaise spatial lié à la solitude, qui pouvait rendre dépressif. Et, accessoirement, la caisse à oxygène était utilisée pour les naufragés spatiaux, qui avaient des problèmes d’oxygène. C’était une belle machine. Ulrik avança ses mains vers les boutons clignotants, se rappelant de la fois où il en avait étudié une, et chercha le bouton permettant de couper le système principal. En levant la tête, enfonçant ainsi cette dernière dans ce qui semblait être la surface réconfortante d’un lit, il finit par voir le commutateur, et aventura ses doigts dessus. Il le tourna, et les écrans s’éteignirent un à un, tandis que la caisse s’ouvrit en deux, le couvercle se retirant à droite et à gauche.

L’homme se redressa alors. Il portait toujours ses vêtements, à savoir une simple veste ouverte, un débardeur blanc, et un pantalon d’ouvrier. Des vêtements qui auraient très bien pu le faire passer pour un mineur d’Exon-Prime, car Ulrik avait préféré se vêtir ainsi, au cas où il se ferait prendre par des mineurs de la colonie. Il était dans une infirmerie, et toussa un peu, réflexe normal quand on sortait d’une caisse d’oxygène.

Il prit alors vaguement conscience qu’il n’était pas seul, et, alors qu’il se massait le front avec sa main, tourna la tête. Il vit une paire de bottes blanches à en damner tous les Saints de l’univers, et remonta ainsi, de la tête jusqu’au visage. Une belle silhouette, des hanches fines, un corps ferme, une tenue blanche qui était à la fois élégante et sexy, une paire de nibards mis en valeur par un décolleté avec un col, de longs cheveux... Et un visage.

Curieusement, la première chose qui vint à l’esprit d’Ulrik fut de noter qu’il était mal rasé. Il avait passé plusieurs jours sur Exon-Prime, et n’avait pas eu le temps d’utiliser son rasoir électrique. Il regarda silencieusement la femme pendant quelques secondes, sans trop savoir quoi dire, et finit par lâcher, un peu ahuri :

« Euh... Yo ? »

Sa voix était légèrement étouffée, et il se racla la gorge, afin de reprendre son souffle.
DC d’Alice Korvander.

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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 3 dimanche 20 avril 2014, 01:38:44

"Euh... Yo ?"

"WOW PUTAIN !"

Niki venait de sursauter comme une enfant. Elle posa sa main sur son coeur, dix secondes. Perdue dans ses pensées, elle avait oublié où elle était et avec qui. En vérité, pendant qu'il se réveillait, elle, petite extra-terrestre, pensait à ce qu'elle allait manger. Comme tous les Ættìves, elle avait la faculté de tout rendre comestible. Un jour, elle avait cuisinée de l'encre, des clous et du café. Une merveille. Contemplant les divers produits qu'offrait la pharmacie - médicaments, alcools, pansements - la petite blonde réfléchissait à une recette, quand il avait parlé. Et que, par conséquent, elle avait sursauté, crachant au passage une insulte très humaine. Sur sa planète, on s'insultait à coups de cris stridents, de ceux qui vous broient les tympans. C'était plus efficace. Mais les êtres humains n'avaient pas cette capacité à produire tous les sons existants, et même plus. Dommage. Cela leur retirait beaucoup de charme et d'intérêt. Elle les trouvait monocordes, pour la plupart.

Dove, immédiatement, vint se loger sur les cuisses de sa maîtresse, montrant les crocs.

"Petit amour, ça va, je ne suis pas en danger, calme-toi." lui murmura t'elle.

Le petit alien grimpa sur son épaule, adorable.

"Il est affectueux envers moi, mais très craintif envers ... les autres. Mais il n'est pas dangereux."

Ces mots, elle les adressa au jeune homme qui venait de se réveiller. Ses yeux le détaillèrent. Vivant, il avait un certain charme. Celui des garçons qu'une mère bien attentionnée nous déconseillerait de fréquenter. On se calme. Soupir. C'est très archétypal, je me trouve bien faible. La petite blonde cligna très vite des yeux, détournant vite fait le regard, le temps de descendre du lit sur lequel elle était assise. Il la dépassait d'au moins deux têtes. Raaaaaah. Les Ættìves étaient un peuple assez petit, quand elle y pensait. Les 1m70 étaient un fantasme, et peu de filles parvenaient à atteindre cette taille. Seuls les hommes dépassaient cette limite, mais aucun ne montait au-dessus des 1m85. Sur Terre, la première fois, elle s'était sentie minuscule.

Dove entreprit de se nicher dans la nuque de sa maîtresse, s'y agrippant à nouveau. Elle se sentait plus rassurée ainsi. Qui sait ce que peux subir et faire subir un alien aussi énergique ? Il dormait 2h par nuit, c'était éreintant.

"Yo ? C'est une façon de saluer ? C'est ton nom ? Tu me comprends ?"

La petite blonde avait un débit assez rapide. La patience n'était pas son fort. Niki était une personne assez exaltée, en général, aussi ces questions tombèrent elles avec rapidité. Et puis il fallait qu'elle prévienne les autres. Dans un soupir, elle posa ses deux mains sur ses hanches, cherchant un téléphone, un bouton, un truc. Elle ne se voyait pas arpenter les couloirs en interpellant ses collègues.

Du premier regard, cet inconnu aurait pu la prendre pour une humaine. Finalement, à part sa petite taille, son imposante chevelure, sa façon d'être - elle ressemblait à une gamine toute excitée, insouciante et interloquée la majeure partie du temps - et sa tenue qui semblait ignorer le froid et toute sorte d'attaques, on ne pouvait pas déceler qu'elle était extra-terrestre. Tant qu'elle ne se mettait à chanter des sons électroniques, à flotter dans l'air, à sortir indemne des flammes ou à cuisiner tout et n'importe quoi, elle ressemblait à une humaine lambda. L'idée lui plaisait et l'emmerdait. Elle finit par trouver un téléphone, sur le mur, et le colla à son oreille tout en se tournant vers l'inconnu qu'elle commençait à trouver sérieusement canon.

"Ne bouge pas trop. Ton corps doit être encore engourdi, et si mon alien prend peur, il va te mordre. Ça fait assez mal. J'essaye de l'éduquer, mais ... Mh, parfois, tu sais, c'est pas facile, les aliens, tout ça."

Elle lui adressa ces quelques mots avant que le téléphone lui indique qu'elle était mise en relation. Elle eut Jack quelques secondes au bout du fil, lui indiqua que leur invité était sorti de son sommeil et qu'il devait venir au plus vite. C'était la merde, aux commandes, entre ceux qui, curieux, voulaient voir Exon-Prime, et les plus craintifs, qui proposaient de rester là. Les colons ne donnaient aucune nouvelle, selon Jack. Une attaque. Cette pensée lui bousilla les nerfs.
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 4 lundi 21 avril 2014, 01:18:52

Ce « putain » était lâché avec une telle sincérité qu’il en esquissa un léger sourire. Cette femme lui plaisait déjà, et pas seulement parce qu’elle était carrossée comme un yacht spatial issu tout droit des usines Hyperion. Il nota alors la présence d’une petite merde noirâtre entre les pieds de la femme, qui lui montra les dents. Une espèce de croisement improbable entre une peluche pour gamines, un Xénomorphe, et un gremlin. Visiblement, la créature avait senti la nervosité de la femme, et Ulrik, qui n’avait initialement pas vu la bestiole, en conclue qu’elle devait être proche de la femme. Suite à une interjection de cette dernière, la créature bondit sur son épaule.

*Un couple à trois, songea Ulrik. Les emmerdes commencent déjà...*

L’homme ne dit rien, laissant à la femme le soin de se calmer. Il était au moins rassuré de voir qu’elle parlait la langue commune. Elle lui expliqua que cette créature était affectueuse, mais craintive envers les autres. Ulrik hocha légèrement la tête.

*Laisse-moi seul avec ce truc, beauté, et je lui montrerais ce qu’on ressent en se prenant un pied en pleine gueule.*

Il s’humecta légèrement les lèvres, avant que la femme ne lui réponde, par un débit de questions. Il nota alors qu’elle était plutôt petite, ce qui n’était pas pour lui déplaire. Il se disait qu’elle s’installerait encore plus facilement sur ses cuisses, de cette manière. Sans ce petit gnome noirâtre qui était en train de s’agripper à la nuque de la femme, il aurait volontiers tenté sa chance... Du moins, en attendant tout de même un peu. Pour peu qu’il soit tombé sur une nonne... Tout en lui posant des questions, la femme regardait autour d’elle, cherchant on ne sait quoi. Ulrik, lui, avait également regardé le décor, et avait ainsi pu noter la présence d’objets chirurgicaux traditionnels. Il y avait des placards remplis de médicaments, de seringues, de sérums, et d’autres produits.

« Mon nom, c’est Ulrik... Et je te comprends, ouais. Le manque d’oxygène m’a pas encore bouffé mon cerveau. »

Comme elle le tutoyait, il le faisait aussi. Il aurait volontiers poursuivi la conversation, mais la femme choisit de se rendre vers un téléphone mural, tandis que ses talons claquaient à rythme régulier sur le sol. Clac. Clac. Le bruit du bonheur. Ulrik restait toujours assis, reprenant peu à peu ses forces, tout en se posant une multitude de questions sur cette petite femme. Qui était-elle ? Est-ce qu’elle était seule ? D’où venait-elle ? Pourquoi se promenait avec un mini-Xénormorphe dans les cheveux ? Elle n’avait pas l’air particulièrement aventureuse, vu la manière dont elle avait paniqué quand Ulrik l’avait salué.

Tout en se rapprochant du téléphone, la femme lui dicta des conseils supplémentaires. Ne pas bouger. Sinon, son alien pourrait l’attaquer, le mordre. Vu sa dentition, cette saloperie pouvait amplement lui bouffer un doigt. Et, si jamais elle s’approchait à moins de deux mètres d’Ulrik, ce dernier ne pouvait pas promettre qu’il ne chercherait pas à envoyer son pied sur cette sale petite gueule. Il avait assez vu de saloperies de Xénomorphes sur Gordan pour ne pas avoir envie de renouveler l’expérience. D’un seul coup, il en vint même à se demander s’il n’était pas dans un vaisseau formien. Les Formiens étaient suffisamment évolués pour avoir des esclaves humanoïdes, non ?

« OK, chef... »

L’homme soupira lentement, se passant une main sur le visage, caressant ses poils naissants, tandis que la femme demandait à quelqu’un de venir au plus vite, confirmant au moins qu’elle n’était pas seule. La conversation fut relativement brève, et, patiemment, le bourlingueur attendit, tout en réfléchissant. Il se souvenait de la mention d’une expédition scientifique qui devait arriver à Exon-Prime, et se demandait s’il n’était pas tombé sur eux. Accessoirement, il en profitait pour mater le corps de la femme, reluquant ses jambes, ses hanches, ses fesses... Ouais, c’était le signe qu’il se portait bien.

« Tu fais partie de l’expédition scientifique, hein ? Je devais aussi récupérer des saloperies de vestiges, mais, quand je suis débarqué sur la colonie, il n’y avait pas âme qui vive. Ils sont tous morts, là-bas, beauté, précisa-t-il. J’ignore ce qui les a butés, mais ce sont ces saloperies qui ont dégommé le vaisseau dans lequel j’étais. J’espère sincèrement que vous avez des armes ou des soldats, car, quoi qu’il y ait là-dessous, c’est rapide, et c’est violent. »

Il aurait pu ajouter que lui était simplement lent, mais, vu la petite taille de la femme, il se disait qu’il valait mieux ne pas tenter le diable... Surtout avec le monstre qui était niché dans ses cheveux.

« Et comment suis-je censé t’appeler, d’ailleurs ? » demanda-t-il alors.
DC d’Alice Korvander.

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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 5 lundi 21 avril 2014, 02:24:14

Dove grogna dans sa nuque, quand il s'adressa à elle. Niki fronça les sourcils. Ce petit alien était très possessif et craintif. Elle trouvait ça très touchant. Ainsi, une créature qu'une majeure partie de la galaxie jugerait dangereuse et sans pitié pouvait se prendre d'affection pour un être vivant différent de sa race … La petite blonde s'en émerveillait. Elle passa une main dans sa nuque, caressant Dove pour le calmer. L'alien ronronna, apaisé.

Elle porta ensuite à nouveau son attention sur Ulrik, puisqu'il semblait se nommer ainsi. Focalisée sur de nombreuses choses – quelles genres de créatures l'avaient attaqué, est-ce qu'il était blessé, est-ce que Dove allait encore s'endormir et s'emmêler dans ses cheveux, pourquoi est-ce que le destin faisait apparaître dans son champ de vision un mec aussi canon alors qu'elle était à la diète depuis près de deux mois – Niki mit un long moment à lui répondre. Elle était restée contre le mur, le téléphone dans la main. Téléphone qu'elle rangea vivement, une fois ses esprits récupérés et bien rangés, avant de s'approcher de lui.

« Puisqu'on en est aux présentations … Je m'appelle Nikììmæj Hanìselmæwúúteckónê. »

Un sourire amusé. Elle adorait voir la gueule des gens quand elle disait ça.

« Mais appelle-moi Niki. Ce sera plus simple. Si tu m'appelles 'beauté', le risque de l'équipage risque de … Tu vois ? Ils ne vont pas apprécier. »

Elle avait prononcé cette dernière phrase plus bas, sur le ton de la confidence, grimaçant un peu pour appuyer ses propos. La jeune femme rabrouait chaque homme qui cherchait à l'approcher. Chaque homme, sans exceptions. Sans être une pin-up ou un sex symbol, elle représentait, à elle seule, le quota féminin du vaisseau. Forcément, ça posait problème. Pour le coup, toute sage qu'elle avait décidée de devenir, il fallait qu'elle la joue mollo. Ne pas craquer. Ne pas faire comme toutes ces autres fois. "La chair est faible" ne fonctionnait pas vraiment, comme excuse. Si elle s'en était accommodée, elle devait bien avouer qu'accumuler les erreurs, c'était pas joli sur son CV.

« Je fais partie de l'équipe scientifique, oui. J'ignorais qu'il y avait des créatures aussi dangereuses, sur cette planète. Je … Eh, mais qu'est ce que c'est ? »

Quelques petits pas rapides vers lui, pour s'approcher encore. La petite blonde l'ausculta du regard, avant de porter brusquement la main au bras d'Ulrik. Enfin, pour être plus précise, ses deux mains se posèrent sur son bras, l'une pour le maintenir dans une certaine position, l'autre pour se poser sur une marque qu'elle venait de détecter sur son épiderme. Son index dessina une marque, tandis que, attentive, elle plissait des yeux pour inspecter sa peau.

« C'est un tatouage ou une blessure ? Si tu es blessé, tu ... »

Niki releva les yeux vers lui, puis fixa à nouveau la marque. Avant de se reculer brusquement, au moment où la porte s'ouvrait sur Jack et deux de ses coéquipiers. Un tour sur elle-même, et elle se retrouva dos à Ulrik, faisant face à son équipe. D'un pas léger, elle s'avança vers eux.

La conversation se fit entre eux, Jack et les deux hommes choisissant de sortir de l'infirmerie et de fermer la porte prudemment, excluant volontairement le nouvel arrivant. La méfiance était assez violente, ici. Mais si Niki craignait les créatures – sauf Dove – le reste de l'équipage se méfiait des autres êtres humains très facilement. Ainsi, Ulrik ne pouvait qu'entendre des bribes de conversations et voir, par la vitre qui occupait une partie de la porte, Niki s'agiter en parlant.

« Je ne sais pas comment ça se passait sur ta planète, mais ici, on ne tripote pas les étrangers. »

« Ha ha ha. Très amusant. Je le pensais blessé. »

« Tu veux jouer l'infirmière ? »

« Tu es très lourd, Jack. Laisse-moi faire les présentations. Il s'appelle Ulrik, il a été attaqué par des créatures qui, vraisemblablement, viennent de cette planète. »

« Le vaisseau est à l'arrêt, le temps qu'on organise une mission pour descendre sur Exon-Prime. »

« Allons, qui voudrait descendre se faire démonter la gueule ? »

« Pas mal de personnes, on dirait. »

« Vous êtes …. »

« Et que fait-on de lui ? » ajouta un des hommes.

Pendant cette conversation, Niki s'efforçait à la fois de s'adresser à son équipe de façon sérieuse, mais aussi de jeter des regards vers Ulrik, par la vitre, afin qu'il ne se retrouve pas complètement isolé. Quand la question du « que fait-on de lui » se posa, la petite blonde fronça les sourcils.

« Je … Je ne sais pas. »

« Y'a des cabines surveillées. » proposa Jack.

La jeune femme se tourna vers son coéquipier, outrée, les yeux écarquillés.

« Ce n'est pas un criminel, voyons. »

« On en sait rien. Emmène ton nouvel ami là-bas. Il pourra se reposer. »

« Jack ... »

« Tout de suite. »

La conversation avait eu lieu en un quart de secondes. Ils quittèrent la pièce un par un, sans même qu'elle réalise ce qu'il venait de se passer. Des cabines surveillées ? Quelle bande de cons. Niki serra les poings. D'un coup de pied, elle poussa la porte de l'infirmerie, le rejoignant. Elle n'était pas commandante et se devait d'obéir. Pourtant, elle aurait aimé les envoyer se faire foutre, grands dieux oui. Dove perçut son agitation, et trembla.

« Raaaah, putain. »

Et c'est parti pour un défilé de mimiques : sourcils haussés, tête secouée de droite à gauche, soupir qui agite tout le buste, poings encore bien serrés, mâchoire aussi, tiens.

Niki mit bien … allez, une bonne minute avant de se reprendre. La petite blonde lui fit finalement face, sans rien dire, un moment, avant de parler à nouveau.

« Tu vas devoir me suivre. Enfin, si tu peux marcher. Le reste de l'équipe juge plus rassurant que tu … rejoignes une cellule. Enfin une cabine. Mais qui ressemble à une cellule. Un endroit sécurisé. Et surveillé, mais c'est juste en attendant, tu vois, c'est pas … 'fin, ils sont chiants. Les humains sont chiants.»

Prononcer ces mots lui arrachait vraiment la gueule, aussi n'avait-elle pas pû s'empêcher d'insulter un peu les autres membres de l'équipage. Elle ouvrit un tiroir, pour en sortir un trousseau de clés qui tinta joyeusement. Puis la jeune extra-terrestre se tourna vers lui, le désignant avec le trousseau.

« Tu as le droit de m'appeler beauté, fais-le autant de fois que tu le veux, pourvu que ça les emmerde. Allez, viens. T'auras une chambre, y'aura juste ... deux ou trois caméras. »

Elle s'efforçait d'être calme, mais on sentait une certaine rage, dans sa voix. Mh, oui. Niki avait le sang chaud.




(Hésite pas à les faire bouger, don't worry, tu peux les faire se balader dans les couloirs, décrire le trajet jusqu'à la 'cellule', etc ... Tu fais ça bien, d'façon.)
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 6 mardi 22 avril 2014, 02:27:09

[HRP. – Merci de ta confiance ^^]



Nikimahel Aniwashi-truc... Ulrik comprit qu’elle ne devait pas venir de Gordan, et choisit d’opter pour un diminutif. Niki. Ça allait vite, et c’était plutôt... Mignon. Ouais, mignon. Elle se rapprocha alors de lui, en lui précisant qu’il valait mieux éviter de l’appeler beauté. Se pouvait-il qu’il soit tombé sur une bombe sexuelle qui soit également coincé ? La vie était vraiment une pute, et l’homme ne dit rien, avant qu’elle ne se rue vers lui. Quand ses délicats doigts touchèrent sa peau, il soupira légèrement, peinant à détacher son regard du décolleté saisissant de la femme. Ulrik, un homme dans toute sa splendeur... La femme observa ses tatouages, et lui demanda alors s’il était blessé.

« C’est... »

Il n’eut pas le temps de terminer qu’il entendit du bruit. Par une série de vitres, il vit plusieurs hommes. Niki lui avait confirmé qu’elle appartenait bien à l’équipe scientifique dont Ulrik avait entendu parler, ce qui laissait entendre qu’ils seraient sans doute moins méfiants que des militaires... Et moins armés qu’eux. Ils avaient sûrement l’intention de se rendre sur Exon-prime, ce qui était, clairement, une mauvaise idée. Il fallait appeler les autorités compétentes du secteur, à savoir Altheus-Space Inc., pour que cette dernière envoie des troupes. Si ces scientifiques choisissaient d’atterrir sur cette colonie, ce serait du suicide... Et ce n’était pas la petite merde noire qui remuait dans les cheveux de Niki qui allait faire quelque chose contre ces saloperies.

Toujours assis, Ulrik commençait à réfléchir. Visiblement, le ton montait de l’autre côté de la vitre, et il savait qu’il devait être l’objet de bien des attentions. C’était aussi vieux que le monde. Foutez neuf mecs et une nana, et vous êtes sûrs que tout partira en couilles. On avait beau avoir inventé le moteur à hyperdrive et les armes à désintégration instantanée, un homme avait toujours une paire de couilles entre les jambes. Le bourlingueur était suffisamment cynique et imbu de sa propre personne pour savoir que les nichons et le cul de Niki risquaient de poser problème... Si ces types ne voulaient pas qu’il l’appelle « beauté », ce n’était pas pour rien. Il était un coq débarquant au milieu d’une bande de mous du genou. La conversation fut plus courte que ce qu’il avait espéré, et Ulrik tapota alors ses poches, à la recherche de quelque chose... Et jura silencieusement en voyant qu’il n’avait plus ses clopes.

*Vie de chienne...*

Niki rentra, tandis que les homes s’écartèrent, non sans lui lancer des regards qui avaient l’air fort peu amicaux. La jeune blonde lui expliqua ensuite ce qui allait se passer. Elle avait visiblement du mal à trouver ses mots, car un silence assez déstabilisant finit par s’installer. Elle se dandinait sur place, ce qui, paradoxalement, ne la rendait qu’encore plus belle. Sérieusement ;, comment était-il censé ne pas l’appeler « ma beauté » quand elle se trémoussait comme ça sous son nez ?! C’était un putain d’appel au viol ! Elle finit par lui dire qu’on préférait le mettre dans les prisons de l’équipage, des « cabines surveillées ». Visiblement, cette idée déplaisait à Niki, et elle lui avoua alors qu’il pouvait l’appeler « beauté » si ça lui plaisait. Il hocha lentement la tête, et se releva.

Ses jambes lui firent un peu mal, car il était resté couché (et assis) assez longtemps. Il sentit d’agréables fourmis, signe que le sang circulait en lui, et s’avança à la suite de la femme, tout en ne tardant pas à lui répondre, sur ce ton qui frôlait toujours entre l’insolence et l’amusement :

« Ma foi, je suis un garçon honnête, moi... Je ne vois aucun problème à dire ce qui est vrai. »

Elle venait accessoirement de lui dire qu’elle n’était pas humaine, ce qui expliquait peut-être pourquoi Dove était si proche d’elle. Le duo s’avança à travers une série de coursives. Tout en marchant, il revint alors sur ce qu’elle lui avait demandé.

« Ah, au fait, Niki... Ce que j’ai au bras, ce sont des tatouages... Un souvenir de l’époque où j’étais militaire. »

Ses tatouages étaient le résultat de Psychic Wave, mais, s’il leur montrait ses pouvoirs électriques, il risquait de déclencher une jaunisse. Tout en s’avançant dans les couloirs, il comprit rapidement que ce n’était pas une barge militaire. Un simple vaisseau archéologique. La belle femme aux talons aiguilles la conduisit devant une cabine. Elle appuya sur un bouton, et la porte coulissa vers le haut dans un sifflement, montrant une petite pièce. Ce n’était pas une cellule, parce qu’il y avait une belle fenêtre permettant de voir l’espace... Mais c’était tout. Un petit escalier menait vers le bas, pour une pièce faisant une dizaine de mètres carrés. Il y avait un lit une pièce contre le mur, un lavabo, et pas de placard. Dans un coin, Ulrik nota tout de même, à côté de la porte, la présence d’un plan d’évacuation en cas d’incendie. Le plan indiquait l’emplacement des portes coupe-feux, et l’endroit des nacelles de sauvetage.

Il s’avança en premier dans la pièce, et vit également les discrètes caméras, des petits yeux de verre dans les coins. Il regarda alors la femme, cherchant quoi dire.

« Vous allez vous rendre sur cette lune, hein ? Dis-moi, Niki... Est-ce que vous avez des armes ? Des soldats ? Je ne vois pas d’armurerie sur le plan, et les créatures qui m’ont attaqué étaient intelligentes. Elles ont attaqué des endroits précis de mon navire, les endroits vitaux. Le truc, tu vois, c’est qu’elles auraient pu me tuer mille fois pendant que je fonçais vers le vaisseau, ou que j’allais vers la colonie. Au lieu de ça, elles ont attendu que je monte à l’intérieur. Autant te le dire, franchement : si vous débarquez là-bas sans aucun détecteur de présence, elles vous découperont menues... Et je ne voudrais pas que ton petit crapaud noir se prive d’une tignasse aussi sexy que la tienne. »

Il restait proche de l’escalier. Le ton était sérieux, mais, vu la méfiance que le reste de l’équipage avait, et l’importance probable des trésors archéologiques, il savait que l’appât du gain était le plus fort.

« Et c’est ces caméras qui vont me surveiller, c’est ça ? Je n’aurais pas été contre l’idée que tu t’en charges... Je suis sûr que ton animal de compagnie adorerait me surveiller et me mordre si je me rapproche à moins de deux mètres de toi... »

Il fit un léger sourire, afin de montrer que ce n’était rien de plus que de l’humour.

Ou presque.
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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 7 mercredi 23 avril 2014, 23:51:00


La petite promenade ne dura pas longtemps, le premier étage du vaisseau n'étant pas immense. Les salles des machines et tous les entrepôts, en bas, étaient bien plus vastes. Niki y lâchait Dove, de temps en temps. Le voir crapahuter un peu partout lui donnait le sourire. Elle se promettait alors, à chaque fois, de prendre le temps de faire du sport, ce genre de bonnes résolutions, une fois revenue à terre. Promesses qu'elle ne tenait jamais. Des humains, elle avait gagné la flemme. Une sorte de paresse toute douce qui la faisait squatter sa baignoire trois heures d'affilée, tranchant avec sa vivacité naturelle. Ses seules activités physiques étaient danser en boîtes de nuits, gambader dans l'espace et baiser n'importe où.

C'est d'un pas lourd qu'elle se dirigea vers la cellule. Elle détestait qu'on ne prenne pas en compte que son opinion, qu'elle estimait quand même franchement mieux. La petite blonde le regarda entrer, ne le lâchant pas du regard, appuyée contre le mur.

"Ces caméras vont te surveiller, oui. Elles seront plus ... objectives que moi. Ne fais pas trop de bêtises, ce sont mes collègues qui ont les yeux braqués sur toi."

Léger sourire, petite fossette sur la joue. La jeune extra-terrestre toussa, ce qui réveilla Dove. Une petite tête noire sortit de derrière sa nuque dans un grognement adorable.

"Quant à Dove ... Oui, il adorerait planter ses jolis crocs dans ta peau. Mais peut-être pas autant que moi."

L'alien se posa sur l'épaule de sa maîtresse, paisible. Il n'était pas belliqueux, finalement, juste très réactif. La petite blonde lui caressa le crâne du dos de la main, avant de fixer à nouveau Ulrik. Elle savait l'impact qu'aurait cette dernière petite réplique, que ce soit sur Ulrik ou sur ses coéquipiers. Ces derniers rageraient sûrement, et cette idée la réjouissait grandement. Elle les imaginait, gavés, couper les micros en attendant qu'elle parte.

Un mouvement de recul, elle plaqua sa main sur un écran, sur le mur, tapant un code.

"Je vais revenir. Pas les mains vies, non, avec un repas et des médicaments. Peut-être sans Dove. Reposez-vous d'ici là."

La porte se referma sur lui. Elle lui tourna le dos, décampa. La salle principale n'était pas loin, et elle constata bien vite que plusieurs hommes manquaient à l'appel. Le temps de déposer Dove dans sa cabine - un peu encombrante, la petite bête - et elle les rejoignit.

Sept d'entre eux étaient partis en reconnaissance. Ils avaient pris leur plus gros vaisseau, le mieux armé, le plus résistant et le mieux équipé. L'idée la fit rager, et elle les traita tous de cons, à tour de rôle. Une idée immature, irréfléchie, suicidaire. Ses petits poings blancs tapèrent sur la table plusieurs fois, avant qu'elle ne se rende rapidement vers la cuisine. Et, finalement, Ulrik la verra revenir à peine deux heures après son départ, un sac en papier à la main. La petite blonde ouvrit la porte en un éclair, entrant dans la pièce d'un pas rapide.

"Ulrik ?"

Elle descendit les escaliers bruyamment.

"Que sais-tu des choses qui t'ont attaqués ?"
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 8 vendredi 25 avril 2014, 01:52:37

Il comprenait. Il était en prison, et, pour lui, c’était normal. L’espace n’était pas fait pour les naïfs ou les niais. Quand on tombait sur un inconnu, il fallait le surveiller. Ulrik aurait fait pareil, à leur place. Deux précautions valaient toujours mieux qu’une. En soi, il n’était donc pas particulièrement choqué du traitement qu’on lui faisait, mais redoutait surtout que les scientifiques se décident à se poser sur Exon-Prime, au lieu d’attendre des renforts. L’appât du gain les appâtait comme des mouches sur un pare-brise, et il savait qu’ils allaient se renseigner par eux-mêmes. Voilà qui promettait de beaux problèmes en perspective.

Et puis, surtout, il y avait cette nana. Niki. Belle à en damner une congrégation spatiale de mormons, provocante et sulfureuse dans sa tenue blanche. Elle le titillait, jouait la séductrice, la femme fatale, avec son Dove adoré... Il aimait ça. Oh, les femmes soumises, ça avait son charme aussi, mais, dans l’absolu, il aimait bien celles qui n’hésitaient pas à se mettre en valeur, qui n’hésitaient pas à jouer avec lui. C’était assez conforme à la philosophie gordanienne, où le sexisme n’existait virtuellement plus. Elle lui annonça qu’elle allait revenir, et qu’il devait se reposer en l’attendant. Pour ne rien cacher, Ulrik s’était assez reposé dans son vaisseau, et avait plutôt envie de se défouler dans une salle de sport... Ou dans un lit. Néanmoins, il n’allait pas froisser la seule dame de tout ce putain de navire. Galant avant tout, après tout.

« Okay, Chef ! De toute façon, c’est pas comme si je pouvais aller bien loin, hein ? »

La porte se referma, le laissant dans la petite pièce. Il se doutait que les caméras avaient des micros, et que les scientifiques devaient le surveiller. Une bande d’amateurs. On n’avait même pas cherché à le menotter. Peut-être même n’avaient-ils pas de menottes... S’il l’avait voulu, il aurait pu sortir de l’infirmerie sans problème. C’était un militaire endurci, après tout, et, même s’il avait quitté Gordan il y a quelques années, il avait encore de bons restes. Non, ces types ignoraient totalement dans quoi ils s’embarquaient... Des scientifiques arrogants qui voulaient récupérer leurs vestiges archéologiques avant leurs rivaux. Ulrik aurait pu les menacer, leur dire qu’il n’était ici que parce qu’il le voulait bien, et qu’il pouvait s’évader quand il le voulait... Au lieu de ça, il choisit plutôt de taper là où ça faisait mal.

« Ouais, son cul me fait bander, à moi aussi... »

Ils allaient le trouver arrogant, vulgaire... Et ça, ça lui plaisait. Ulrik s’allongea sur le lit, mains croisées derrière la tête, et tenta de faire le vide dans sa tête. Fanfaronneries mis à part, le bourlingueur était dans la merde. Il avait l’impression que l’être le plus puissant de tout ce navire était Dove, cette espèce de monstre noir minuscule et surexcité. Autant dire qu’il allait devoir réfléchir à un moyen de survivre. Convaincre ces scientifiques de ne pas venir ? Il savait qu’on ne l’écouterait pas. L’homme soupira, essayant de trouver le sommeil, mais rien ne venait. Il se revoyait dans son vaisseau, impuissant, cherchant désespérément à inhaler de l’air frais, s’écroulant lentement sur le sol, impuissant...

Ulrik finit par se relever en soupirant, et, profitant du fait qu’il était seul, il retira son haut. Il avait chaud, et resta donc torse nu. Il se massa l’arrière de la nuque, sentant des gouttes de sueur.

*Putain, je crame comme un rat mort !*

Il avait de la sueur sur le front, et s’approcha du système d’aération, essayant d’abaisser la température, mais pesta en constatant que le système était verrouillé.

« Vous voulez me faire crever de chaud ou quoi ? J’suis pas un putain d’homard, merde ! »

Ulrik s’approcha de la vitre, et put ainsi voir un vaisseau plus petit se détacher du leur, pour foncer vers Exon-Prime. Il comprit alors que les scientifiques avaient décidé d’envoyer des éclaireurs. Avec un peu de chance, ils arriveraient à repartir avant de se poser, mais le bourlingueur en doutait. Au moins, le commandant du navire avait été suffisamment clairvoyant pour se dire qu’un vaisseau à la dérive, et une absence totale de communications, signifiaient sans doute qu’il y avait un problème.

Le bourlingueur s’assit à nouveau sur le lit, et la porte ne tarda pas à s’ouvrir à nouveau. Niki venait de revenir, mais n’avait visiblement plus envie de flirter. Elle tenait un sac à papier, et ne tarda pas à revenir à la charge sur les monstres situés dans la colonie. Ulrik réfléchit un peu avant de répondre.

« Je te l’ai dit : je ne sais pas exactement ce que sont ces choses. Mais elles sont intelligentes, observatrices, et calculatrices. Il s’est écoulé plusieurs jours entre mon arrivée sur la planète et le moment où ces saloperies m’ont attaqué. Elles auraient pu m’attaquer bien avant. Je pense qu’elles me surveillaient, qu’elles ne voulaient pas qu’on sache qu’elles soient là. Toute la colonie est morte, Niki. Ce n’est pas une petite grippe ou une panne informatique, ils sont tous morts ! L’attaque a du être rapide, car ils n’ont eu le temps d’envoyer aucun message, ce qui veut dire que ces saloperies savaient quoi attaquer, et le faire. Ce ne sont pas de simples petits monstres qu’on trouve dans les profondeurs des astéroïdes. »

Ulrik s’était relevé en parlant. Il se massa à nouveau l’arrière du crâne, et regarda à nouveau la vitre. Il voyait le petit vaisseau se rapprocher de plus en plus d’Exon-Prime.

« J’ai beaucoup voyagé, Niki... Oh, je ne dis pas que j’ai tout vu, mais ce qu’il y a là-dessous... C’est typique des Formiens... Et pas d’une bande isolée séparée de leur tête. Je crois que ces mineurs ont réveillé une foutue saloperie là-dessous. Un truc vraiment moche. Quelque chose qui ne voulait pas qu’on sache qu’il était là... »

Ulrik réfléchissait rapidement. S’il y avait bien un Annexien là-dessous, alors sa première volonté serait de reprendre des forces, et d’appeler des renforts. Bien sûr, il n’était pas certain qu’il y ait des Formiens, car il n’avait vu aucune structure formienne là-dessous. Pas de Creep, rien qui puisse impliquer de manière certaine des Formiens, mais le comportement de ces créatures était très similaire à celui d’une Ruche.

L’homme la regarda à nouveau, puis dériva vers son sac à papier.

« Et vous m’avez apporté quoi, d'ailleurs ? »
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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 9 vendredi 25 avril 2014, 19:26:18



"Mh mh. Je vois. Ils sont donc encore plus cons que je ne le pensais."

Une main sur la hanche, Niki était restée dans l'escalier pendant qu'il parlait. Elle l'avait écouté attentivement, hochant la tête de temps en temps, pour conclure par ce "Mh mh" significatif. Mh mh, qu'ils sont idiots, mh mh, qu'est ce qu'ils me fatiguent.

"C'est le problème, avec ce genre d'expédition. Ils n'étudient que des roches, des bactéries et des plantes depuis un mois. Alors, une fois que quelque chose de mouvant, de vraiment vivant se rapproche, ils se jettent dessus comme des enfants. Sur ma planète, c'était la même chose. Pour étudier le eetshim, ce que vous appelez requin, tout le monde était motivé, mais pour le kraaaihl, l'équivalent de votre corail, il n'y avait plus personne."

Et, putain, qu'est ce que ça pouvait l'énerver. Les humains avaient des réflexes et des instincts qu'elle ne comprenait pas toujours et qu'elle jugeait même suicidaires, par moments. Ils agissaient dans l'espace comme sur les flots, considérant ces étendues inconnues comme de vastes no man's land. Tout se devait d'être minutieux, précis, réfléchi. Y'a des gifles qui se perdent. La petite blonde avait descendu les escaliers tout en déblatérant son petit discours, et s'était retrouvée face à lui assez vite. Le petit sac dans une main, elle le détailla de haut en bas. Jamais la chair ne lui avait semblé été aussi faible que là, tout de suite, maintenant.

Ses doigts se refermèrent, d'un geste vif, sur le sac. Un froissement net se fit entendre, trahissant une certaine nervosité - appelons ça comme ça - chez la jeune extra-terrestre.

"J'ai volé quelques petits trucs. Y'a du pain, quelques fruits dont je n'ai pas retenu le nom, une gourde vide, tu pourras la remplir d'eau, et un morceau de viande crue préparée avec des épices."

Elle déposa le sac sur le lit. Il essaya de rebondir, mais échoua lamentablement. Dommage.

Puis Niki reporta son attention sur Ulrik. Forcément. Les deux petites billes qui lui servaient d'yeux n'arrivaient pas à se concentrer sur autre chose. Son regard cherchait toujours les choses attrayantes, comme les aquariums, les fenêtres ouvertes et les gens séduisants. Ulrik se trouvait faire partie de cette dernière catégorie. Et il était torse nu. De quoi la faire craquer sans beaucoup de difficultés. Flirt, pas flirt ? Elle ne savait pas si la présence des caméras l'amusait ou la gênait, mais elle décida de faire avec.

"Est-ce une coutume humaine, que de retirer ses vêtements petit à petit ?"

C'est toute souriante qu'elle avait posée cette question, s'approchant d'un pas.

"Est-ce que je dois en déduire que, si je pars encore quelques minutes, tu auras enlevé quelque chose d'autre à mon retour ?"

Mh, oui, elle le cherchait un peu. Elle avait foutrement envie de le chercher, d'ailleurs. Il était beau, et puis elle aimait bien cette petite sensation toute chaude, dans sa nuque, quand il était dans la même pièce qu'elle. Dis comme ça, c'est très niais, je sais. Mais ne vous y trompez pas : Niki fait partie de ces petites créatures sauvages de l'espace, des têtes brûlées adorables et complètement folles. On sentait bien, dans son regard, qu'elle cachait bien son jeu en se comportant comme une humaine, en prenant les codes propre à la Terre et à ses habitants. Il y avait quelque chose d'autre, chez elle. Et chez lui aussi.
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 10 dimanche 27 avril 2014, 02:03:54

Mh mh, ça lui donnait aussi envie de la baiser. Ulrik était un homme plutôt simple, aux goûts compréhensibles. Ce n’était pas une grosse tête, ni un génie. Il était incapable de tenir un discours de plus de dix minutes sur telle ou telle qualité d’une œuvre artistique. Il se contentait de vivre sa vie au jour le jour, sans véritable objectif, si ce n’est d’éviter de croiser à nouveau des Formiens. La femme s’était rapprochée de lui tout en balançant sa rancœur contre le reste de l’équipage, et il était presque sûr qu’elle était en train de le lorgner... Ou alors, il se faisait des films, mais il fallait dire que, avec cette petite poupée, s’imaginer des choses était vraiment très facile. Il comprenait un peu mieux pourquoi le reste de l’équipage de ce vaisseau avait tenu à l’éloigner. Ulrik ne se considérait pas comme un tombeur-né, mais il savait que les Gordaniens rencontraient souvent un certain succès auprès des autres populations de la galaxie. Ils étaient très ordonnés, et faisaient attention à leur physique, non pas pour paraître le plus beau possible, mais pour avoir le corps le plus optimal qui soit. C’était une société militaire depuis des siècles, et, pour la plupart des Gordaniens, l’armée était la seule véritable source d’emploi et d’insertion sociale. Même les usines d’armement appartenaient à l’armée. Gordan vivait à fond les joies du secteur public, l’investissement privé étant entendu à son strict minimum.

La femme lui présenta le contenu du sac, et Ulrik l’observa brièvement... Mais ce fut vraiment très bref, car il était à quelques centimètres à peine des seins de la femme, et, plus généralement, de son corps. Le corps d’une belle femme dégageait une espèce d’aura, d’attirance naturelle, comme s’il y avait une sorte de réaction chimique là-dedans. Ulrik savourait cette proximité, qui provoquait en lui des frissons le long de sa colonne vertébrale, des frissons qui venaient ensuite se concentrer à hauteur de son entrejambes en quête de durcissement. Oui... Oui, cette fois, il en était sûr : elle le matait. Il lui rendait volontiers la pareille, glissant entre ses hanches magnifiques, sa silhouette de rêve, sa poitrine généreuse, et son visage. Plus il observait les yeux de la femme, plus il n’avait qu’une envie : lui sauter dessus, agripper ses cheveux, et la plaquer contre le mur. Il se foutait de ces saloperies de caméras, et il savait que Dove n’était pas là. Vu la manière dont Niki était proche de lui, si ce gremlin noirâtre avait été là, il se serait rappelé à eux... Ou alors, c’était un cachottier.

Niki se mit à jouer avec lui. Il aurait pu lui répondre, en toute innocence, que la climatisation était déréglée, mais ça aurait manqué de panache. Elle s’était rapprochée à nouveau, si proche qu’il en serrait d’une main la couverture de sa couchette, devant résister à l’envie de lui sauter dessus. Elle jouait avec lui, et il aimait ça... Cependant, notre bourlingueur n’avait pas le talent inné des femmes pour jouer avec les sentiments, et commençait peu à peu à perdre le contrôle, ce qu’on pouvait voir en observant son pantalon, qui commençait à être légèrement déformé. Il se releva un peu, s’humectant les lèvres.

« Disons que, quand un humain a chaud, il a pour coutume de se mettre à l’aise. Et, plus tu te rapproches, et plus ça monte... Alors, pour être totalement honnête avec toi, je crois que tu n’auras même pas besoin de partir pour que je me désape d’un cran. »

Guère romantique, mais c’était du Ulrik. Il avait beau se trouver près d’une planète infestée par une espèce de saloperie lui rappelant les créatures qui avaient ravagé sa galaxie natale, il suffisait de lui mettre une paire de seins, des talons, et un joli visage avec de longs cheveux pour lui faire oublier tout le reste. Quand sa sœur était morte, Ulrik avait cessé de s’en faire pour les autres. Si ces scientifiques avaient envie de clamser la gueule ouverte en allant se faire trouer le cul par des saloperies rongeant l’acier comme du papier, il n’allait pas leur interdire ça... Lui avait d’autres soucis.

Pour l’heure, son obsession était la bouche de la femme. Il avait la bouche desséchée tout en se rapprochant peu à peu, et releva l’une de ses mains, la posant sur l’épaule de la femme. C’était une peau douce, tendre, comme celle d’une femme. Difficile de voir en elle autre chose qu’une humaine diablement sexy et se faisant chier en faisant partie d’un équipage de scientifiques à la mords-moi le nœud qui passaient leur temps à étudier des fossiles, et bandaient comme des adolescents un soir de cuite en pensant être tombé sur le jackpot.

« Et j’dois bien admettre que je me sens plutôt seul, en ce moment... T’es le seul visage amical que je vois depuis quelques semaines... Alors, c’est pas comme si j’étais pressé de te voir partir. »

Ses lèvres continuaient dangereusement à se rapprocher, et la femme pouvait alors sentir, contre son menton, les poils naissants de l’homme, tandis que lui sentait les seins de Niki heurter son torse. Il se lança alors pour lui voler un baiser, tout en déplaçant sa main, la faisant glisser de son épaule à sa nuque...

...Et en priant pour que ce charmant Dove ne vienne pas le mordiller un peu.
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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 11 dimanche 27 avril 2014, 13:33:48




D'accord. Elle allait craquer. De toute façon, elle l'avait sentie. Elle n'était pas revenue dans cet endroit sans raisons, sans arrières pensées, et puis elle n'avait aucune envie de s'enfuir ni de jouer la vierge effarouchée. Alors que c'était mal. Flirter et baiser avec un prisonnier n'avait jamais été considéré comme quelque chose de très prudent. Au diable la prudence ! Niki avait adoré ces sensations piquantes, quand il s'était approché d'elle. Tout était devenu lent, avant qu'il ne l'embrasse, avant qu'elle se souvienne d'à quel point c'était bon. La jeune extra-terrestre adorait tout ce qui était proche du corps, le sexe en première ligne. Sur Terre, on en parlait beaucoup plus que sur sa planète à elle. En arrivant sur la planète bleue, elle avait vu quelques films érotiques et feuilleté des magazines, ici et là, curieuse. Les humains avaient un rapport au corps très complexé, à ses yeux, alors que pour elle, c'était naturel.

C'est donc tout naturellement qu'elle tendit son cou, afin de laisser la main d'Ulrik s'aventurer librement dans sa nuque. Non, pas de Dove. Juste des cheveux très doux, très longs, très blonds. Ses mains s’empressèrent de nouer un contact avec le torse d'Ulrik. Toucher à nouveau une peau aussi tiède l'enivrait. Elle en voulait encore.

"Plus je me rapproche, mh ?"

D'un geste brusque, ses mains descendirent au niveau de son pantalon. Ses doigts se coincèrent dans sa ceinture, dans ce petit espace entre le tissu et la ceinture, et elle l'attira à lui d'un simple mouvement, assez brusque. Leurs deux bassins se rencontrèrent, et la jolie blonde put sentir sans problèmes cette bosse caractéristique qui trahissait l'excitation des hommes. Putain ce qu'elle aimait ça. Ce petit instant où notre corps nous trahit, où tout se sait. Une situation qui gênait beaucoup de personnes, mais qui l'amusait assez, elle.

"Ce serait cruel de partir maintenant, n'est ce pas ?"

Sa voix était un petit souffle amusé, qui s'amusa à se perdre dans le cou d'Ulrik. Un baiser, un autre, un début de morsure. Ce qu'elle voulait, c'était atteindre son oreille, où elle murmura :

"Empêche m'en."

De partir, bien sûr, pas de continuer la jolie balade qu'effectuait ses mains sur sa peau, dessinant ses muscles du bout des ongles, ou les petits baisers qu'elle continuait à déposer dans son cou. Elle commençait à aimer la goût de sa peau. Niki sentait des frissons électriques traverser sa colonne vertébrale chaque fois qu'elle déposait ses lèvres sur sa peau. Gourmande, souhaitant retrouver ce grand frisson magique et intense, celui qui crame tout et qui fait disjoncter, la petite blonde l'embrassa. Avec un peu plus de passion, certes. Elle n'était pas une poupée, même si elle en avait l'air.
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 12 lundi 28 avril 2014, 02:26:27

Il sentit les mains de la femme glisser le long de son torse, se rapprochant de la zone sensible. Elle atteignit son pantalon, et tira dessus. Il acheva de l’embrasser en se redressant d’un coup, manquant la renverser. Ulrik se plaça donc debout, et l’embrassa, savourant sa belle bouche, savourant ses seins, son corps, ses cheveux, son espièglerie... Hum, comme le corps d’une femme lui avait manqué. Cette douceur, cette peau tendre et douce, cette longue chevelure soyeuse et raffinée. Leur baiser fut aussi bref que superbe, et la femme lui demanda ensuite de la retenir, de l’empêcher de partir.

Un petit sourire éclaira les lèvres d’Ulrik, qui maintint sa main sur sa nuque, et posa l’autre au milieu de son dos, le faisant descendre lentement, glissant sur son corps. Le bourlingueur rapprocha ensuite ses lèvres de son oreille, pour murmurer quelques mots coquins dans le creux de cette dernière, tout en embrassant cette dernière :

« Tu es dans ma cellule, chérie... Personne n’en sort sans mon autorisation... Et j’ai bien l’intention de te prouver qu’il peut être très dangereux d’aller flirter avec un détenu aussi dangereux que moi... »

Comme pour le prouver, le Gordanien fit descendre sa main vers le bas du dos de la femme, et termina en empoignant l’une de ses fesses, la serrant à travers sa tenue blanche, qui moulait à la perfection ses formes. Il mentirait en disant qu’il n’avait pas apprécié les baisers déposés sur son cou, sur sa peau, filant le long de son corps. Cette femme l’échauffait doucement, l’excitant délicatement, et ça lui plaisait. Il ne la connaissait pas depuis très longtemps, mais, pour lui, ce n’était pas vraiment un problème. Le romantisme n’était pas vraiment une grande valeur gordanienne. Son sexe tapait contre le corps de la femme, trahissant son érection, et il écarta son visage de sa tête, pour glisser ensuite sa main sous le menton de la belle. Elle était petite, et il releva ainsi son visage, croisant son regard... Pour lui voler un autre baiser, plus intense, cette fois-ci. Sa langue s’enfonça en effet dans la bouche de la femme, et sa main resta posée sur ses fesses, s’y appuyant. Il ignorait si on le regardait à travers les caméras de sécurité, mais, pour être honnête, il s’en moquait. Qu’ils se rincent l’œil, du moment qu’ils ne viennent pas arracher les lèvres de cette beauté aux siennes, le reste lui importait peu.

Ce baiser fut un peu plus long que les autres. Son nez vint jouer avec celui de Niki, ses lèvres continuaient à emprisonner la bouche, et il l’écrasait contre ses pectoraux. Pas de Dove-chéri pour lui siffler entre les pattes, rien d’autre que lui et elle. Il prolongea encore un peu le baiser, et finit par se retirer... Au niveau de ses lèvres. Son corps resta contre celui de la femme, car il voulait savourer la sensation des seins de la femme s’écrasant contre sa poitrine. De ses fesses, sa main glissa alors pour attraper la peau nue entre les longues bottes et la tenue, et il la souleva alors, puis se déplaça, et vint la plaquer contre un mur à proximité. Les jambes de Niki, sous l’effet de l’impact, filèrent à gauche et à droite de l’homme, qui donna un coup de bassin vers l’avant en soupirant.

« Ah, ma belle... Hum… Tu réconfortes souvent tes prisonniers comme ça, ou je suis l’heureuse exception ? »

Sa main se déplaça vers son pantalon, défaisant la boucle de sa ceinture, afin de libérer l’accès à son entrejambes. Son pantalon tomba sur le sol, et il se sentit mieux, comme s’il y avait une pression en moins s’exerçant sur son sexe.

« Parce que moi, reprit-il alors, pour ne rien te cacher, j’ai rarement eu autant envie de baiser avec mes geôlières. »
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Niki

Créature

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 13 lundi 28 avril 2014, 14:13:53


C'était exactement ce qu'elle voulait. La petite blonde n'aurait pas pu rêver mieux. Les Ættìves était un peuple qui ne suivait que peu de règles. La sexualité, là-bas, n'avait jamais été une forme de discrimination, étant considérée comme strictement privée. Les habitants de D▲-ttìæ avaient donc une vision très décomplexée de la chose, et Niki avait hérité de ça. Elle voyait le sexe comme une sorte de no man's land immense où tout était permis. Ce qui faisait d'elle, il faut le reconnaître, une tête brûlée dans ce domaine.

Elle lui rendit son baiser avec ferveur, le ponctuant d'une morsure. Mordre la lèvre inférieure de quelqu'un, elle trouvait ça grisant. Ça l'émerveillait et ça la réchauffait. Quand il la plaqua contre le mur, la jolie blonde lui répondit avec un soupir satisfait. Etant une Ættìve, elle défiait les lois de la pesanteur à peu près tout le temps. Aucun risque qu'elle ne se casse lamentablement la gueule.  L'extra-terrestre resserra l'étreinte de ses cuisses autour de sa taille, les mains appuyées sur ses épaules. Le coup de bassin la fit sourire. Ce qu'elle pouvait aimer ce genre de jeux. Elle sentait que sa peau devenait plus tiède, que son souffle s'accélérait, au même rythme que son excitation. Deux mois de calme qui s'évaporaient. Là, tout de suite, maintenant, Niki savait ce qu'elle voulait et savait qu'elle l'aurait. Remuant ses hanches, elle le gratifia de légers coups de bassin, comme si elle dansait contre lui.

"Mmmh ... Mon éthique m'interdit ce genre de bêtises. Disons que tu es ... l'exception qui confirme la règle."

Sourire en coin. D'un mouvement vif, elle se redressa, sa main se lovant contre sa joue, son index dessinant les contours de sa mâchoire. Le dos creusé, la poitrine secouée par un souffle agité, elle était exquise. Au moins autant que lui. Mouvement plus vif des hanches, histoire de lui offrir un coup de bassin assez évocateur. Brusquement, sans prévenir, sa main quitta sa joue pour glisser le long de son torse, griffant le bas de son ventre.

"J'aime beaucoup le danger."

Murmura t'elle, tandis qu'elle revenait lui reprendre un baiser. Aventureuse, Niki se fit plus passionnée, jouant avec les lèvres et la langue de son amant un moment. Elle voulait qu'il se concentre sur ce baiser, qu'il ferme les yeux, qu'il savoure quand elle jouait à le mordiller ou quand, joueuse, elle s'amusait à sucer sa langue, tandis qu'elle guidait sa main vers les attaches qui refermaient sa combinaison. Trois attaches à faire sauter très facilement. D'ailleurs, la jolie blonde en ouvrit une, dévoilant un peu plus sa poitrine (que l'on devinait déjà facilement). Roulement des hanches, pression plus forte de ses cuisses.

"J'ai très envie de toi."

Cette phrase fut prononcée dans un soupir, après ce baiser qu'elle avait su faire durer. On retrouvait bien là Niki, celle qui n'avait pas froid aux yeux.

Une de ses mains était calée dans la nuque d'Ulrik et n'avait pas bougée, caressant et griffant sa peau. Son autre main, après avoir ouvert en partie sa combinaison, avait décidée de descendre plus bas. La petite blonde avait bien envie de tester sa patience, et décrivait des cercles sur son ventre, ses ongles griffant la peau nue entre son nombril et son sexe sans pour autant descendre plus bas. Les seules caresses dont il pouvait bénéficier, c'était celles que lui offrait l'entrejambe de la jeune extra-terrestre, quand elle daignait remuer son bassin tout contre le sien. Des caresses très légères, certes, mais faites pour exciter son impatience au maximum.
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Ulrik

E.S.P.er

Re : Dead Planet [Niki]

Réponse 14 mercredi 30 avril 2014, 02:17:31

Elle la mordait, elle le griffait... Aaah, l’home ignorait de quel trou paumé de l’univers ce petit bout de femme descendait, mais elle avait tout de la Gordanienne pure souche. Les Gordaniens avaient un point de vue qui étaient également très souple sur le sexe. Comme on trouvait des soldats à Gordan, l’espérance de vie était parfois particulièrement courte, et, ce faisant, les Gordaniens préféraient ne pas se prendre la tête avec des choses aussi simples que le sexe. Le viol n’était certes pas admis, mais, quand on accusait un soldat de viol, il fallait vraiment que ce dernier ait fait quelque chose de grave pour que sa culpabilité soit retenue ; après tout, dans la logique gordanienne, être engrossée par un soldat était la meilleure chose qui puisse arriver aux femmes. Ce simple constat illustrait le rapport avec la sexualité que les Gordaniens entretenaient. L’avortement était rigoureusement interdit, car chaque nouveau bébé non désiré par ses parents devenait pupille de l’armée, et était appelé à devenir un soldat.

Ulrik savourait le corps de cette femme. C’était idiot à penser, mais elle lui rappelait le pays... Oh, pas ceux qui avaient choisi de le trahir en faisant de lui un rat de laboratoire ou en tuant sa sœur, mais toutes ces femmes fortes et affirmées dans l’armée, ces provocatrices sensuelles qui jouaient avec les hormones des hommes. La justice ne défendait pas beaucoup les civils contre les soldats, mais un soldat était défendu contre un autre soldat, et, si le viol à l’encontre d’un civil était souvent perçu de façon indifférente ou potentiellement complice par les juges (après tout, les femmes civiles étaient tellement moches que les violer, c’était presque un acte de charité), quand il s’agissait de violer un militaire, les sanctions étaient bien plus lourdes. Allez savoir pourquoi il repensait à ça en ce moment précis, alors que Niki défaisait délicatement les attaches de sa combinaison, tout en l’excitant, en le flattant, physiquement parlant. Elle pouvait désormais clairement sentir son érection, et, plutôt que d’aller le soulager, ses doigts caressaient le petit espace se situant entre son nombril et son membre impatient. Ah, la belle savait y faire ! Elle savait comment exciter son homme, la garce ! Ulrik sentait la frustration monter, ainsi qu’une envie de plus en plus forte, non pas de lui faire l’amour, mais de la baiser. Tout simplement.

Elle avoua qu’elle avait envie de lui. C’était une évidence, mais ça sonnait toujours bien sur le visage. Lui baissa lentement la tête. Elle avait défait l’une de ses attaches, permettant de voir davantage ses seins, et il décida de s’y ruer. À ce petit-jeu là, il comptait bien la faire saliver, car il sentait, chez cette femme, comme une espèce de frustration longtemps refoulée. Elle ne serait pas la seule à jouer avec son amant, et il glissa sa main sous la combinaison, pressant son sein gauche entre sa main moite, son pouce venant appuyer sur son téton, glissant dessus, ses doigts se crispant sur cette masse de chair. Il appuya un peu, ce qui écrasa à nouveau Niki contre le mur, brièvement.

Il rapprocha son visage de son cou, et frôla sa nuque avec ses lèvres, soufflant dessus. Il l’embrassa ensuite, puis remonta un peu, avant de parler :

« Hum... Tu joues avec le feu, petite. Méfie-toi, tu pourrais t’en brûler les doigts...Je ne suis pas comme tes collègues, moi, je n’ai pas reçu une éducation saine et cultivée... »

Sa main sur son sein se raffermit davantage, et son autre main continuait à caresser la combinaison de la femme, glissant dessus, hésitant visiblement à la déshabiller. Au lieu de ça, il préféra achever de se déshabiller définitivement, retirant également son sous-vêtement, le faisant légèrement glisser, la gravité artificielle du vaisseau se chargeant ensuite de faire le reste. Son membre se redressa un peu, et Ulrik donna un coup de reins, mimant un geste de pénétration, sa chair venant heurter le corps de la femme. Il maîtrisait son corps, pour l’heure, même si des fourmillements le traversaient, et que ce sexe assoiffé était relativement douloureux.

« Je suis un vaurien, moi... J’ai grandi dans des taudis, dans une ville où le seul espoir d’ascension sociale est de devenir un soldat. Je ne suis pas un homme poli, ni gentille. M’exciter comme tu le fais, ma chérie, c’est dangereux... Parce que, plus tu fais ça, et plus je n’ai qu’une seule et unique envie... »

Il déglutit lentement, et se rapprocha de l’oreille de la femme, laissant planer quelques secondes de suspens, tout en continuant à malaxer l’un de ses délicieux seins. Il se rapprocha donc de cette oreille, dissimulée à travers sa longue chevelure, et parla, sur un ton faible, relevant presque d’une confidence intime :

« ...Te déglinguer le corps comme la pire des traînées. »
DC d’Alice Korvander.

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