Fiouu, enfin libre ! Yllina avait été retenue par une de ses amies, qui avait sollicité ses talents de négociatrice pour régler une querelle entre elle et un enseignant, sur fond de gestion de club. En l’occurrence, son amie est la présidente du club de manga, dont Yllina faisait partie. Bon, sur le papier, elle faisait partie du club. Dans les faits, la demoiselle ne voulait pas faire partie d'un club, mais comme c'était obligatoire, elle s'était arrangée avec Mizuki, son amie mangaka. Il lui manquait un membre pour ouvrir son club, Yllina lui donnait donc son nom, en échange du minimum syndical de présence pour ne pas avoir de soucis.
Sauf que là, elle se devait d'être présente pour aider son amie. Mais commençons par le problème. Depuis peu, des doujinshi hentai tournaient sous les vestes. Bien évidemment, le corps enseignant avait prit ombrage en constatant que les élèves préféraient s'astiquer le poireau plutôt que suivre les cours. Et maintenant, il fallait sévir, avec fermeté. La problème, pour sévir, il faut un coupable. Faute de trouver les vrais coupables, les profs s'étaient reportés sur le club de manga de Mizuki, qu'ils suspectaient d'être à l'origine des doujinshi incriminés. Bon, ils ne se trompaient pas sur certains points. Le club de Mizuki produisait parfois des œuvres érotiques, voire pornographiques. Et parfois, il fallait donner de son corps que l'imagination ne suffisait plus à dessiner une scène...
Bref, on s'éloigne du sujet. Yllina devait donc défendre son amie contre une fausse accusation. Enfin, fausse, elle n'en savait rien, mais si Mizuki pouvait parfois être perverse, elle doutait qu'elle soit responsable de cet incident. Ce n'était pas son genre de vendre des doujinshi en dehors des conventions, et encore moins de vendre des doujinshi hentai, même à une convention. Heureusement, l'absence de preuves réelles de la part des profs lui avait permis de faire une bonne défense, et avait ainsi laissé les profs sans motif valable pour une punition, sans que cela ne passe pour de l'abus de pouvoir. Bien sur, elles avaient du faire des concessions : réduction d'activité, et surveillance par un enseignant. Considérant qu'elles risquaient la fermeture, elles s'en sortaient à bon compte.
Une fois libre, Yllina se rua vers les douches, prenant à peine le temps de poser ses affaires dans sa chambre. Une bonne douche, voila de quoi elle avait besoin ! Bien évidemment, le surveillant fit les gros yeux en la voyant se présenter si tard. La demoiselle lui expliqua pourquoi elle était en retard, et l'orienta vers les profs pour une confirmation.
Depuis qu'un statu-quo c'était installé entre les deux, suite aux nombreux argumentaires qu'ils avaient eu, il ne chercha pas la petite bête et la laissa entrer. Yllina était un adversaire terriblement coriace dans les joutes verbales, mais au moins elle ne mentait pas. Si elle faisait appel au corps enseignant pour se justifier, ça devait être vrai.
Yllina ôta rapidement ses vêtements, sans prendre gare que deux casiers étaient déjà occupés. Elle attrapa une serviette, son savon, et entra dans les douches à proprement parler. Elle tomba alors sur les deux autres occupantes.
Dans une cabine, elle reconnut Cassidy, une fille dont elle avait souvent entendu parler, bien qu'elle ne l'avait jamais approchée personnellement. La raison de sa célébrité se trouvait entre ses cuisses, où pendait un organe bien viril et bien masculin. Devant elle, tournant le dos à Yllina, se trouvait une autre fille qu'elle ne connaissait pas, mais qui avait l'air sacrément perturbée par ce qu'elle voyait. Bon, la demoiselle avouait que voir des seins et un pénis sur un même corps était un peu perturbant la première fois, mais être choquée à ce point... Avions-nous à faire à une petite ingénue ?
" Oups, je dérange un moment intime peut-être ? "
Belle entrée en matière, bien ironique, du Yllina tout craché.