Expériences dangereuses [Marena]

Complexe Gemesis

*J’arrive...*

Cette pensée avait traverse les couloirs du temps et de l’espace pour arriver dans celui de la créature qui, inconsciemment, l’appelait depuis des mois. Une pensée obsédante, irritante, qui traînait dans son esprit. Elle avait essayé de localiser cet appel à l’aide, comme une espèce de rage profonde et contenue, mais repérer un appel télépathique était difficile, surtout quand les deux esprits étaient éloignés, et que, visiblement, l’émettrice de ces appels ignorait ce qu’elle faisait. Il fallait que Sarah attende des tranches d’horaires précis pour capter ces messages, et en déduisit qu’il devait s’agir des périodes pendant lesquelles la créature dormait. C’était une Formienne, qui appartenait à sa Ruche... Sans avoir été conçue par elle. Comment expliquer ce curieux paradoxe ? La Reine des Lames avait continué ses recherches, jusqu’à pouvoir davantage se rapprocher de l’esprit de la créature. Tout avait été très lent, difficile à faire, et elle avait du agir de manière discrète, afin d’instaurer progressivement un lien entre elle et la mystérieuse femme, afin d’éviter que, face à une présence que la créature interpréterait comme envahissante, elle ne se rétracte. Sarah y avait été lentement, délicatement, réussissant peu à peu à créer un lien, lien qu’elle avait su utiliser au mieux pour servir ses intérêts.

Elle avait sondé les pensées conscientes de la femme, et avait ainsi appris qu’elle était enfermée dans une base de recherches tekhane, un complexe militaire ultrasecret implanté quelque part à Tekhos, dans une profonde jungle. Sarah avait compris que les Tekhanes avaient du utiliser des prélèvements d’ADN sur plusieurs de ses Formiens, et avaient décidé, encore une fois, de jouer aux apprenties-sorcières. La Reine des Lames avait décidé de leur donner une bonne leçon. Les actions sur le front étaient plutôt calmes en ce moment, et elle avait décidé d’attaquer cette jungle, d’envoyer toute une horde afin de détruire la base. De plus, elle ne pouvait pas laisser les Tekhanes mener des recherches génétiques sur les Formiens. Elle savait que ces dernières recherchaient activement à créer un virus qui tuerait les Formiens, un puissant génophage. Cette créature leur servait de cobaye, et Sarah avait compris que leurs recherches portaient, dans ce complexe, sur un virus qui tuerait les Annexiens. C’était malin.  Contrairement aux Formiens, la base génétique des Annexiens était moins diversifiée, ce qui rendait la confection d’un virus plus facile.

Peu à peu, Sarah avait, dans les rêves de la créature, tissé un lien. Elle aurait besoin d’elle pour prendre cette base. Détruire le complexe et récupérer la créature, voilà ses plans. D’une manière ou d’une autre, il fallait que les recherches génétiques sur les Annexiens se terminent.

La Reine des Lames ne pouvait tolérer ça.


« Réveillez-là. »

La voix du docteur Jennifer Sitka résonna dans la pièce. Bras croisés, blouse ouverte, elle observait une sorte d’incubateur abritant un liquide vert, et, quand elle demanda de la réveiller, des techniciennes enclenchèrent des boutons sur leurs ordinateurs, envoyant des décharges électriques dans la cuve liquide. Le liquide à l’intérieur s’illumina sous l’électricité, révélant une forme hybride, une créature alien, qui se réveilla. Elle respirait à l’aide d’un respirateur artificiel relié à ses lèvres, et était immobilisé dans cette cuve. Tandis qu’elle se faisait électrocuter, on pouvait entendre les turbines du générateur.

Sitka était le docteur en charge du projet Marena, un projet de longue haleine, qui était au cœur des recherches menées au Complexe Gemesis. En un sens, elle était presque la mère de Marena, car c’était elle qui avait semblé tous les extraits d’ADN qui avaient permis de la concevoir. Elle avait donné son propre ovule pour ça, mais, pour autant, Sitka n’avait jamais considéré Marena comme sa fille. Ce n’était qu’une expérience de laboratoire, dont les enjeux étaient fondamentaux pour la recherche militaire, et pour la sécurité de Terra.

« Tu es réveillée ? Je n’ai guère apprécié ta récente tentative d’invasion, Marena. Tu resteras donc dans ce bocal le temps que tu sois calmée. »

On pouvait dire que Sitka avait mené sur Marena une foule d’expériences qui auraient défrayé la chronique, si le cobaye n’aurait pas été un monstre formien, l’une de ces saloperies de bouffeurs extraterrestres qu’il fallait éradiquer de la surface de la planète. Elle n’avait aucun remords à injecter dans le corps de Marena des virus, afin de voir la manière dont son organisme réussissait à s’adapter.

Comme pour manifester le dégoût qu’elle ressentait devant sa « création », elle ordonna de l’électrocuter encore un peu.

Un sourire de jubilation éclaira le visage de Sitka en voyant le sujet d’expérience se tordre de douleur. Le liquide dans lequel elle baignait était en effet extrêmement conducteur, afin d’accroître encore plus la douleur qu’on ressentait.

La jeune femme dormait paisiblement dans cette cuve. À vrai dire, elle ne connaissait que cette vie. Vie de test et d'essai quasi quotidien. Une vie routinière pour l'hybride vivant dans cette cuve, entre période de dormance et de tests plus sadique et douloureux les uns que les autres. Mais malgré cela, la femme avait pu observer légèrement son environnement. Les scientifiques passaient et venaient, parfois des visages familiers parfois totalement inconnus. Mais cette femme rousse, elle, elle était toujours présente et la jeune femme avait imaginée de nombreux plans si jamais elle arrivait à sortir de cette satanée cuve.

Lors de ses périodes de sommeil par contre, elle s'était créer un véritable monde imaginaire. Ses instincts lui offrait des rêves étranges, elle se voyait dans une énorme ruche, de nombreuses ouvrières à son service mais également un appel venant de loin. Elle sentait qu'elle faisait partie de quelque chose de plus grand, d'une société au loin et elle appelait de tout cœur cette dernière.

Et puis, ce fut sa première sortie de sa cuve. Celle-ci se fit dans les jardins, sous haute surveillance des gardes. Elle se promena dans celui-ci, observant autour d'elle. Le jardin était composé de la faune environnante, de nombreux arbres et plantes étant plantés ici et là mais également de d'autre sujet d'expérience de ce centre de recherche. Puis ce fut le choc, pour la première fois ses yeux se posèrent sur un spécimen mâle, une créature vaguement semblable à un homme mais dont sa masculinité ne faisait aucun doute. Immédiatement, l'instinct primal de Marena se réveilla et elle sentait le besoin de s'unir avec lui, une pulsion incontrôlable et elle perdit le contrôle, elle couru vers lui dans le seul but de le violer sur le champs mais les gardes la furent plus rapide qu'elle et elle fut de nouveau reconduite dans sa cuve et endormit, jugée trop dangereuse et pensant, à tord, qu'elle avait tentée de s'échapper puis ce fut a nouveau les chocs qui lui redonna conscience, encore une fois face a cette ''mère'' cruel et avide et ne pouvait que souffrir en appelant mentalement à l'aide.

ZEKE HASTYN

À Tekhos, il était très difficile, pour un quelconque mâle, d’espérer prospérer. Le sexisme masculin ambiant à Tekhos contraignait la majorité des hommes à vivre dans les ghettos, et à avoir des métiers sans grand intérêt : ouvriers dans des usines, employés dans les stations de maintenance robotiques, employés dans les déchetteries publiques... Des métiers peu reluisants, illustrant l’absence d’orientation professionnelle. La majorité... Mais pas l’unanimité. Conscient des enjeux, et du risque de soulèvement de cette partie de la population, le Sénat, qui, en pleine guerre formienne, ne pouvait se permettre une guerre civile, avait tenté d’encourager l’insertion promotion de certains mâles des ghettos. Zeke Hastyn faisait partie de ces heureux élus, encouragés par le gouvernement, en fonction de leurs brillants dossiers scolaires, à avoir rejoints de prestigieuses universités tekhanes. Pour Zeke, ça avait été l’académie de Novac, et il était manifeste que ce bel homme était un esprit brillant. Il avait ravi les Novaquiennes par ses capacités scientifiques poussées, et avait décidé d’orienter ses recherches scientifiques dans la lutte contre les Formiens. Au titre de cette recherche, il avait été affecté sur le front, dans les bases militaires tekhanes et les bunkers qui entouraient la Fourmilière, où il avait travaillé sur des dépouilles de Formiens, ainsi que comme médecin de camp. Zeke s’était également brillamment fait remarquer part ses supérieurs, et avait ainsi rejoint le Complexe Gemesis, et était sous l’autorité du docteur Sitka.

C’est à cause de lui que Marena s’était retrouvée enfermée à nouveau dans la cuve. Quand elle était sortie, il l’avait accompagné, et, quand elle l’avait vu, elle avait tenté de la violer. Les gardes avaient pris ça pour une tentative d’évasion, et Marena avait été neutralisée. Le docteur Hastyn avait du avouer que son plan n’était pas le mieux, et sortait d’une réunion avec le docteur Sitka et d’autres scientifiques.

Zeke avait le respect des femmes, car c’était un blessé de guerre. Le bunker dans lequel il officiait sur le front avait fait l’objet d’une puissante attaque formienne, et il avait été grièvement blessé par les Formiens. Les Novaquiennes l’avaient plutôt bien rafistolé, et ceci l’avait aidé à rejoindre Gemesis.

« Je vous promets de suivre vos recommandations, Docteur Sitka.
 -  Je l’espère bien ! trancha la femme. Cette créature est un monstre, rien de plus. Un cobaye de laboratoire que je gazerais en personne le jour où nos recherches auront enfin abouti.
 -  Et l’échéance se rapproche, Docteur Sitka...
 -  En effet, Docteur Hastyn. Ne faites pas échouer ce projet ! »

La haine que le Docteur Sitka ressentait envers le projet Marena était proprement irrationnel, mais c’était quelque chose de commun aux humains. Remisant ses lunettes, le Docteur Hastyn rejoignit son bureau, et s’installa derrière son ordinateur.

Le Complexe Gemesis était lourdement protégé, à tout point de vue. Il y avait de nombreuses patrouilles dans les environs, des drones de sécurité, des unités mechas lourdes, et Gemesis était relié à une base militaire proche, prête à déployer des renforts si jamais des problèmes devaient survenir. Il y avait également des détecteurs de mouvements, des capteurs formiens, une infinité de caméras, et un nombre très élevé de gardes. D’un point de vue informatique, tout le réseau disposait d’épaisses protections, et il fallait un certain nombre d’autorisations administratives pour pouvoir accéder à différentes parties du serveur, en fonction de votre grade. C’était un complexe militaire ultrasécurisé... Et Zeke s’apprêtait à le violer.

Ce que toutes ces femmes ignoraient, c’est que, s’il avait survécu, c’est parce que les Formiens ne l’avaient pas tué. Il se rappelait encore de la scène. Il se tenait dans l’infirmerie quand l’alarme avait résonné, et plusieurs gardes étaient venues le chercher. Zeke, nerveux, les avait suivi, mais, alors que le groupe se rapprochait d’un tramway d’évacuation vers un autre bunker, ils avaient été attaqués par les Formiens. Les Formiens capturaient les femmes pour se reproduire avec elles, mais, pour ce qui est des hommes... Zeke avait été blessé par une explosion, et s’était retrouvé projeté contre un mur, plusieurs os du dos brisés. Un morceau de béton lui avait fracassé les jambes, et, alors qu’il était en train de mourir, il l’avait vu se rapprocher. Le cauchemar des Tekhans. La Traîtresse. L’insupportable Reine des Lames, entourée de ses monstres horribles, qui dévoraient quelques cadavres, et capturaient plusieurs femmes encore en vie. Elle s’était penchée contre lui, et l’avait soigné... Tout en le corrompant, à l’aide ses pouvoirs psioniques. Elle l’avait embrassé, communiquant un peu de sa salive, qui avait été diluée dans son corps. Zeke était alors mourant, et elle n’avait eu aucun mal à le séduire. Il n’y avait aucune trace physiologique, ce qui faisait que les détecteurs n’avaient rien remarqué. Le lien qui les unissait était télépathique, et elle lui avait promis de lui ôter sa virginité s’il l’aidait à libérer Marena.

Devant son ordinateur, Zeke sentait la nervosité l’envahir, et travaillait sur son ordinateur à configurer des algorithmes, tout en réfléchissant, regardant nerveusement l’horloge numérique. Le plan allait bientôt commencer. Il savait que sa Reine ne le trahirait pas, mais il avait surtout peur d’échouer. La Reine des Lames ne pouvait pas prendre seule Gemesis, et avait besoin de soutiens. Lui connaissait un moyen d’obtenir une diversion, afin de permettre à Marena de s’enfuir... Et, surtout, il était excité. La Reine lui avait promis qu’il devrait coucher avec Marena pour s’enfuir du complexe, et il avait hâte. En un sens, on pouvait dire qu’il était amoureux de cette femme.

*Bon... Ne fais pas tout foirer, Zeke.*

Lorsqu’il lancerait son virus informatique, il faudrait au programme moins d’une minute pour le trouver, le désactiver, et le supprimer. Il savait que les programmes de sécurité identifieraient son poste, mais, à ce moment, il ne serait plus là. Il avait tout prévu. Le virus avait pour but de créer une diversion, tandis qu’il comptait désactiver les générateurs de sécurité d’une partie du complexe. Marena n’était pas le seul prototype détenu dans Gemesis, et il y avait aussi plusieurs Formiens, dans des enclos. Ils étaient sauvages, et son plan était de les libérer. Les services de sécurité s’attaqueraient à eux, et il profiterait de la débâcle pour emmener Marena dans un endroit sûr.

Il observa à nouveau l’horloge. 10h30... Il était temps. Zeke inséra dans l’ordinateur une clef USB, et attendit que l’autovirus intégré à l’ordinateur analyse la clef. Comme prévu, il ne détecta pas que le programme figurant dessus était un virus. Zeke se dépêcha rapidement de le lancer. Le programme afficha un timer de cinq minutes, et Zeke, en soupirant une dernière fois, se releva, puis sortit précipitamment de son bureau, et essaya d’adopter une allure normale. Une collègue le croisa dans le couloir, Vanessa Sinclair, et le salua.

« Vous m’avez l’air nerveux, Docteur Hastyn... »

Le temps continuait à filer, mais il ne pouvait pas partir comme ça. Il sourit poliment.

« Oui, je...
 -  C’est à cause du docteur Sitka, je suppose ?
 -  Que... Que voulez-vous dire ?
 -  Allons, inutile de se le cacher entre nous. Elle vous reproche cette idée d’avoir voulu faire sortir Marena, et je vois bien que ça vous met dans tous vos états.
 -  Oh... »

Zeke lui fit un sourire poli et rassurant. Encore quatre minutes avant que le virus ne se lance.

« Non, je... Enfin, je suppose que vous avez raison, mais c’est aussi tout ce surmenage, toute cette pression de l’armée. »

C’était aussi le fait qu’il avait une superbe érection en pensant à Marena.

« Oui, tout à fait... C’est vrai que... »

Il ne l’écoutait plus, et finit par lui dire qu’il allait prendre un café. Le Docteur Sinclair hocha la tête, puis sourit, et fila dans son bureau. Il fila rapidement en grommelant. À cause de cette conne, il était en retard !

Il se dépêcha de filer à travers les caliers, rejoignant l’endroit où se trouvait Marena, à savoir les cellules de haute détention. À cette heure, il n’y avait qu’un seul technicien à l’intérieur de la pièce. Il se dépêcha, pressant le pas. Encore 90 secondes... Il arriva devant la double porte, et salua les deux gardes, leur annonçant qu’il venait faire une visite de l’état de santé de Marena.

« Comme vous voulez, Docteur Hastyn. »

Le pire était sans doute que, malgré son état de stress, son érection n’avait pas désempli. Il se pencha vers le scanner rétinien, abaissant ses lunettes. Son œil fut analysé, et la porte s’ouvrit. Il pénétra dans la pièce, et alla vers le bureau, saluant la technicienne qui était en train de boire du café. C’était une belle jeune fille aux cheveux bleus.

« Docteur Hastyn ? Que me vaut l’honneur de votre visite ? »

Elle s’appelait Jenny, et elle était secrètement amoureuse du Docteur Hastyn. L’aurait-il su que tout aurait pu être différent, car, pour le séduire, Sarah Kerrigan avait tout simplement joué sur la frustration de l’homme, et avait ensuite laissé l’imagination de Zeke s’emballer.

30 secondes...

« Je viens inspecter l’état de santé de Marena. »

Les sourcils de Jenny se froncèrent. Elle connaissait la procédure, et, sans autorisation du Docteur Sitka, il était impossible de voir le sujet d’expérience. Or, elle n’avait reçu aucun mail à ce sujet. Bien que la procédure ne consistât qu’à implanter une sonde dans la cuve, le docteur Sitka était très strict sur les protocoles de sécurité.

« Je... Je n’ai reçu aucun mail à ce sujet... avoua Jenny, confuse.
 -  Vraiment ? s’étonna Zeke. C’est pourtant le docteur Sitka elle-même qui m’a dit de venir le faire.
 -  Je... Je vais aller l’appeler, alors... »

Elle se retourna, et il en profita pour observer son joli cul, avec une robe fendue. Elle attrapa le téléphone... Et Zeke agrippa alors les cheveux de la femme, pour l’envoyer s’écraser tête la première contre le mur, l’assommant pour le compte. Il se rua ensuite vers l’ordinateur, et appuya sur les boutons permettant d’ouvrir la cuve. Entre-temps, le compte à rebours arriva à zéro, et le virus s’enclencha.

Il déclencha une fausse alerte d’incendie qui déclencha l’alarme incendie dans tout le complexe, tout en déverrouillant les portes. Les programmes de sécurité automatique s’enclenchèrent, verrouillant les quartiers de haute sécurité, comme cette pièce. Une herse s’abattit, tandis que l’alarme incendie rugit. L’homme n’en avait cure, et réussit à faire sortir la cuve abritant Marena. Elle flottait dans le liquide anesthésiant, mais il ne pouvait pas la faire sortir. Il aurait fallu l’empreinte rétinienne du docteur Sitka, mais, sur ce point, Zeke avait une solution.

Il fouilla sur le corps de Jenny, et trouva son passe, et s’en servit pour ouvrir l’armoire à sécurité, récupérant ainsi le pistolet de service qui s’y trouvait, et se dirigea au milieu de la pièce. Il leva son arme, visa la cuve, et fit feu.

La balle lézarda la cuve, et il tira à plusieurs reprises, jusqu’à la faire exploser. Le liquide se déversa sur le sol, entraînant Marena à sa suite. L’homme se précipita rapidement vers elle.

« Marena ? Marena ? Réveillez-vous, je viens vous aider à sortir d’ici ! »

Tout se passait pour le mieux dans la base. La routine était à vrai dire parfaitement huilée, les gardes faisant leur ronde à toute les heures, mangeaient tout les midis sans problème tandis que les chercheurs continuaient leur recherche puis se fut soudainement la panique. Un incendie, du moins c'est ce que l'on croyait, se déclenchait. Mais le temps que tous se rendent compte de ce qui se passait réellement déjà de nombreuse expérience avaient réussit a fuir dans le complexe, tuant tout sur leur passage, pauvres scientifiques sans défense. De leur coté les soldats, alors entrain de déjeuner tous ensemble, étaient maintenant coincé dans le réfectoire, ne pouvant qu'écouter via leur radio leur compagnes scientifiques crier à l'aide. Rapidement ils mirent tout en œuvre pour sortir de cette prison mais déjà les créatures frappaient à leur porte. Bref, le chao s'était rependu comme une trainée de poudre dans le complexe.


De son coté, Marena fut tirée de son sommeil, elle flottait paisiblement dans sa cuve quand tout d'un coup elle était maintenant au sol dans une marre de liquide semi-visqueux. L'homme qu'elle avait vue quelque temps plus tôt se tenant au dessus d'elle et la sommait de se réveiller ! Elle ouvrit donc les yeux et le repoussa rapidement de son bras le faisant voler au loin.

L'hybride, maintenant libre, se releva et observa la salle autour d'elle d'un œil curieux. Une femme au sol, visiblement inconsciente et l'homme qui l'avait libéré dans un autre coin de la pièce. Son instinct ne savait plus que faire, infecter cette femme ou s'unir en premier lieu avec ce mâle? Elle ne savait pas ! Marena était encore jeune, elle ne connaissait pas encore la raison, elle était un être de pur instinct et avait encore énormément à apprendre.

Elle se dirigea donc en premier vers cette femme puis fit sortir un dard de sa paume avant de le planter dans le cou de la jeune femme puis elle se recula, observant ce qui allait se produire. Rapidement, des tentacules sortirent des orifices de la femme et s'enroulèrent autour d'elle avant de former un véritable cocon organique attaché dans le coin de la pièce tout en produisant une couche organique se répendant sur les murs rapidement et, en une dizaine de minute, l'entièreté de la salle ressemblait maintenant à l'intérieur d'une créature organique, un nid, une ruche? Marena observa cela d'un œil intrigué, elle ne savait pas ce qu'elle venait de faire mais cela lui plaisait énormément !

Elle se retourna ensuite rapidement vers l'homme qui semblait mi horrifié mi excité par la femme nue face à lui. De son côté un flot d'hormone se rependit dans les veines de l'hybride et le désir de s'unir a lui devint trop fort. Elle se dirigea rapidement vers lui, le plaquant de force contre le mur. Elle sentait en travers de son pantalon son membre en érection et cela fut trop pour elle. Elle lui arracha les vêtements qu'il avait sur le dos et le poussa au sol, sautant sur lui. Elle écarta ses cuisses et s'empala immédiatement sur se membre gonflé à bloc, au grand plaisir de Zeke. Ce dernier, de son coté, ne savait trop comment réagir. Il devait fuir, rapidement ! avant que les forces de sécurités ne débarque, mais cette femme était littéralement entrain de le violer et sa force physique dépassait largement la sienne. Il se résigna donc et laissa aller son fantasme. Il la prenait avec force, lui faisant l'amour comme si il s'agissait d'une véritable déesse de la luxure et ce fut trop fort, il se déversa en elle et se laissa retomber sur le dos, épuisé par cette chevauchée !

Il se releva alors, face a la femme et vint pour prendre la parole afin de rappeller a Marena qu'il fallait fuir mais cette dernière le poussa contre le mur et la substance organique lia ses pieds et ses mains sur le mur l'empêchant de fuir et Marena s'approcha, couvrant sa bouche de cette substance afin de l'empêcher de parler et prit la parole.

Sale humain, je devrais te laisser crever ici ! Tu as de la chance que tu sois mon libérateur, pour cela, tu vas vivre et voir ce que tu as libéré !

Marena reculla ensuite et s'adossa a son ancienne cuve, observant la pièce maintenant entièrement transformée et tourna son regard vers le cocon qui commençait maintenant à s'ouvrir, visiblement curieuse de voir ce qui allait sortir de ce dernier tout en ressentant un pincement inconnu dans son abdomen. Pauvre Marena, elle ne connaissait encore rien de sa nature et, inconstamment, continuait d'appeler celle qui était en réalité derrière son évasion. 

L’alarme-incendie résonna dans tout le complexe, contraignant les scientifiques et les employés à se diriger vers des zones de sécurité. Ils ne furent pas tant surpris que ça : avec les expériences qui étaient parfois menées dans les laboratoires de recherches, et impliquaient des produits pouvant s’enflammer, il arrivait parfois que l’alarme se déclenche. De plus, le personnel du Complexe Gemesis subissait parfois des entraînements. Cependant, l’IAP (Intelligence Artificielle Primaire) militaire du Complexe détecta rapidement qu’il n’y avait pas d’incendie. L’IAP désignait une sorte de logiciel sophistiqué, plus développé que les autres, si développé qu’il était capable, à moindre mesure, de faire le rôle de simples informaticiens, notamment en surveillant le réseau, en lançant des mesures de diagnostic et des outils de réparation du système informatique. Une technologie de plus en plus utilisée, qu’on pouvait même configurer pour prendre l’apparence d’un hologramme, et ainsi donner le sentiment de discuter avec une créature virtuelle, en fonction d’une base de données préétablie à l’avance... Un genre de bot informatique développé, en somme. L’IPA, donc, ne repéra pas, dans sa programmation, de tests d’exercices lancés aujourd’hui, et, dans le même temps, fit une vérification de l’intégralité de son système. Aucun des détecteurs à fumée n’avait sonné, et elle en déduisit que l’alarme était, soit une blague, soit une attaque. Ses antivirus s’enclenchèrent alors, et, en moins d’une minute, elle repéra ainsi l’origine du signal : l’ordinateur d’un scientifique, qu’elle isola du reste de la base.

L’alarme se tut alors, surprenant les scientifiques dans les couloirs, mais ce fut rapidement une autre alerte qui résonna.

« ALERTE ! ALERTE ! OUVERTURE DES CLOISONS DE SÉCURITÉ DES CLOISONS DE HAUTE SÉCURITÉ DES SPÉCIMENS ! ALERTE ! ALERTE ! ! OUVERTURE DES CLOISONS DE SÉCURITÉ DES CLOISONS DE HAUTE SÉCURITÉ DES SPÉCIMENS ! IL EST DEMANDÉ À TOUT LE PERSONNEL CIVIL DE SE RENDRE DANS LES ZONES DE HAUTE SÉCURITÉ ! CECI N’ESTPAS UN EXERCICE ! ALERTE ! ALERTE ! »

Les spécimens ?! Cette fois, la panique s’empara du personnel. Les Formiens qui résidaient dans les quartiers de haute détention n’étaient pas, contrairement aux Formiens classiques, des créatures voulant se reproduire avec des humaines. Ces monstres avaient subi des modifications génétiques pour que le lien entre eux et les Annexiens se coupe. Autrement, les Tekhanes avaient noté que le lien unissant Formiens et Annexiens continuait à perdurer, malgré la distance, ce qui pouvait renseigner l’Annexien en question sur la position de la base, et l’attaquer. Cependant, en brisant ce lien, les Tekhanes avaient aussi transformé ces créatures en monstres redoutables.

Quand les portes des cages s’ouvrirent, les quelques vigiles et employées se trouvant dans les couloirs furent sauvagement déchiquetés, leurs entrailles se répandant sur les murs. Il y avait plusieurs Zerglings, des sortes de gros chiens sauvages, qui bondirent sur les vigiles. L’un d’entre eux planta ses épines dans le dos du vigile, enfonçant ses pattes dans ses vêtements, déchiquetant sa peau, et lui arracha la moitié de la tête. On dénombrait également quelques mille-pattes géants qui rampaient sur le sol. L’un d’entre eux fondit vers une femme qui, armée d’un pistolet, tira sur sa cuirasse. Ses balles n’étaient cependant pas assez profondes, et la dernière chose qu’elle vit de redoutables yeux noirâtres sans pupille, avant que les mandibules du monstre ne se plantent jusqu’à son torse, avalant la moitié de son corps, recrachant le reste contre un mur. Enfin, et surtout, le virus libéra un Ultralisk, une sorte de terrible rhinocéros, qui se mit à charger les cloisons de haute sécurité qui s’abaissèrent pour retenir les monstres. Les cloisons tremblèrent, et, au bout de quelques coups, l’Ultralisk les fit sauter en éclat.

Les Formiens chargèrent sans aucune stratégie, attaquant les humains, se repérant à leurs odeurs. C’est ainsi qu’ils se ruèrent vers le réfectoire où se trouvait l’équipe de sécurité. L’IAP avait cependant réagi, et des commandos de sécurité, lourdement armés, rejoignaient rapidement le quartier de haute détention. Chaque spécimen disposait d’une balise permettant de les géolocaliser. Entre-temps, l’IAP lançait un diagnostic pour savoir comment quelqu’un avait pu ouvrir les portes. Le diagnostic devrait en déduire que le virus avait eu pour but de l’amener à croire que l’incendie avait éclaté dans les zones de haute sécurité, et de l’amener à enclencher un protocole consistant à permettre l’accès des équipes de sécurité aux zones incendiées. Il s’agissait, en d’autres termes, d’une faille entre les différents protocoles de l’IAP.

Cependant, il était impossible que ces Formiens puissent ébranler Gemesis. Ils n’étaient qu’une poignée, et ne pouvaient pas se reproduire. Il fallait juste éviter qu’ils ne fassent du dégât.

ZEKE HASTYN

Zeke était partagé entre deux désirs contraires : fuir, ou lui faire l’amour. Marena avait la puissance d’une Annexienne, et repoussa Zeke sans difficulté... Ce qui ne fit qu’exciter ce dernier. Les femmes fortes étaient un fantasme masculin chez Tekhos, car on vivait dans une société où les mœurs étaient inversées par rapport aux autres sociétés. Le mâle était le sexe faible, et Zeke avait baigné dans cette ambiance. Il vit Marena se rapprocher de Jenny, et tenta de la convaincre qu’il fallait partir. Tôt ou tard, les équipes de sécurité allaient débarquer, mais elle préférait se reproduire... Ses instincts de Formienne, longtemps refoulés, se réveillaient au grand jour. Elle infecta Jenny, et la jeune femme se retrouva embarquée dans un cocon. Immédiatement, l’IAP de Gemesis détecta une bio-infestation formienne ayant lieu dans cette pièce, et Zeke déglutit... Le temps leur manquait, mais il avait tendance à relativiser. Ils fuiraient sans problème, et une Cerebrate ne pouvait que leur être utile.

Elle se retourna vers lui, et entreprit de lui faire l’amour. Quand Zeke sentit les mains de la femme arracher ses vêtements, révélant son sexe, il ne put que se laisser faire, et lui fit l’amour... Du moins, dans son esprit. En réalité, elle s’écrasa sur lui, et le domina par sa force, le contraignant à caresser ses hanches, et à la laisser danser sur son corps. Elle remua profondément en lui, enfonçant sa verge dans les profondeurs de son corps. Pour une première fois, Zeke s’était attendu à quelque chose de plus long, mais ce fut exquis. Il éjacula en elle avec bonheur, soupirant de plaisir.

« Aaaaaahhh... !! »

Il soupirait lentement, et, quand il la sentit se retirer de lui, Zeke se releva.

« Marena, il faut... »

Il n’eut pas le temps de poursuivre, car cette belle plante le poussa contre le mur, et la matière organique qui y résidait l’immobilisa, et fila sur ses lèvres, l’empêchant de parler. Il ne put que soupirer lentement. Rien ne se déroulait comme prévu ! Dans la précipitation et la nervosité, il avait oublié de tenir compte des instincts formiens de Marena, ainsi que de sa haine des humains. Il essaya de se débattre, mais il était immobilisé... Ce qui, paradoxalement, ne faisait que l’exciter davantage, car son érection se mit à pointer le bout de son nez à nouveau... Ou de sa verge, plus exactement.

La femme se mit alors à lui parler :

« Sale humain, je devrais te laisser crever ici ! Tu as de la chance que tu sois mon libérateur, pour cela, tu vas vivre et voir ce que tu as libéré ! »

Avait-elle réussi à transformer cette humaine si rapidement ? Bon, Jenny n’était certes pas une femme particulièrement vive, mais, tout de même... Zeke comprenait mieux pourquoi la Reine tenait tant à sauver Marena ! Comme Sarah, il voyait un peu les Formiens comme une sorte de race supérieure, d’évolution tekhane, où les hommes étaient des guerriers mourant au combat, et les femmes des reines qui dominaient la mêlée. D’un point de vue génétique, on ne pouvait qu’être fasciné par le code génétique des Formiens, si spécial qu’il était singularisé par rapport aux autres, mais, en même temps, si souple qu’il pouvait muter avec toute forme d’organisme vivant. Les Formiens étaient des créatures uniques dans tout l’univers.

Le cocon remuait lentement, s’agitant nerveusement, avant de se craqueler. Il s’ouvrit alors en deux, et Zeke put voir une main en sortir, une main grisâtre et métallique, avant que le cocon ne s’ouvre davantage. Jenny avait perdu ses cheveux bleu, et une sorte de liquide séminal se répandit sur le sol, avant qu’une créature n’apparaisse.

Jenny se releva lentement, désirable, magnifique, transcendée. Elle accorda un bref regard pour Zeke, mais se rapprocha surtout de sa mère.

« Mère... C’est un immense honneur de vous servir. » lâcha-t-elle d’une voix basse, teintée d’une profonde excitation sexuelle.


* : Remarque : l’image provient de Dorian Cleavenger, un artiste qui aime bien mélanger des images de femmes fortes et d’insectes. Le style fait qu’on confond parfois certaines de ses images avec Luis Royo.

La panique continuait de faire son chemin dans le complexe mais les forces de sécurité commençaient maintenant a reprendre le contrôle du complexe. Les corps et les tripes jonchaient les couloires, soldat et créature confondue. Mais ils étaient encore loin de la section ou les recherches sur Marena étaient tenue et cela était en effet une bonne chose pour cette dernière.

De son coté, la jeune femme observa sa ''fille' s'extirper de son cocon avec un large sourire. Elle l'observait de haut en bas. Elle lui ressemblait énormément mais elle semblait plus forte, mieux armée qu'elle. Elle était en effet une guerrière.

Marena était pour sa part une ouvrière. Elle était plus forte qu'une humaine normal, cela est indéniable, mais sa fonction première était de créer le nid, non de le défendre, cela serait le boulot de sa nouvelle compagne des guerrière qu'elle commencerait rapidement à produire.

Jenny s'approcha ainsi d'elle et la salua comme ça mère. Cela perturba Marena un instant. Sa mère? Non, elle l'avait créer certes, mais elle ne la voyait pas du tout comme son enfant. Elle posa donc une main sur son épaule et la regarda avec grand plaisir.

Non, je ne suis pas ta mère, je suis ta sœur, ta compagne, à nous deux nous ne formons qu'une. Maintenant, copule avec cet homme afin que tu puisses remplir ton rôle ! Je vais nous trouver la sortie pendant ce temps.

Jenny sourit grandement à sa nouvelle sœur et ne pris en effet pas longtemps avant de commencer a violer l'homme avec qui elle était autrefois secrètement amoureuse. Elle le violait avec passion et force afin qu'il se déverse en elle pour ainsi la féconder.

Pendant ce temps, Marena se dirigea vers la porte qui s'ouvrit à son approche, donnant sur un couloire vide. Elle se dirigea dans celui-ci et explora l'endroit un moment et mémorisa le chemin jusqu'au jardin extérieur ou elle vue au loin, dans ce même jardin, des combats entre les forces de sécurités et les créatures du complexe. Elle sourit à cette vue puis eu le souffle coupé par une crampe de son ventre. Celui commençait a se bomber, la vie ayant fait son chemin. Elle ne comprenait pas ce qui se passait mais elle savait qu'elle devait fuir l'endroit et rapidement afin de trouver un endroit sécuritaire.

Elle retourna donc chercher sa sœur qui avait déjà terminé depuis un petit moment le viole du pauvre homme. Elle lui prit la main et la conduit rapidement au bord du jardin.

Il nous faut fuir ma sœur, nous n'avons pas de temps a perdre ! Regarde, la jungle est derrière ces vitres la bas ! Il n'y a qu'elle qui nous sépares de la liberté !

Puis elle lui sourit grandement, posant sa main sur son épaule, chaleureusement.

JENNY

Jenny se rappelait de son ancienne vie... Oui, elle se souvenait de qui elle était : une informaticienne, ou une ingénieure... En tout cas, elle était faible, et c’était ce sentiment qui habitait tout son corps, tout son âme. Faible, voilà comment elle avait été jadis... Une créature impuissante, une vulgaire humaine qui ne voyait pas clairement les choses. Elle s’observait silencieusement, ressentant en elle une force incroyable, surnaturelle, divine. Comment décrire cette sensation autrement que par le mot « exquis » ? Son ancienne existence la répugnait, devant tant de faiblesse, tant d’incompréhension, tant de... Tant de refus au bonheur, en fait ! Oui, c’était aussi simple que ça ! Les Formiens, des monstres ? Les Formiens, des ennemis ?! Mais pas du tout, ils ne venaient que pour libérer l’humanité, que pour lui offrir l’unité, et l’éternelle solidarité, au sein d’une immense famille. L’ordre et la stabilité, voilà ce que les Formiens avaient à offrir. Comment pouvait-on être contre cette idéologie ? Elle allait dans le sens de la civilisation : une immense famille, où chacun faisait partie d’un tout qui le dépassait. C’était... Et bien, c’était comme une fourmilière, oui, mais aussi l’expression du plus vieil adage du monde : « l’union fait la force ». L’Union, c’était la notion-clef des Formiens. Quand on admettait cette idée, et tout ce qu’elle impliquait, on admettait aussi que les plus basses strates de la société peuvent se sacrifier pour la Collectivité, pour le Tout. Jenny l’admettait.

Elle se tourna vers celle qui l’avait créé, et cette dernière lui expliqua ne pas être sa mère. En un sens, c’était vrai, mais Jenny était encore trop jeune pour faire la différence, pour savoir que leur Mère était ailleurs, et qu’elle veillait sur elles, de loin. Cependant, ça ne l’empêchait pas de ressentir envers cette femme une attirance forte et certaine, plus forte qu’elle ne l’avait jamais senti auparavant : un amour profond et sincère, authentique et passionnel, qui ne demandait qu’à s’exprimer.

« Non, je ne suis pas ta mère, je suis ta sœur, ta compagne, à nous deux nous ne formons qu'une. Maintenant, copule avec cet homme afin que tu puisses remplir ton rôle ! Je vais nous trouver la sortie pendant ce temps. »

Jenny tourna la tête vers l’homme. Zeke... Ce nom lui revint brièvement en mémoire. Jadis, elle l’avait aimé... Mais, maintenant, elle ne voyait qu’un humain, un mâle. Si elle avait jamais ressenti quoi que ce soit pour cet homme, c’était définitivement parti. Zeke ne portait pas l’odeur de leur Mère, et, pour elles, il n’était donc qu’un humain, avec lequel copuler, et à jeter ensuite. Jenny obtempéra donc silencieusement.

« Très bien... Ma sœur. »

Elle se concentra, et les liens retenant l’humain se desserrèrent, l’envoyant sur le sol. Ce dernier entreprit de se relever, ou, tout du moins, d’essayer. Jenny était comme affamée, ressentant une soif sexuelle qu’elle n’avait jamais ressenti auparavant. C’était limite si la caresse de l’air ne suffisait pas à la faire mouiller. Elle rejoignit Zeke, et tira sur ses cheveux. Il gémit, et se retrouva allongé sur le dos, et elle s’empala sur lui. L’homme avait une belle érection, et elle se mit à remuer sur lui, soupirant et gémissant, des ondes de plaisir traversant son corps avec force. Son corps s’agitait nerveusement, sporadiquement. Hooo, c’était si bon ! Hooo, c’était si intense, si... Si vivant, si vibrant ! Et... Et... Haaa, si elle était grosse ! Jenny, l’ancienne Jenny, la faible, la timide, l’incompétente, avait toujours fantasmé sur la virilité des hommes, mais sans jamais avoir le courage de se faire prendre. Or, elle constatait toute son erreur.

C’était tellement bon ! Elle remua sur l’homme jusqu’à le sentir se vider en elle, jouir dans un soupir, et elle jouit à son tour, dans un hurlement de plaisir, un intense cri de joie, les spermatozoïdes de l’homme venant se perdre en son corps pour la féconder. Jenny jouit en fermant les yeux, et, quand elle rouvrit, un intense sourire de satisfaction venait étirer ses lèvres.

Enceinte. Elle était enceinte. Elle caressa tendrement son ventre, un sourire épanoui sur les lèvres, le vit de son amant provisoire toujours en elle.

« É... Écoutez-moi, il faut... »

Jenny posa un doigt sur les lèvres de l’homme.

« Tais-toi, mâle humanoïde. Dis encore un mot, et je t’égorge. »

Elle entendit alors sa sœur revenir, en lui disant qu’il était temps de partir.

Les deux femmes se dirigèrent vers une serre artificielle. Elle comprit que Marena avait du prendre cette scène pour la forêt.

« Il nous faut fuir ma sœur, nous n'avons pas de temps a perdre ! Regarde, la jungle est derrière ces vitres la bas ! Il n'y a qu'elle qui nous sépares de la liberté !
 -  Ce n’est pas l’extérieur, c’est une serre artificielle, nuança-t-elle en posant sa main sur la vitre. Les humains l’ont créé pour étudier le fonctionnement des Orphelins. Le complexe est souterrain. »

Pour partir, il fallait passer par les escaliers ou les ascenseurs, mais les troupes de sécurité étaient en train de descendre par là. C’est alors que les deux femmes reçurent chacun un appel, un message... Il émanait de celle qui s’était déjà adressée à sa Mère.

*Vous ne pouvez pas partir sans assistance, mes filles. Tous les sujets d’expérience du complexe ont une balise de signalement dans le corps, et il en est de même pour toi, Marena. Zeke... Le mâle... Il connaît le moyen de vous amener à moi. Retrouvez-le, et dépêchez-vous !*

Jenny n’avait jamais entendu cette voix, mais, instinctivement, elle l’identifia à celle de sa mère. Elle retourna voir le mâle, qui était en train de se relever, et elle le plaqua contre le mur, l’étranglant à moitié. Sa force était prodigieuse, et elle ressentit un frisson de désir. Le mâle l’avait rendu enceinte, et il n’avait donc plus aucune raison de vivre, en ce sens... Comme il aurait été tentant de lui briser son sale petit cou, de le torturer ! Elle serra un peu, enfonçant ses griffes dans sa peau... Mais se rappela alors les ordres de sa Mère, et relâcha l’homme, qui tomba à ses pieds, à quatre pattes, recherchant de l’air en exhalant bruyamment.

« Indique-nous la sortie, humain. Et débarrasse ma sœur de la balise qu’elle a dans le corps. »

L’humain toussotait longuement.

« On... On ne peut pas rester dans les couloirs... Il faut... Il faut passer par... Par les canalisations... »

Il entreprit de se relever, nu, et s’avança lentement, récupérant ses lunettes. Les Tekhanes, elles, se rapprochaient, filant dans le couloir, et le mâle se mit à courir vers une gaine de ventilation. Jenny arracha la grille, et les deux femmes s’élancèrent, suivant l’homme, à travers une gaine étroite, qui finit par les conduire dans un corridor plus vaste, en forme de cylindre.

« Je... Il y a une salle de maintenance plus loin... J’y ai déposé des instruments chirurgicaux qui... Qui me permettront de vous ôter la balise. »

Une illusion, une création artificielle. Marena se sentait bien stupide pour le coup en voyant sa sœur poser sa main sur la vitre tout en lui expliquant ce qu'était cet endroit. Décidément, la jeune femme avait encore énormément à apprendre. Puis, elle l'entendit à nouveau, cette voie au fond de son esprit. Immédiatement elle se sentie mieux, sa mère lui avait répondu ! Elle sourit à sa compagne, sachant qu'elle l'avait également entendu puis elles retournèrent, encore une fois, dans la pièce ou l'hybride était sortie de sa cuve.

Le pauvre homme y était toujours et sa sœur ne fut pas des plus tendre avec ce dernier, le forçant a parler.  Zeke, visiblement apeuré, leur expliqua qu'elles devaient fuir par les canalisations et que plus loin il avait déposé le nécessaire à l'extraction de la balise. C'est ainsi que Jenny arracha le grillage et les voilas qu'elles suivaient l'homme dans ce dédale.

Durant le petit trajet elle ne cessait d'observer sa sœur. Elle la trouvait magnifique, elle ne se sentait enfin plus seule au monde, maintenant elle avait enfin quelqu'un sur qui compter, quelqu'un qui la comprenait mieux que personne et déjà elle aimait cette femme qui était maintenant sa moitié.

Finalement, ils débouchèrent dans un plus grand couloire qui n'était en fait qu'une plus grande canalisation. Plus loin était posé un sac contenant du matériel médical. Zeke s'approcha et prit le sac et revint vers les deux femmes.

J'ai ce qu'il nous faut. Cela risque de faire mal et devrait prendre quelques minutes.

Marena regarda l'homme un moment, visiblement septique en le voyant sortir scalpel et pince. L'homme se rapprocha de la jeune femme et prit son bras afin de le désinfecter avec un tissu imbibé d'alcool. Une fois cela fait, il lui fit un sourire encouragent et fit une entaille sur l'avant bras de la femme. Marena ferma les yeux et réprima un cri, se mordant la lèvre. Zeke continua son travail, fouillant dans le bras de la femme pendant de longue minute sous l'œil vigilent de Jenny qui ne semblait pas du tout apprécier de voir sa sœur ainsi souffrir. Finalement, il retira a l'aide des pinces la puce de localisation.

Voila ! J'ai trouvé ! Maintenant détruisons la et nous pourrons continuer nôtre chemin.

Et comme de fait, il la déposa au sol et la brisa d'un coup de pied. Il fit un pansement à Marena et le voyage dans les canalisations continua quelques heures. Le complexe était gigantesque et plus ils avançaient, plus ils allaient profondément dans le complexe. Bientôt, ils tombèrent sur des parties condamnées, oubliées depuis longtemps. La poussière recouvrait tout et des bâches de l'équipement dépassé depuis plusieurs décennies. Marena fit signe qu'elle devait faire une pause et s'assit dans un coin, visiblement un peu épuisée. Son abdomen s'était encore arrondie et cela semblait lui prendre des forces. Elle fit signe a sa sœur de venir la rejoindre et elle vint s'assoir à ses coté puis dit ceci a Zeke.

Nous faisons une pause. Profite en pour partir chercher de la nourriture, je...*elle regarda sa sœur puis revint a lui* nous mourrons de faim alors fait vite si tu ne veux pas nous servir de déjeuné ! 

Puis elle se colla à sa sœur, elle était attiré par elle. Un amour profond l'unissait a elle et pour rien au monde elle ne souhait en être séparer. Puis elle la regarda dans les yeux un moment puis prit la main de Jenny et la posa sur son ventre et elle posa la sienne sur celui de sa compagne et parla ainsi.

Que nous arrive-t-il ma sœur? Je ne comprend pas.. je ne sais rien.. que sommes nous? Tu travaillais avec celles qui m'ont fait, explique moi je te pris...

Les yeux de Marena était emplie de crainte. Elle ignorait ce qui lui arrivait. Jamais personne n'avait prit le temps de lui expliquer ce genre de chose, et encore moins de lui expliquer ce qu'elle était.

Zeke avait eu beau coucher avec ces deux femmes, il avait encore une érection en avançant. Il ne s’en doutait, pas plus que Marena ou Jenny, mais si cette dernière avait pu se transformer aussi rapidement, c’était parce que Zeke, sans le savoir, l’avait longuement contaminé, pendant des mois. Transformer Jenny avait aussi fait partie du plan de Sarah, afin que Marena dispose d’une aide, d’une Formienne qui pourrait la guider, et avec laquelle Sarah pourrait avoir une emprise plus facile. Il avait été indispensable que Marena couche avec Zeke, tout comme Jenny. Les pulsions sexuelles formiennes étaient terribles, surtout quand, comme Marena, on avait été frustrée pendant tant de temps. C’était un risque à courir, et, dans l’absolu, Sarah aurait voulu disposer d’une femelle, mais, parfois, il fallait savoir faire avec les moyens du bord.

Le docteur soigna donc Marena, lui arrachant la balise, et laissa un pansement. Un luxe assez superflu, car la peau de la Formienne cicatriserait vite. Il s’avança alors, s’aidant d’une lampe-torche, s’avançant dans des canalisations sombres et dans des couloirs de maintenance déserts. Gemesis était l’une des premières stations de recherches tekhanes, et, avant d’être orientée dans la lutte contre les Formiens, elle avait aussi été conçue pour s’occuper des minorités sexuelles de Tekhos, et trouver un moyen chimique de faciliter le processus de sélection naturelle, en suivant la théorie de l’uniformisation sexuelle, en supprimant définitivement les mâles de Tekhos. Zeke savait que quantité de projets avaient été envisagés : stérilisation des hommes, contrôle renforcé des naissances, etc...Toute cette partie du complexe avait été abandonnée, mais elle était encore accessible par les couloirs de maintenance. Zeke s’avançait rapidement, toujours aussi nu, avec une érection qui refusait de se désemplir. Il avait vu le ventre de Marena s’arrondir, et avait compris que la Formienne était enceinte, ce qui, naturellement, ne faisait que l’exciter davantage. Difficile de se concentrer. Ils marchaient assez longuement, à travers un dédale de galeries et de couloirs automatisés, évitant les couloirs sécurisés. Zeke avait passé des nuits et des nuits à mémoriser le trajet qui devrait les conduire vers les mines et les grottes, sans se faire repérer. Il fallait parfois descendre de longs conduits avec des échelles, où le pauvre homme frissonnait. Son sexe, en effet, heurtait parfois les barreaux. Ils passèrent près de conduits de ventilation, jusqu’à atteindre une lourde porte blindée et verrouillée.

« Nous nous rapprochons... »

Jenny lui annonça alors qu’elles avaient faim, et qu’il fallait trouver à manger. Zeke ne répondit rien sur le coup, et préféra s’avancer vers la console d’utilisation de la porte blindée. Elle menait aux anciennes grottes, où d’énormes perceuses avaient creusé en profondeur pour permettre d’installer les fondations de Gemesis. Il ouvrit le boîtier de contrôle, et tripatouilla les fils, afin de déclencher un court-circuit qui ouvrirait la porte. En théorie, cette partie du complexe était trop ancienne pour être raccordée à l’IAP, mais on ne pouvait jamais négliger de mauvaises surprises.

« Que nous arrive-t-il ma sœur? demanda pendant ce temps Marena à Jenny. Je ne comprends pas... Je ne sais rien... Que sommes-nous ? Tu travaillais avec celles qui m'ont fait, explique moi je te pris... »

Jenny, qui sentait la vie remuer en elle, caressait d’une main le ventre arrondi de l’estomac, sentant un bébé formien être en train de pointer.

« Je vois... Tu es une Formienne, Marena... Tu as été créée dans le cadre d’un projet militaire de recherches visant à reproduire les Formiens. Les Tekhanes à la tête de ce projet se sont dit qu’il pouvait être intéressant de produire leur propre Formienne, afin d’étudier le fonctionnement de... De notre monde. Tu as été formée à partir de plusieurs ovules, mais j’ignore lesquels... »

La porte s’ouvrit alors dans un grésillement, et Zeke, qui avait toujours une érection, revint les voir.

« Vous avez été formée à partir de l’ADN de Sarah Kerrigan, Marena... Ou, plutôt, à partir de l’un de ses Formiens. Cependant, vous avez aussi été conçue à partir d’ovules humaines, le Docteur Sitka ayant espéré que ceci permettrait de vous conditionner. Ce que le docteur Sitka ne pouvait pas savoir, c’était que vous arriveriez à créer un lien télépathique avec Sarah Kerrigan. C’est votre Annexienne... Votre mère, et celle que j’ai choisi de servir. »

Même Jenny l’écoutait. Leur Mère... Elle avait déjà entendu ce nom aux actualités, mais, même outre ça, ce nom évoquait en elle un écho particulièrement profond.

« Sarah Kerrigan m’a laissé la vie sauve pour que je la serve. Vous libérer fait partie de mes obligations pour qu’elle me transmue. Depuis des semaines, j’ai échafaudé un plan pour, non seulement vous permettre de sortir, mais aussi permettre à la Reine de détruire les recherches qui ont eu lieu dans ce laboratoire. Votre mère craint que les recherches conduites ici par les Tekhanes ne puissent la menacer, mais Gemesis est un complexe lourdement défendu. L’attaquer de l’extérieur sans une aide intérieure est impossible. De plus, même si nous tenterions de sortir, les défenses externes du complexe sont intactes, et nous repéreront. »

Zeke reprit son souffle, puis reprit :

« Pour vous nourrir, vous pouvez vous relier aux minerais se trouvant dans ces mines. Pour briser Gemesis, il va falloir que vous formiez votre propre Ruche, Marena... À l’aide de vos enfants, et des ressources ici présentes. J’ai étudié les Formiens pendant des années, et je pourrais vous être d’une aide précieuse. »

Pour cela, Marena allait devoir beaucoup féconder... Et il allait falloir passer quelques jours ici, afin d’avoir suffisamment de bestioles pour attaquer Gemesis de l’intérieur, pendant que Sarah Kerrigan l’attaquerait de l’extérieur.

Marena écouta bien attentivement tout ce que ses deux amis lui dirent. Ainsi donc, elle devrait fonder sa ruche et c'était pour cela qu'elle grossissait ainsi. Elle posa son regard sur son ventre ainsi que sur celui de sa compagne qui avait maintenant une forme bien ronde signe qu'elles ne seront bientôt plus les deux seules menace du complexe. L'hybride se releva donc en s'aidant du mur puis le caressa un moment. Zeke lui disait qu'elle pouvait se nourrir a partir des minéraux de l'endroit et réfléchit un instant à cela puis son instincts l'informa de la marche à suivre.

Elle fit sortir un des dards présent dans ses mains puis le fit pénétrer dans la roche a l'aide d'un acide qu'elle produisait. Étant une reine d'ouvrière, ses dards, contrairement à ceux de Jenny, avait avant tout pour but d'infecter une autre femelle afin qu'elle puisse produire des guerrière mais également de construire le nid. Jenny pour sa part possédait de véritable arme. Ainsi donc elle fit pénétrer le dard et celui-ci resta dans la roche. Marena fit la même chose une dizaine de fois, ses dards repoussant, partout dans la grotte.

Bientôt, de ses dards placé ici et la, ceux-ci puisait dans l'humidité ambiante ainsi que dans les minéraux et commençaient à croitre sur les murs, créant un mur organique qui s'étendait bientôt au plafond et au planché. Également, des pustules poussaient sur ce mur et ceux-ci éclataient, créant une forte humidité ambiante ainsi qu'une fumée blanchâtre qui créait une brume permanente recouvrant tout le planché. Cette brume était en fait nourricière pour les deux sœurs et les pores de leur peaux absorbait celle-ci, leur redonnant force et vigueur. Cette brume était en fait le produit des minéraux transformés de la grotte.

La jeune femme pouvait également contrôler mentalement la croissance de l'organisme qui recouvrait maintenant tout autour d'elle et c'est ainsi qu'elle créa un grand lit douillet pour les deux femmes. Elle sourit grandement, voyant maintenant les débuts de son chez soit, qui ne ferait que croitre par la suite. Elle alla se coucher dans le lit et caressa son ventre qui avait encore grandit, l'afflux de nourriture ayant aidé a la croissance des futures ouvrières qui grandissait en elle. Puis elle invita sa sœur à venir la rejoindre.

Vien ma sœur, approche, nous avons beaucoup à faire pour cette ruche, pour nôtre chez soit pour..

Puis elle grimaça, un douleur sourde venait de la prendre dans son abdomen. Elle fut tout d'abord grandement surprise puis posa son regard sur sa sœur. Un regard inquiet et demandant visiblement de l'aide par cette jeune femme encore ignorante des choses de la vie.

La libération n’était pas encore pour tout de suite... C’était dur à admettre, mais, ce faisant, Marena, intuitivement, comprenait la logique formienne, et leur sens du collectivisme et du sacrifice : savoir se dévouer pour un plan supérieur. Comme une fourmi mourant pour sauver sa colonie. Zeke suivit les deux femmes dans la grotte, et en profita pour refermer la porte blindée derrière eux. Bien qu’il soit asservi à Kerrigan, Zeke avait toujours son intelligence, et son esprit scientifique fut fasciné de voir la première implantation de la Ruche. Le Creep, une substance violette et organique, ne tarda pas à recouvrir les murs, le plafond, et le sol. Emme engloutit les pieds de Zeke, qui put toutefois s’en extirper. C’était une substance collante, gluante, légèrement froide, mais, après quelques secondes, il s’y habitua. Une fumée blanche recouvrit ensuite le sol, et son érection, elle, ne diminuait pas. Il allait passer quelques jours ici, avec les belles, afin de les féconder, et de pouvoir ainsi créer une force de frappe qui aurait pour mission de saboter de l’intérieur Gemesis. Il en salivait d’avance, et vit Marena créer une sorte de lit organique semi-circulaire, suffisamment grand pour abriter plusieurs personnes. Elle s’y allongea, et Jenny la rejoignit.

La femme caressa ses hanches, rapprochant ses lèvres de sa bouche, mais elle ne put guère l’embrasser, car Marena commença à avoir des contractions. Elle était sur le point d’accoucher, ce qui supposait une période d’incubation extrêmement rapide, bien loin des neuf mois humains. Voilà qui expliquait pourquoi la Fourmilière se reproduisait si rapidement... Elle produisait ses monstres en série. Zeke se rapprocha lentement, comprenant que Marena n’avait encore jamais été enceinte. Elle paniquait, et Jenny, qui n’avait jamais accouché, ne savait pas quoi faire non plus. Leur Mère n’était pas là pour les aider, mais Zeke, si.

« Vous n’avez pas à avoir peur, Marena... Au contraire, même. Vous vivez un moment merveilleux. Votre corps est en train de produire son premier bébé, le premier ouvrier de votre ruche... Votre période d’incubation est relativement courte. Je n’approuve pas la manière dont le docteur Sitka vous a traité, bien sûr, mais elle vous a bien réussi. »

Il s’assit sur le rebord du lit. Jenny était en train de le regarder en le fusillant du regard. Elle savait qu’il fallait qu’il intervienne, mais elle était prête à le tuer si ses actes faisaient du mal à sa grande sœur. Ce n’était nullement son intention, et il était tentant de caresser ce ventre, mais il savait que Jenny ne l’autoriserait pas.

« L’accouchement des Formiens est bien moins douloureux que pour les humains. Vous n’avez qu’à pousser pour accompagner la sortie de la larve, et elle se nourrira dans le Creep. »

Dans la tête de Marena, la voix rassurante de Kerrigan l’encourageait à suivre Zeke, et à voir en lui une sorte de conseiller, de guide. L’autorité de Zeke était en soi inexistante, ne reposant que sur la bonne volonté de Kerrigan, qui ne voyait en lui qu’un humain... Un humain pratique et talentueux, certes, mais un humain avant tout. Autrement dit, elle le tuerait sans le moindre remords si c’était nécessaire.

« Vos larves pourront muer pour produire d’autres larves, mais il leur faudra se nourrir des minerais présents... En procréant, vous produirez des larves de meilleure qualité. »

C’était une élégante manière de se faire mousser, mais, vu que les deux femmes voulaient le manger, il fallait quand même bien qu’il vende un peu son affaire, et leur montre qu’il était indispensable.

Donner naissance. C'était donc pour cela qu'elle avait tant grossit et pourquoi son ventre se contractait ainsi. L'homme s'approcha, sous le regard inquisiteur de sa sœur, et lui expliqua en détail ce qui allait bientôt se dérouler. Elle écouta donc attentivement les premières paroles de l'homme, sentant toujours son ventre se durcir à intervalle régulier.
 « Vous n’avez pas à avoir peur, Marena... Au contraire, même. Vous vivez un moment merveilleux. Votre corps est en train de produire son premier bébé, le premier ouvrier de votre ruche... Votre période d’incubation est relativement courte. Je n’approuve pas la manière dont le docteur Sitka vous a traité, bien sûr, mais elle vous a bien réussi. . L’accouchement des Formiens est bien moins douloureux que pour les humains. Vous n’avez qu’à pousser pour accompagner la sortie de la larve, et elle se nourrira dans le Creep»


Moins douloureux et difficile que les humaine. Marena ne pouvait comparer mais tout ce qu'elle savait c'est que cela était douloureux. Elle sentait les muscles de son ventre travailler a expulser cette vie qui avait grandit en elle. Elle grogna plus fortement lorsque la larve descendit dans son bassin, se frayant un chemin vers la sortie et ouvrit les cuisses afin de permettre la sortie du bébé tout en tournant la tête vers sa sœur.

Pffff Pfff, les fabriquer ma sœur est beaucoup plus agréable que les faire sortir ma sœur ! J'espère que je ne te fais pas trop peur Pfff Pffff! en te montrant ce qui est maintenant nôtre rôle!

Elle se tendit de nouveau, se relevant et se plaçant dans les bras de sa sœur, les cuisses bien ouvertes devant l'homme qui l'avait féconder quelque heures plus tôt. La vue de ce dernier ne cessait d'ailleurs pas d'exciter celui qui était maintenant le guide des deux jeunes femmes. Il lui expliquait maintenant qu'elle devait pousser et c'est effectivement ce que Marena ressentait. Une pression énorme se faisait sentir dans son abdomen et donc, elle poussa. Elle serra longuement les dents dent et dans un râle profond elle sentie la nouvelle vie commencer a quitter son corps. Entre ses jambes la larve sortait tête première. Elle poussa une nouvelle fois en retenant un petit crie tout en prenant la main de sa sœur qui l'encourageait et un crie se fit entendre en provenance d'entre ses cuisses.

La première ouvrière était née. Encore au stade larvaire, celle-ci ressemblait non pas à un bébé humain mais plutôt en une petite femme miniature, une jeune Marena. Cette dernière n'avait pas encore tous les attribut d'une adulte mais déjà elle était capable de marcher et se dirigea vers le creep afin de se nourrir et grandir. Bientôt, elle ferait un cocon et en sortirait adulte et prête a travailler pour la colonie.

Marena se laissa tomber dans les bras de sa sœur, ce qui excitait encore plus Zeke devant la vision de ses deux femmes enlacé amoureusement. La jeune reine était épuisée et elle regarda dans les yeux sa compagne et lui dit dans un doux sourire.

N'ai pas peur, ce n'est pas si terrible, tu y arrivera aussi ! Ensuite... nous nous amuseront de nouveau avec Zeke!

Puis elle embrassa sa sœur tout en passant sa main dans les cheveux et sur la poitrine et le ventre de cette dernière avant de regarder Zeke avec envie.

Zeke assista à la naissance d’un Formien... Un moment historique ! Qu’il était dommage qu’il ne puisse pas filmer ce moment. La larve s’écroula sur le sol, avant de se mettre à lentement ramper, s’écartant de sa génitrice, pour peu à peu s’enfoncer dans le Creep. La larve deviendrait ensuite un cocon, et, de ce cocon, émergerait une créature ouvrière, qui s’empresserait d’obéir aux ordres de sa créatrice. Aucun capteur n’était présent dans cette partie de l’installation, mais Zeke cessa rapidement d’observer la larve, pour se reporter à l’observation des deux femmes. Marena était revenue se blottir contre Jenny, qui n’allait également pas tarder à être enceinte.

« N'aie pas peur, ce n'est pas si terrible, tu y arriveras aussi ! Ensuite... Nous nous amuserons de nouveau avec Zeke ! »

Les deux femmes se câlinaient, et Jenny alla embrasser Marena, se frottant contre son corps. Zeke sentit sa virilité se redresser suite à la mention de son nom, et laissa les deux femmes s’embrasser tendrement. C’était effectivement un spectacle extrêmement attirant, et il aurait bien aimé y participer... Malheureusement, il savait quelle était sa place, et il resta donc debout, avec le sexe à l’air, en pleine érection, tandis que, longuement  Jenny et Marena vinrent à s’embrasser. Jenny sentit la main de sa sœur pétrir ses seins, s’agrippant à ses cheveux, et elle posa les siennes sur ses hanches, répondant à son baiser, se blottissant contre son corps. Oui, c’était un spectacle qui était tout simplement fascinant. La beauté à l’état pure, une beauté formienne, sauvage, à la fois simple et sophistiquée. Il les regardait s’embrasser, tout en sentant sa gorge s’assécher, ayant l’impression d’être un petit voyeur qui serait en train de bander devant le spectacle de deux femmes en train de se faire tendrement l’amour. Le beau sexe à l’œuvre... Le conditionnement tekhan était assez fort chez Zeke, qui se disait qu’il était tout à fait normal que les femmes soient au pouvoir, quand on voit à quel point elles pouvaient être belles.

Jenny finit par soupirer, en sentant la créature dans son ventre remuer également, et ne tarda pas à accoucher d’une larve à son tour. Elle soupira, gémissant en se tortillant, et la créature tomba également sur le sol, recouverte d’un liquide séminal, avant de se rendre également dans le Creep. Zeke savait que c’était à lui de jouer, mais, avant de se laisser aller, l’homme savait aussi qu’il avait une mission à accomplir. Il fallait transmettre les ordres de la Reine. Il se rapprocha donc lentement du rebord du lit.

« Vos deux larves pourront devenir des ouvrières, qui pourront alors former une ruche. Cette ruche vous permettra de coordonner les ressources naturelles présentes dans la grotte, et d’améliorer vos forces. Il vous faudra aussi concevoir d’autres structures, comme un bassin génétique, qui vous permettra d’améliorer vos Formiens. »

Pour attaquer de l’intérieur le complexe, il faudrait essentiellement des Zerglings et des Hydralisk, des troupes rapides, et faites pour ce genre de choses. Ces troupes seraient indispensables à l’effort de guerre pour attaquer Gemesis, mais, pour l’heure, Zeke avait d’autres priorités. Il rejoignit les deux femmes, et même Jenny lui souriait, voyant en lui, non seulement un simple mâle, mais aussi quelqu’un capable de leur permettre de procréer.

Lentement, l’homme s’allongea donc sur Marena, et recommença à lui faire l’amour, s’allongeant contre elle.

« Aaaahh... » soupira-t-il.

Il sentit la main de Jenny caresser ses fesses, glissant le long de son corps.

« Ensemence ma sœur, Zeke... Ensemence-nous... » l’encourageait-elle, d’une voix sensuelle, ô combien délicieuse.

Et Zeke, qui n’avait pas vraiment de problèmes là-dessus, ensemença donc.

La jeune reine avait bien écouté le mâle face à elle. Fonder une colonie et une ruche. Zeke lui expliqua ainsi qu'elle devait améliorer sa colonie en fabriquant cette fameuse ruche ainsi qu'un bassin génétique. Elle avait aucune idée de quoi il s'agissait mais elle verrait bien le moment venu ! Pour l'instant, Zeke était des plus entreprenant en se couchant déjà sur la belle, membre bien dressé. De son coté, l'instinct de la jeune femme s'était à nouveau réveillé et elle accepta avec joie la venu de Zeke. Elle ouvrit les cuisses et le laissa la pénétrer avec joue, mordant sa lèvre de plaisir. Elle le fit ensuite tomber sur le dos, embarquant sur lui afin de bien contrôler cet accouplement bestial.

Elle le chevauchait un moment avant qu'il ne se déverse en elle dans un gémissement d'extase. Marena sourit, posant une main sur le torse de Zeke et en faisant approcher sa sœur, lui laissant la place. Cette dernière s'enfourcha donc sur l'homme et recommença le même manège, alors que Marena l'embrassait et le caressait. Une fois qu'il se déversa également en elle, elle sourit à sa sœur puis se leva et l'invita à la suivre.

Laissons lui le temps de se reposer, il l'a bien mérité ! Allons construire cette ruche.   

Puis elle se dirigea avec sa sœur un peu plus profondément dans la caverne. Elle fit venir sa première larve, qui était maintenant devenu une jolie ouvrière, et lui indiqua l'endroit.

Ma fille, tu vois cette endroit? Il sera désormais nôtre nid, nôtre ruche. Va, et construit cette ruche, cela est ton devoir !

Puis, immédiatement, l'ouvrière se dirigea vers l'endroit indiqué et commença son travail. Marena se tourna donc face à face à sa sœur et lui dit ceci:

Cet endroit sera nôtre maison ma sœur, regarde comment ce sera merveilleux !
*puis elle mit sa main a plat sur le ventre de sa sœur* Il va nous falloir être bien productive ma sœur, j'espère que tu penses à la même chose que moi !*puis elle lui fit un sourire coquin*

Zeke ne ressentait aucun remords à trahir ainsi sa patrie. Tekhos n’avait jamais rien fait d’autre pour lui que de le brimer, de le rabaisser, en lui rappelant perpétuellement sa condition masculine. La Reine des Lames lui offrait la chance de coucher avec des femmes qui l’avaient toujours dédaigné, et il laissa Jenny, puis Marena, coucher avec lui. Sa virilité accueillait avec plaisir le con de ces femmes. Jenny commença par lui faire l’amour, et ce fut ensuite au tour de Marena, qui la remplaça, pour être à nouveau enceinte. Les Formiens étaient de véritables prédateurs sexuels, virtuellement inépuisables, qui continueraient à pomper son énergie sexuelle sans relâche, quitte à le tuer. Fort heureusement, l’endurance de Zeke était renforcée par l’atmosphère de la ruche, par les phéromones sexuelles que Jenny dégageait, et par son excitation, grande et forte. Il jouit deux fois, une fois dans le corps de Jenny, une autre dans le corps de Marena, les engrossant à nouveau, et resta allongé sur le sol, épuisé, la respiration lourde. Les Tekhanes dirigeant le complexe ne les repéreraient pas avant que le nid ne soit trop gros, et, quand ce serait le cas, la Reine des Lames viendrait en renforts, afin de libérer Marena, et détruire les recherches de ce centre. Leurs chances de victoire étaient très minces, car Gemesis était lourdement défendu, et toute cette ruche n’aurait que pour objectif d’affaiblir le complexe. Il faudrait que Zeke guide Marena, afin que la ruche accouche des bons Formiens. Il allait en falloir des compétents, pour infiltrer le complexe, et mener une opération-commando suicidaire. L’homme ne serait pas qu’un excellent amant, mais aussi le conseiller technique de Marena, car il savait énormément de choses sur les Formiens.

Jenny et Marena, elles, s’enfoncèrent un peu dans la caverne, jusqu’à repérer un endroit parfait pour bâtir la ruche. L’ouvrière se rapprocha du sol, et ne tarda pas à s’y mélanger. Elle allait muer, afin de se transformer en ruche. Ce serait une petite ruche, qui grandirait au fur et à mesure que le nid viendrait à s’étaler et à se nourrir des ressources minérales figurant ici. Si les Formiens étaient si étendus dans toute la galaxie, c’est parce que leur code génétique leur permettait de se nourrir de n’importe quelle ressource existante, ou presque. Un rien leur permettait de se reproduire, et, si l’énergie sexuelle était clairement ce qu’ils préféraient, ils avaient aussi des substituts. Jenny regarda la belle larve se fondre peu à peu dans la roche, se transformant, mutant. Un tel spectacle lui aurait jadis donné envie de vomir, mais, en ce moment, elle n’y voyait qu’une singulière beauté... Ça, ainsi que le bébé qu’elle avait dans son ventre, le bel embryon qui donnerait naissance à une larve de valeur.

« Cet endroit sera nôtre maison ma sœur, regarde comment ce sera merveilleux ! » lui assura Marena.

Jenny hocha lentement la tête, convaincue, un sourire ravi sur les lèvres, et sentit alors Marena caresser son estomac, à l’emplacement de son fœtus.

« Il va nous falloir être bien productive ma sœur, indiqua alors Marena à Jenny, j'espère que tu penses à la même chose que moi ! »

Son sourire malicieux laissait peu de place au doute, et Jenny lui répondit en se penchant vers elle. Elle posa une main sur son épaule, et l’embrassa tendrement, un baiser qui alla en se prolongeant alors qu’elle se blottissait contre le corps de Marena, enfouissant sa langue dans sa bouche, jouant avec elle. Leurs seins vinrent se frotter. Marena était certes sa sœur, mais Jenny la voyait comme son aînée. Certes, leur mère était cette Reine invisible qui voulait les récupérer, mais ce n’était pas pour autant qu’elle ne respectait pas Marena. Elle lui avait offert la chance unique de révéler son vrai potentiel, de devenir... Une femme meilleure. Si la transformation avait été aussi rapide, c’était aussi parce que, inconsciemment, Jenny avait toujours eu un regard plus compatissant sur les Formiens, notamment sur Marena, en étant choquée de la manière dont les Tekhanes la traitaient. Elle ignorait quel était le secret tournant autour de la naissance de cette créature, mais elle savait que ça impliquait le Dr Sitka.

Pour l’heure, elle continuait à l’embrasser, et finit par rompre le baiser. Leurs bébés commençaient déjà à remuer, et Jenny le sentit, comme de petites secousses sur son ventre. Un sourire épanoui éclaira ses lèvres.

« Je crois qu’il aime l’idée que je fasse l’amour... Zeke doit être reposé, maintenant. »

Le brave mâle n’allait pas avoir beaucoup l’occasion de se reposer aujourd’hui, mais, pour être honnête, il s’y attendait un peu. Et ça ne le dérangeait pas du tout. Au contraire, il estimait même être dans un endroit relativement proche du Paradis.