Une ombre jaune sautait de rue en rue, poursuivit par une série de véhicule de police. Cette ombre brandit sa main vers le ciel sombre, augmentant à son paroxysme la densité de la pluie. Les véhicules de polices n'eurent d'autre choix que de s'immobiliser, les quelques rares casse-cou ayant finit dans un poteau, leurs pneus ne pouvant adhérer sur une route totalement trempée. L'ombre ne semblait nullement inquiétée par la pluie, sa tenue repoussant l'eau. C'est alors qu'il eut un moment d'inattention, le poussant à déraper sur un endroit glissant. La chute fut on ne peut plus douloureuse. L'ombre jaune ne chercha pas à rester dans cette grande rue et prit une ruelle adjacente, disparaissant de la vue de possible témoin.
Samaëlle attendit un moment avant de s'adosser contre le mur, poussant un long et profond soupir de soulagement. D'un geste expert, il défit la cordelette pour observer le fruit de son vol, une petite statuette en or, tout du moins pour un œil amateur. Il prit l'objet en main et d'un geste violent, le fracasse au sol. L'objet partit en d'innombrable éclats, c'était un faux, un vulgaire bibelot sans la moindre valeur. Dès cet instant il ne restait plus qu'une chose à faire, chercher quelque chose de valeur pour le revendre.
Le voleur passa toute la nuit à traquer de possible trésors, en vain. Ce fut près d'un temple abandonné que son masque réagit bizarrement. Samaëlle pouvait sentir comme un appel lointain. L'humain prit donc le choix d'entrer dans le temple et bien mal lui en prit. Une sensation de vertige le prit. Le voleur s'appuya sur un banc, qui disparut en un instant, le faisant chuter sur un sol dallé. Le pai auditive du temple avait été changé par le brouhaha d'une foule pour le moins bizarre. Samaëlle se serait crut à une époque antérieur, on aurait dit le moyen-âge français. Mais l'ombre jaune ne devait pas rester là. Les regards se portaient sur lui, sans pour autant trouver sa tenue choquante. Ce qui semblait être des nobles vinrent même à s'écarter de son chemin. L'humain doutait, étai-il encore sur Terre ? L'idée d'avoir traverser le temps lui semblait si … idiote.
Son estomac fit un appel, le voleur partit donc à la recherche de nourriture à piller. Il dû bien se rendre compte qu'ici les poubelles n'existaient pas et que les marchands avaient un regard bien trop vif pour subtiliser autre chose que des pommes. Samaëlle put goûter à des pommes bio, la saveur était comme un feux d'artifice, juteuse à souhait. L'ombre jaune prit un temps pour réfléchir. Il ne pouvait survivre sans avoir des objets à échanger, aussi fallait-il voler des biens aux personnes. Montant sur un toit en ardoise, il prit laposition du guetteur, regardant d'en haut les possibles proies.
L'une d'elle eut le malheur de passer dans le champs de vision du voleur. Il s'agissait d'une jolie blonde, portant une tenue martiale. Samaëlle sentait à son attention qu'elle ne serait pas facile à voler, mais c'était aussi le stéréotype des personnes ayant des objets de valeur. Le bien le plus précieux semblait être une épée finement ouvragée. Son petit tour avait permit de savoir qu'un tel objet pourrait se revendre à bon prix chez un marchand, quelques pièces d'or s'il avait bien comprit.
Samaëlle se jeta vers le sol, inversant le champs magnétique au dernier moment, atterrissant avec souplesse. D'un pas souple, faisant mine de ne pas être intéressé par la blonde, il marchait vers elle. Il attendait d'être à quelques centimètre pour stopper le flux du temps. Il s'agissait là d'un effort terrible pour le voleur. Manipuler le temps était autre chose que de stopper de l'eau. Son masque avait beau lui conférer d'immense pouvoir, il ne pouvait se comparer à un dieu. Le temps pressant, il défit la ceinture contenant le fourreau et l'arme. Le voleur se mit à courir alors que le temps reprenait ses droit.
Samaëlle avait bien dix mètres d'avance, mais son souffle n'arrivait pas à suivre, il avait stoppé trop longtemps le flux temporel. Se sachant pour l'heure trop faible pour faire un bond sur les toits, il prit une petite ruelle et continua sa courses, utilisant sa capacité pour donner à l'impact de ses pas suffisamment de puissance pour renverser les caisses empilée ça et là.
Le voleur prit différent chemins, ne cherchant pas à réfléchir, il sentait la blonde à ses trousses et donc changea sa stratégie, se cachant dans une grande place. Il était planqué dans un tonneau, un parmi les trentaines qui étaient dans la place bondée de personnes.