Si, tu juges : En les déclarant innocents et en estimant les gouvernements et les médias coupables, tu juges. Celui qui ne juge pas ne donne pas son avis. On juge forcément à un moment ou à un autre.
Et puis quand on est intégré dans un système, on le comprend. Quand on est extérieur à un système, on ne le comprend pas. Moi je suis à l'intérieur du système et je n'y suis pas intégré. Et pour toutes les fois où ce "système" m'a bouffé moi, ou l'un de mes potes, je ne te permets pas de dire qu'ils sont innocents.
Je vais reprendre une exemple précédent et tu pourras me répondre dessus : Le jeune qui s'en sort en étant attentif au lycée alors qu'il vit dans une barre d'immeuble où la police n'ose même plus descendre, et qui finit par entrer dans Sciences Po, dans les parcours réservés, pour finir par déménager et s'installer dans un beau quartier de Paris et trouver un poste auprès d'un parlementaire, c'est quoi qui le différencie des autres qui continuent de dealer ? La République l'a plus aidé que les autres ? Pas du tout, l'égalité des chances était là par rapport à ses amis, mais lui a CHOISI de s'en sortir. Pas les autres.
Et c'est tout le temps comme ça. Si les banlieues ne sont plus regardées par les politiciens c'est parce que le crime y pullule. La Loi, c'est la Loi. Et le jour où les quartiers respecteront la Loi, la République pourra les regarder. Il faut voir les crédits alloués par les collectivités pour la réhabilitation de certaines zones de non-droit, et l'échec qui en découle 90 % du temps. C'est pas faute des politiques d'essayer.
Fait l'effort de comprendre ça : Ceux qui crachent sur les banlieues sont souvent ceux qui en ont été victimes. Alors essaie d'accepter qu'ils détestent ces endroits et qu'ils voudraient les voir rasés sans autre forme de procès.
J'te file une dernière stats trouvés récemment : Parmi les communes les plus "à risque" de banlieue parisienne, celles dont la situation s'est globalement aggravée sont celles tenues par l'extrême-gauche, et la gauche dans une moindre mesure.
Je ne porte pas de jugement politique ou de jugement de valeur, j'énonce simplement un fait. Leur point commun ? Elles tentent de "comprendre". Ces communes jouent le jeu des constructions, des médiations, etc. Systématiquement pointé en échec... Cocktail perdant ! Dans mon quartier de ma ville, en Picardie, on est passé à la répression. Depuis on affiche des records niveau saisie de drogue, la criminalité a déménagé dans les communes alentours.
Et depuis, le lycée du quartier ne déplore plus d'agression venant des jeunes tu tié-car à la sortie.
J'ai la fâcheuse manie de m'en tenir aux faits plutôt qu'à une utopie qui me voile les yeux, c'est con je sais Héra, mais c'est ça qu'être terre-à-terre
17h10 : Et j'ai tenté de faire l'effort de comprendre, "putain", mais ce sont des situations dans lesquelles le dialogue n'est plus possible, et dans ces cas-là, à part le lance-flammes, je ne vois rien d'autre.