Nom : Maître (le).
Race : Dragon.
Sexe : Mâle.
Âge : 82 ans.
Orientation sexuelle : Diverse.
Description physique :
Mes chers, je suis un dragon ! Cela veut dire, naturellement, que je suis bien plus imposant qu'un humain. Cependant, je reste d'une taille plutôt réduite si on la rapporte à toutes les légendes... oh, plus ou moins fondées... qui entourent mon espèce, et puis aux idées qu'on s'en fait. En effet, je ne mesure guère garrot que deux-mètres, mon corps étant trois fois plus long que haut si l'on excepte la queue. Mes écailles sont pâles, on peut dire vert délavé, ou menthe à l'eau. J'ai tout l'attirail qui va avec, les ailes immenses, la gueule, les griffes, ce qui ne me rend pas particulièrement sympathique à moins que je fasse un gros effort... En réalité, un autre dragon me trouverait peut-être un peu maladif. Ce n'est, je vous le jure, qu'une fausse impression !
Enfin ! Je suis aussi un mage. Qu'implique le fait d'être un mage ? Dans mon cas, d'avoir la possibilité d'adopter une apparence plus pratique. Je n'y manque pas, et j'en ai en fait plus usage que de ma forme originelle. C'est celle d'un lézard humanoïde, plutôt grand, lui, puisqu'il mesure un mètre quatre-vingt, encore qu'il n'ait pas la carrure d'une brute. Ses traits ne sont pas très éloignés du dragon que je suis : de grand yeux jaunes, et une face de reptile, étrangement assez douce. Pour sûr, cela n'imposerait quand même pas, seul, le respect aux monstres. Mais surtout, je ne cache pas mon statut de jeteur de sorts... Une grande toge à capuche, recouverte de runes et plantée de deux grandes cornes, voilà qui n'est pas la définition même de la discrétion. Vous en conviendrez, je suppose ?
Description mentale :
J'ai toujours été un ambitieux, d'aussi loin que je me souvienne. À peine sorti de l’œuf, déjà, je me battais avec mes frères et sœurs pour plaire le plus à mère. Ça ne s'est pas arrangé par la suite ! Je suis un incorrigible assoiffé de pouvoir, et aussi de richesses. J'aime accumuler sous mes pattes, de l'or, bien sûr, et aussi un tas d'autres babioles plus ou moins magiques. C'est autant par conscience professionnelle que par plaisir, vous comprenez ? Puis, il me semble que c'est dans la nature des dragons. Passons. Je n'ai pas non-plus beaucoup de ce qu'on appelle morale, c'est vrai. Est-ce que je tiens ma parole ? Parfois, lorsque cela m'arrange... Est-ce que j'ai des scrupules à tuer ? Oh, oui, oui oui ! La destruction en elle-même ne m'amuse pas, et je ne casse jamais volontairement mes jouets. Par contre, la propriété privée, c'est sacré, comprenez ? Enfin, essentiellement la mienne.
D'accord, je suis tristement cupide et aussi opportuniste. Pour autant, il faut aussi parler de mes qualités ! Je suis loin d'être stupide, ou de sauter sans réfléchir sur la moindre occasion offerte. Je ne prends pas beaucoup de risque, et je suis très calculateur. Je peux passer des jours entiers à élaborer une stratégie ou un piège. Ma grande qualité, c'est la patience ! Attendre ne me dérange pas ; les dragons ne sont pas vraiment limités par le temps. Cependant, je supporte mal l'inactivité, et c'est en partie ce qui fait que je suis arrivé où j'en suis, là où d'autres de mes confrères passent simplement leur temps à régner sur leur tas d'or. J'ai besoin de distraction intellectuelle. J'aime bien jouer ! Je m’ennuie vite. Les humains, par exemple, voilà des êtres qui me distrayaient. Dommage qu'ils soient d'un naturel si insignifiant. Dans le même temps, ils ne le seraient pas qu'on pourrait se permettre moins de choses...
Description historiographique :
Allez, vous crevez d'envie de savoir pourquoi on m'appelle « le Maître », n'est-il pas ? Puis surtout, qui peut bien m'être assez soumis pour me donner un nom aussi pompeux. Un tas de gens, en réalité ! Je suis le Maître d'un donjon... du Donjon, même. C'est mon repaire, et nous en parlerons dans le détail plus tard... L'important, c'est ce qui m'a mené là, pas vrai ?
Oh, je suis sûr que le récit de mon enfance ne vous intéresserait pas beaucoup. J'ai eu une enfance très banale ! J'avais deux frères et une sœur de couvée, une sacrée fratrie ! Nous aurions bien pu nous entendre. Hélas, j'étais le faible, alors on ne me respectait pas beaucoup. En plus, papa avait quitté ma mère après leur première rencontre, et maman avait l'alcool mauvais. À l'école, c'était aussi un supplice. Tout le monde se moquait de moi. Dans mon dos, surtout, mais ils faisaient aussi bien attention à ce que j'entende. « Huhuhu, il est tout petit ! Quel nain ! » que je captais au moindre passage dans les couloirs. Cela n'aide pas beaucoup à la socialisation, croyez-moi sur parole ! Je n'avais pas beaucoup d'amis, du coup. Heureusement, j'étais plutôt bon élève, alors j'ai rapidement décroché un diplôme de SSD (Sombre Science des Donjons), et une fois entré dans la vie active, tout est entré en ordre.
Quoi ? Ça ne vous plaît pas ? Qu'est-ce que... quoi ? Hein ? Ça ne correspond pas exactement à l'environnement familial et pédagogique habituel des dragons ? Qu'est-ce que vous en savez ? Bon. J'avoue, c'était une suite d'images, une métaphore filée, une extrapolation, un basculement de contexte... appelez ça comme vous le voulez. L’essentiel, c'est que c'était clair, et adapté à votre mode de pensée, non ?
Ensuite... Ah, bien ensuite arrive la matière digne d'intérêt. Comme je le disais, j'étais donc muni d'un riche bagage culturel, et surtout, ésotérique, une fois mon envol pris. Je n'eus aucun mal à commencer ma quête de richesses. Cependant, il était évident que je n'avais pas, moi-même, tout à fait les qualités requises pour me suffire à moi-même. Je n'aimais pas tellement voler sur de longues distances, et je n'aimais pas le froid. J'eus donc tôt fait de me trouver un endroit douillet, qui deviendra par la suite le Donjon... puis de soumettre quelques tribus troglodytes qui passaient par là. Les orques, les gobelins, les terranides des montagnes, et toutes ces choses sont terriblement laides et souvent d'une stupidité incroyable, mais ils sont faciles à soumettre !
Une fois mon petit empire constitué, je me lançais dans une phase ascendante. J'envoyais mes petites armées de brigands piller des villages, des fermes, voire des voyageurs isolés. Comme je n'étais pas un monstre, j'obligeai simplement les paysans les plus proches à me verser un tribu... sous réserve duquel ils pouvaient même bénéficier de ma protection. En effet, je ne tolère pas d'autres créatures que les miennes sur mon territoire ! Les autres sont chassées, enfermées, ou enrôlées, d'une manière ou d'une autre... pas d'alternative possible !
Voilà voilà. Je suis toujours à la tête du coquet Donjon.
Description capacitale :
On peut reprendre la litanie du début. Je suis un dragon. Je porte plusieurs tonnes (quoiqu'en dise les autres), je vis très longtemps, et mes écailles sont difficiles à pénétrer. Du reste, j'ai le privilège de voler et de pouvoir décapiter un mouton avec les griffes de mes pattes arrières. Ah, et je crache du feu, si ça n'est pas trop primaire pour vous.
Aussi, je suis un mage. Je maîtrise un tas de magies, en plus des pouvoirs acquis de façon innée chez ceux de ma race. C'est là qu'est mon vrai talent ! En matière de sorcellerie, je suis un génie. En matière de puissance pure, je ne suis peut-être pas l'entité la plus suprêmement suprême de tout Terra, c'est entendu... Mais je suis très astucieux, et j'arrive à des résultats saisissants avec peu ; surtout lorsque les enchantements doivent s'inscrire dans la durée. Pour ce qui est du face à face, je suis un peu moins doué... Toutefois, ce serait une erreur de me croire faible ! Une grave erreur, ça oui.
Sinon, je fabrique des mécanismes, des pièges, des machines, c'est une sorte de hobbit (à moins qu'il ne s'agisse de petits êtres aux pieds poilus). Je m'essaie aussi à l'alchimie, à la botanique, et à l'élevage de monstres.
Description donjonlique :
Le Donjon. C'est son nom, et si j'avoue que l'inspiration n'est pas flamboyante, elle inspire dans l'esprit de la populace une certaine idée du lieu, et c'est l'effet recherché. Comme l'on peut s'y attendre, c'est une tour assez grande, mais pas trop... pierre grise, de l'extérieur, on a pas l'impression qu'elle est en très bon état. Il n'y a qu'une seule entrée, une porte en bois, qui n'est pas piégée, ni même fermée. L'unique autre ouverture que l'on peut voir est une petite fenêtre, à quatre ou cinq mètres du sol. L'escalade est possible, et elle est assez large pour qu'on puisse s'y glisser... mais c'est à ses risques et périls ! Des risques, des périls, pour sûr, il y en a. Des monstres de toutes les sortes, que j'ai soigneusement sélectionnés, et qui viennent des quatre coins de Terra ! Il y a aussi des mécanismes et autres trappes, tous plus vicieux les uns que les autres.
De manière générale, tout ce qui se déroule dans le Donjon est dangereux ; mais pas exactement comme on le croit. Mourir dans un tel lieu serait la chose la plus simple au monde, tant les pièges et les gardiens sont nombreux. C'est sans compter avec le sortilège que j'y ai mis ! Ainsi, toute le périmètre du Donjon est un lieu magique. On ne peut y mourir, du moins par des moyens conventionnels. Si l'on doit y passer, alors on est téléporté à la place, sans que les effets du coup qui devrait être fatal nous blesse. Et l'on atterrit où ? Dans une cellule, dans la partie souterraine du Donjon (qui est très vaste !), vraisemblablement enchaîné. Et ensuite ? On attend que le Maître décide quoi faire de vous. Mais rassurez-vous ! Je vous l'ai dit : je ne casse jamais mes jouets, et puis, je m'en lasse vite... alors, on est souvent abandonné sur le chemin après un temps. Sans ses affaires ! Il faut bien payer l'artiste.
J'ai oublié quelque-chose ? Ah, oui. Pourquoi viendriez-vous ? Bien, dans le cas où vous trouveriez le fin fond de mon antre et que vous me vainquiez... si la gloire de défaire un seigneur obscur oppressant la région n'est pas suffisant (d'autant que je finis toujours par revenir...), alors sans doute vous le ferrez pour les nombreuses richesses que je garde ! Sans compter les reliques, les objets magiques, les artefacts ! Je vous encourage à venir. Hum. Venez ! C'est vraiment bien.