La belle Ophélie remarqua sans mal mon regard admiratif sur son corps aux courbes athlétique, mais néanmoins gracieuses, mes yeux bleu étaient notamment rivés sur ses jambes musclées et sa queue de lynx. Avant que je ne tourne mon regard, la jeune femme émit une sorte de ricanement amusée, elle devait avoir l’habitude de telles regards car avec un corps comme le sien je me doute bien qu’elle n’était pas le genre d’esclave qu’on assignait aux travaux forcés. Quant à moi, en tant que nephilim, parfois mon coté humain prenait le dessus avec diverses besoin et pulsions à satisfaire que les anges ne pouvaient soupçonner, mais mon cœur restait celui d’un ange.
Les idées remises en places et mes joues revenues à leur couleur habituel, je vidai ma coupe de vin avant de sentir quelque-chose venir s’enrouler autour de mes jambes, quelque-chose de duveteux et d’incroyablement doux. La belle terranide avait enroulé sa queue autour de mes cuisses, bien haut, presque trop haut, mais cela me permit de caresser cette queue recouverte d’un soyeux pelage blanc et mauve agréable au toucher. Ophélie prit une gorgée de sa nouvelle bière qui laissa une fine couche de mousse sur ses moustaches félines presque translucide tandis qu’elle m’écoutait attentivement, avant de hocher la tête de gauche à droite. Soupirant un peu et après avoir rapidement sonder des yeux l’assemblé d’ivrogne derrière nous,, la jeune hybride ce rapprocha de moi de quelque pas avant de poser lourdement sa patte sur le comptoir.
- Plus ou moins. Je n'ai pas exactement le physique, n'est-ce pas ?
Me dit-elle sur le ton de l’évidence, mais d’après moi le mercenariat était surtout une affaire de mental, car juger un adversaire uniquement par rapport à sa stature physique menait bien souvent à la mort. Il existe de nombreuse façon de tuer un homme, certes le combat au corps à corps demande une certaine forme physique, mais moi par exemple je ne suis pas un de ces gros bourrin plein de muscles, j’ai juste ce qu’il faut.
- Je ... Comment expliquer exactement ce que je fais .. ? Disons simplement que je me venge en rétablissant l'ordre à ma manière. Contre les esclavagistes, si vous voyez ce que je veux dire. Je libère des esclaves et vais parfois jusqu'à ... assassiner certains esclavagistes qui ont encore la preuve de mon statut d'esclave. Ce n'est pas réellement glorieux, mais on fait comme on peut.
On fait ce qu’on peut avec ce qu’on a, j’acquiesçai vivement de la tête, quand on combattait des monstres comme les esclavagiste, tout les coups sont permis et la gloire on s’en fiche un petit peu, de toute façons ils n’ont pas d’honneur.
- L’assassinat… C’est au contraire une bien noble façon de faire, il m’arrive d’en user de temps à autre, mais c’est une méthode dangereuse pour l’assassin s’il n’a pas prévu de plan B.
L’instant d’après une grosse main se posa sue l’épaule de mon interlocutrice, la faisant sursauter, je me retournais en même temps qu’elle vers l’humanoïde qui osait interrompre ainsi notre conversation, c’était pour le moins malpoli.
- Qui avons-nous là ? Oh, mais c'est l'esclave de Vik', ça. Celle qu'on lui a jamais payé et qui a tué son maître ?
Dit-il d’une vois caverneuse, il avait bien déjà deux ou trois bière dans le buffet cet homme là, il empestait l’alcool d’ici, mais il semblait sûr dans ses mouvements, sans doutes tenait-il l’alcool mieux que moi. Néanmoins, bourré ou non, ça ne lui donnait aucun droit de venir comme ça et d’importuner la demoiselle avec qui je discutais en toute amitié, même un poivrot devrais savoir ça… Pour qui se prenait-il ? Je remis la main sur mon sabre en fronçant les sourcils, j’étais prêt à dégainer au moindre signe d’Ophélie.
- Je n'ai pas tué mon maître ! C'est une invention de la part des esclavagistes !
- Mensonge ! Viens avec nous, maintenant.
Ophélie sous l’emprise de l’homme me lança un regard plein de détresse, un appel au secours silencieux, c’est exactement ce que j’attendais, mais au lieu de foncer sur l’homme comme un barbare, je préférai une approche plus subtil. Moi qui avait dit à Ophélie de je ne laisserais pas les esclavagistes la toucher, je m’étais un peu vanter, mais lui il l’avait touché avant même que je le repère…
- Dites-vous, oui vous l’espèce de sac à bière… On ne vous a jamais appris à traité autrui aussi bien que vous voudriez être traité vous-même ?
Dis-je en m’approchant de l’homme qui trainait Ophélie vers la sortie, bien entendu c’était une question rhétorique, mon but était de m’interposer afin de l’amener à porter le premier coup, je pourrais ainsi sans mal prétexter la légitime défense. L’homme s’arrêta de trainer Ophélie, mais il ne la lâcha pas pour autant et fut rejoint par ses compères chasseurs d’esclave. Ils étaient trois, trois sac de bière pour le prix d’un. Nullement impressionner par leur nombre, je ne perdis pas mon aplomb pour parvenir à m’interposer entre Ophélie et les hommes. D’ailleurs, prenant la main du premier homme qui tenait l’épaule de la belle, je lui tordis les doigts si forts que ses phalanges craquèrent dans horrible bruit sourd d’os brisé, l’homme hurla de douleur en tombant à genoux.
Les deux autres encore debout dégainèrent leur armes avant de foncer sur moi de concert en poussant de gros cris de guerre et faisant de grand moulinet devant eux, mais je réussi à les esquiver d’une roulade sur le coté. Me relevant, je dégainais rapidement mon sabre avant de donner un coup vif au niveau des genoux de l’esclavagiste le plus proche de moi, lui cisaillant à moitié les jambes et lui faisant mordre la poussière du parquet en un cri entre douleur et surprise. Quant au troisième, il se retourna vers moi et voulu me donner un coup de hache que je réussi à parer avec mon sabre, il me donna alors un violent coup de poing en pleine figure de sa main non armée. Je tombai au sol, j’étais à moitié sonné, tandis-que l’homme à la hache venait pour m’achever, je me mis à utiliser mon pouvoir de télékinésie pour me sortir de ce guêpier. Sans même lever le petit doigt je fis décoller une chaise pour la balancer à toute vitesse sur la tête de l’homme qui mourut intensément.
Je vis que celui dont j’avais coupé les jambes c’était vidé de son sang, ne restait plus que celui qui avait traîne Ophélie et dont j’avais brisé les doigts. Je me dirigeais vers lui afin de lui trancher la tête sans cérémonie. Après quoi, encore titubant, je me dirigeais vers la belle Ophélie en souriant.