Comme pour répondre à sa demande implicite, Samantha Carter entreprit de faire lentement glisser sa veste, déboutonnant les boutons. La lourde veste militaire tomba au sol, révélant une femme musclée, au corps bien entraîné, et aux formes alléchantes. Son corps solide ne faisait que la rendre encore plus belle. Elle avait une sorte de débardeur, de vêtement à manches courtes, et Cymé se pressa à nouveau contre son dos, enfonçant un peu plus ses seins contre elle, continuant à embrasser le cou. Le désir sexuel était une chose que toute Amazone digne de ce nom, guerrière ou non, apprenait à maîtriser, à appréhender, et à voir chez les autres. Si, pour un mâle, la tâche était aisée, pour une femme, comme on pouvait pas se référer à son sexe, on utilisait d’autres arguments : la manière dont le corps semblait tendu, dont les yeux étaient évasifs, et dont le sujet réagissait à des approches sexuelles. Samantha Carter, vu la manière dont elle frissonnait, et tendait son cou, avait tous les symptômes de la frustration sexuelle, conséquence d’une vie dans une société qui voulait encadrer le sexe à la sphère privée, ce qui était toujours le cas dans une société sédentarisée reconnaissant l’existence de la propriété privée, et opérant donc, dès lors, une dissociation entre la société et la famille. Le sexe servant avant tout à se reproduire, et donc à perpétuer la famille, il était logique de le limiter à la sphère privée.
Cymé sentit les mains de Samantha Carter se promener près de ses cuisses, et sourit. Elle avait elle-même posé ses mains sur les hanches de la femme, et lui lécha tendrement le cou, entre plusieurs autres baisers, agissant avec une douceur et une délicatesse qui contrastait beaucoup avec l’attitude des autres Amazones. Métallurgiste, Cymé avait toujours été une femme patience et calme, apte à se contrôler, et à utiliser son cerveau. Samantha Carter était une Terrienne frustrée qui, face aux douces avances de l’Amazone, était progressivement en train de céder, de se laisser aller.
« Hum...Tu serais une guerrière, Samantha Carter, car tu es une soldate... »
Cymé continuait à caresser ses hanches, remontant lentement, jusqu’à les poser sur son épaule, et la retourna ensuite, lentement. Elle observait ainsi les seins lourds et fort appétissants de la femme, avant de planter son regard dans le sien, et de poser chacune de ses mains de part et d’autre de son cou. Elle massa un peu sa peau, et se rapprocha un peu de la femme, leurs poitrines venant se caresser délicatement. Cymé ressentit un léger frisson le long de son corps, et se rapprocha un peu, avant de commencer à répondre à sa curiosité :
« Il me faudrait des heures pour te parler de mon peuple, Samantha... Nous existons depuis des millénaires... Nos filles n’ont pas de mères à proprement parler, et ignorent qui sont leurs génitrices. Elles sont éduquées collectivement par toutes les Amazones, qui ont le devoir sacré de les éduquer, et elles sont formées dès leur jeune âge à appréhender le sexe, et perdent leur virginité lors de leurs premières floraisons... »
Dans la pratique, cet aspect théorique était fortement nuancé, car, si une Amazone ne connaissait pas sa génitrice, la génitrice, elle, connaissait l’Amazone avec qui elle avait accouché, et il était fréquent qu’elle la surveille, et l’éduque. Traditionnellement, les génitrices étaient des Amazones ouvrières, les Amazones guerrières étant celles qui enfantaient les autres. Tout en parlant, Cymé rapprocha ses lèvres de celles de Samantha, et l’embrassa tendrement, remontant l’une de ses mains pour caresser sa nuque, glissant ses doigts dans ses cheveux, répondant à ses lèvres, se blottissant contre elle, son autre main caressant sa hanche. Elle glissait délicatement sur sa peau, doucement, et continua à l’embrasser, savourant cette femme mûre, ses lèvres tendres, se blottissant contre elle.
La langue de Cymé sortit de ses lèvres pour titiller la bouche de la femme, glissant sur ses lèvres, et elle rompit un peu le baiser, l’embrassant dans le creux du cou, remontant jusqu’à sa joue, léchant sa peau.
« Nous dormons dans des lits de camp, le soir, toutes ensemble... Généralement en se faisant l’amour. Toi, tu es notre invitée, Sam’, mais tu dois bien comprendre que le sexe est pour nous instinctif et naturel. »
Cymé l’embrassa à nouveau, près de l’oreille.
« Notre philosophie peut te sembler bizarre et injuste, mais elle suit une certaine logique, et nous y sommes très attachées. »
En somme, il valait mieux que Sam’ évite, comme certains étrangers avaient parfois tendance à le faire, d’émettre des jugements, qui seraient mal interprétés de la part de la Horde.