Vian et Yuki : La belle et la bête avec du miel et des ronces.

Yuki avait laissé ses vêtement sur le rebord de la rivière, d’ailleurs la jeune femme ne prit aucun risque en restant près de la berge, le courant au milieu étant tellement puissant qu'il aurait put emporter la petite. La jeune femme avait eu la brillante idée de s'accouder à un rocher, le courant plaquant son corps contre la parois rocheuse. Elle s'assit pour avoir le corps immergé jusqu'au cou et repensa à ce qui c'était passé.

Elle avait réussi à revenir sur Terre, mais il faut dire que sa première découverte de Terra était à la fois effrayante que riche en émotion. La curiosité avait rongé l'esprit de Yuki tout le temps sur Terre, la rendant un peu plus rêveuse que d'habitude. La jeune femme se mit donc à chercher dans des bouquin la liste des personnes disparut et leurs derniers lieux répertoriés. Ce fut un travail de longue haleine, mais Yuki avait la motivation de retourner sur Terra, sa découverte de ce monde avait éveillé chez elle une âme d'aventurière.

Elle attendit quatre mois pour trouver enfin une piste, vers le centre commercial. Yuki alla donc vérifier ses soupçons, passant près de deux semaines avant de pouvoir trouver, enfin, le portail. Elle comprit la présence du portail en voyant un chat et un oiseau disparaître devant ses yeux.  Prenant garde aux informations de Ahri, elle prépara un sac avec des choses essentiels. De l'eau, un peu de nourriture, une boite d'allumette, des pétards, du savon, des serviettes et des vêtements de rechanges aussi bien pour le jours que la nuit. Une fois prête, elle se lança dans le portail invisible.

Yuki fut surprise de se trouver près d'une zone forestière, son goût pour la nature porta son choix à aller dans l'amas d'arbres, se sentant plus en sécurité que dans les plaines. Au bout d'une heure de marche, Yuki tomba sur la rivière et comme le soir arrivait, elle prit le choix de se laver ou du moins retirer la crasse sur sa peau.

Une fois propre, elle sortie de son sac une serviette pour chasser l'humidité sur sa peau et ses cheveux, puis elle enfila une petite robe bleu. Le choix de la robe était purement pratique, Yuki savait que dans la forêt les animaux n'étaient pas tous gentil, même si la jeune femme savait y faire avec les bêtes, elle préféra rester prudente.

Le ciel abaissait son voile orangé et donc l'aventurière devait trouver un endroit où dormir, faire un feux était trop long, aussi prit-elle son sac et monta dans un arbre. Sa grand-mère avait toujours dit que cela était disgracieux, mais la jeune femme était très à l'aise quand il s'agissait d'utiliser les éléments naturels à son avantage. Avec l'aide de ses bars et ses jambes elle arriva à une branche assez haute pour être à l'abri et assez résistante pour supporter le poids exercé.

Elle cala le sac pour y déposer sa nuque, usant de ceintures en cuir pour s'attacher, mieux valait être un peu marqué que tomber dans le vide et affronter des créature nocturne inconnue. ce fut sur une vue magnifique des étoiles, qu'elle se fit câliner par le sommeil chargé de rêve apaisant.
Yuki jusqu’à ses derniers instant de raison espérait que cela ne soit pas un rêve, elle ne voulait pas quitter cette forêt.

Ce qu'elle ne savait pas c'est que sa présence était déjà annoncé.

[apparence de la robe ; http://gelbooru.com/index.php?page=post&s=view&id=1992188 ]

Jadis, la vie de Vian avait été insouciante : lorsque les esprits follets étaient encore nombreux, et la forêt luxuriante, le travail de chaque fées était si minime qu'il était tout-à-fait exceptionnel de les voir à l'ouvrage plus de quelques minutes. Aucune d'entre-elles ne pensait à la planification des tâches. Le labeur était tellement éloigné de leur nature profondément chaotique et joueuse qu'elles n'y songeaient même pas. Faire quelque-chose par devoir leur semblait, à l'exception de quelques rares situations précises, presque inconcevable. Mais depuis, tout avait empiré. L'Homme avait peu à peu envahi les bois, et sa présence avait troublé l'équilibre millénaire… ce qui avait provoqué le retrait de la plupart des esprits follets. La charge de travail avait ainsi augmentée, et le nombre de travailleurs potentiels, drastiquement diminué.

Vian était obligé d'entretenir activement la forêt, et il en avait pris, au fil du temps, un peu l'habitude. Mais lorsqu'il avait du, pendant la journée et une bonne partie de la nuit, effacer les traces du camps d'une quinzaine de bandits, qui avaient convenu de s'installer dans son bosquet, cela l'avait mis d'assez mauvaise humeur. Au final, il en avait tué près d'une dizaine, et mis les autres en fuite. Il fallait toujours laisser des survivants avec des souvenirs horrifiques, il le savait, pour qu'ils aillent ensuite décourager au mieux les curieux de s'aventurer dans la région. Chasser des humains, ça n'était pas le problème en soi. C'était même plutôt distrayant. Cependant, ceux-là avaient en peu de temps réussi à faire assez de dégâts en embrasant plusieurs massifs de plantes à l'aide de substances inflammables. C'en était bien assez pour mettre l'esprit follet dans une mauvaise disposition.

Mais surtout, la fée s'était rendu compte que ce problème l'avait distrait, et qu'il avait du laisser passer une autre menace. Après avoir dépouillé un dernier cadavre de ses objets métalliques, et de les avoir entreposés en bas, en attendant de retrouver la force de les détruire, ce qui était difficile à sa magie, Vian s'autorisa une pause de quelques minutes. Ses informateurs prétendaient que l'intrus s'était endormi. Il n'avait plus tellement le choix. C'était une occasion trop belle de le neutraliser avant qu'il pose des problèmes : il se devait d'aller voir à quoi celui-ci ressemblait. Il était encore en forme humaine, avec sa chevelure rousse et ses cornes de cerf. Il aurait pu se transformer en un quelconque oiseau et s'envoler à tire d'aile. Pour les distances plus longues, cependant, il disposait d'un moyen plus rapide. Il posa délicatement la main sur le tronc d'un gros chêne, puis fut comme aspiré par le bois…

Il réapparut quelques secondes plus tard, sortant de l'écorce d'un autre arbre. Pas n'importe lequel. L'esprit follet leva la tête. Le doute n'était pas possible, il était bien là, le poids supplémentaire dont il avait entendu des échos à l'instant, pendant son voyage végétal. L'intrus. Ou plutôt l'intruse ? Le jour arrivait, les premiers rayons rosés du soleil apparaissaient à l'horizon. On y voyait encore pas très bien, mais c'était suffisant. Du bas ne dépassait qu'un peu de tissu bleu, ce qui faisait penser à une robe. Vian grimpa à son tour, avec une discrétion et une agilité surnaturelle. C'était comme s'il n'y avait eu aucune gravité pour l'empêcher de se hisser dans les branchages, et que son corps ne faisait pas même frémir ceux-ci.

Bien vite, il se trouva au niveau de ce qu'il identifia, à première vue, comme une femelle humaine d'âge pubère. De ce qu'il savait, elle n'était pas encore très âgée, pour un membre de cette race. Cela, en somme, ne lui importait que peu. La raison de sa présence était plus floue. Ce n'était pas la première fois qu'un individu seul et en apparence faible pénétrait sa forêt. En règle général, ces gens là savaient très bien ce qu'ils faisaient : ils venaient lui demander la charité, un remède, un enchantement… Quelques rares fois, il les aidait.

Oui mais voilà, aujourd'hui, il n'était pas d'humeur. En tout cas, pas d'humeur clémente. En revanche, après le travail difficile et harassant qu'il venait de produire, il n'était pas contre un divertissement de plus. Elle était assez belle, il le pensait, selon les canons esthétiques des hommes. Délicate, aussi, habillée d'une étoffe recherchée. Sans doute n'avait-elle jamais connu de situation vraiment dure, songea-t-il en contemplant sa peau pâle. La vie dans les villes était tellement facile pour les dégénérés de son espèces, qui y régnaient en maître, sans jamais craindre aucun prédateur autre qu'eux-même. Il ne lui en fallait pas plus pour repérer une citadine. Le plus surprenant restant qu'elle était parvenue à grimper jusqu'ici. Ça n'avait pas d'importance : son inexpérience ne ferait que rendre ça plus amusant.

L'avantage, quand un humain était encore plongé dans le sommeil, c'était que sa volonté était considérablement réduite… et il fallait être un esprit des bois pour savoir à quel point il est possible d'imposer des choses à des corps sans volonté. Vian soudain plus joyeux, sourit, et se pencha au-dessus de la belle endormie. Il se demanda un instant s'il n'allait pas la transformer en une personne particulièrement laide, peut-être même en un vieux mâle, et la laisser repartir ainsi. Son enchantement n'aurait peut-être pas été permanent en dehors des forêts, mais cela lui aurait sans doute fait une forte impression. Finalement, il y renonça, arguant que cela serait gâcher la marchandise. Non, il ne fallait pas toucher à la structure d'un corps comme celui-là. Il y avait un autre changement qu'il aimait, en revanche, pratiquer : celui d'échelle.

La peau de l'humaine se mit à scintiller, et celle-ci commença à rapetisser. Son anatomie, tout en conservant parfaitement ses proportions, devenait de plus en plus petite. En moins d'une minute, la jeune fille ne faisait plus que trois centimètres de haut. On ne voyait plus d'elle qu'une petite bosse sous sa robe, qui comme le reste de ses habits, ne l'avait nullement suivie, et qui étaient maintenant cinquante fois trop grands. Vian, satisfait, se changea aussitôt en une guêpe verte de taille modeste, et se posta un peu plus en altitude.

Il savait que la jeune fille n'allait pas tarder à se réveiller. Et lorsqu'elle le ferait, cela serait pour voir, dans l'ombre de son vêtement bleu, ce qui lui paraîtrait être un scolopendre gigantesque. Bien décidé à la tester de la manière la plus classique qui soit pour en mille-pattes : en grimpant sur elle, et peut-être en la mordant un peu. Au cas où elle se mangerait. Heureusement, cette variété de lithobius là, contrairement à beaucoup d'autres, n'était pas venimeuse, et ne faisait, en tout et pour tout, qu'environ trois centimètres de long… Plus de peur que de mal ?

Si Yuki ne s'était pas réveillée pas, elle avait commencé à légèrement bougé, percevant la présence physique du maître du bosquet. La magie n'avait eut aucune incidence sur son repos, son corps ne se sentant pas menacé par ce genre de manipulation. Cependant il était vrai que le soleil commençait à venir avec son chars de nuages, certains tellement noir que cela allait annoncer une bonne averse dans la journée, prédire quand exactement restait impossible pour l'humaine, mais pour l'esprit feufollet il y avait une estimation précise. Le fait de passer d'un environnement qui avait commencé à être  lumineux à un autre un peu plus sombre avait été perçu par le corps, qui entama sa phase de révéil, histoire que Yuki ne dorme pas trop.

Sa première réaction en ouvrant les yeux fut de ses demander ce qu'était cet immense bout de tissus devant elle, rapidement elle se rendit compte qu'elle était aussi habillée qu'un animal sauvage, c'est  à dire, rien sur la peau. Immédiatement elle se mit à paniquer, imaginant qu'un humain doué de mauvaise attention l'avait descendu de l’arbre et mit dans cette étoffe bleu, étoffe qui ressemblait à celle de sa robe. Elle sortie la tête au niveau du col et eut enfin la révélation en croisant son sac qui avait prit une taille démesurée et en voyant le fameux scolopendre.

Voyant l'animal s'approcher, Yuki reculait, pour essayer de découvrir de quelle espèce il s'agissait, elle avait beaucoup bouquiner, ne sachant pas utiliser internet et donc n'ayant jamais eut le coups d'avoir un spam sur une page pornographique. Quand elle sentit son sac dans son dos, elle avait comprit que le scolopendre n'était pas venimeux, mais la morsure, surtout  sa taille, qu'elle avait identifié grâce à des marques sur son sac, restait quand même dangereux.

Yuki savait que ce scolopendre ne s'attaquerait pas à une mammifère, n'ayant rien non plus d'un insecte, l'humaine allait devoir agir avec beaucoup de précaution et éviter de le menacé ou de l'effrayer, ce qui impliquerait immédiatement une morsure en guise de défense. La jeune femme savait aussi qu'il serait difficile pour elle de se désinfecter, supposant qu'à sa taille se trouvait une force égale, donc elle ne pourrait qu'aller à la rivière, en faisant très attention de ne pas tomber dans l'eau. La situation était dangereuse, mais Yuki se dit que cet événement ne pouvait pas mieux tomber, découvrir comment voyait les petite créature était une expérience amusante au final et cela permettrait de mieux les comprendre, chose qu'elle ne ferait pas avec les humains.

Yuki avança de quelque pas pour permettre au scolopendre de passer derrière elle. La jeune femme était légèrement rouge au niveau des pommettes, elle savait que les scolopendre s'enroulait autour des objets à reconnaitre, ayant une fois laissé ce genre d'animal s'enrouler autour d'un de ses doigts, allait-elle ressentir la même sensation de démangeaison que la dernière fois ? L'intruse laissa le scolopendre faire un cercle autour d'elle et resserre cet anneaux pour se plaquer contre son corps chaud, la sensation première fit celui des chatouilles, les pattes frôlant le corps de la petite femme. Rapidement elle fut prise dans une sorte d'étaux cylindrique jusqu'à la poitrine, sentant son corps se réchauffer et pensant que cela était la cause de la froideur du scolpendre, mais elle avait assez finement joué pour avoir les bras de libre.

Elle se mit à avancer sa main droite lentement, pour que le scolopendre, avec ses antennes, puisse sentir sa présence et ne pas avoir la sensation d'être agressé, rapidement elle put toucher l'espèce de carapace, c'était nouveau pour elle, mais elle aimait bien le contact rugueux. Cependant elle sentit un liquide provenant du ventre du scolopendre, elle se souvint que les scolopendres pouvaient sécréter sur leurs ventre une substance gluante servant à déterminer si Yuki était un insecte ou non, la substance ne s'attaquant qu'à la chitine des insectes et non à la peau.

Le scolopendre vint à tâter de ses antennes Yuki, cerre dernière touchant habillement les antennes du scolopendre, la pauvre venait d'initier quelque chose dont elle n'avait pas encore conscience.

La fée connaissait, pour une large part de façon innée, chaque caractéristique de chaque animal de sa forêt. Et elle savait qu'au moindre sentiment de menace, dangereux ou pas, les mille-pattes mordaient. Hors, ce n'était pas du tout ce qui arrivait. L'esprit follet était particulièrement surpris de l'absence de panique chez sa victime. Comment pouvait-elle ne pas manifester le moindre signe de peur, alors qu'elle venait d'être réduite à la taille d'une grosse blatte ?  Vian fut plutôt vexé que sa transformation, qui avait jusqu'ici terrorisé tout ceux qui l'avaient subie, n'ait pas plus d'effet sur une personne en apparence aussi faible. Était-elle stupide, ou au contraire tellement intelligente qu'elle s'était aussitôt adaptée à la situation ? Il songea qu'au bout du compte, il ne comprendrait jamais vraiment les humains. Cela lui donnait une raison supplémentaire d'être cruel.

Le myriapode ne manifestait à l'égard de la jeune fille aucune agressivité. Même l'apparition de celui-ci n'avait provoqué le moindre cri, et l'esprit follet aurait juré que sa victime l'avait laissé volontairement s'enrouler autour d'elle. Encore une fois, c'était assez frustrant. Vian avait espéré une fuite, une lutte, auxquelles auraient probablement répondu des morsures. En lieu et place, le scolopendre préférait déverser sur elle une substance trouble relativement inoffensive. Si à cette dose, elle pouvait être irritante même pour l'épiderme humain, provoquant un certain échauffement de la peau, elle ne causerait pas de lésions majeures. Sa principale source de nuisance étant l'odeur d’œuf pourri qu'elle ne tarderait pas à prendre au contact de l'air, et à sa structure gluante.

Les pattes multiples de l'animal ne faisaient que tâter mollement la chair nue de ce qu'il considérait comme un intrigant objet, n'osant même pas y planter les crochets qui étaient rétractés dans chacune d'entre-elle. L’étau se refermait, pour une meilleure prise, et les antennes ne manquaient pas de passer le long de ce corps sans rien trouver d'olfactivement intéressant. Si cela continuait ainsi, le mille-pattes allait ignorer purement et simplement sa victime, et partir vers d'autres horizons. Autant dire que salir un peu la jeune fille n'était pas suffisant pour contenter Vian. Cette introduction n'était pas à ses yeux satisfaisante. Ce dernier n'avait plus le choix : il allait devoir tricher un peu.

Si les esprits follets pouvaient forcer un corps sans volonté à se métamorphoser, ils pouvaient les commander de manière plus globale. Hors, les scolopendres avaient en général une volonté plutôt rudimentaire. La fée n'eut qu'à y penser pour en prendre le contrôle, et être maître de chaque segment du myriapode. À partir de là, il allait enfin pouvoir commencer à s'amuser. Le mille-pattes se contracta subitement, et sans doute la jeune fille se rendit soudain compte d'un changement d'attitude. Celui-ci cessa un instant de s'enrouler... Puis sans prévenir, mue par une énergie nouvelle, il se dressa pour se hisser, malgré les efforts de sa délicate victime, par dessus son épaule, et de remonter sur sa nuque. Il parvint ainsi à se retrouver dans une position précaire qui lui permit de secréter sa bile directement sur la chevelure corbeau, la trempant.

Enfin, l'esprit follet lui intima l'ordre de redescendre, ce qu'il fit, rappant légèrement le visage de la brune. Il était à présent la tête en bas, reposant sur l'épaule de la japonaise. La position particulière l'obligea, pour tenir, à faire passer son abdomen entre les jambes de l'humaine, la forçant à les écarter très largement, et à s'incliner dans un sens ou dans l'autre, en rendant son équilibre précaire. Son arrière-train recourbé jusqu'au nombril, l'enserrait à moitié, cette fois verticalement. Certaine de ses pattes avaient ainsi accès, entre-autres, aux parties les plus intimes de la jeune fille, et sur lesquelles elles ne manquèrent pas de s'agiter vigoureusement, pour l'instant sans intention particulière. Le liquide gluant qu'elles déposèrent sur les muqueuses, considérant leur nature sensible, risquait d'être particulièrement irritant.

De l'autre côté de son corps, sa tête chitineuse se retrouva face à une poitrine blanche et découverte. Soumis à la volonté de Vian, il n'hésita alors plus. À l'échelle, ses mandibules avaient la taille d'une tenaille noire crantée d'une trentaine de centimètres de long. Celles-ci se refermèrent sur la petite protubérance rose à sa droite, compressant le téton sans y mettre toute sa puissance, ce qui l'aurait sectionné, mais plus fort qu'un humain n'en aurait sans doute été capable. Il tint ainsi une dizaine de secondes... avant de faire subir le même traitement au sein gauche, laissant l'un et l'autre cruellement violacés. Qu'elle crie ! Et l'esprit follet serait peut-être apaisé... au moins un instant.

Yuki laissait l'animal tenter d'analyser ce drôle d'objet qu'était la liliputienne, cette dernière  n'agit pas pour retenir son investigation, sachant que dans le meilleur des cas il partirait très bientôt. Ce que l'intruse devait faire à présent c'est tout simplement se faire à l'odeur de l'oeuf pourri, même si pour cette jeune femme cela n'était pas aussi odorant que le purin qu'elle avait dû sentir quand elle était chez sa grand-mère, ayant eu un éleveur de bête non loin de leurs demeures.  Elle sentait que l'animal n'allait pas tarder à partir quand d'un coups sans prévenir les anneaux se contractèrent, comme si l'animal avait sursauté. Yuki resta immobile, craignant que ce dernier n'ai eu un instant où une menace avait été détecté. Yuki vit alors que la créature se mit à avoir un déplacement légèrement différent, plus … bizarre.

Elle n'avait pas vu ce genre de comportement dans les livres et se dit que cela était un peu effrayant, est-ce que même les animaux sur Terra étaient différent ? La pauvre ne pouvait savoir qu'une fée était derrière cela et que le cauchemar n'allait que débuter. 
La petite femme se mit à avoir un frisson en sentant l'animal remonter sur sa nuque, priant intérieurement que ce dernier ne veuille pas sectionner sa moelle épinière, mais elle fut rassurée en sentant la créature se poser sur sa tête, comme pour avoir un meilleur point de vue sur l'horizon, ironique pour une bestiole ne pouvant pas voir. 


La suite fut beaucoup moins réjouissant, Yuki  se mit immédiatement à poser une de ses mains sur son nez et sa bouche, fermant la yeux pour éviter que le liquide de l'animal n'irrite ses yeux, ce qui aurait été très dangereux pour la jeune femme qui se serait mise à faire des gestes pouvant alerter le myriapode . Le geste de la liliputienne avait été rapide et agile, l'animal n'ayant visiblement pas remarqué la légère différence  morphologique de ce qu'il prenait pour un objet. Totalement dans le noir, Yuki essayait de retenir ses instincts d'animaux qui la poussait à fuir le danger, elle savait que le moindre geste pouvant frustrer l'animal ou le menacer serait irrémédiablement punit par une morsure. La jeune femme dû alors laisser l'animal prendre un meilleur appuis, voulant protéger cet endroit, elle offrit un peut de résistance, mais le bruit d'un claquement de mandibule et la force employé par l'animal furent suffisant pour que la demoiselle finisse par céder, non sans avoir son souffle court. Elle sentait la panique ronger son être et pourtant  elle ne pouvait pas crier, son corps tremblant légèrement.

Yuki se mettait à rougir en sentant l'écartement nécessaire pour que l'animal puisse être quelque peu équilibré, l'irritation de son intimité n’aidant en rien à calmer Yuki qui se dit qu'une fois finit, elle n'aurais plus qu'à vite se laver, mais encore fallait-il que son tortionnaire lâche l'affaire. La jeune femme sentit alors les mandibules s'attaquer à sa poitrine, ce fut extrêmement difficile de retenir un crie, gémissant de douleur, pleurant à chaude larme, la douleur fut suffisante pour que l'intruse fléchisse des jambes et se retrouver sur les genoux, la main disponible touchant l'écorce, prenant une posture à trois pattes, ne pouvant tenir debout à cause de l'irritation qui commençait à être, elle aussi douloureuse.


Yuki savait que crier pourrait rendre le myriapode plus violent qu'il ne l'ait maintenant, même si une parcelle de sa tête émettait l'hypothèse que les animaux de Terra sont différents que ceux de la Terre.

L'expérience à la base amusante c'était vite transformé en cauchemars et elle ne pouvait pas y mettre un terme toute seule. Son ouïe entendit alors un autre bruit, espérant qu'il s'agisse d'un animal pouvant s'occuper du myriapode et la considérer comme non-comestible.

Parfois, Vian se demandait si sa propre personne n'avait pas été corrompu par la civilisation. L'harmonie de la forêt aurait du pouvoir se passer d'intrusion ; elle aurait du se suffire à elle-même. Depuis la nuit des temps, les fées isolées des hommes ne s'étaient amusées qu'entre-elles et de ce que la nature leur offrait de simple. Pourtant, si les individus pénétrant son territoire le mettaient fréquemment dans une colère noire, il s'y était habitué… et d'une certaine façon, cela le distrayait, lui procurait du plaisir, même. Aurait-il pu se réintégrer dans un monde de calme où rien ne menacerait jamais l'ordre des choses ? Lui-même n'en était pas sûr. Mais s'il s'était bel et bien transformé en monstre, alors, cela ne pouvait être que la faute des humains. Et pour ça, ils méritaient de payer. Tous les raisonnements arrivaient à la même conclusion. Ils méritaient de souffrir, quoi qu'il en soit.

Et c'est avec une jubilation sadique que la fée pouvait observer la douleur de la jeune fille, depuis son point de vue en altitude. Les larmes qui coulaient de ses joues, son visage déformé par la souffrance, son corps se cambrant, accablé et fébrile. Les humanoïdes étaient si expressifs ! Il fallait bien leur reconnaître ça. Même lui aurait été incapable de déceler tant d'expression chez aucune autre famille animale. C'était bien les seuls êtres qu'on pouvait prendre plaisir à torturer ainsi. C'était aussi les seuls à qui on pouvait légitimement reprocher quelque-chose. Leur libre-arbitre justifiait, aux yeux de l'esprit follet, qu'on puisse les punir, y compris de leur simple présence. La guêpe bourdonna joyeusement lorsque passèrent à travers les lèvres closes de la victime du scolopendre quelques gémissements évocateurs.

La retenue de l'humaine était incroyable, et cela faisait émerger chez Vian des sentiments mêlés d'admiration et de hargne. Il n'était même pas garanti que son mental cède avant son corps, déjà malmené. Il sentait qu'avant lorsqu'il parvienne à obtenir d'elle le moindre son articulé, le supplice l'aurait déjà transformé en enveloppe inanimé. Il lui fallait trouver un moyen plus subtil de la faire céder. Quelque-chose de moins physique. La surprise n'avait pas fonctionné, et la douleur avait échoué. Il lui restait heureusement quelques tours dans sa manche. Il fallait d'abord laisser faire la chaîne alimentaire.

Car ce ne fut pas vraiment l'action du hasard si une mésange qui passait par là se mit brusquement à avoir fin, et qu'un myriapode statique sur la branche d'un arbre était pour elle une proie particulièrement facile. L'oiseau fondit sur le scolopendre, posant les deux pattes sur l'écorce. Puis, d'un coup de bec vif, elle l'attrapa avec assez de précision, le soulevant du sol. Le coup évita miraculeusement l'humaine, mais celle-ci sentit le mille-pattes se contracter puissamment sur elle, tentant d'enfoncer les crochets de ses pattes dans sa chair. Quatorze aiguilles lui entaillèrent avec plus au moins de succès la peau du dos, de l'épaule à l'entrejambe. Cependant, l'étreinte fut courte, et elle ne laissa aucune plaie véritablement sérieuse. La jeune fille fut aspergée de la lymphe du myriapode dont la chitine craqua sous la pression du le bec du volatile. Ramenant sa proie vers le haut pour la faire tomber dans son œsophage, la mésange projeta en un même mouvement l'infortunée par dessus sa tête.

Celle-ci amorça alors une décente brutale dans le vide. Elle prenait rapidement de la vitesse, et il devint évident qu'il ne resterait plus grand-chose d'elle lorsqu'elle toucherait finalement le sol. Ce moment, toutefois, ne devait jamais arriver, car la chute fut amortie par une matière élastique. Le poids de l'humaine, en son centre, fit violemment trembler la grande toile blanche. Le piège était tendu avec une pente de 45° entre une branchette et le tronc, à environ un mètre des racines de l'arbre. Le filin était collant, toutefois, l'épiderme blanc et mou, au contraire des carapaces, ne s'y accrochait pas particulièrement bien, et il était possible de se détacher de quelques fils sans trop forcer, à la manière d'un épais sparadrap. Il n'y avait aucune trace de sa propriétaire arachnide. Pour l'instant.

Vian avait un peu raison de croire que ce traitement allait plus la briser physiquement que mentalement, même si un traitement assez long aurait suffit à briser le psychée. L'intruse put voir l'insecte volant ne pas s'approcher, sans doute craignait-il le myriapode ou était-il trop peu intéressé pour sauver Yuki. Cela fut le cas de l'oiseau, même si ce dernier fit crier de surprise la lilliputienne, avant qu'elle ne gémisse de douleur en sentant les crochets entailler sa chaire si tendre et délicieuse. Elle ne fut pas au bout de ses surprises, sentant son corps se faire soulever alors que le volatile allait prendre son repas.

Yuki se sentit projeter en l'air et jubila un peu quand elle atteint la vitesse nulle, ne montant pas et ne descendant pas. C'est alors que la panique se mit à prendre le contrôle de la voix de l'intruse, ne pouvant que crier de peur de mourir écrasée contre le sol, elle se mit à fermer les yeux et croisa les main devant son visage, espérant sans doute que ses bras prennent le choc et laisse sa tête intacte, seulement une telle chute ne pouvait être que mortelle pour une si petite chose qu'était devenue Yuki.

Son salut elle ne le doit qu'à l'habitat d'une araignée, elle se rendit compte de sa vie quand elle rouvrit les yeux. Son corps en tremblait de peur, elle s'en était même fait dessus sous la terreur de mourir, i. Cette dernière se mit à se défaire de la toile, gardant des appuies.

L'intruse se mit à se déplacer aussi souplement que possible pour ne pas réveiller l'araignée qui n'était pas présente suite à son choc et se dirigea vers l'une des extrémités, pour saisir une feuille qui semblait assez grande pour se faire une tenue de fortune, sa peau frémissant sous les courant d'air. Yuki se mit à observer la distance avec le sol et se dit que cela était trop risqué, elle remonta la toile pour se diriger vers le tronc, espérant que l'araignée avait déjà mangé et n'avait pas envie de dessert.