Un petit arrêt? (PV Nava)

Des bruits de talon résonnèrent sur les pavés d'une ruelle sombre, dans le silence. Il n'était que 21h, mais les rues étaient déjà vides.

L'air était humide et froid, mais cela ne faisait pas trembler Isaure. Il en fallait beaucoup plus.
Les cheveux au vent, Isaure marchait, seule, dans la rue. Elle devait se rendre à l'autre bout de la ville chercher du "matériel" pour ses confrères, et passer par là était le plus court, bien sûr...

Habillée d'une robe très courte en vinyle laissant paraître ses portes jarretelles et ses bas ornés de dentelle, elle ne voulait pas cacher son corps. Son chapelet de perles noires et bleues tombait dans son décolleté, et contrastait avec sa peau. La jeune fille portait des énormes bottes montant à mi-cuisse, avec d'énormes talons qui devaient l'élever de 20 cm. Ses mains, quant à elles, étaient aussi habillées: Isaure aime porter des gants de vinyle montant jusqu'aux coudes. Elle se sentait immunisée contre tout, elle était la "reine" de cette ruelle...

Et sans un mot, sans un bruit de respiration, sans aucune expression du visage et le regard confiant, elle continua sa marche, faisant ainsi claquer ses énormes plateformes sur le béton, avec son habituelle démarche gracieuse.

Quelle sale journée, remplie de contrariétés en tous genres, de frustrations...Nava avait passé la journée à ruminer, serrer les dents, il avait même fini par aller envoyer peter son patron. Le licenciement était une perspective désormais fortement envisageable...

Il avait fermé les yeux, rejoint la forêt par la pensée, tout était si simple une fois là, aucune emmerdes, aucun souci. Seuls les instincts régnaient lorsqu'ils revivait ces instants de bonheurs qu'il avait vécu parmi les animaux...

Tout ça était loin maintenant...Et cette journée pluvieuse, sûrement la pire de toutes jusqu'à présent, terminait en apothéose: il avait croisé une jeune fille qui, par sa beauté, ses formes mais surtout par sa froideur, l'insultait.
*Mmmh, toi, je vais te suivre, et tu paieras pour tous les autres...*

Avec sa même dégaine, elle avançait, mais plus seule, cette fois-ci. Elle s'arrêta net, et tourna la tête pour regarder derrière elle. Isaure aperçu un homme, de loin, avait l'air très préoccupé par quelquechose. Elle lui lança un regard hautin et continua son chemin.

*Mais qu'est-ce qu'il fait ici, lui... Allé, va-t-en...* pensa-t-elle.

Après quelques pas, elle ralenti la cadence pour écouter les pas de son suiveur. Elle ralentissait, lui, il pressait le pas. Elle poussa un soupir et repris son rythme normal.

*Mais qu'il me lâche...*

Isaure commença à en avoir vraiment marre et se retourna de plus belle, lançant son regard le plus haineux et arrogant qu'elle puisse avoir. Elle était décidée à ne pas rompre sa loi du silence.

La fille en question s'était retournée plusieurs fois...Soupçons? Peu importe, j'avais peu^-être l'air d'être nerveux, mais pas d'un toxicomane criminel non plus...

Elle ralentissait son allure, quant à moi, je voulais me rapprocher d'elle, jusqu'à sentir son parfum, son odeur, voir de plus près ses jambes et ses fesses qu'elle dandinait si bien...

Elle montrait trop d'orgueil pour que je la laisse partir comme ça...

Désormais je lui emboîtais presque le pas...

Isaure était exaspérée. Elle se retourna une dernière fois pour se retrouver en face de cet homme qui devait prendre un malin plaisir à la suivre. Elle le fixa dans les yeux bleus envoûtants, sans cligner des paupières. Son visage était infaillible, mais pas neutre. Très arrogant, oui... c'est le mot...

*Mais tu veux quoi, à la fin?!*

Son visage parlait pour elle. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, ce genre de situation, mais plus d'un ont abandonnés à cette étape...

Elle était décidée de lui faire décroché un mot sans qu'elle ne doive en dire un. Il avouerait ce qu'il voulait, tôt ou tard.

Elle sentait elle aussi son odeur et son visage. Il était poussé à bout. Comment le faire craqué?

Il n'était plus qu'à un seul mètre d'elle. Dans une sorte de périmètre, de bulle de politesse. Silencieuse, elle l'assénait de regards vindicatifs, agressifs, une guerre des nerfs se préparait.

Mais Nava aujourd'hui était un animal à la carapace dure, il ne céderait pas à une lutte aussi subtile, mais en commencerait une autre plus bestiale. En effet, à force de devoir croiser les regards comme l'on croise les fers, il posa ses yeux sur ses formes et en particulier ses fesses, ostentatoirement, pour qu'elle voie bien que, premièrement, elle ne gagnerait pas à cette guerre, deuxièment, pour voir ce qu'il l'intéressait vraiment...

Ne quittant pas l'homme des yeux, elle compris ce qu'il voulait immédiatement: quelques... services...
Avec ses talons, Isaure se trouvait à la même hauteur que son adversaire, qui n'allait pas céder à la bataille.

Elle posa ses mains sur ses hanches et pencha légèrement la tête sans dévier son attention de ses yeux.

*Tous les mêmes... Tu es stupide, ce n'est pas toi qui m'aura...*

Le parfum d'Isaure se rependait dans cette ruelle sombre avec le vent qui soufflait plutôt fort. Il faisait assez sombre, on ne pouvait que distinguer sa silhouette, ses belles formes et quelques reflets, du peu de lumière qu'il y avait, sur son vinyle.

Qui allait attaquer en premier?

Tout ce qui les entourait, toute cette atmosphère plus que sombre s'intensifiait...Nava ne respirait plus mais renâclait, il humait cette femme qu'il voulait sienne, il était maintenant sur le point à chacun de ses pas de lui marcher sur les pieds, mais cela pourrait la faire tomber, et ce n'était pas l'effet désiré, du moins, pas encore...

Le désir l'envahissait à un tel point...Son sexe gonflait, ses yeux se révulsait à certains moments...Il n'attendait plus qu'une sorte de signal après lequel il pourrait se déchaîner, il cependant encore voir ce que la fille avait dans le ventre...Plus la proie résiste, plus il est bon de la dévorer...

Isaure se rapprocha encore un tout petit peu de son suiveur. Elle pouvait presque le sentir contre lui, et réciproquement, lui contre elle.
Son visage s'approcha doucement de celui de cet homme qui prennait un malin plaisir à tenter de la faire faillir.

Son regard, était de plus en plus mystérieux, arrogant, voir effrayant, et ses lèvres d'un bleu pur frollaient presque les siennes.

Toujours sans cligner un cil ni emmetre le moindre son, elle engouffrait son regard dans le sien, attendant sa réaction.

*Tu n'aura pas les tripes... Abandonne tout de suite...*

Il pouvait toujours rêver pour l'entendre user de sa belle voix pour le pousser à bout.

Mentalement, il présentit la seconde où le point de non-retour fut franchit, l'envie avait explosée comme un volcan après des siècles de sommeil...

Viens ici...

C'était à peine murmuré, sussurré, qu'il la saisit par son bras droit, fermement mais sans violence, les deux êtres avait arrêté leur course. Nava la rapprocha de lui, sentit, lui renifla le cou. Tout se passa très vite, il était déjà collé contre elle, une main tenant son bras, l'autre se posant sur sa taille...

Sa réaction ne se fera pas attendre...

Elle ne s'attendait pas exactement à cette réaction. Enfin... elle s'attendait à ce geste, mais avec moins de brutalité.

Isaure sentait la main de son concurrent sur sa taille, remontant un peu plus, la bloquant contre lui dans une étreinte de plus en plus forte. Ce souffle dans son cou n'était pas humain. Il allait se servir d'elle tel un objet et s'en débarrasser ensuite.

Elle essaya de se défaire de son enlacement, mais il se trouvait qu'il avait plus de force qu'il en avait l'air...

*Si tu crois que je vais me laisser faire...*

Isaure se disait qu'attendre serait la meilleur solution. Elle n'avait aucune idée de quel genre de personne son antagoniste était, mais ce n'était pas un genre qu'elle avait déjà vu auparavant...

Animal, sa force, sans s'en rendre compte, s'était décuplée, c'était la raison pour laquelle il avait tant de facilité à maintenir son etreinte. Etonné de la tenir avec autant de facilité, il l'amena contre un mur, là, ils étaient à l'abri de n'importe quel regard...

Face et contre le mur, elle devenait sienne à présent. Quant à lui, il se faisait de plus en plus pesant, le nez plongé dans son cou, le regard scrutant la naissance de sa poitrine, sa taille plaquée contre ses fesses...

Il allait bientôt être soulagé de ses frustrations...

Isaure ne comprenait pas. Elle était censée se délivrer de la situation, comme toujours... Mais son assurance l'avait rendue faible comme un moustique qu'on écrase sur une fenêtre.

La main de l'inconnu se glissa le long de sa cuisse pour relever un peu sa robe. Il découvrit alors ses formes sous ses dessous en dentelle bleue, comme elle aimait.

Il avait trop de force pour être repoussé, Isaure était donc condamnée à le laisser abuser d'elle pour assoupir ses envies...

*Enflure...*

Elle gardait néanmoins son calme, ne laissant toujours paraître aucune émotion ni aucun bruit.

Il souleva sa jupe, la vu de ses fesses et de ses dentelles lui fit beaucoup d'effet. Il aimait voir ces formes généreuses sous cette fine culotte de soie...

Il revint dans la partie supérieure. Il commencait à mordiller son cou. L'une de ses mains se glissa sur la poitrine et la palpa...

Mmmh, tes mamelles et ta croupe me plaisent...

Il découvra un de ses seins, pour le caresser et le palper d'une main ferme, titller le têton...

Il était au bord du gouffre, il fallait se soigner...Il commençait à sortir son chibre chaud

*Ça y est, je suis finie...*

Maintenant que les choses sérieuses allaient commencer, ça allait être dur de cacher encore plus sa crainte. Cette personne n'était pas humaine, sinon, Isaure l'aurait senti tout de suite, et elle ne serait pas en pleine panique intérieure... Elle se sentait humiliée, souillée.

Au son de la voix de l'étranger, elle fut pris de légers tremblements dans tout son corps qui durèrent quelques secondes environ.
Mais elle était toujours décidée de ne laisser passer aucune émotion ou bruit de sa bouche.

La jeune fille sentait une main sur sa poitrine, jouant avec tel un jouet, sans qu'elle puisse se défendre. Son souffle était inaudible, mais il était saccadé, puis une bouffée de chaleur envahit un instant son corps.