Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Et puis il y eut un bruit. (PV)

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Sibylle

E.S.P.er

Et puis il y eut un bruit. (PV)

vendredi 28 juin 2013, 20:05:03


Depuis combien de temps était-elle là, prostrée, le dos appuyé contre un mur qui sentait la peinture moisie ? Je n'ai même pas envie de compter. Respirant bruyamment, les jambes pliées de sorte que ses genoux soient plaqués contre sa poitrine, Sibylle attendait. Elle attendait que ça se calme, dehors. Que les bruits se taisent, que les objets cessent de voler dans sa direction, que les ombres arrêtent de se dessiner au bout des couloirs. Il y a une heure, elle s'était pris un bottin. Bim, dans la nuque. Le coup lui avait fait voir quelques étoiles noires, et elle s'était réfugiée ici. Une chambre, dont le lit gerbait ses plumes, dont les murs étaient griffés. Et la jeune femme ne voulait même pas savoir ce qui était la cause de cette pagaille monstrueuse.

Elle n'avait pas peur, non. Non, pas elle. Pas Sibylle, dont les transes manquaient de la tuer, elle qui avait déjà croisé Cerbère, qui avait tapé la discute à Hadès, qui avait failli crever noyée par Thaumas, juste parce qu'elle avait tiré les cheveux d'une de ses sirènes. Les dieux sont au moins aussi susceptibles que les foutus fantômes qui squattent ici. La jeune femme se releva doucement, la main appuyée contre le mur. Sa tenue ne lui facilitait pas la tâche. Longs cheveux noués en une jolie tresse à peine décoiffée, avec quelques étoiles dorées coincées ici et là, toge banche* propre aux prêtresses, pieds nus ... Disons que ces vêtements n'étaient guère appropriés. Mais elle n'avait pas prévu d'être coincée ici ! La jeune femme avait juste fait l'erreur de suivre un chaton, qui était entré ici. Ses miaulements étaient tellement mignons. Elle soupira. J'en ai marre de me faire avoir. La dernière fois, c'était une jolie fleur qu'elle avait voulu cueillir, chose qui avait offensé une prêtresse d'un rang supérieur au sien, celle-là même qui cultivait ces plantes. Et elle s'était retrouvée enfermée pendant trois jours. Saloperie de châtiment. Elle s'en souvenait encore, tiens. A tâtons, elle sortit de la chambre. S'engagea dans le couloir. S'appuya sur la rambarde. Un escalier menait au premier étage. Elle ne se souvenait même pas l'avoir gravi. Sibylle releva doucement sa toge, histoire de faciliter ses pas. Chaque fois qu'elle se réfugiait dans une pièce, n'importe laquelle, elle avait des mauvaises surprises en en sortant. Comme si une quelconque force venait troubler l'ordre des chambres. La jeune femme pensait être entrée dans une chambre du rez-de-chaussée, lorsque cette ombre noire, au fond du couloir, avait rugie et que, effrayée, elle s'était enfermée. Et voilà qu'elle était maintenant au premier étage.

- Je ne trouve pas ça très drôle !

Osa t'elle crier, levant les yeux vers les cieux.

Inconsciemment, elle espérait qu'on l'ait vu. Ou que quelqu'un ait remarqué son absence. Elle ne saurait même pas dire depuis combien de temps elle errait dans ces lieux abandonnés. Me suis-je endormie ? Le seul réveil qu'elle avait trouvé, dans une des pièces, était en sale état. L'aiguille roulait dans l'autre sens. Chose qui ne l'avait pas beaucoup aidé. Et puis il y eut un bruit. Qui la fit sursauter. La jeune femme n'osait même plus remuer un muscle, tétanisée. C'était quoi, ça ? Encore un de ces esprits noirs, brumeux, qui s'amusaient à la torturer ? Encore un bottin prêt à lui voler dans la gueule ?

- Qui ... Qui est là, dites ?

Et c'est à cet instant précis, oui, celui-là, juste après qu'elle ait parlé, que toutes les portes s'ouvrirent. Toutes. En haut, en bas, à droite, à gauche. Et elles se refermèrent toutes immédiatement, dans un claquement brutal. Sibylle se jeta au sol, main sur les oreilles, couinant comme un animal blessé.

Ces saloperies de spectres allaient avoir ses nerfs.






* Ouais, Charmed, comme référence, je sais, je sais ...





Kenji Sawada

Humain(e)

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 1 vendredi 28 juin 2013, 21:18:14


♪♫♪♫♪♫♪♫


- Trois jours, M. Sawada. Trois jours que le garde-champêtre a vu cette femme en blanc pénétrer l'hôtel. Il a surveillé depuis, sans la voir ressortir... Mais personne... personne ne veut pénétrer ces lieux... Vous comprenez, c'est...comment dire...

- C'est mon travail, se contenta t'il de répondre.

La voiture remontait la petite route de montagne sinueuse depuis deux bonnes heures déjà et enfin, le toit rouge de l'immense Hôtel du Pic se montrait un peu par delà les plus basses cimes des arbres. Comme une tâche rouge qui se détachait sur un panache de verdure qui semblait presque passée par le temps, nimbée ainsi dans le brouillard diffus. L'homme au volant, M. Majima, était entré en contact avec Kenji en début de mâtinée, lui demandant son aide et sa discrétion la plus absolue pour une mission qu'il avait à lui confier et qui devait se dérouler dans un lieu très connu du folkore horrifique japonais de ces trente dernières annés : le coeur de ce même hôtel dont la carcasse se dessinait un peu plus à mesure que les roues grignotaient l'asphalte.
Majima était le propriétaire du terrain sur lequel reposait l'établissement aujourd'hui abandonné et dans lequel une femme s'était engouffrée pour ne pas en ressortir. Sa responsabilité était donc engagée si la demoiselle venait à être blessée entre ces murs délabrés, ce que M. Majima ne pouvait accepter. Mais nulle équipe de secours ne se serait engagée dans les couloirs de l'Hôtel du Pic, aucune... Car personne ne voulait risquer de se perdre là où l'on assurait que des âmes égarées se retrouvaient pour gémir en un choeur sinistre.

L'affaire était connue par les amateurs de faits divers sordides et par les fondus d'ésotérisme. A la fin des années 70, un père de famille avait tué sauvagement plus de dix personnes -dont ses propres enfants- avant de se donner la mort. Ce geste brutal n'avait jamais été expliqué et l'hôtel avait vité été laissé à l'abandon, les propriétaires se refusant à détruire un lieu dont tous savaient qu'il était à présent la demeure d'esprits en colère. Et voilà qu'à présent, Kenji  devait s'y engouffrer pour jouer les secouristes.
Lorsqu'il en avait informé son grand'père, ce dernier lui avait fait une inhabituelle mise en garde, qui lui revenait en mémoire alors que la voiture se stoppait à une centaine de mètre de l'hôtel : "Il est des peines qu'on ne peut apaiser et des âmes qu'on ne peut guider, Kenji. Et parfois, ceux qui tenter de lutter sont les premiers à être emportés."

L'hôtel se dressait face à lui de toute la taille de ses trois étages et de son toit rouge, comme une apparition fantômatique dans le brouillard. Le silence regnait ici, sur ce territoire qui n'appartenait plus tout à fait au monde des vivants. Et, depuis les vitres parfois brisées, le Shaman pouvait sentir tout le poids d'yeux braqués sur lui, sondant son âme. Un frisson lui parcouru l'échine, mais il décida de ne pas en faire grand'cas. C'était son métier, c'était ce qu'il savait faire de mieux.

- Je la ramènerai, ne vous en faîtes pas. J'ai votre numéro, je vous contacterai pour que vous veniez nous chercher. A bientôt, M. Majima.

L'intéressé s'inclina poliment avant de redémarrer la voiture que Kenji avait quittée pour s'avancer vers l'établissement. Le jeune homme se retourna un instant, juste le temps pour lui de voir la vieille Toyota engloutie par la brume et disparaitre. Majima était trop content de s'éloigner de ce fardeau qu'était l'Hôtel... Sawada haussa les épaules et avança, se laissant happer au fil de ses pas par l'atmosphère pesante qui semblait alourdir le brouillard lui-même et il parvint finalement jusqu'à la porte d'entrée, qu'il trouva ouverte.
Comme une invitation.

Il pénétra le hall d'acceuil, une pièce qui dut jadis être lumineuse et agréable mais qui n'était plus aujourd'hui qu'oppressante ainsi plongée dans une semi-obscurité qui jetait d'inquiétantes ombres sur les murs où la peinture s'écaillait par plaques. Sous les pas feutrés de Kenji, des feuilles mortes craquaient et parfois, certains bruits épars dans les étages et les escaliers y conduisant semblaient répondre. Sawada le savait, le ressentait jusque dans sa chair : il n'était pas le bienvenu en ces lieux qui se situaient "ailleurs", par-delà les frontières du domaine du concevable et du réel. A présent, il n'était plus le chasseur mais la proie et cette constatation lui arracha un nouveau frisson qui parcouru son échine.
Tant pis. La fille devait être retrouvée, si les résidents éternels de l'hôtel ne l'avaient pas encore entraînée dans leur macabre ronde. Son chapelet bouddhiste à la main, Kenji commença à en égrainer les perles de bois tout en psalmodiant une prière qui le garderait des illusions et des faux-semblants.
Un temps durant, seulement. Les mots saints, ici, n'étaient pas les bienvenus.

- Ici pleurent les âmes chagrines, ici demeurent les tourments des esprits errants, murmura t'il pour lui même. Ici pleurent les âmes chagrines...

Se laisser porter, laisser son âme mener la danse, accompagner ses pas. Les yeux fermés, Kenji monta les marches vers le premier étages alors que les portes claquèrent dans un ensemble sinistre qui le surprit dans ses psaumes. Le silence de mort qui était retombé dès le souffle suivant lui fit entendre les bruits. Commes des supplications apeurées, non loin de lui. Suivant ce maigre fil d'Ariane, le Shaman s'enfonça dans le couloir aux couleurs ternes, tendant l'oreille en ne prêtant pas attention au souffle glacé qu'il sentait contre sa nuque et trouva finalement la porte derrière laquelle naissaient les plaintes.
Avec précaution, le jeune homme fit jouer la poignée et pénétra dans la pièce. Une modeste chambre au lit défait, aux meubles renversés et à la forme prostrée dans coin comme une boule de tissu négligemment jetée.
Il l'avait trouvée. Après trois pas, Kenji fut agenouillé devant elle, sa main délicatement posée sur son épaule. Il avait prit soin de la déganter, qu'elle puisse sentir la chaleur bien réelle de sa paume sur sa peau. Curieuse tenue. Excitante tenue.
Le jeune homme chassa ses idées naissantes pour se concentrer sur un air aimable et rassurant et une voix claire, qui la calmerait.

- Vous n'êtes plus seule, vous voyez ? Je suis aussi réel que vous, aussi physique que vous. Son oeil glissa sur la forme de son sein dévoilée par la toge. Nous allons sortir, à prése-

Non.
Ca ne serait pas aussi facile, plus maintenant. "Ils" l'avaient laissé la trouver, mais "Ils" ne lui abandonneraient pas. L'air avait changé, le monde avait basculé. Le tissu léger de la réalité s'était déchiré au moment même où l'homme avait rejoint la femme et à présent, la sensation lui vrillait les tripes et lui glaçait le sang.
La sortie n'était plus qu'un souffle ténu au sein d'une tempête qu'ils auraient à braver ensemble.

Et les bruits de pas clairs au-dessus de leur tête annonçaient, comme au théâtre, le début de la représentation.

- Quoi qu'il se passe à présent, ne me quittez pas. Jamais. Les âmes chagrines vous tendent la main et c'est une invitation à laquelle vous ne devez pas répondre.

Sibylle

E.S.P.er

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 2 samedi 29 juin 2013, 00:16:42




S'il ne l'avait pas rassuré immédiatement, elle lui en aurait collé une. Ah oui. Elle a de la poigne, quand elle veut, la petite, et pas seulement quand elle a trop bu. Un œil au beurre noir à une de ses supérieures, un soir où le vin coulait à flot, pourrait en témoigner. Sibylle ne s'y connaissait guère en esprits, spectres, apparitions fantomatiques et autres joyeusetés. Et puis, elle était effrayée. Qu'un fantôme se matérialise, du coup, elle ne savait pas vraiment si c'était possible. Mais lui, il était humain. Elle pouvait le sentir, à la tiédeur, à la moiteur de sa peau. On disait le souffle des morts glacé. Lui n'avait rien de froid, et tout d'humain.

Parce qu'elle avait de la fierté, au moins un peu, elle ne se jeta pas à son cou en pleurant, geignant qu'elle était morte de peur, affamée, et puis qu'on ne lui avait pas fait de cadeau, ici. Les spectres n'y vont pas de main morte, putain. Sibylle se releva, toute digne qu'elle était, passant ses mains contre le tissu qui flottait sur sa peau. Sortir. Putain oui. Retrouver l'air, le ciel, les oiseaux, même s'ils gueulent. Cependant, à l'entendre, tout ne semblait pas aussi facile. Il fut coupé dans sa réplique, ce plutôt bel inconnu. Inquiétant. Pour trouver quelque chose de plus inquiétant que cette baraque, en même temps, faut se lever tôt ... La prêtresse fronça les sourcils, regardant autour d'elle, à la manière d'un petit chat complètement perdu, ou d'une adolescente sous acides au moins aussi paumée.

- Je ... Je crois que je suis ... Enfin, je crois que nous sommes prisonniers.

Ajouta t'elle, dans une légère grimace.

- J'ignore depuis combien de temps je suis ici. J'ai vu des choses ...

Les bruits de pas, au-dessus de leurs têtes, la firent se taire. D'un coup d'un seul.

Sibylle entendit très nettement les murs trembler, par spasmes violents. Ses yeux se levèrent. Ils étaient pile en-dessous d'un alignement de fenêtres. Oh oh. Immédiatement, elle attrapa Kenji par le col, le forçant à s'allonger par terre. Sa main libre tira sur la couette, posée sur le lit, pour l'étendre sur eux, tandis qu'elle le rejoignait sur le sol. Tant pis s'ils s'en trouvait momentanément étouffés. Une micro-seconde - ou quelque chose comme ça - après, les vitres se brisaient toutes, brusquement. Par chance, le verre tomba sur la couette, et non pas sur leurs délicates épidermes.

- Merci qui ?

Lança t'elle tout en sortant de dessous cette tanière improvisée. Sibylle fit attention à ne blesser personne, et les lambeaux tranchants rejoignirent le sol dans un tintement sinistre.

- Dis-moi qu'on peut sortir d'ici. Je ... Je vais devenir dingue.

Souffla t'elle en se redressant, veillant à ce que la robe cache ce corps que l'on ne saurait voir. La jeune femme se pressa les mains nerveusement, clopinant à pieds nus, histoire d'éviter de s'ouvrir les pieds. Puis, une fois éloignée de ce danger coupant, elle le jaugea. Et, pour dire vrai, elle n'aurait pas su imaginer mieux, comme sauveur. C'était presque un conte, cette histoire. La princesse-prêtresse sauvée par le prince-shaman.





Kenji Sawada

Humain(e)

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 3 samedi 29 juin 2013, 01:13:07

Au moins, la peur ne lui avait pas coupé les jambes ni ne la paralysait. Certes, l'inconnue n'en menait pas large et restait craintive, mais au moins ne lui avait-elle pas fait le coup de la pauvre égarée éplorée et sanglotante. Pourtant, au vu de l'atmosphère qui règnait entre ces murs décrépis, Kenji n'aurait pu lui en vouloir ni même faire semblant de la blâmer. Lui-même, Shaman expérimenté, n'était pas à l'aise ici, dans ce nid à esprits errants. Alors, une personne normale... Il la toisa d'un oeil presque gourmand, prenant le temps d'apprécier sa beauté et ses formes à peine esquissées dans la toge qui flottait mollement autour d'elle. Sawada aurait voulu avoir le temps de la séduire, le temps de devenir l'hôte de ses cuisses et le garant de ses gémissements, mais la situation ne se prêtait pas à ce genre de rapprochement charnel.
Comme pour la calmer un peu alors qu'elle lançait de timides regards affolés dans la pièce, Kenji prit sa main dans la sienne pour la presser un peu.

- Nous le sommes. De qui ou quoi, en revanche... Il est trop tôt pour le dire.

L'homme ne pouvait pas encore se prononcer. "De fantômes" aurait été une réponse facile et assez vraie, mais le shaman savait parfaitement que les esprits n'étaient qu'une partie du problème. Il le ressentait sans encore se l'expliquer, ni s'avouer qu'il voulait partir avant d'avoir à chercher les réponses à des questions qu'il ne fallait pas se poser.

- Trois jours et deux nuits. Ce que tu as vu n'était qu'une sorte de... torture. Les entités qui nous retiennent cherchaient probablement à te pousser vers la folie pour que tu finisse par les rejoindre. Ces phénomènes ne sont pas terminés.

Il disait vrai et la suite le lui prouva. L'inconnue l'attrapa par la veste et le jeta à terre en emportant dans leur chute la couette poussièreuse qui reposait sur le lit contre lequel elle s'était réfugiée précédemment et d'instinct, Kenji la pressa contre elle pour la protéger au mieux de ses bras, sa tête couvrant la sienne alors que le tissu faisait barrage entre leurs corps et les bris de verre qui leur tombèrent dessus  alors que les fenêtres implosaient dans un tintamarre retentissant.

- Merci personne, tu ne m'as rien dis pour être arrivé jusqu'à toi.

Il l'aida  se relever après que la jeune femme eut écarté les lames translucides de leurs personnes. Kenji eut la présence d'esprit d'écarter du pied quelques morceaux restants, évitant ainsi à sa sauveuse de se blesser, bien qu'elle se montra prudente en se déplaçant. Pieds nus, en toge... Drôle de fille.

- Nous pouvons sortir. Enfin, disons qu'il doit exister un moyen et que ta meilleure chance de le découvrir, c'est moi. Il se rapprocha d'elle, lui posant une main sur les hanches. Kenji Sawada. Pour résumer, disons que je suis chasseur de fantômes.

Inutile de dire qu'elle n'aurait certainement aucun mal à le croire. Pas après tout ce qu'elle venait de vivre. Kenji abandonna Sibylle de sa main, avant de fouiller l'une de ses poches pour en tirer un bracelet de billes de bois qu'il passa au poignet de la belle avant de la fixer dans les yeux.

- C'est un talisman qui te protégera un peu de l'influence des âmes chagrines. Tu seras moins vulnérable. Pour l'heure, je ne peux rien faire de plus. Mes charmes de protections habituels seraient une perte de temps, tout comme serait l'édification de défenses plus puissantes, alors nous allons faire avec les moyens du bord. De ses mains, Kenji encadra alors le visage de Sybille, l'approchant du sien. Je peux te sortir de là. Je VAIS te sortir de là. Mais tu dois me faire confiance, m'écouter et surtout jamais ne trop t'éloigner de moi. D'accord ?

Le shaman n'avait pas l'habitude de se montrer rassurant ou chaleureux, aussi son sourire sembla t'il peut-être un peu contrit. Néanmoins, la belle inconnue n'avait pas de réelle alternative aux directives de son sauveur, à moins qu'elle ne veuille se perdre dans d'éternelles et labyrinthiques limbes.
Une de ses mains glissa le long du bras de la prêtresse et trouva ses doigts pour s'y plonger, avant de l'entraîner avec elle vers la porte de la chambre, qu'il fit jouer doucement. Un coup d'oeil à droite puis à gauche, avant d'emprunter la direction des escaliers qui les ramèneraient vers le hall et sa sortie. A sa grande surprise, le couloir lui paraissait interminable, disparaissant dans les ténèbres. D'épaisses ténèbres rampantes, d'où émergea un coup sourd.
BOM.
Puis un second.
BOM.
Etait-ce un pas ?
BOM.
Non. C'était autre chose, plus organique, plus inattendu.
BOM.
Un battement de coeur, qui s'intensifia soudain avec force, comme se rapprochant pour devenir assourdissant.
Kenji n'attendit pas de savoir d'où provenait ce bruit, loin de là. Mêlant ses doigts à ceux de Sybille comme si elle avait été sa petite amie, il entraîna la pythie dans une cinglante volte-face et commença à courir dans le sens opposé. Lorsqu'ils revinrent au niveau de la chambre qu'ils venaient de quitter, la porte se referma dans un claquement sec pour leur interdire tout accès et leur faire continuer leur course.
Kenji l'aurait juré : une seconde avant que le battant ne se rabatte violemment, la silhouette d'une enfant se tenait dans l'embrasure.

Pour l'heure, il n'y avait pas d'autres choix que de courir. Trouver un refuge, prendre en fait le temps de réfléchir.
Si d'aventure il n'était pas trop tard pour ça.

Sibylle

E.S.P.er

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 4 samedi 29 juin 2013, 01:40:12




Sibylle se trouvait ... mitigée. Entre cette angoisse collante, qui ne semblait pas décidée à détaler de son organisme, et ce sentiment rassurant. L'envie, oui. Que ce soit quand il la pressa contre lui, qu'il posa une main sur sa taille, qu'il serra ses doigts autour des siens. C'était tout chaud, surtout dans la nuque et les joues, et ça lui faisait du bien. Finie cette peur sourde, qui affole, qui rend dingue. La prêtresse se sentait l'âme d'une battante. Une guerrière, oui. Enfin, n'en faisons pas trop. Pieds nus, en toge, dans un hôtel hanté, elle ne pourrait sûrement pas faire de miracles. Silencieusement, la jeune femme écouta ses explications. Il semblait s'y connaître. Le bracelet, elle le tritura un moment. Ce garçon, ce Kenji, si elle avait bien suivie, sentait la magie à plein nez. Non pas qu'elle ait une odeur, mais il y avait bien une aura, quelque chose de mystique et d'inaccessible. Si elle, elle avait besoin de drogues diverses et variées pour accéder aux déités, lui incarnait la magie. Il était né avec elle.

Toujours est-il qu'elle le suivit. Jusque dans les ténèbres. Le bruit, qui se répétait, l'effrayait franchement. Vraiment, oui. Le volte-face ne la rassura aucunement, et elle se mit à courir. Courir. Parmi les ombres, la peur, les battements de cœur. Jusqu'à ce qu'on la happe.

- Putain !

Doux Jésus, cela s'imposait-il vraiment ?* Plaquée contre le sol, elle sentait une prise, autour de sa cheville. On voulait l'attirer vers quelque chose. Quelque chose d'agressif. Quelque chose d'effroyablement terrifiant. Ses ongles se plantèrent dans le plancher. Elle s'en brisa un, d'ailleurs, mais ne prit pas le temps de pester. Elle se plaindrait plus tard, elle faisait cela avec un talent certain.

Il ne la traîna que sur quelques mètres, ce spectre visqueux et brutal. Avant que Sibylle ne réalise qu'il la dirigeait vers les escaliers. La chute serait fatale, oui. Mais la petite avait plus d'un tour dans son sac. Elle reprit une certaine contenance, se retenant de gémir comme une pauvre petite chose que l'on maltraite. Non, non, pas elle. La prêtresse attrapa une étoile, dans ses cheveux, la seule qui restait - les autres étant tombées dans la course folle - et la serra dans le creux de sa main. Une des branches se planta dans sa peau. Et c'est là qu'on put comprendre toute l'ampleur du pouvoir des prêtresses. Nées sans pouvoir, mais maîtresses de milles philtres. Chaque bijou porté par une prêtresse est plongée dans une mixture, qui a le pouvoir d'éveiller quelques forces méconnues. Histoire que ladite prêtresse ne perde pas pied pendant une transe ... Ou qu'elle évite de se faire tuer par un esprit. Alors, aussitôt, elle se dégagea, se remettant sur pieds pour courir jusqu'à Kenji. Qu'elle attrapa par le bras.

- Suis-moi. Suis moi.

Répéta t'elle, haletante. Une issue, il y en avait une. La jeune femme le sentait. Ils coururent un court instant, avant de se réfugier dans ... une buanderie, oui. Des tas de draps, de coussins, de tissus encore blancs y étaient entassés. La jeune femme ferma la porte un moment, levant les yeux vers lui. La substance qui s'était glissée dans son corps avait fait gonfler ses pupilles, devenues immenses**.

- Je suis désolée de m'y prendre si tard, mais ... Je te remercie, Kenji, pour ton aide.

Ses doigts se remirent à triturer le bracelet qu'il lui avait offert, et elle regarda sa cheville un moment. Aucune marque.

- Je m'appelle Sibylle. Je suis une prêtresse. Je suis censée savoir lire l'avenir, mais ... Il faut croire que cet épisode-là de ma vie m'a échappé.

Petite grimace. C'est sûr que, pour le coup, c'était pas grandiose. Elle ouvrit la paume de son autre main, faisant tomber l'étoile sur le sol. Sa main était un peu entaillée, mais rien de bien grave. D'ailleurs, la plaie se refermait déjà, tout doucement.

-On a toutes les cartes en main pour sortir d'ici. Je sais qu'on le fera.

Et un sourire, un beau. Sa main se posa sur son épaule, un moment, le temps qu'elle reprenne réellement son souffle, que ses yeux redeviennent normaux. Elle alla même jusqu'à appuyer sa tête contre la clavicule du shaman, y trouvant un appui non-négligeable.

- J'ai eu un peu peur, là, je te l'avoue. Dieux merci, on apprend aux prêtresses comment se défendre.





* ... aurait dit mon père.
** Imagine le truc.





Kenji Sawada

Humain(e)

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 5 samedi 29 juin 2013, 02:18:25

Lorsque Sybille fut happée, Kenji eut lui à composer avec ses propres soucis du moment. Comme à l'unisson, une dizaine de voix résonnèrent dans sa tête, geignant des plaintes toutes différentes que ce soit de nature ou d'intensité. Certaines semblaient être chuchotées à son oreilles, d'autres hurlées depuis le couloir. Et toutes s'exprimaient en même temps, lui vrillant la cervelle. En tant que Shaman, Kenji était naturellement réceptif à ce genre d'émanations. En temps normal, elles étaient plus mesurées et moins nombreuses et il parvenait tout à fait à composer avec. Mais cette fois, la cacophonie le rendait dingue. Inutile de se boucher les oreilles, le shaman en était conscient. Inutile de tenter de les chasser en quelques mots agressifs, également.
Ce fut en se retournant à la recherche de sa compagne qu'il s'aperçut de sa situation. Alors, le jeune homme plongea sa main dans une poche et en sorti quelques papiers jaunâtres et rectangulaires sur lesquels couraient des symboles ésotériques dessinés à l'encre rouge. Des talismans de protections, qu'il serra entre ses mains en prononçant quelques obscures incantations dans un vieux japonais. Les voix se tuèrent peu-à-peu, moment que choisi Sybille pour agripper par le bras et ne plus le lâcher, lui intimant de la suivre. Kenji se montra docile et pénétra dans la buanderie à la suite de la pythie, prenant le temps de coller sur la porte les talismans qu'il avait enchanté. Ils y restèrent suspendus et lui se retourna vers la prêtresse pour la regarder de haut en bas, s'assurant silencieusement qu'elle était aussi saine que sauve.

- A moi de te remercier, cette fois. Quant à l'avenir, je suis moi-même assez mauvais pour interpréter les augures... On va miser sur autre chose pour se tirer de ce mauvais pas.

Son regard se porta à la plaie qui empruntait déjà le chemin de la guérison. Bon, il aurait des questions à lui poser. Plus tard. Prenant le temps de découvrir la pièce, Kenji trouva un certain confort à cette buanderie dévastée, aux monticules de linges blancs tombés à terre et formant un semblant de couche. A cette pensée, l'envie d'elle le prit. Furieusement. Le contrecoup sûrement de la montée d'adrénaline. Et puis... Elle n'était en rien désagréable à regarder, aussi.

- Bien sûr, qu'on sortira.

Son sourire répondit à celui de la prêtresse et son bras passa autour de sa taille lorsqu'elle fit reposer sa tête contre lui. Kenji ne dit rien, mais sa main s'abandonna finalement sur la chute de reins de Sybille. Ce qui aurait pu passer comme un geste maladroit fut affirmé quand ses doigts se refermèrent avec fermeté sur le galbe de sa fesse et il la regard, comme interrogeant ce regard aux pupilles redevenant plus humaines.

- Les talismans sur la porte nous offriront un peu de répit, un peu de paix...

Avait il besoin de se trouver une excuse, de justifier cette main qui fit glisser les bretelles de la toge de ses épaules à ses bras, lui permettant si elle l'acceptait de s'en délester d'un mouvement ? Kenji ne savait qu'une chose : son corps la réclamait férocement, son membre raidissant derrière son jean appuyant cette volonté.
Le repousser, elle pouvait toujours le faire, bien qu'il eut apposé ses lèvres sur les siennes pour un baiser langoureux chargé de faire baisser ses défenses qui n'auraient peut-être pas laissé la main vagabonde se refermer sur l'un de ses beaux seins pour le presser, faire jouer sa chair charnues entre ses doigts demandeurs.

Sibylle

E.S.P.er

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 6 samedi 29 juin 2013, 14:32:22



Saine et sauve, elle l'était, oui, dieu merci. Sibylle était bien décidée à ne pas laisser une bande de spectres lui voler sa petite vie. Ce serait un mauvais dénouement. Appuyée contre lui, elle suivit silencieusement le parcours que fit sa main. De sa taille jusqu'à ses fesses, en passant par le creux de ses reins. Ce qui eut le mérite de la faire réagir. Un lent frisson, électrique, le long de son échine, et la jeune femme creusa son dos, son buste se pressant contre le sien. Ses petites mains fines se refermèrent autour de sa taille, le temps du baiser. Oui, ses défenses fondirent comme neige au soleil. Et puis, cela faisait trois jours qu'elle était bloquée ici, apeurée, isolée. L'arrivée d'un homme, aussi beau, et dont les initiatives étaient forts plaisantes, réveillait cette petite étincelle dans le creux de son ventre.

La jeune femme pencha la tête, un petit instant, ses lèvres se séparant à regret des siennes.

- ... C'est vrai qu'il serait dommage de ne pas en profiter.

Sourire. Et puis baiser. Cette fois, elle en prit l'initiative. Sa bouche rejoignit la sienne, son buste remua doucement. La bretelle qui glissait ? Pouf, disparue. Sous sa jolie toge, elle ne portait pas grand-chose, si ce n'est rien du tout. Le tissu coula, s'arrêtant au niveau de ses hanches, dévoilant sa poitrine. Jolie, ronde, un véritable appel aux caresses et aux étreintes. Quand sa main s'était posée sur son sein, un peu plus tôt, elle avait adorée. Une chaleur enivrant s'était distillée sous sa peau, embrasant sa cervelle.

Oui, l'envie la ravagerait toujours. Sibylle avait beaucoup être une prêtresse, elle avait beaucoup de vices. La religion chrétienne l'aurait brûlée vive, à une époque. Colère, gourmandise, envie et luxure étaient au palmarès de ses péchés. Mais qui oserait s'en plaindre ? Dans le domaine du plaisir, la petite avait déjà bien fait son chemin. Ses mains s'appuyèrent contre le torse de Kenji, cherchant à ouvrir son haut, petit à petit. Et doucement. Oui, le jeu de l'impatience, qui attise tant l'excitation.

- Crois-moi, tu ne regretteras pas de m'avoir délivré.

Lui murmura t'elle à l'oreille, avant de l'embrasser à nouveau. Remuant tout contre lui, comme une petite danseuse, elle permit à une de ses jambes de se glisser entre celles de Kenji. Sa cuisse se pressa donc tout naturellement contre son entrejambe, la caressant à chaque mouvement qu'elle faisait. Un contact fort agréable, disait-on. Et, à voir le sourire amusé qui se dessinait sur ses lèvres, on devinait aisément où elle voulait en venir.





Kenji Sawada

Humain(e)

Re : Et puis il y eut un bruit. (PV)

Réponse 7 mercredi 17 juillet 2013, 14:13:50

Il ne répondit rien, préférant donner du corps à ce baiser fièvreux qui vint à unir leurs bouches et finalement leurs langues. Celle de Kenji était venue inviter sa jumelle au bal, pour esquisser quelques pas sur une piste légèrement glissante de leurs salives ainsi mêlée. Hmm... Ce baiser avait un goût particulier, cette langue une texture qui en cet instant lui parut tout bonnement délicieuse. Le shaman n'attendait plus que de la dévorer encore et encore, la repousser de la sienne pour mieux que la rosée de Sybille se débatte et proteste. Ces petits mouvements langue-oureux qu'elle faisait pour tenir tête à son opposant seraient certainement plus savoureux encore une fois livrés à quelques pratiques plus débauchées.

Pourtant, le jeune homme rompit l'étreinte non sans avoir auparavant sucoté presque vulgairement la langue qu'il avait emprisonné entre ses dents. Dans un sourire, sa main posée sur les reins de la prêtresse firent se creuser ces derniers afin que son buste dénudé ne s'arrondisse, présentant ses monts pleins et affolants aux attentions du shaman. Il se pencha légèrement, ses doigts libres venant s'enfoncer plus fermement que la première fois dans la chair mammaire qu'il pétrit comme si elle n'appartenait qu'à lui, sollicitant parfois la pointe érectile qui s'était dressée. Juste à temps, pour que l'homme puisse la faire jouer du bout de sa langue qui glissait aussi sur le reste du volume insolent pour y laisser un sillon luisant. Ce téton fier, Kenji l'aspira vivement pour mieux le mordre et le conquérir. Sa main restante s'appropria la fesse de sa compagne, qu'il fit jouer avec allégresse en laissant volontairement un de ses doigts se perdre avec une insistance aléatoire contre l'anneau secret de Sybille.

- Crois moi, glissa t'il dans un murmure alors que sa bouche alternait entre son sein et ses lèvres, tu ne regretteras pas que je t'ai délivrée.

Oh non. Elle en garderait même un souvenir aussi vif que l'érection qu'elle pouvait sans nul doute sentir contre sa cuisse, imposante et gourmande. Et puisqu'elle voulait jouer, Kenji ne la laisserait pas seule. Abandonnant son arrière, l'homme fit remonter la belle un peu plus. Pour que sa main puisse d'abord relever le tissu devenu trop gênant pour ses attouchements qui à présent pouvaient descendre plus loin que sa chute de reins, plongeant entre ses cuisses. Certes, ses doigts ne pouvaient qu'effleurer les lèvres intimes de Sybille. Mais cela suffisait à les ouvrir légèrement, s'y enfonçant très peu mais avec suffisamment de doigté pour qu'il la sente s'humidifier, se préparer à des caresses plus pénétrantes.


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