Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

Bonjour et bienvenue.

Ce forum présente des œuvres littéraires au caractère explicite et/ou sensible.
Pour ces raisons, il s'adresse à un public averti et est déconseillé aux moins de 18 ans.

En consultant ce site, vous certifiez ne pas être choqué par la nature de son contenu et vous assumez l'entière responsabilité de votre navigation.

Vous acceptez également le traitement automatisé de données et mentions légales de notre hébergeur.

... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Nos partenaires :

Planete Sonic Reose Hybride Yuri-Academia L'Empire d'Argos Astrya Hybride Industry Iles Mystérieuses THIRDS Petites indécences entre amis
Inscrivez-vous

Justice

Citer
Je souhaite bon courage à ceux qui voudraient lire. Les scènes ne sont pas chronologiques, donc gaffe. Les références sont nombreuses, évidemment. Et la musique est bonne, cela va sans dire. Un résumé est présent en fin de fiche.





I went down to St. James Infirmary
Saw my baby there
She was stretched out on a long white table
So cold, so sweet, so fair


[The Moon's Taking The Place Of The Sun]


Le drap filait doucement, découvrant le visage le plus blafard qu'il n'ait jamais vu. Un frisson traverse sa poitrine. Les larmes sont acculées au bord des iris. Ses narines palpitent nerveusement. Sa lèvre inférieure est agitée de légers spasmes, imperceptibles pour la plupart des hommes.

« -C'est elle ? »

La réponse n'arrivait pas à venir. Le dire, c'était l'admettre. Il lui fallait un temps de préparation, comme pour être sûr de l'acceptation de ce fait pourtant irrévocable. Et même si le monde entier le désirait, il ne pourrait pas revenir en arrière. Il fixait cette peau d'ébène transformée en ivoire.

« -Je sais que c'est dur, mais il me faut une réponse.
-Une réponse ?


Avec le plus grand détachement, sans lâcher des yeux la face inexpressive, plongée dans une plénitude morbide, l'extase le plus singulier et le plus froid, aspirant ses sentiments et ses pensées comme une sangsue mentale qu'il ne peut repousser, trop faible qu'il est devant une telle beauté brisée.

-Est-ce elle ?
-Sans aucun doute.


La plupart des gens se contentaient d'un « oui », simple, fuyant et sanglotant. Mais lui vient de se résoudre. Son ton en est presque sévère. Il n'est pas en colère pour autant, c'est bien pire que ça. Sa vie vient de prendre un sens nouveau, le genre imprévisible, inimaginable même.

-Il me faut confirmation. Vous reconnaissez formellement...
-Je confirme. Je reconnais formellement.
-... Bien. »



Let her go, let her go, God bless her
Wherever she may be
She can search this whole wide world over
She won't never find another sweet man like me


[The Last Summer, In New-Orleans]


Le bayou était calme et ensoleillé. Le grésillement insectoïde, discontinu et irrégulier, apaisait les âmes les plus vindicatives, hormis peut-être celles qui dorment sous les eaux marécageuses. La maison dressée sur pilotis, au toit de paille et de bois, paraissait anachronique à tout promeneur du dimanche, mais tout-à-fait insérée dans le paysage, elle ne jurait pas sur cette toile de la Nouvelle-Orléans.
Ce n'était pas un chaland qui passait sur le chemin de terre menant à la fragile bâtisse, mais quelqu'un qui savait pertinemment où il allait. Il montait sur le petit escalier de bois, et quittait terre. Ses prochains pas sur le plancher du porche grinçaient, et une voix s'élève.

« -Tes pieds, gamin.
-Pardon, Cabell.


Le jeune homme défaisait les lacets de ses chaussures, et abandonnait sur le côté ces immondices noires qu'il portait pour aller travailler chez les blancs. Il faisait de même avec ses chaussettes, fourrées en boule dans les grolles correspondantes. Et il s'avançait de nouveau, tournant au coin de la maison, voyant le vieux sur sa chaise à bascule. Stéréotype du noir de l'époque ségrégation, celui-ci a des cheveux blancs qui peluchent, couverts par un chapeau de paille troué et élimé qui le couvre du soleil. Salopette en jean fort élimée, et une chemise jaune délavée, raccord avec le reste de la tenue.

-Tu vas bien ?
-Bien et toi, gamin ?
-Meh. On m'a craché dessus en venant ici.
-C'est grave, gamin ?
-Oui. On ne devrait plus subir ça aujourd'hui.
-Neeeh. Tu prends ça trop à cœur.
-Je prends ça mal, parce que c'est mal.
-Si tu pouvais devenir blanc, tu le ferais ?
-Non. Je suis fier d'être noir. Je ne changerais ça pour rien au monde.
-Et eux non plus. Ce n'est pas qu'une question de couleur de peau. Tu es noir dans ton cœur. Tu as notre héritage dans tes veines. Et si les blancs te rendent égaux à eux, c'est comme si tu devenais blanc. Ils ne veulent pas que tu deviennes blanc.
-Oncle Cab', putain ! T'as pas honte ? On dirait l'un de ces suprématistes en capuche !
-Ed, Ed, Ed. La différence entre eux et moi, c'est qu'ils utilisent ce discours pour verser le sang. Je suis un artiste de paix.
-La paix passe par la soumission, hein ? Et quand tu as servi l'Amérique pendant leur guerre de blancs, tu servais la paix ?
-Baisse d'un ton, gamin. J'ai fait la guerre pour le pays qui m'a accueilli et accueille chaque fils et chaque fille qui nait de mon sang. Comme le fut mon père, mon frère, et son fils, toi, Edward.
-Tu t'es battu pour ton pays. Je pourrais me battre pour ce pays, pour faire taire les suprématistes.
-Naaaah. Ça impliquerait que le pays se batte contre lui-même.
-Et les résistants que tu as croisé en Europe ? Ce n'est pas ce qu'ils faisaient ?
-Je ne sais pas, fils. Je n'ai fait que leur jouer de la trompette.


Le vieux se balance sur sa chaise à bascule, tranquille comme un pape, fixant le calme marécage sur lequel il règne. L'aube dorée ambre délicieusement l'air, enflammant l'horizon. Son neveu semble s'être radoucit, son ton résigné trahissant une certaine déception.

-Tu me jouerais de la trompette, Oncle Cab ?
-Tu me fais plaisir fils. Je vais la chercher.»




When I die, bury me in straight lace shoes
in my high top stetson hat,
put a 20 dollar gold piece on my watch chain
So the boys will know I died standing pat.


[Two Years Earlier]


«-Dites-le moi.
-Ça ne t'avancerai à rien.
-Je veux savoir comment mon père est mort ! Il ne reste même plus de cendre sur ses os, shérif !


Silence. Le type en uniforme regarde autour de lui. Ses collègues le regardent assez mal, vu qu'il vient de se faire crier dessus par un civil - noir, de surcroît.

-Ils passeront au tribunal et devront tout raconter comme ils nous l'ont déjà fait. Tu sauras tout d'ici-là.
-Martin, s'il vous plaît. Il faut que je sache. J'en ai besoin. Je dois savoir ce que mon père a vécu avant de mourir. Et ce qui peut m'attendre si jamais ils sont relâchés.
-Ils ne seront pas relachés.
-Si ! Ils le sont toujours ! Et c'est pour ça que je veux savoir !»



«D'abord, on avait commencé à le pendre à un arbre, juste pour le suspendre un peu quoi. Mais la corde a craqué. Il était lourd l'animal. Alors on l'a battu avec des grosses branches, ouais. Je sais plus lequel d'entre nous a sorti un chausse-pieds ou quelque chose qui y ressemblait. Et avec ça, on lui a arraché les yeux. Il était tout aveugle le négro. Il pissait le sang, et il hurlait. Alors, je l'ai pas fait personnellement, mais apparemment ça glisse tout seul hors de l'orbite. Le plus dur c'est d'arracher le nerf derrière, parce que ça glisse pas mal entre les doigts. On a ensuite versé de l'essence sur son froc, sur sa queue ouais, et on y a foutu le feu. Mais on avait peur qu'il meurt en-dehors de la croix, on a éteint avec nos bottes, on est pas des inconscients. Après on l'a cloué sur la croix, comme le Christ notre seigneur, et on a dû s'y mettre à 5 pour le planter dans le sol putain ! Et on l'a brûlé. Même qu'on a chanté après, pendant qu'il gueulait ses tripes. Ouais, sûr, c'était une belle cérémonie, shérif.»



[The Hard Night After The Death]


«-Encore, patron.
-Désolé mon gars. Il serait temps d'arrêter, non ?
-... Quoi ?...


Le noir levait ses yeux boursouflés vers le barman.

-... C'est parce que je suis un nègre, c'est ça ?
-Non, c'est parce que t'as trop consommé. Il est temps d'arrêter.
-J'suis fait pareil que toi à l'intérieur, laisse-moi boire putain !
-Je t'ai dis que ce n'était pas pour ta peau. T'es trop fait. Rentre chez toi.
-Je veux être servi ! Je veux !


Il tente d'escalader le bar pour se jeter sur les bouteilles, mais le tenancier le repousse puissamment en arrière. Un calme relatif s'installe, avant que le noir, dressé au milieu de la pièce, ne hurle.

-Je suis descendu à l'hôpital, pour y reconnaître ma petite amie morte ! Tuée par un putain d'enculé de blanc parce qu'elle n'était pas comme lui ! C'est vous les baiseurs de chevaux ! Ce sont vos mères qui se sont fait enfanter par des chiens ! Fils de pute d'esclavagistes ! Appelez votre police, ouai, j'ai peur de rien putain ! »



[Tomorrow At The Church]


« -Et bien, et bien, silence !... Quand je me suis réveillé ce matin, j'ai entendu un bruit étrange. J'ai dis : Un bruit étrange ! C'était la cacophonie de milliers d'âmes perdues !!
-Ooooh !
-Et je parle d'âmes de femmes et d'hommes, des mortels, comme vous !
-Ooooh !
-Ils ont quitté cette vie, à jamais. Ces âmes perdues, parcourant la terre sans pouvoir être vues, cherchant la lumière divine... mais ils ne la trouveront jamais. Parce que c'est trop tard ! TROP TARD !
-Yeaaaah !
-Trop tard pour eux de la voir un jour, cette lumière qu'ils ont choisis, CHOISIS ! de ne pas suivre au moment opportun !
-Yeaaaah !
-Mes frères ! Mes sœurs ! Ne vous perdez pas... Quand le jour viendra. « Quand le jour du Seigneur viendra, comme un voleur dans la nuit.» Aaaamen.
-Amen !
-Mes frères ! Mes sœurs ! Regardez en haut ! Regardez ! Voyez-vous la lumière !?
-Yeah !
-J'ai dis : VOYEZ-VOUS LA LUMIERE !?
-YEAAAAH !
-AAAALRIGHT ! Let's sing now !»


(…)

« -Révérend Brown ?
-Oh, mon fils. Je suis désolé pour Etta. Je partage ta peine, sois-en certain. J'ai prié pour elle hier, et je recommencerai ce soir. C'est ton oncle Cabell qui m'a demandé d'aller te faire libérer auprès du sheriff. Tu étais sous le coup de la colère. Il a été très compréhensif.
-Je ne sais comment vous remercier, révérend... Je voulais vous demander si vous accepteriez de célébrer personnellement la cérémonie d'enterrement. Les autorités ne veulent pas que son pasteur s'en occupe, parce qu'elle n'était qu'une servante noire, même si elle vivait chez les blancs.
-Oh... Mon fils, ce serait avec plaisir que je ferais ça pour toi. Tu peux compter sur la présence du révérend Cléophus Brown.
-Merci mon père. Vous êtes vraiment le phare de notre communauté. Sans vous... Je ne sais pas...
-Ce n'est rien, mon fils, voyons. … Hm... Sache qu'habituellement, je me fais payer avant la cérémonie, tu sais.
-... Pardon ?
-Mon fils, je n'officie pas gratuitement. Tu es venu me poser une requête, je ne peux pas faire ça pour le simple plaisir.
-Mais révérend... Vous êtes un homme d'Eglise... Vous n'êtes pas censés...
-Qui es-tu pour me dire ce que je dois faire ? Il faut que je gagne ma vie, moi aussi ! Allons, je ne suis pas rancunier, oublions cela. Tu as 200 dollars ?
-200 !?
-C'est le prix de la rédemption de l'âme de ta bien-aimée, mon fils. »




[Corruption At The Highest Level]


-Mesdames et messieurs, l'honorable juge Walter Grossman.
-La cour a rendu sa décision. Dans l'affaire du meurtre d'Aretha Glasgow, la cour déclare les accusés non-coupables. La preuve de l'implication des onze accusés n'étant pas formelle, toute condamnation devient de fait exclue. La cour prononce donc la relaxe. »




[Deception Leads To Evil]


« I want six crap shooters for pall bearers,
Chorus girl to sing me a song,
Put a jazz band on hearse wagon,
Raise Hell as I roll along. »

Les insectes chantaient toujours sur le bayou, la lune brillaient sur les marécages poisseux, et les croix de feu étaient toujours aussi rayonnantes. Mais cette fois-ci, aucun sang nègre n'a été versé. Onze hommes, Onze croix. Capturés, attachés, crucifiés et brûlés. Personne ne s'approche de la plaine humide, car bien que les fumées montent haut dans le ciel, on ne se mêle pas aux exécutions de la Nouvelle-Orléans. L'assassin, ayant fini d'entendre les cris de ces condamnés, se penche sur le cadavre de sa bien-aimée, qu'il vient de déterrer de la fosse où il l'avait inhumée lui-même. Il s'étonne qu'elle soit encore si belle, après ces quelques jours passés sous terre.

« Mon amour. C'est pour toi que je fais ça. C'est ton visage que je veux voir en dernier. C'est la dernière chose que je verrais de cette terre pourrie. Ils sont tous pourris. J'ai été con de croire que c'étaient les blancs qui étaient responsables de tout. Mais même notre race est moisie jusqu'au cœur. Tu étais la seule qui valait le coup. Si je meurs, je te rejoindrais, mon amour, et on vivra heureux au paradis. On sera les seuls là-haut, près de Dieu. On mérite cette place. Tu as toujours été pure. Je t'aime. »

« Roll out your rubber tired carriage,
Roll out your old time hat.
Twelve men going to the graveyard,
And Eleven coming back. »


[Send me to...]


L'aveugle, guidé par un agent de police, se présentait à la barre. Un bandeau entourait ses yeux meurtris, qu'il perça le soir de son crime. Énormément de noirs avaient décidé de venir à ce procès, fait exceptionnel. Fustigeant la haine qu'ils inspiraient aux blancs, la cour n'avait d'autre choix que de les accepter, au risque de provoquer des débordements.

-Mesdames et messieurs, l'honorable juge Walter Grossman.
-Bien, comm...

-Votre honneur ? Je demande la parole.
-Accusé, laissez-moi finir.
-Non, attendez. Laissez-moi parler.


L'aveugle se levait. Sa voix transpirait la sincérité, mais il n'y avait aucune trace de soumission. Il était fier de ce qu'il avait fait.

-Juge, votre honneur... entendez ma demande, avant que ce procès ne s'ouvre.

Pause.

-Je ne veux aucune sympathie. J'ai tué ces hommes, je les ai massacré. Capturé un par un, assommé et amené sur les lieux de mon méfait. Je les ai torturé, crucifié, et ils furent brûlés vifs. Ils le méritaient. J'ai eu un accès de démence, mais celui-ci était calculé et réfléchi. Alors... Envoyez-moi à la chaise électrique.

La rumeur se met à gronder dans la salle. C'est ainsi qu'il se défend ?...

-Accusé, asseyez-vous.
-Non. Juge, je vous en prie, envoyez-moi à la chaise électrique, maintenant.
-Le proc...
-Envoyez-moi à la chaise électrique, j'ai dis !


Ca y est, il s'énerve. Le juge de même, haussant le ton, sans grand résultat.

-Vous allez...
-Non ! Envoyez-moi à la chaise électrique ! Je veux aller en enfer, avec eux ! Grillez-moi ! Pendez-moi si vous le voulez ! Brûlez-moi ! Je l'aimais, putain, je l'aimais ! Je ne regrette rien ! Je l'ai vengée ! Et vous y passerez tous si vous ne m'exécutez pas ! Je vous le jure !



La séance est suspendue. L'agitation grandit. On l'emmène de force.


[Ride The Lightning]


21h31. Il pleuvait. Dru. C'était assez rare en cette saison, surtout dans ce coin-là de la Louisiane. De même que l'exécution d'un noir par la justice blanche. Normalement, les comptes se réglaient entre communautés. Ça évitait les mélanges. Tant pis. Ce soir, on avait sorti la chaise spéciale nègre.

Car à 21h31, le courant gonflé à bloc grilla sa cervelle. L'obscurité dans lequel il était plongée depuis son méfait fut remplacée par un grand éclair blanc. Au centre, apparut le visage de sa petite amie. Son Etta chérie. La lumière de sa vie.

21h31 donc, heure déclarée de la mort. Les spectateurs dans la salle se réjouissaient. Un adolescent, un peu benêt, fit remarquer que l'odeur était la même que quand on grillait un blanc.

Pas de remord. Pas de regret. Au moment où l'humanité quitta sa carcasse, il avait souri.


               




                           Edward Louis Calum.
                           28 ans au moment de sa mort.


Edward est né aux grandes heures de la ségrégation. Habitant dans un village à quelques kilomètres au nord de Baton-Rouge, il ne se fit jamais aux privations et aux différences de traitement entre lui et les blancs. Ses deux parents, eux, semblaient accepter leur sort.

Quelques temps après qu'Ed ne soit majeur, son père, faisant chaque matin l'aller-retour vers la capitale pour le travail, se fit agresser par des membres d'une secte suprématiste en route. Un crime d'une rare atrocité, qui laissa sa mère ivre de chagrin ; elle fini par en mourir. Le jeune Edward était orphelin. La justice condamna les assassins à quelques jours de travaux forcés, car le juge accepta la légitime défense. Dégoûté, sans attache et sans l'envie de rester habiter parmi les blancs, il déménagea chez son oncle Cabell, qui habitait près de St Louis.

Ce dernier était intégré dans une communauté noire, mais vivait à l'écart, près des marais qui bordaient la ville à l'ouest. Edward s'y sentit en sécurité, malgré un harcèlement constant des blancs, et de la difficulté pour vivre « normalement ». Il dût se résoudre à travailler comme ouvrier sous-payé dans une ferme. Toujours mieux que rien.

Il fit la connaissance d'une femme surnommée Etta, comme lui orpheline du racisme, qui avait pu décrocher un poste dans les quartiers riches huppés. Une romance passionnelle, tendre, romanesque. Le jeune homme entrevoyaient enfin un avenir plus radieux. Les années passèrent, ils projetaient de se marier, et de partir loin, là où ils pourraient construire une vie plus saine. Edward chercha à échapper au déterminisme qui lui était imposé : En parallèle à son labeur, il chercha à se cultiver, persuadé qu'un jour, lui aussi pourrait avoir un diplôme et un travail à responsabilités.

Le destin en décida autrement : Etta était au mauvais endroit, au mauvais moment. Sur les champs de maïs qui venaient d'être rasés, dans une grange sordide et froide, la jeune femme fut violée à plusieurs reprises et égorgée.

Edward, abattu, se vit imposer un brutal retour à la réalité. Alors qu'il cherchait à organiser ses obsèques, il se rendit compte d'une oligarchie qui vivotait dans la communauté noire, la corruption du pasteur, du croque-mort, et se rendit compte que tout n'était pas qu'une question de race : L'humain était pourri, quelle que soit sa couleur de peau, et il chercherait toujours à prendre l'ascendant sur plus faible que lui. Un choc puissant, qui laissa son esprit mort, tandis qu'il ruminait sa haine.

Parce qu'un notable de Saint-Louis était impliqué, le procès fut mené à une vitesse considérable. Relaxe pour les onze meurtriers, faute de preuve. Edward reçut la nouvelle sans rage, sans larme. Il s'y attendait. Il se contenta de sortir du tribunal.

Le lendemain, on retrouva onze cadavres calcinés, près des marais. Non-loin, Edward était couché près du cadavre de sa petite amie, qu'il avait déterré. Il s'était crevé les deux yeux en la regardant. La dernière image qu'il vit. Il pensait décéder ainsi.

Ce ne fut pas le cas. Soigné, on le mena au tribunal. Il provoqua une esclandre en hurlant ardemment son désir de mourir sur la chaise. Le juge ne comptait pas le gratifier d'autre chose, de toute façon : Quelques jours plus tard, Edward subissait l'assassinat d'Etat.


Mais ce n'était pas la fin. De sa tombe, sans cercueil, émergea son cadavre en costume-cravate bon marché, retourné à la vie. Il ne savait pas quelle force surnaturelle l'avait gratifié de cette seconde chance. Dieu, peut-être. Dieu qu'il avait renié, les derniers jours de sa vie, tant il ne croyait pas à la miséricorde, tant le sort lui semblait injuste et cruel. Devant sa pierre tombale en bois, une lourde épée à double tranchant était plantée, et une petite balance en or traînait. Il retira la lame, qu'il pouvait soulever sans effort. La balance, elle, fut accrochée à sa ceinture par le petit crochet arrondi en son sommet. Sans plus réfléchir, il comprit sa nouvelle mission, et resserra son bandeau tâché de terre, avant de partir accomplir le devoir qu'un démiurge bienveillant venait de lui offrir.
« Modifié: samedi 25 mai 2013, 23:23:28 par Law »

"...Under God, Indivisible, with Liberty,
And Justice for All."


Justice

Merci.

"...Under God, Indivisible, with Liberty,
And Justice for All."

Kenneth Valvatores

Hmmm... une excellente fiche avec la dose de références à Metallica, entre autres. J'aime.

Rebienvenue, Law :D

Sita Heaven

E.S.P.er

Bon... j'avoue, j'ai pas eu le temps de tout lire pour le moment mais c'est parce que j'ai pas mal de taff aujourd'hui. La partie que j'ai lue est excellente :) voici une fiche selon mon coeur ! Oh et puis les musiques des années 50... OH PUTAIN OUIIII ENCORE !!!! Sounds like yesterday... J'espère qu'on pourra se faire des rp dans cette ambiance très bientôt :)

Mp sur le compte de Sita Heaven de préférence, merci :)

Mes persos :

Sita Heaven

Carmen De Solar

Lucifer Vespero

Kaine Novalis

Aperture Sex Laboratories

Justice

Merci Ken' ! :)

Et merci Sita. Je crains que cela ne soit pas possible, cependant.

"...Under God, Indivisible, with Liberty,
And Justice for All."

Drake Noventa

Humain(e)

  • -
  • Messages: 457


  • FicheChalant

    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.
Si il y a un modo à qui parler de justice ici, c'est bibi !

- Oui enfin techniquement, c'est moi.

Merci, SP. Bref ! Excellente fiche (moi, ce style pour une présa, je suis fan, surtout lorsque la plume est aussi bonne) qui mérite une... <Roulement de tambour> Prime Valid' ! Autant dire que tu as assuré o/

Law

E.S.P.er

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 7 vendredi 24 mai 2013, 11:22:46

Hey ! Comment ça le modo justice c'est toi ? Et mon pseudo, hein è_é

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



Je suis pour la réhabilitation des Userbars.
Les userbars sont VOS amies. Elles sont gentilles.
Utilisez des userbars. <3

Justice

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 8 vendredi 24 mai 2013, 11:23:37

Merci, mon bon. Trop d'honneur ^^". J'apprécie beaucoup.

"...Under God, Indivisible, with Liberty,
And Justice for All."

Drake Noventa

Humain(e)

  • -
  • Messages: 457


  • FicheChalant

    Description
    Paraplégique et coincé dans son fauteuil roulant, Drake était auparavant une star des sports extrêmes et fils d'entrepreneur en cybernétique. Aujourd'hui agent de terrain du SHIELD, il possède une armure similaire (mais inférieure) à celle d'Iron Man. Publiquement, le jeune homme oeuvre au développement et à la promotion d'exosquelettes d'aide aux handicapés destinés à l'usage du plus grand nombre, les MetalBones.

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 9 vendredi 24 mai 2013, 11:25:11

On a jamais vu un pseudo plus mal porté et tous les bas-fonds pourront le confirmer è_é

De rien, mon bon Justice, de rien :3

Law

E.S.P.er

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 10 vendredi 24 mai 2013, 11:26:15

MEUUUHGRMBLCHTLPST....

Connard è_é

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



Je suis pour la réhabilitation des Userbars.
Les userbars sont VOS amies. Elles sont gentilles.
Utilisez des userbars. <3

Belphy Mueller

Créature

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 11 vendredi 24 mai 2013, 20:50:25

"sourit" Le fait que ce soit Law était tellement évident ^^

Pas ton personnage que je préfère mais un bon personnage, bienvenue !

Law

E.S.P.er

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 12 vendredi 24 mai 2013, 20:54:02

Et c'est lequel que tu préfères ? :p

Ancien Despote, admirateur de Moumou la Reine des Mouettes, président/trésorier/unique membre de l'association des cultistes de Frig, directeur du club des Persos Vitrines, Roi des Bas-Fonds de Nexus, grand-maître de l'ordre du caca masqué, membre des Jmeféchié, médaille triple platine de l'utilisation du Manuel des Castors Juniors, premier gérant de l'association "Cthulhu est votre ami", vénérateur de la cafetière, seigneur de la barbe et des cheveux, chevalier servant de ces dames, Anarchiste révolutionnaire, extrémiste de la Loi.



Je suis pour la réhabilitation des Userbars.
Les userbars sont VOS amies. Elles sont gentilles.
Utilisez des userbars. <3

Enora

E.S.P.er

  • -
  • Messages: 4306


  • FicheChalant

    Description
    J'suis une rapide du katana. Quand je RP.

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 13 samedi 25 mai 2013, 04:15:43

Tu vois, parfois, quand tu écris, j'ai des frissons, et sur une fiche de présa, c'est pas forcément évident de provoquer ça... Mais bon sang, mon Lawve, c'est vraiment super.
Les références sont nombreuses, oui, mais peut-être en ai-je vu que tu n'avais pas prévu, mais je citerais en vrac Oedipe, en une certaine mesure, Django Unchained, La princesse et la grenouille, Antigone, peut-être un peu de Cyrano, même.

Néanmoins, je ne suis pas sûre d'avoir bien compris : au début il semble que le cadavre d'Etta ait été "intact" puisqu'il est blafard, que la peau ébène a pris un teint ivoire, pour te citer, parallèlement c'est son père qui a été brulé vif sur une croix... Nonobstant, dans ton résumé tu écris qu'Etta a également été brûlée vive, aussi son corps ne devrait-il pas être brûlé lui-même, fondu, etc, plutôt que "blafard" et "ivoire"...?

Zénoriel

Avatar

Re : ... And Justice For All. (Prime Validé ! \o/)

Réponse 14 samedi 25 mai 2013, 06:46:42

Wesh à toi ! Promis quand j'aurais pas les yeux qui partent en vrilles je lis...

Des Âmes en regroupées en un corps, autant de vies enchainées par le sort
Une bataille pour un destin incertain, enchaînée par ce satané malin
Autant d'êtres inconnus si liés, qui à osé prononcer "imparfait"?
Nous sommes toutes ici réunies, Et le Grand Jeu n'est pas fini...






Répondre
Tags :