Une Jedi atypique [Yumi Miyazaki]

Le X-07 était posé dans une petite clairière enfoncée dans la forêt, son camouflage optique et électrique enclenché. De cette manière, Talon s’assurerait que les patrouilles tekhanes ne le repéreraient pas, et ne poseraient pas de question. Elle s’avançait le long de la forêt, sentant l’infection formienne. Elle en percevait la trace partout, et ce même si les escouades tekhanes avançaient le long de la forêt, utilisant leurs lance-flammes pour détruire les dernières traces de la défunte bio-infestation. La jeune Sith Twi’lek s’avançait le long des arbres, tenant dans le creux de sa main droite une sorte de petit appareil qui permettait de tracer les sources formiennes. Elle cherchait des prélèvements très particuliers, afin d’en savoir plus sur eux, et menait donc des recherches près des spores et des cadavres de Formiens, cherchant le sang de l’Annexien qui avait dirigé cette Horde. Elle s’agenouilla au milieu d’arbres détruits et sinistres, et vit le cadavre d’un Formien devant elle. Elle utilisa son appareil, qui émit des vibrations, des ondes analysant le corps. « CODE GÉNÉTIQUE INSUFFISANT » s’afficha en clignotant sur l’écran du détecteur, et elle referma l’appareil en soupirant légèrement. Il y avait un taux de correspondance avec le sang qu’elle recherchait de 37%. Talon se releva. Sur sa droite, elle pouvait entendre les vrombissements des lance-flammes. Les Tekhanes portaient des combinaisons pour les protéger des spores qui se répandaient encore, mais Talon n’avait pas peur. La Force était avec elle. Elle s’avança le long des arbres, s’écartant des patrouilles formiennes.

« Central, ici Patrouille-18, lâcha une Tekhane. Procédons au nettoyage du secteur B-32. »

Elle s’écarta un peu, et atterrit devant une mare verdâtre, formienne. Il y avait de nombreux autres cadavres ici, avec une odeur de pourriture infecte. Elle vit plusieurs cadavres de Formiens, dont des Xénomorphes, et inspecta le cadavre de l’un des Xénos. Le même message s’afficha rapidement, toujours en clignotant : « CODE GÉNÉTIQUE INSUFFISANT ». Elle se mordilla les lèvres, et vit le taux de probabilités : « 64% ». Il y avait du mieux, mais il lui fallait encore plus.

*Il y a probablement un ancien nid à proximité... Avec un peu de chance, il y aura des traces de l’Annexien.*

La Sith continua à marcher le long de la forêt. Elle pouvait entendre les craquements des flammes sur les arbres, et se rapprocha d’un ravin. Il n’y avait aucun risque de tomber sur des Formiens, mais elle conservait sa main sur son sabre-laser. Elle voyait un chemin descendre en rond vers le fond du ravin, où il y avait de nombreux cadavres massacrés. Talon s’avança lentement, et sauta, filant vers le nid... Et elle traversa un portail qui l’amena tout droit dans le parc municipal de Seikusu.

*Mais qu’est-ce que... ?!*

Au lieu de se retrouver entourée de cadavres de Formiens, et d’œufs éventrés, elle se trouvait dans un beau parc éclairé, avec un léger vent, et des nuages délicats en hauteur. Elle regarda autour d’elle, indécise, et utilisa la Force, pour se persuader qu’elle ne rêvait pas. Mais non, elle venait bien d’arriver dans un autre endroit ! Indécise, Talon regarda autour d’elle, et utilisa son appareil pour communiquer avec le X-07. Elle commença par recevoir un « PAS DE SIGNAL » très inquiétant, et se mordilla les lèvres.

*Putain, mais qu’est-ce que c’est que ce délire ?!*

Où diable avait-elle débarqué ? Talon n’y comprenait rien, et secoua la tête. La forêt ne brûlait pas, et, en s’avançant, elle reconnut des immeubles au loin. Elle fronça les sourcils, et s’avança lentement, avant d’entendre des bruits de pas.

« Hey, mais qui v’là ?! »

Tournant la tête, Talon vit plusieurs individus l’encercler. Beaucoup portaient des capuches, ou des débardeurs, exhibant de nombreux tatouages.

« Ben putain, ma chérie, ta tenue est très réussie ! On jurerait que c’est du vrai ! »

Du vrai ? Talon pencha la tête sur le côté, fronçant légèrement les sourcils en se demandant qui étaient ces gens. Ils avaient les yeux injectés de sang, signe qu’ils prenaient de la drogue, et avaient bu. L’un d’eux tendit la main vers elle.

« Qui t’es, salope ?”

Talon se contenta de lui répondre en tendant la main, et envoya une onde de Force qui frappe l’homme. Il s’envoloa, et s’écrasa contre un arbre, tandis qu’elle tourna la tête, et envoya des arcs électriques frapper l’un des autres humains. Il s’écrasa sur le sol, sa carcasse noircie laissant échapper des volutes de fumée.

« Disparaissez, minables. »

Et ils obtempérèrent.

Depuis sa petite aventure sur Terra aux cotés d'une Jedi et d'une vampire, pour mettre fin à la secte qu'un seigneur Sith avait monté autour d'un livre imprégné du coté obscur, Yumi avait grandement révisée son jugement sur ces histoires quasi fanatique sur les cotés lumineux et obscures de la Force et préférait finalement suivre sa propre voie, qui mêlait un peu les deux cotés. Ou pour dire les choses autrement, aider ceux qu'elle pouvait, sans réprimer ses sentiments comme la colère ou l'amour. En fait, a bien y réfléchir, les Sith ne se préoccupaient que de ces forts sentiments, tandis que les Jedi les bannissaient purement et simplement, devenant aussi neutre que des robots. Pour la jeune Japonaise, ces deux voies ne lui correspondaient pas. Aussi, avait-elle décidée de suivre le chemin des Jedi "gris", restant à l'écoute de tous ses sentiments, sans en bannir, que ce soit la peur ou la paix. Un être humain normal, mais aidé de la Force en somme.

Et quoi de plus logique pour une jeune adolescente (presque) comme les autres, que d'aller passer une soirée au cinéma avec ses camarades de classe ? Le film, comme il fallait s'en douter, tournait pas mal autour de la science fiction et du fantastique. Deux heures d'action confortablement assise dans son fauteuil sans courir après des fous à lier Tuant simplement pour le plaisir, sans réel but derrière. Mais comme toutes bonnes choses ont une fin, il fallait à présent rentrer chez soi. Vu l'heure, sa mère allait sans doute encore la sermonner pour son retard, sauf si la jeune fille passait par le parc pour gagner du temps. Selon Mélinda, les chasseurs d'esclaves de Terra privilégiaient beaucoup cet endroit, pour capturer les terriens. Mais avec la Force comme alliée et ses deux sabres lasers, ce n'était pas comme si elle était sans défense...

Yumi était donc entrée dans le parc depuis quelques minutes seulement, lorsqu'elle ressentit le coté obscur de la Force, d'une rare intensité, provenant d'un peu plus loin. Peu de temps plus tard, il y eu une forte explosion, précédée de peu par un grésillement, comme des éclaires de Force. Pour la jeune Jedi, ça ne pouvait être l'œuvre que d'un seul être : Un Sith. Ici, à Seikusu ? Elle n'osait imaginer les répercussions que cela pouvait avoir si le Sith restait sur Terre plus longtemps sur la planète. Et actuellement, elle était la seule Jedi présente. Ça craignait du boudin, pour sûr... Mais à peine eu t-elle l'idée d'allez voir ce qui ce passait, qu'un groupe d'homme se précipita vers elle.

- Putain la salope ! Qui c'est c'te barge ?

- Heu... Excusez moi, qu'est ce qui se passe là bas ?

- Y s'passe que no'te pote est mort et qu'on va s'défouler sur toi mignonne !

- Ouais, une p'tite pucelle pour défouler les nerfs... J'me réserve sa chatte...

Yumi soupira un grand coup. Finalement, elle comprenait pourquoi la Sith avait attaquée... parce qu'elle avait soudainement envie de faire la même chose. Mais elle, n'était pas une Sith et savait se contrôler mieux que ça. La jeune Jedi se contenta donc de les soulever avec la Force en tendant sa main vers le groupe.

- Hé ! Lâche nous petite pute ! J'te préviens, on va t'buter toi aussi !

- Vous allez oublier ce qui c'est passé ici et vous rendre aux autorités.

Elle avait prononcer ces mots et les fixant intensément, mais tout en priant pour que ça marche, vu que ce "don" marchait vraiment quand il voulait. Heureusement pour elle, leurs regards se firent tout d'un coup vitreux, comme si les homes étaient absents.

- On va oublier ce qu'il s'est passé ici et nous rendre aux autorités...

Yumi les relâcha donc et se rendit à l'endroit d'où ils venaient, pendant qu'eux même quittaient les lieux. En arrivant, la jeune fille se boucha aussitôt le nez à l'odeur de la chair calcinée.

- Pouah ! Ça schlingue ici !

La jeune Jedi avisa alors la Sith et faillit tomber sur le cul. De toute les extraterrestres qui pouvaient tomber sur Terre, il avait fallut que ce soit une Twi'lek. C'était clair qu'elle ne pouvait que très difficilement passer inaperçue. Mais elle ne l'attaqua pas dès qu'elle la vit. Au contraire, Yumi désigna le corps noirci en se pinçant le nez.

- Bous bouviez bas jusde l'azzomber au lieu de la galziner ? Et bes bauvres narines alors ?

Elle ne ressentait nulle haine à l’égard de l’homme qu’elle venait de carboniser, rien de plus qu’une légère irritation passagère, qui était surtout liée au fait qu’elle se trouvait dans un monde inconnu. Regardant autour d’elle, Talon essayait de repérer, avec la Force, la présence de la faille dimensionnelle qui avait du l’amener ici, mais elle en perçut rapidement plusieurs autres... Et, à dire vrai, elle sentait quelque chose de très particulier concernant cet endroit. Elle ne saurait pas vraiment dire de quoi il s’agissait, mais il y avait clairement quelque chose... D’anormal.

*Je sens d’intenses perturbations dans la Force... Je n’avais jamais ressenti ça auparavant...*

Une faille dimensionnelle ne créait pas en soi une perturbation susceptible d’être repérée. C’est ce qui expliquait pourquoi Talon ne l’avait pas vu. Elle avait été plus préoccupée par la recherche d’indices sur le code génétique formien, plutôt que sur d’éventuelles failles spatio-temporelles. Pour son malheur, elle était tombée dans l’une de ces failles, et il lui fallait maintenant la retrouver, afin de retrouver le X-07. Elle ne pouvait clairement pas se permettre de perdre du temps ici, surtout si c’était pour tomber sur des autochtones imbéciles qui ne pourraient en rien lui être d’une quelconque assistance. Talon réfléchissait, quand elle sentit une présence curieuse s’approcher. Elle tourna la tête, et vit alors une jeune femme approcher... Qui avait en elle la Force. Surprise, Talon tourna la tête vers elle, ne lisant aucune surprise dans ses yeux. Elle contempla le cadavre carbonisé à côté d’elle, avant de froncer les sourcils. L’odeur de chair brûlée devait visiblement lui déplaire, et elle regarda la Sith.

Elle se mit à lui parler, et Talon fronça les sourcils devant la curieuse autochtone. Elle n’était pas inquiète, et Talon était sûre que la jeune femme avait du également sentir la Force chez elle. La Twi’Lek ne dit rien, et se contenta de consulter ses informations. Encore une fois, elle ne reçut aucun signal du X-07.

« Cet homme m’a importuné, répliqua-t-elle simplement. Je te conseille de ne pas emprunter la même voie que lui, minette. »

Talon n’était pas une femme très sociable, mais elle descendait des Sith, après tout. Et elle était sûre que cette jeune femme n’était pas une Sith. Une Jedi ? Elle doutait que l’Ordre Jedi existe sur un monde qui semblait aussi primitif, mais tout doute ne pouvait pas être à écarter. Cependant, la Sith devait ravaler sa fierté, car elle ignorait où elle se trouvait, et elle avait besoin d’indications sur ce monde, afin de trouver un moyen d’en sortir, de préférence dans les plus brefs délais.

« Je suis Talon, et comme tu as du le sentir, la Force est en moi. Quel est ce monde ? »

- Cet homme m’a importuné. Je te conseille de ne pas emprunter la même voie que lui, minette.

Typique des Sith tient... La violence et la mise à mort plutôt que de régler les problèmes autrement. Toutefois, il fallait admettre que celle-ci était déjà plus civilisée que le dernier que la jeune fille avait rencontrée. C'aurait été un autre, il se serait déjà jeté sur elle pour tenter de la massacrer. Cependant, cela ne lui disait pas ce que cette Twi'lek fichait ici. A en croire ses gestes et son comportement, l'Alien cherchait clairement quelque chose, mais quoi, mystère... Et puis la Twi'lek se remis à lui parler.

- Je suis Talon, et comme tu as du le sentir, la Force est en moi. Quel est ce monde ?

Là par contre, Yumi fut franchement surprise, et ce pour deux raisons. Premièrement, son nom. Une Sith Twi'lek à la peau rouge et se prénommant Talon, ne pouvait être que Darth Talon, la Sith qui s'était démarquée peu après la création de la nouvelle République, ce qui était impossible en soit, vu qu'elle avait vécue plus de cinq cent ans auparavant. D'autant plus que les Sith avaient tous disparus depuis un certain temps. Et en prime, cette Talon ignorait totalement sur quel monde elle se trouvait. Rapidement, la jeune Jedi arriva à deux conclusions possibles.

- Enchantée, je me nomme Akali Organa... Quant au monde où vous vous situez, il est étonnant que vous ne le sachiez pas, même s'il faut avouer que vous êtes très loin d'Origine. Nous sommes ici sur Terre, plus précisément à Seikusu, au Japon, dans la bordure extérieure de la voie l'actée.

Yumi sortit alors un petit appareil de sa poche. Offert par Talia la dernière fois qu'elle l'avait vue, ce petit disque contenait l'ensemble des données de l'Holocron des Galaxie ainsi que le journal de bord de son père, en plus de l'histoire d'Origine, depuis l'époque de l'Empire Infini jusqu'à la création de l'IA régent la galaxie. La jeune fille activa ainsi l'appareil et afficha un texte holographique radicalement différent de l'Auberesh. D'après ce qu'elle avait compris, il s'agissait de la nouvelle écriture usuelle dans Origine et une grande majorité de l'Univers : le Tarantis. L'apprendre lui avait demander un bon gros moment. Yumi fit défiler les données et sélectionna un morceau, affichant ainsi une image de la Terre, suivit de sa distance par rapport au champ d'astéroïdes de Coruscant.

- Si vous êtes bien la Darth à laquelle je pense, alors vous avez un très gros problème, parce que voilà, vous êtes sensées être morte depuis environs six cent ans... Si vous ne me croyez pas, répondez à cette simple question : A quand remonte la dernière fois que vous avez vue Coruscant ?

L'image affichait à présent les coordonnées de l'endroit où aurait dû être la planète ville, sauf qu'il n'y avait plus de planète...

« Enchantée, je me nomme Akali Organa... Quant au monde où vous vous situez, il est étonnant que vous ne le sachiez pas, même s'il faut avouer que vous êtes très loin d'Origine. Nous sommes ici sur Terre, plus précisément à Seikusu, au Japon, dans la bordure extérieure de la voie l'actée. »

Origine ? Terre ? Seikusu ? Japon ? Voie Lactée ? Rien de tout cela ne parlait aux oreilles de Talon. Encore une fois, elle regretta de ne pas avoir accès à la base de données du X-07. Le dispositif astronomique des Aureliens aurait sûrement des informations sur la Voie Lactée, qui, aux dires d’Akali, constituait une galaxie. Il devait probablement s’agir d’une galaxie particulièrement éloignée. Ce qui était troublant, c’est qu’elle s’y soit rendue par le biais d’une sorte de portail magique... Talon n’avait jamais entendu parler, si ce n’est en théorie, de l’existence de telles failles, de couloirs spatio-temporels. Et, en théorie, ces couloirs constituaient ce qu’on appelle des « trous de vers », ce que Talon utilisait pour se déplacer rapidement d’une galaxie à une autre. Mais utiliser des trous de vers n’était pas possible pour n’importe qui. Il fallait un vaisseau disposant de boucliers suffisamment puissants pour traverser le trou de ver sans être pulvérisé par la pression. Il fallait aussi de bons appareils pour repérer les trous de vers, et les dissocier des trous noirs. Même le plus puissant des vaisseaux et le plus talentueux des pilotes serait broyé dans un trou noir. Et, enfin, il fallait aussi avoir des capacités de pilote hors-pair pour ne pas s’écraser dans le trou de ver, ce qui expliquait pourquoi Talon utilisait la Force pour voyager dans un trou de ver. En d’autres termes, elle ignorait totalement comment une telle faille pouvait logiquement exister, vu qu’elle s’était contentée de passer à travers, et que rien ne l’avait indiqué.

Quoiqu’il en soit, si ce monde ne lui disait rien, le nom de cette femme ne lui était pas inconnue. Organa. Elle avait suffisamment de connaissances de la Galaxie pour savoir que les Organa étaient une influente famille de l’ancienne Alderaan, avant que l’Étoile Noire, la première, ne la réduise en cendres. Leia Organa avait fait partie des ténors de l’Alliance Galactique, puis des fondatrices de la Nouvelle République. Talon avait donc devant elle une héritière des Organa, une cible à neutraliser impérativement... Si elle avait encore eu pour importance les directives de Dark Krayt à ce sujet.

Talon ne dit rien, et vit Akali sortir un Holocron, qui lui permit de calculer la distance entre leur Galaxie, qu’Akali appelait Origine, et la Voie Lactée. La distance, effectivement, était extrêmement longue. Même en empruntant des trous de vers, il y en aurait pour des siècles. La mécanique des trous de vers était assez incompréhensible pour Dark Talon, mais, de ce que le dispositif astronomique des Aureliens avait relevé, les trous de vers formaient sur des ponts spatiaux-temporels sur certaines distances, permettant de rejoindre entre eux plusieurs galaxies.

*Il y a quelque chose qui ne tourne pas rond...*

Cette impression se confirma quand Akali Organa lui annonça qu’elle était censée être morte :

« Si vous êtes bien la Darth à laquelle je pense, alors vous avez un très gros problème, parce que voilà, vous êtes sensées être morte depuis environs six cent ans... Si vous ne me croyez pas, répondez à cette simple question : A quand remonte la dernière fois que vous avez vue Coruscant ? »

La Twi’Lek fronça lentement les sourcils, courroucée :

« Morte ? Tu trouves que j’ai l’air d’être un cadavre ambulant, jeune femme ?! »

Elle regarda autour d’elle. Était-il possible que la faille l’ait fait voyager dans le temps ? Non, car elle n’était pas sur la même planète. La Force n’était pas la même ici. Alors, comment expliquer ça ? A dire vrai, elle vit assez rapidement une réponse. Elle avait totalement oublié la question d’Akali sur Coruscant.

« Je n’ai pas traversé une faille spatio-temporelle... Mais une faille dimensionnelle. Ça explique tout... »

Il y avait quelque chose d’étrange sur Terra, d’après le dispositif astronomique. Quelque chose d’autre que la présence d’un énorme vaisseau de guerre formien planté dans l’hémisphère nord. Il y avait de curieux relevés un peu partout sur la planète, des sortes de puits magiques que le dispositif astronomique ne s’expliquait pas. Il devait certainement s’agir de failles dimensionnelles.

*Ce qui soulève d’autres questions... De telles failles n’existent théoriquement pas naturellement, et sûrement pas en aussi grand nombre, le long d’une planète...*

Talon ferma lentement les yeux, agacée, avant de regarder à nouveau la Jedi :

« Ainsi donc, tu es une Organa... En théorie, ton simple nom devrait suffire à justifier ta mort, mais j’ai des soucis plus importants que la vieille vengeance des Sith. Il faut que je retourne là d’où je viens, et, vu que tu as l’air de t’y connaître, tu vas m’y ramener. Je ne peux pas me permettre de perdre du temps dans un monde étranger où la Force n’a qu’une faible influence. »

- Morte ? Tu trouves que j’ai l’air d’être un cadavre ambulant, jeune femme ?!

Mouis... Là n'était pas la question, mais disons plutôt que, pour la jeune fille, Talon n'avais absolument rien à faire à cette époque de l'histoire. Autant ramener Malgus ou Revan, ça reviendrais au même. Non, le vrai problème, c'était plutôt de comprendre comment la Twi'lek avait bien pu arriver sur Terre, qui plus est sans vaisseau. Comme elle le pensais au début, il n'y avait que deux possibilités et si cela n'était pas le voyage temporelle, alors ça ne pouvait être que l'autre. Et à priori, la Darth arriva aux mêmes conclusions.

- Je n’ai pas traversé une faille spatio-temporelle... Mais une faille dimensionnelle. Ça explique tout...

Oui, aux yeux de la jeune Jedi, c'était la seule possibilité. Talon devait forcément venir du plan de Terra. La situation était assez intéressante, car cela démontrait clairement que, si Terra était une dimension parallèle de la Terre, les deux mondes était également situés à des époques différentes d'un points de vue galactique, avec un écart d'environs cinq cent ans.

- Ainsi donc, tu es une Organa... En théorie, ton simple nom devrait suffire à justifier ta mort, mais j’ai des soucis plus importants que la vieille vengeance des Sith. Il faut que je retourne là d’où je viens, et, vu que tu as l’air de t’y connaître, tu vas m’y ramener. Je ne peux pas me permettre de perdre du temps dans un monde étranger où la Force n’a qu’une faible influence.

- Mouis, j'imagine que vous avez une dent contre les Organa, mais si vous venez bien du plan de Terra, théoriquement parlant, je suis pas censée prendre la succession de la République dans votre dimension. Je n'interfère pas sur votre plan, faites en de même ici. De ce coté, les Sith ont disparus depuis la destruction de Coruscant et ce sont les Jedi qui gouvernent la galaxie.

Néanmoins, dire que la Force était ici peu influençable en raison de l'absence des Sith était assez vexant en soit. Et pis elle en avait de bonne celle-là, la ramener sur Terra.

- En ce qui concernent les Portails, je ne suis tombée qu'une fois dans l'un d'eux par mégarde et ça m'a envoyée sur une archipel tropicale. Je doute que ce soit là que vous ayez atterrie. De ce qu'on m'a expliquée, deux portails situés à deux mètres de distance de ce coté, peuvent être distants de plusieurs centaines de kilomètres sur Terra. Donc retrouver le Portail exacte qui vous à conduits ici est mission impossible, surtout si vous vous êtes déplacés entre temps. Surtout que certains se déplacent, justement.

Pour être totalement franche, Yumi ne savait pas vraiment quoi faire. Elle pouvait très bien prévenir Talia sur son Holocom que Darth Talon était avec elle – ce qui provoquerais forcément un combat à mort – ou l'héberger chez elle le temps de retrouver le Portail exacte. Sauf que là, cela poserais quelques difficultés, à moins de faire croire qu'il s'agit d'une fan de Star Wars qui à décidée de vivre le restant de sa vie dans la peau d'une Twi'lek... Ou alors, il restait aussi le choix d'allez déranger la propriétaire du seul Portail artificiel de la région.

- Ecoutez, je ne suis actuellement pas en mesure ni assez expérimentée pour retrouver votre faille, et faire passer inaperçue une Twi'lek sur un monde composé à 99 % d'humains, qui ignorent totalement que la vie existe ailleurs qu'ici, est très difficile... La seule chose que je puisse faire, c'est de vous conduire chez une connaissance qui possède un Portail fixe et artificiel dans sa cave, relié à un autre chez elle sur Terra. A Ashnard, ils ont une carte des Portails entre Terra et la Terre. Peut être ont-ils les coordonnées du votre...

Yumi sortit son portable et commença à composer le numéro de Mélinda, en se disant intérieurement qu'elle allait sans doute déranger la Vampire au beau milieu d'intenses ébats sexuelles avec ses protégées.

- Si possible, faudrait faire le chemin avec le moins de morts possibles... Si on vous remarque, dites que c'est un cosplay et que vous revenez d'une convention privée sur Star Wars, ça devrait passer... Allo, Mélinda ?... Oui, je me doute que je te dérange un peu, mais un problème m'est tombé sur les bras... De quel genre ?... Le genre de problème que toi et Kaileesha devriez apprécier... Oui, je suis en chemin, je devrais arriver d'ici une vingtaine de minutes... Ok, à tout de suite alors.

Yumi raccrocha et fit signe à Talon de la suivre. La Darth devait sans doute se demander pourquoi une Jedi l'aidait autant plutôt que de la combattre. Oui mais voilà, la jeune fille n'était pas comme les autres. Elle-même se qualifiait d'avantage de Jedi grise. En d'autres termes, si Talon ne venait pas ici pour menacer la Terre et ses habitants, la jeune Jedi ne voyait pas pour quelle raison elle pourrait bien la tuer. Et ce qu'elle voulait faire sur l'autre plan ne la regardait pas vraiment. La seule raison pour laquelle elle et Talia avaient combattues le précédent Sith, c'était parce que ce dernier comptait envahir Terra, puis la Terre, avec ses fidèles. Et même face à une armée utilisant la Force, les Tekhanes n'auraient pas pus faire grand-chose.

Tandis que les deux femmes quittaient le parc pour s'engager dans une ruelle sombre et déserte, Yumi tourna la tête vers la Twi'lek.

- Et au fait, qu'est ce que vous faisiez sur Terra exactement ? Rassurez moi, vous ne cherchez pas à créer une secte de fidèles autour d'un artefact pour envahir les deux mondes, si ? Nan parce que combattre un Sith de cette trempe et la dite armée est suffisamment éprouvant comme ça, j'ai moyennement envie de recommencer.

Les propos de cette femme étaient parfois étranges. Elle lui parlait de « Star Wars », de « cosplay », mais Talon comprit plusieurs choses, qu’elle s’efforça de récapituler dans sa tête :

• Il y avait toute une série de failles dimensionnelles, des « Portails », entre ce monde-ci et Terra. S’ils étaient localisés sur ce monde, sur Terra, ils étaient très distants, et se déplaçaient continuellement. En soi, se retrouver à un autre point de Terra ne la dérangeait pas. Tant qu’elle revenait dans sa dimension d’origine, elle pourrait utiliser la commande à distance du X-07 pour le faire venir jusqu’à elle ;
  
• Les individus vivant sur ce monde se composaient exclusivement, ou presque, d’être humains. Ils étaient manifestement des primitifs, qui ignoraient l’existence d’autres races ;
• Elle avait débarqué dans une dimension curieuse où les Sith avaient « disparu », et où Coruscant avait été détruite.

Talon ne disait rien, réfléchissant, cherchant des solutions. Ce monde hostile ne l’effrayait pas, car, s’il était peuplé de primitifs, les sauvages ne lui feraient rien. Cependant, elle ignorait comment retourner sur Terra, et ceci était nettement plus préoccupant, car elle devrait, chose horrible pour une Sith, dépendre de quelqu’un d’autre. Ironie du sort, ce « quelqu’un d’autre » était une Jedi. Or, si Talon avait abandonné la vendetta de Dark Krayt, ce n’était pas pour autant qu’elle portait ces Jedi imbéciles dans son cœur. A leur manière, ils étaient, avec leur discipline rigoureuse et intransigeante, responsable de la création des Sith. Anakan Skywalker serait-il devenu Dark Vador si les Jedi avaient vraiment tenu compte de ses problèmes sentimentaux, de ses doutes et de son orgueil ? Cette question amusait souvent les Sith, mais, dans la mesure où elle sous-entendait des liens entre Jedi et Sith, les deux camps la rejetaient souvent.

Yumi sortit une sorte de dispositif de communication, avec lequel elle appela une femme... « Mélinda ». Un nom qui ne disait rien à Talon, qui ne voyait pas comment une autre autochtone pouvait l’aider. Elle avait des choses bien plus pressées à faire que rester sur ce monde. Les Formiens n’attendaient pas. La fillette raccrocha son appareil, et se mit à marcher, avant de lui poser quelques questions :

« Et au fait, qu'est ce que vous faisiez sur Terra exactement ? Rassurez moi, vous ne cherchez pas à créer une secte de fidèles autour d'un artefact pour envahir les deux mondes, si ? Nan parce que combattre un Sith de cette trempe et la dite armée est suffisamment éprouvant comme ça, j'ai moyennement envie de recommencer. »

De quoi parlait-elle ? Talon fronça légèrement les sourcils, et répondit assez rapidement :

« Je n’ai que faire d’une armée de fidèles à ma solde... Et je ne vois pas en quoi ce monde si primitif m’intéresserait. »

Voilà qui était dit.

« Je suis venue sur Terra pour des raisons qui ne te regardent pas, Jedi. »

Elle lâcha alors, sur un ton un peu moins fort, plus menaçant :

« Et, du reste, je ne te conseille pas d’essayer de me combattre. Tu es une belle minette, mais, si tu m’affrontes, tu risques de le regretter amèrement. »

Quoiqu’il en soit, les propos de Yumi la troublaient. Elle semblait être en train de dire qu’il existait un Sith sur Terra... Or, elle n’avait pas perçu sa présence. Ceci dit, Terra était un monde particulièrement atypique, et il était donc possible que sa présence soit engloutie dans l’aura de malfaisance qui régnait dans certaines régions de la planète.

- Je n’ai que faire d’une armée de fidèles à ma solde... Et je ne vois pas en quoi ce monde si primitif m’intéresserait.

Sans doute parce que la Terre était un très bon point de départ pour conquérir d'autres mondes dépourvus de Concurrence et de Jedi ? Après tout, l'Ordre Jedi était totalement absent de cette galaxie. Et le temps que les Jedi détectent quelque chose, il serait déjà trop tard. Alors si en plus, le Sith en question met la Terre à ses pieds avec de la technologie Tekhane...

- Je suis venue sur Terra pour des raisons qui ne te regardent pas, Jedi.

Là par contre, Yumi tiqua. Au contraire, vu que Terra était la seule porte d'accès à cette dimension, cela la regardait parfaitement bien. Et si la Sith le lui cachait, c'était que ça ne devait pas être quelque chose de bénéfique.

- Au contraire, ça me regarde. Terra est l'unique porte d'accès vers ma dimension. Et arrêtée de m'appeler Jedi. D'une part, j'ai un nom et ensuite, de ma vie je n'ai vue qu'une seule Jedi et elle n'était même pas membre du conseil. Ni mon Maître d'ailleurs. Je n'ai de Jedi que la Force et mes sabres. Et pis je suis pas à 100% sur le code Jedi non plus, faut pas abuser. Ignorer des sentiments comme l'amour ou la colère, pis quoi encore ? Je suis une humaine, pas un droïde. On peut dire que je suis plus une Jedi Grise...

La jeune fille croisait les bras et faisait une mine refrognée, vexée d'être comparée sans cesse à des êtres froids et dépourvus de sentiments, fanatiques à leur code, qu'eux même ne respectaient pas. Une partie du code disait en effet " Les Jedi servent autrui plutôt que les dominer". Hors, en créant l'IA qui dirigeaient la galaxie et en contrôlant chacune des planètes, on ne pouvait pas vraiment dire qu'ils respectaient à la lettre cette phrase. En agissant ainsi, ils faisaient un peu comme l'empire Sith. Certes, les Jedi ne tuaient pas à la moindre infraction, mais ils dominaient les systèmes et exerçaient une forte répression sur les gouvernements naissants.

- Et, du reste, je ne te conseille pas d’essayer de me combattre. Tu es une belle minette, mais, si tu m’affrontes, tu risques de le regretter amèrement.

- Qu'est ce que vous croyez ? Que ça m'amuse de combattre sans cesse les Sith que je croisent ? En règle générale, ce sont eux qui commencent. En fait, c'est la première fois que je peux discuter avec une Sith sans craindre en permanence pour ma vie. A vrai dire, si les Jedi du coin apprenaient que j'utilise moi aussi les éclairs de Force, même pour sauver des gens, ils essayeraient de me tuer sous prétexte que c'est le coté "obscurs". Parce qu'utiliser des flots de Force pour faire exploser un monde et tuer quelques milliards d'individus, c'est "lumineux" peut être ? Ridicule...

Continuant de marcher – pendant que la jeune fille continuait de vider son sac sur ses ressentiments – elles passèrent à coté d'une librairie, dans laquelle était exposés les derniers numéros de comics. L'un d'eux était la dernière édition d'une des nombreuses collections Star Wars, montrant clairement que, bien qu'ignorant qu'il y ait de la vie dans l'univers, les terriens connaissant tout de la galaxie dont Talon était originaire. Du moins, la version de cette dimension.

Une Jedi grise... Qu’est-ce que c’était que cette bizarrerie là, encore ? Talon n’en avait jamais entendu parler. Pour elle, il y avait, soit les Jedi, soit les Sith. Le juste milieu était pour elle inexistant. Talon se définissait comme une Sith, même si elle était moins hostile que les autres Sith. Elle n’aimait pas les Jedi, c’était un fait, mais elle considérait juste qu’il existait des menaces bien plus dangereuses qu’eux, et, de manière plus générale, était lassée par le sempiternel affrontement entre les Jedi et les Sith, chaque camp se nourrissant de la haine qu’ils éprouvaient à l’autre. A dire vrai, ils les amusaient, car, pour elle, ils se ressemblaient bien plus qu’ils n’auraient osé l’admettre. Le Code Jedi imposait depuis toujours la paix et l’harmonie, mais, en interdisant de se renseigner sur le Côté Obscur, le Code Jedi comprenait en soi un paradoxe insoluble. Comment obtenir la paix, quand on avait peur du Côté Obscur ? Car il s’agissait bien de cela, en définitive. Les Jedi craignaient tous de sombrer dans le Côté Obscur, et cette faille était la limite ultime des Jedi. Inversement, les Sith, par leur esprit de colère et de vengeance envers les Jedi, avaient toujours été incapables de se départir de la même logique binaire des Jedi, incapables d’envisager sérieusement un projet d’avenir collectif qui leur assurerait la domination de la galaxie. Les Sith se justifiaient par l’existence d’une haine commune portée à l’encontre des Jedi, et les Jedi se justifiaient par l’existence de la peur du Côté Obscur, une peur qui donnait naissance à tout un credo, afin d’éviter de sombrer à l’intérieur. Dès le départ, la logique était biaisée, et conduisait irrémédiablement au même cycle. Talon aurait également fait partie de ce cycle si elle n’avait pas été sur Aurelia, et si elle n’avait pas appris l’existence d’une menace universelle, elle serait probablement toujours dans ce cycle.

Talon n’écoutait pas spécialement la mystérieuse gamine, qui avait tout l’air d’une pipelette. Elles sortirent du parc. Les badauds regardaient Talon en étant légèrement surpris. La chance, pour le coup, était avec Talon. Le Japon était le pays par excellence des cosplayeurs, et il n’était pas rare, surtout le WE, de voir des jeunes sortir en s’habillant n’importe comment. Dans un pays ultra-rigide, où le port de l’uniforme scolaire était de rigueur, les adolescents se faisaient un point d’honneur, le WE, à s’habiller de manière provocante, afin d’affirmer leur liberté, et leur rejet des traditions. Tout ceci, Talon l’ignorait, et elle suivait donc Yumi, en regardant surtout ce monde. A vrai dire, elle aurait tout à fait pu se débarrasser d’elle, mais elle n’avait pas de temps à perdre. Elle devait revenir sur Terra pour finir ses prélèvements avant que les Tekhanes ne vaporisent totalement la forêt.

Les deux femmes passèrent devant une librairie, mais Talon n’y fit pas spécialement attention. A dire vrai, la simple idée que sa vie puisse être transcrite dans des bandes dessinées lui semblait une chose totalement farfelue.

« Tu parles trop » finit par dire Talon.

Un adolescent qui passait par là, avec ce curieux appareil que Yumi avait déjà utilisé, s’arrêta soudain :

« Waaw, super, le costume ! Non, sérieux, c’est incroyable, ce réalisme ! Vous allez à une convention ? Je peux prendre une photo, dites ?! P’tain, la vache, mes potes vont pas y croire, quoi ! »

Talon devait finir par croire que c’était typique aux habitants de ce monde d’être bavards. Elle fronça les sourcils, résistant à l’envie de lui balancer une onde de Force. Au lieu de ça, elle fronça les sourcils.

« Dégage, tocard. »

Au lieu de partir, l’homme éclata de rire. Il était plutôt enveloppé, avec des lunettes. Le parfait geek, mais Talon, naturellement, ne connaissait pas ce mot.

« Ouais, vous êtes trop crédibles, et tout ! Putain, je jurerais voir la vraie Talon, quoi ! »

La... ?! Hein ? Talon fut surprise, trop surprise pour réagir, et cligna des yeux, tandis que l’homme manipulait son téléphone portable pour la photographier. Comment ce minable pouvait-il la connaître ? C’était impossible ! Elle secoua la tête, et l’attrapa alors par le cou, le soulevant sans difficulté. L’homme poussa un petit cri paniqué, et en lâcha son portable, qui tomba sur le sol. Ses pieds flottaient dans le vide.

« Qui t’a parlé de moi, sac à merde ?
 -  Hey, mais lâchez-moi ! Putain, elle est barje, cette nana ! »

Talon serra les dents, crispant sa prise sur son cou, et écarta alors les doigts. Le vermisseau tomba sur le sol, devant les pieds de Talon. Il eut la présence d’esprit de récupérer son portable, et se mit à décamper.

« Vous êtes une tarée ! »

Talon le regarda partir, sans comprendre.

*Mais c’est quoi, ce délire ?!*