Conservateurs contre libérateurs[Script]

-hj-Topic général du script des marchands d'esclave, sont attendus ici tous ceux qui ont reservé leur place sur ce sujet. Vous avez tous UN post a faire sur ce sujet avant de créer un topic de duel contre un membre des conservateur ou des libérateurs. Pour l'instant les duels sont:

-Aika VS Belial
-Seness VS Don

A vous de préciser dans votre post quel libérateur vous allez affronter ou a quel conservateur vous avez particulièrement envie de faire une tête au carré.-Hj-

Le marché aux esclaves, son environnement, son milieu, son petit bac a sable, sa marotte personnelle où il pouvait savourer un bon thé en se détendant pendant que ses ventes grimpaient de plus en plus et atteignaient des sommets. Don avait les yeux posés sur ses derniers contrats de vente, des esclaves médiocre qu'il avait vendu comme si il s'était agi d'or en barre. Son commerce était le meilleur de tout nexus et pourtant il ne faisait que dans l'occasion et que dans le commerce de femmes, là ou ses collègues vendaient tout ce qui tombait sous leur mains, mais ces abrutis n'avaient pas compris, ils n'avaient pas compris que se spécialiser était une manière bien plus redoutable de faire des affaires et ça donnait un serieux et un professionalisme hors pair qui fidélisait le client?Pourquoi?Parce que Don savait dresser une femme a faire ses 4 volontés, ce n'était pas le cas pour un homme, aussi ne dressait t'il pas d'hommes. Bon, bien sur, c'était également par choix, après tout plus hétérosexuel que lui il n'y avait pas. Maintenant regardez la concurence?Les nobles étaient stupides, ils achetaient des Terranides ou des Espers dangereux qui finissaient invariablement par les tuer ou les blesser grievement quand ils essayeient de prendre possession de leur bien, une perte de temps.

Lui quand il vendait un esclave, le noble qui l'achetait l'avait garanti a vie, docile et soumis, sans aucune volonté, un pantin aux ordres de son seigneur et ne vivant que pour être pris par celui ci. Alors evidement, ses esclaves tenaient bien plus longtemps sans se suicider ou tuer leur propriétaire, qui plus est le stock était mis a jour perpetuellement avec de la marchandise toujours de qualité première et qui pouvait durer looongtemps. Des esclaves rares comme des anges ou des créatures surgissaient même parfois, ce qui faisait de Don l'empereur de l'esclave fiable, et tous les nobles désiraient une esclave fiable qui ne risquait pas de les poignarder dans leur lit après qu'ils les ait violées. Don regarda la foule de nobles réunit pour surenchérir sur ses proies et il eut un sourire. Pathétiques, ces humains avaient tout oublié des prédateurs qu'ils étaient et utilisaient leur argent pour pouvoir acheter ce qu'ils ne pouvait se procurer par la force de leurs poings. C'était pathétique, ils n'étaient que des charognards qui se repentaient de la viande pourrie laissée par le fauve après qu'il ait dévoré les parties les plus interessantes. Don eut un sourire. Et ces charognards lui rapportaient du fric. Enormement de fric, qu'ils étaient stupides.

Don lança un regard aux deux esclaves qui s'étaient agenouillée devant lui et lui faisaient une fellation alors qu'il observait la vente aux enchère. Don était placé dans une petite roulotte anodine a coté de la scène, ou les gens qui s'y trouvaient devaient surement penser que c'était là qu'étaient stocké les pieces d'or reçues de la vente des esclaves en attendant d'être entreposées. C'était vrai. Mais c'était également de là que Don surveillait son commerce. Le commerce de Don se passait directement chez lui, devant les portes de son batiment principal sur la place du marché, une sombre batisse possédant un étage ou se trouvaient ses quartiers, un rez de chaussez qui donnait sur un hall donnant L'illusion d'un commerce honnète, puis, dès que vous aviez passé la porte sécurisée sous l'escalier, des couloirs et des couloirs de cages et de prisons, des cabinets de torture raffinés pour soumettre les insoumises, et ce s'étendant jusque dans la cave. Aucune fenètre au rez de chaussez, seulement a l'étage. La porte principale ainsi que la porte menant aux cages était une lourde porte en blindage capable de resister a des tirs d'Obus (Quand on a affaire a des ESP.er il vaut mieux) et étaient toutes les deux lourdement vérouillées. La vente se situait a l'exterieur des prisons, devant les portes de celles ci ou une grande estrade avait été montée.

Devant l'estrade se trouvait des rangs de sieges reservés aux acheteurs et devant les portes des soldats visant a la bonne marche de la vente d'esclave pour que personne ne tente de s'infiltrer chez Don. La tête des nobles était protégé de la pluie par les grandes baches d'un enorme chapiteau rayé de bleu et de blanc. A chaque angle de cette tente, de nombreux soldats s'assurant que les malfrats ne se glisseront pas sous le drap, ou ne s'amuseront pas a détacher les piquets. Deux soldats gardent l'entrée, mais ils laissent passer tout le monde, leur but est d'empecher les mauvais payeurs de sortir. Sur la scène, Paollo, son Bonnimenteur affilié vendait sa marchandise, il était doué, très doué, et il le payait assez bien pour l'être, car il assurait la plupart de ses ventes. Don ne prenait jamais part a son commerce directement, il le surveillait de loin, mais n'intervenait pas. Pourquoi?Car si son visage était connu, il lui aurait été impossible de chasser. Ainsi Don était une entité immaterielle, indécelable, et qui était le plus grand des marchands pour les nobles, et la pire des menaces pour celles qui voulaient être libres, car nul ne connaissait sa véritable nature. Don se leva, interrompant ses esclaves dans leur besogne et se rebraguetta méthodiquement. Il leut lança un regard, et celà suffit. Les esclaves sortirent et partirent se joindre au lot des ventes.

Depuis les portes des prisons ouvertes se trouvait une file d'esclaves. les unes derrières les autres surveillées étroitement par des soldats. Elles portaient simplement des tops ainsi que des culottes, de quoi laisser voir la marchandise, sans laisser voir le plus important, laissant travailler l'imagination pour booster les ventes et éviter de tomber dans la vulgarité, vulgarité qu'appreciaient peu les nobles. Toutes portaient au cou un lourd collier en fer relié a une chaine emboitée dans le collier d'une autre esclave, comme ça aucune evasion possible sans entrainer le groupe, et forcement dans le groupe, il y en aurait qui auraient le cerveau assez lavé pour rester sur place. Et dans le cas ou elles fuiraient toutes en même temps, elles seraient désordonnées, et très faciles a rattraper. Leurs fers aux pieds aidaient beaucoup également. Aucune marque de violence apparente, rien, la peau blanche, les cheveux purs, les esclaves étaient pouponnées avant de monter sur scène. Don n'avait pas pris la peine de sortir, regardant la vente depuis sa fenètre. Paollo était en train de conclure la vente d'une terranide vache comme les nobles les aimaient, bien en chair et aux proportions des plus généreuses. Et déjà le bonnimenteur harrangait la foule de ses phrases piquantes et accrocheuses

-Allons monsieur?Monsieur a dit 70 000 Pieces d'or!Et vous madame, n'allez vous pas surenchérir?Allons, pour faire plaisir a votre mari?80 000 pieces d'or?J'ai entendu 80 000 Pieces d'or?Messieurs dames c'est un investissement a faire si vous voulez vous lancer dans le commerce de lait de Terranide!Le meilleur qui soit!N'hésitez pas!100 000 Pieces d'or? 100 000 Pieces d'or une fois?Deux fois?Adjugé vendu a monseigneur a la barbe brune!

La vache, une expression de vide jointe a un peu de bonheur, descendit de son perchoir et partit rejoindre son noble, convaincu qu'elle avait atteint le but de sa vie aujourd'hui. Une jeune humaine, d'environ 12 a 13 ans monta sur la scène après elle et le bonnimenteur commença son speach

-Le prochain lot est une jeune fille d'une beauté ravissante, certes elle n'est pas encore une femme mais promet de devenir une beauté dans les années a venir, c'est un bon investissement si vous voulez voir fleurir cette rose en l'arrosant régulièrement hein?Mise a prix a 10 000 Pieces d'or.

Don regarda la jeune fille qui monta sur la scène, oui il la reconnaissait, il se souvenait du nom de chacune de ses possession, c'était la moindre des choses...Une certaine Miwa, qu'il avait eu sur un lot de deux...Elle avait été un peu revèche, mais elle avait fini par être coopérative, c'était pour ça qu'elle était là aujourd'hui. Malgré un dressage qui avait duré longtemps, il n'était pas parvenu a la mettre enceinte, alors autant la revendre avant d'avoir une bouche a nourir suplémentaire.

-... 50 000 Pieces d'or!Attention ça passe vite, 55 000 Monsieur le marquis!60 000 madame la baronne...

Don se servit un grand café et continua a observer la vente, rayant au fur et a mesure les noms qu'il avait sur ses registres en ajoutant un prix. Aujourd'hui c'était tranquille...

Vraiment tranquille.


Carte des lieux:


L'action se déroule vers 12h sur la place principale de Nexus a l'échoppe de don sous un chapiteau devant l'entrée de son centre de détention et de dressage. La scène est une estrade en bois circulaire contre laquelle a été cloué un long drap blanc pour pas qu'on voit les fondations sinon ça fait moche.

A vous de jouer. Si vous avez des questions n'hésitez pas a m'envoyer un MP

Loki poussa un long soupir. Il ne s'était jamais senti aussi stupide depuis la fois où il avait dû faire l'esclave derrière Aïka. Le pire, c'est que ca recommencait, mais ce n'était pas avec Aïka... Mais avec Seness...

Le Terranide, avec son comparse - qu'il devait appeller Maître - étaient postés derrière une pile de caisses, où Seness et lui répétaient le plan qu'ils avaient maintes et maintes fois répétés, un plan né du brillant génie d'Aïka.

Loki roula des épaules, avant de prononcer d'une voix désabusée:

" Bon, donc, je me fais passer pour ton esclave-garde du corps, on rentre dans le chapiteau et de là, tu va jouer les nobles intéressés par la marchandise et demander de voir l'arrière-boutique. Une fois rentré, on repère le cerveau de ce trafic d'esclave et on l'oblige à nous donner les informations. C'est ça ? "

- Oui. Fais de ton mieux.

" J'essaierai. "

Une fois tout le monde prêt et le plan bien en tête, Loki rangea son arme dans le fourreau approprié dans son dos, et réajusta la chaîne autour de son cou, en prenant un air indifférent et sérieux, regardant fixement devant lui. Il avait passé des heures à travailler sa position et son sérieux pour jouer l'esclave parfait... Quelle ironie. Devoir jouer les esclaves pour devoir en sauver... Il se trouvait franchement pathétique.

* J'espère qu'on va vite le trouver, parce que j'en ai marre de faire la soubrette... *

Et ainsi, Seness le noble suivi de son fidèle esclave Loki le garde du corps entrèrent dans le chapiteau, juste pendant la vente d'une Terranide vache. Loki ne put s'empêcher de froncer brièvement les sourcils. Seness savait aussi à quel point Loki pouvait être sensible, et donc qu'il était tout aussi simple qu'il se plante dans son rôle. Mais la discussion entre eux n'étant pas prévue dans le plan, mieux valait espérer en continuant d'avancer.

Il put trouver une place au tout premier rang, Loki étant resté debout à ses côtés, on pouvait voir la chaîne reliée au bracelet de Seness, comme pour imiter une vraie chaîne portée par un esclave Terranide. Seulement, celle-là était truquée et, si Loki s'éloignait trop, la chaîne se brisait, le laissant libre. C'était pourquoi ils devaient tout autant faire attention à leur distance.

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Elle avait passé des mois de souffrances, des mois de cris et de pleurs. Des mois en compagnie de ce personnage qu'elle appellait dorénavant "Maître" avec le sourire, devant lequel elle se mettait à genoux en le remerciant humblement de ses "bienfaits", devant lequel elle se pliait à toute les pratiques que son esprit tordu pouvait désiré, étant devenue le simple jouet d'une personne qui avait le mental plus solide que le sien.

La pauvre petite fille gentille et douce qu'elle était avait disparu, ce n'était plus Miwa, mais une pauvre créature soumise qui ne réclamait que le sexe pour son petit corps d'enfant. Qu'est ce que sa soeur penserait d'elle, à cet instant ?

Sa soeur ? Elle y pensait, autrefois. Quand son esprit gardait encore des onces d'elle-même. Néanmoins, ce souvenir était encore la seule flamme qui pourrait restaurer la lumière de son âme, assombrie par les sombres manipulations de Don. Mais elle ne serait jamais assez forte pour rallumer cette flamme d'elle-même. Etait-elle condamnée ?

Elle souriait, debout sur l'estrade, elle souriait en face de tous ces nobles, aussi gras que dégoûtants, ces porcs infâmes qui ne pensaient qu'à profiter de son corps et qu'elle acceptait en souriant, et même en remerciant. Elle devrait avoir honte, mais la honte n'était plus une sensation qu'elle ressentirait dans cet état...

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Alors qu'il soupirait en attendant que Seness se décide, l'oeil du Terranide croisa la nouvelle venue sur l'estrade. Etrange, cette gamine aux cheveux bleus... Mais son nom, marqué sur un petit écriteau (assez facultatif, d'habitude elles oubliaient souvent leur nom), lui semblait familier.

" Miwa "...

" Oh, et pis, y'as aussi Miwa, elle aime bien me laver... "

Mais oui ! Miwa: la soeur d'Hin !

Son esprit et son sang ne fit qu'un tour. On vit la fourrure de sa tête s'hérisser, et ses crocs dépasser. Avant même que Seness ne lui dise d'arrêter, c'était trop tard: il venait de dégainer son arme, et fonçait droit sur l'estrade devant les exclamations de stupeur des nobles, ainsi que du bonimenteur, bonimenteur qui vit d'ailleurs la suite par terre, ayant été catapulté au sol par une bousculade du Terranide.

Levant son épée, il donna un grand coup sur la chaîne, la brisant, et pris la petite fille dans ses bras, pointant de l'épée quiconque s'approcherait.

" CA SUFFIT, MAINTENANT ! JE NE SUPPORTERAI PAS CA UNE SECONDE DE PLUS ! "

Toujours sur l'estrade, plaquant contre lui une Miwa étonnée et estomaquée qui ne savait que faire, Loki continuait de vociférer.

" Je ne supporterai plus de voir des enfants innocents êtres vendus à des tordus comme vous ! Pourquoi élire les Terranide comme de simples jouets bon à être vendus au marché ? Ceci n'est qu'un début, mais je jure qu'un jour, grâce à nos efforts, cela va cesser ! Il n'y aura plus de soumis ou d'esclave ! Nous serons tous libres, libres de choisir notre vie et d'avoir les même droit que n'importe qui ! "

Il commençait à descendre de l'estrade, prêt à en découdre avec quiconque oserait l'approcher de trop près.

" Et si il y en as un qui n'est pas d'accord, qu'il vienne se battre... "

Aïka avait eu une idée grandiose... Enfin, elle l'aurait été si Seness avait été sûr que celui qui allait passer pour son garde du corps était digne de confiance et fiable. Rien en ce terranide n'inspirait confiance à Seness. Il ne le connaissait pas, avait l'air impulsif et pas très malin. C'était justement ce dernier point qui avait indiqué à Seness que le nom du renard n'était pas un signe d'un quelconque lien avec le père de la déesse qu'il servait. Pour résumer son impression en deux mot, trop niais. Bien sûr, c'était peut être une ruse quelconque, mais dans ce cas c'était chercher un peu loin. D'autant que le vrai Loki ne se serait pas laissé imposer un plan aussi simpliste. Il aurait inventé des astuces à en rester baba.

Toujours était-il que le jeune noble se trouvait affublé d'un garde du corps encombrant et sans doute moins compétent que lui même. Voila une affaire qui commençait bien. De plus cette idée d'empécher l'esclavage l'ennuyait légèrement. Il avait depuis peu caressé l'idée d'acheter une jeune terranide afin de lui enseigner le maniement des armes et de l'élever comme sa garde du corps... une vraie, semblant innoffensive mais étant léthale. Bien entendu, il n'était pas comme ces porcs qui n'avaient que l'esclavage pour espérer assouvir leurs pulsions... une esclave sexuelle ne lui était d'occune utilité, et il l'élèverait donc comme sa fille.

En en venant donc à ce point, faire tomber l'énigmatique Don ne le dérangeait pas plus que ça. Il s'était spécialisé dans le commerce d'esclaves sexuelles, soumises et accros au sexe. Pas trop la tasse de thé du jeune homme. Mais pour faire tomber un tel homme, une telle institution, il fallait tout d'abord déterminer avec précision qui était Don. Et c'est bien là que le bât blesse. Don n'était connu de presque personne. Très porté sur la sécurité, il n'avait laissé personne le percer à jour. Certains pensaient que c'était le bonnimenteur, d'autres un fantôme, ou même une organisation en entier, certains parlaient même ridiculement d'un démon ou d'un être venu d'ailleurs. Fadaises. Seness pensait que Don était un homme comme les autres, peut être un Esper, mais sans plus.

La chaîne que portait le terranide n'était pas une vraie, ça aurait trop fait plaisir à Seness, et trop fait enrager son infortuné "esclave". Paradoxalement, le savoir enchaîné l'aurait plus rassuré. Au moins en cas de coup de sang, le noble se savait capable de retenir cet imbécile. Alors que là, il ne lui resterait plus que les yeux pour pleurer si le plan tombait à l'eau.

Avant d'entrer dans le châpiteau, alors que les deux comparses se rappelaient leur plan et le moyen de le mettre en action, Seness osa espérer, au vu du sérieux du regard de Loki, qu'il ne ferait pas tout rater. La toile blanche rayée de bleu, semblant comme neuve et servant de toit aux nobles, occupés qu'ils étaient à baver devant la marchandise que Don proposait, s'entrouvrit, laissant passer les deux jeunes gens. Certains nobles se retournèrent, sourcils froncés à la vue d'un terranide armé, mais la vue de la chaîne parut les rassurer... un peu.

Le visage impassible de l'"esclave" devint moins inexpressif alors qu'il vit la vente en cours, et Seness sut que ça n'allait pas se dérouler comme prévu. Loki allait craquer. Il suffisait qu'il voie une connaissance, ou même, que le nombre d'esclaves devienne trop important pour qu'il craque.

Calme Loki, si tu fais tout foirer, je te jure que je te trucide...

Ce ne fut qu'un murmure, juste assez fort pour que Loki l'entende... s'il faisait attention. Il était bien possible qu'il n'ait rien perçu de ces mots. Seness ne pouvait néanmoins pas se permettre d'attirer l'attention, et s'assit donc discrètement à une place laissée libre du premier rang, endroit privilégié s'il en était pour observer les environs et tenter de repérer le fameux Don.

La vente aux enchères se conclut rapidement, et la terranide vache partit dans les mains d'un noble. 100000 pièces d'or pour un être humain, quelle pitoyable somme. Cependant, on pouvait douter que ces "choses" soient encore humaines. Non, aux yeux de Seness, ce n'était plus que des objets, des poupées qu'un marionnetiste cruel avaient réglé de telle manière que leur seul but dans la vie soit de contenter leurs maîtres. Pathétique.

La jeune fille suivante était plutôt mignone malgré son jeune âge, et le noble devina rapidement que les enchères allaient aller vite pour elle. La foule des nobles commença à faire monter les prix, et il en profita pour regarder alentours, à la recherche de Don. Les nobles se connaissaient, de même que leurs activités. Il était donc impossible que le marchand d'esclave en fasse partie. Il ne restait donc plus que le bâtiment et l'étrange roulotte près de l'estrade.

Il était tout à fait possible que le marchand d'esclave n'assiste pas à la vente de celles qu'il avait formées et soit dans le bâtiment en train de mener une quelconque activité n'ayant rien à faire avec la vente, ou alors en dehors de Nexus... Il fallait néanmoins tenter sa chance.

Alors que Seness hésitait à se lever, de peur de trop attirer l'attention sur lui et d'ameuter les mercenaires gardant le châpiteau, il entendit ce grondement de colère, signe extérieur de catastrophe éminente.

Et Loki se leva, brisant ses chaînes, pour monter sur l'estrade et haranguer la foule des nobles. L'abruti fini... Seness savait bien qu'il n'aurait pas dû faire confiance au terranide... Il retenait Aïka.. son amitié le mettait jusqu'au cou dans les ennuis. Enfin, il discuterait de ça plus tard avec elle. Il avait un terranide à sauver, et ça chauffait pour lui.

Les gardes avaient rappliqué... une dizaine au bas mot. Le pauvre renard allait finir à la broche s'il avait de la chance, réellement esclave sinon... Seness songea un instant à laisser son compère aux mains de la populasse, puis changea d'avis. Aïka allait le détester s'il faisait ça.

Les nobles fuyaient en majeure partie, et les gardes avaient un peu de mal à se frayer un chemin au travers de la foule compacte des nantis. Le jeune homme était un des seuls à rester présent, avec deux ou trois hommes qui regardaient, amusés, ce terranide qui allait bientôt se faire estourbir par les mercenaires de Don.

Lentement, Seness se leva tandis que le premier garde arriva près d'un Loki furibond. Ce dernier plaça Miwa derrière lui puis para maladroitement le premier coup du garde, visant le cou du terranide. Un instant, le combat sembla incertain, les deux lames se frottèrent l'une contre l'autre dégaeant une étincelle, puis d'un coup d'épaule le mercenaire se vit repoussé avant de rejoindre Morphée via un violent coup du pommeau de l'épée juste au dessus du nez. Mais à peine s'était-il débarassé de celui ci que trois autres lui tombèrent dessus, sans compter les six restants qui étaient en route pour lui régler son compte.

Seness songea qu'il était temps pour lui de rentrer en action. La lame de son épée glissa hors de son foureau tandis que son autre main alla s'emparer de la dague. Son sang se durcit, et son pouvoir entra en action, amplifiant sa vitesse et sa puissance. D'un bond, il se trouva sur l'estrade, devant deux soldats abasourdis. En un éclair, la dague écarta l'épée du soldat le plus proche tandis que celle du jeune noble s'abattait, destructrice, sur l'épaule du mercenaire, broyant la protection en cuir et tailladant les chairs jusqu'au milieu de la cage thoracique.

Coucou...

Si Loki faisait dans la dentelle, ne voulant en aucun cas tuer ses adversaires, c'était loin d'être le cas de Seness qui ne s'encombrait pas de ce genre de morale. Profitant de la stupeur provoquée par l'arrivée d'un combattant si puissant, autant chez Loki qui semblait dégouté par les actes de Seness que les gardes chez qui la peur coupait les membres, Seness planta sa dague dans l'orbite d'un des combattants, le mettant immédiatement hors jeu.

Les mercenaires stoppèrent leur course alors que Loki profitait de l'inattention du troisième assaillant pour l'assomer net. Il n'en restaient plus que six, groupés, abasourdis. Ils n'avaient pas été payés pour combattre des adversaires tels que lui. Gérer des petits malfrats, des nobles peureux, c'était dans leurs cordes, mais ça... Alors qu'ils tournaient le dos à l'estrade afin de prendre la fuite, Seness songea à les tuer. Mais au point où ils en étaient, c'était inutile. Les nobles en fuite avaient déjà dû prévenir la garde, qui serait là d'ici peu. Encore heureux qu'il avait sa bourse sur lui, si Loki se tenait tranquille, il pourrait acheter leur inaction... Tant que Don ne sortait pas plus que lui. Et les dieux savaient combien Don était riche...

Trop de facteurs imprévus, Seness n'aimait pas du tout comment cette affaire se tournait. Il fallait trouver Don et lui régler son compte rapidement... très rapidement. Ignorant tout ce que Loki avait à faire comme reproche, et après avoir essuyé son arme sur les habits d'un trépassé, Seness se dirigea vers la roulotte, avant de lancer près de la porte, avec un cynisme certain :

Toc, toc...

Si Don n'était pas là, il se trouvait sans doute dans l'entrepot... mais il fallait faire les choses dans l'ordre.

Bien des jours s'étaient écoulés depuis que Kohana avait quitté Don. Depuis, elle avait pu connaître de nombreuses autres aventures et elle était devenue l'esclave de son cher maître, Belial. Elle savait que tout ce qui lui était arrivé, elle le devait à Don, et malgré la brutalité du marchand d'esclave, elle lui était reconnaissante en tout point.

Un jour, alors qu'elle se promenait dans Nexus, elle avait aperçu son instructeur. Sa première impulsion lui dictait de l'appeler et de se précipiter vers lui, mais heureusement, elle n'en fit rien. Non pas qu'elle avait peur de lui, elle avait été une bonne élève, il n'avait aucune raison de lui vouloir du mal ; mais si jamais elle le compromettait en divulguant son identité au grand jour, il aurait pu la mettre à mort sur le champ. Elle ravala donc ses paroles en même temps que sa salive et choisit plutôt de le suivre à une distance résonnable.
Elle n'avait jamais été dans l'entrepôt à esclaves, elle avait directement été dressée dans les quartiers du maître. Elle connaissait sa chance. Cependant, elle supposait ne jamais pouvoir trouver l'entrepôt si elle ne suivait pas Don.

Quelle ne fut pas sa surprise lorsqu'elle se rendit compte que l'entrepôt n'était autre que les caves du maître ! Elle avait suivi Don jusqu'à sa demeure à deux étages et lorsqu'il était entré, elle avait attendu, à quelques dizaines de mètres, qu'il ressorte de ses appartements. Mais il était resté... toute une journée, une nuit et encore 24h supplémentaires, avant de ressortir, escorté de deux esclaves, en milieu de matinée.
Etonnée que son maître reste sans activités pendant tant d'heures, la jeune fille s'était approchée. A ce moment, un serviteur de Don l'aperçu et, reconnaissant la marque du maître, il l'envoya directement dans les caves où la marchandise était stockée.
Elle se retrouva au milieu d'une grande foule de jeunes humaines et terranides qu'on apprêtait pour la prochaine vente, qui devait avoir lieu dans un peu moins d'une heure.

Kohana se mêla à la masse. Comme elle ne faisait plus réellement partie des esclaves de Don, on ne savait pas où la placer. N'hésitant pas à montrer sa bonne volonté et sa servitude, l'adolescente fut chargée de vérifier que ses consoeurs étaient prêtes, juste avant qu'elles descendent les marches pour atteindre l'estrade des enchères. La jeune fille accepta le travail avec joie, ravie de se rendre utile pour son ancien maître et espérant qu'elle pourrait le revoir à la fin de la vente.
De nombreux petits travaux de surveillance étaient ainsi confiés aux esclaves les plus dévouées. Don faisait confiance à ses esclaves car il savait les avoir brisées et leur avoir ôtées toute volonté de fuite. C'était ainsi que sa réputation grandissait. Les esclaves parlaient de lui comme un libérateur, sauf si elles avaient été mal éduquées.

Peu avant 12h, la vente commença. Les Nobles étaient tous assis devant l'estrade. Certains n'ayant pu se déplacer avait envoyé leurs valets qui restaient debouts sur les côtés, mais le plus proche possible de la scène pour pouvoir acquérir les meilleurs lots. Tout se déroula comme prévu. Les filles défilaient devant Kohana et celle-ci replaçait leurs vêtements afin que les esclaves soient affriolantes et que l'on puisse voir la marque imposée par leur instructeur. Certaines avaient le trac. Dans ces cas-là, l'adolescente n'hésitait pas à les rebooster avec un petit baiser par-ci, une petite caresse par-là. Une fois excitée, n'importe quelle esclave marchait vers l'estrade avec une seule envie : celle de recevoir un maître au plus vite pour satisfaire leur désir de chaire.
L'une des plus jeunes humaines attira l'attention de Kohana. Elle était toute craintive. Son corps était à présent voué au sexe, mais elle n'avait connu que Don et avait peur de tomber sur un maître qui ne la satisferait pas assez ou qui serait indifférent à ses charmes. Maternelle, Kohana la prit dans ses bras, la dorlota et lui prodigua de multiples caresses, la rassurant de paroles réconfortantes. La petite s'appelait Miwa et c'était une véritable petite poupée. L'adolescente savait que cette petite ravirait tout le monde et cela la réjouit de savoir que Don avait pu instruire une telle perle de beauté.

Alors que Kohana regardait la petite Miwa vagabonder sur l'estrade et se laisser contempler par des dizaines de Nobles, les choses tournèrent mal. L'un des esclave d'un des Nobles brisa ses chaînes et prit la parole. Il débita un discours débile et menaça les gardes de son épée. Il brisa d'un coup d'arme la chaîne qui reliait Miwa aux autres esclaves et la plaça derrière lui. La pauvre petite était tétanisée.
Les autres esclaves, tout aussi appeurées, se mirent à courir, tirant sur leurs chaînes et essayant de prendre la fuite.

Kohana n'hésita pas une seule seconde. Elle sortit de l'entrepôt et se précipita vers ses congénères. Elle les attrapa par la chaîne du cou et les entraîna vers la roulotte, à l'écart de la bataille. Ainsi regroupées, elle leur desservit un petit discours :

"Où fuyez-vous comme ça ? Pensez-vous que le monde extérieur vaut mieux que la vie que vous a offerte notre maître à toutes ? C'est en fuyant de chez lui que vous le remercier ? Grâce à son enseignement, vous êtes devenues les êtres les plus convoités de Nexus et vous voulez vous offrir au premier badaud qui vous ramassera ? Regardez combien sont prêt à payer tout ces Nobles ! Regardez votre valeur ! Voudirez-vous la gâcher aussi bêtement ? Grâce à Don, vous allez recevoir les meilleurs maîtres. Il vous a ouvert un chemin vers le paradis des plaisirs ! Ne vous en écartez pas ! Grâce à lui, vous êtes libres ! Votre corps est libre de ressentir toutes les jouissances du monde grâce à cela !"

En prononçant ses mots, elle souleva sa jupette et montra à toutes la marque qu'elle avait elle aussi reçu par Don.

"Votre corps vaut de l'or ! C'est lui le centre de tout vos plaisirs ! Notre maître a réveillé votre corps, il l'a libéré de ses craintes et lui a permis de ressentir le plaisir ! Si vous ne voulez pas vous retrouver seule, sans maître ni foyer, à la merci du premier individu qui passera, rentrez dans l'entrepôt. A la prochaine vente, vous pourrez recevoir un maître digne de votre corps, et digne de votre plaisir !"

Ces mots avaient suffi à remettre la plupart des esclaves sur le droit chemin. Bien évidemment, il y avait encore des réticentes, des filles qui n'avaient pas encore compris la dureté du monde et qui prenait Don pour un tortionnaire et non pour un sauveur. Kohana les comprenait. Elle avait elle aussi commis cette erreur. Après avoir beaucoup voyager, elle savait maintenant que seuls ses maîtres pouvaient lui donner ce dont elle avait besoin. Les quelques têtes qui voulaient encore fuir n'étaient plus assez nombreuses pour guider la chaîne des esclaves. Sans avoir besoin d'être guidée par Kohana, la file d'esclaves reprit tranquillement le chemin de l'entrepôt, passant loin du combat.

L'adolescente les regarda s'éloigner, un doux sourire dessiné sur les lèvres.
C'est alors qu'elle entendit quelqu'un frapper à la porte de la roulotte. C'était le deuxième esclave qui s'était rebellé, il avait lui aussi engagé le combat et n'avait pas hésité à donner la mort à des innocents. Elle resta cachée de l'autre côté et observa les alentours, réfléchissant à un moyen de fuir sans être capturée par ces pseudo-libérateurs.
A ce moment-là, elle aperçut Miwa. La petite était restée seule. Les pseudo-Libérateurs l'avaient laissés à l'écart du combat. Par chance, ils ne l'avaient pas attachés. La pauvre petite fille était si effrayée qu'elle n'osait même pas reprendre le chemin de l'entrepôt alors que rien n'aurait pu l'en empêcher.

Profitant que les pseudo-Libérateurs étaient occupés, Kohana s'approcha de la petite. Celle-ci la reconnut aussitôt et se jeta dans ses bras. Elle n'avait même plus la force de l'embrasser. L'adolescente la caressa maternellement dans le dos, lui chuchotant dans l'oreille.

"Ne t'en fais pas, je suis là. Je vais t'aider. Je ne t'abandonnerais pas, moi. Nous sommes toutes avec toi. Regarde là-bas, tu vois ? Les méchants qui t'ont arrachés à nous sont en train de se battre, ils sont violents, ils savent qu'ils ont tort, c'est pour cela qu'ils sont obligés de tuer. Je sais que tu ne veux pas mourir. Alors écoute-moi bien. Tu vois nos amies ? Tu les vois en train de rentrer à l'entrepôt ? Et bien, suis-les. Elles t'accueilleront à bras ouverts. Toutes ensemble vous pourrez vous réconforter. Moi j'ai déjà un maître, je ne peux pas rester. Mais toi, tu n'as pas encore été attribuée. Il ne faut pas que tu te laisses prendre par les hommes qui t'ont ammenés ici. Il faut que tu retournes à l'entrepôt d'accord ? Comme ça, tu pourras montrer ta valeur à tous !"

Kohana serra la petite fille dans ses bras et lui donna une légère poussée dans le dos pour l'inciter à marcher vers ses compagnes. Miwa regarda l'adolescente avec un air complètement perturbé. Kohana lui sourit et Miwa avança tout doucement vers la porte de l'entrepôt. Naïvement, la jeune fille pensait que Miwa atteindrait la cave sans encombre, pensant que les pseudo-Libérateurs seraient trop concentrés sur leur combat. Elle était si persuadée par cela qu'elle ne prit pas la peine de surveiller la marche de Miwa et revint vers la roulotte.
Elle prit garde à ce que le pseudo-Libérateur ne la voit pas et attendit. Elle ne savait pas bien pourquoi elle était revenue là, mais elle se disait que s'il y avait quelqu'un à arrêter c'était bien lui. L'autre était peut-être virulant et prononçait de mauvaises paroles, mais il était moins dangeureux parce qu'il ne provoquait pas la mort. S'il fallait arrêter quelqu'un c'était bien celui qui attendait devant la roulotte que quelqu'un réponde.

Belial n'avait vraiment rien à faire en ce moment...non, vraiment rien...Pas de pauvre victime innocente à séduire, pas de dur à cuire à forcer, ni de découverte à avoir....enfin, tout cela était possible, évidement, tout était possible sur ce monde si plaisant. Mais là, Belial avait envie de changer un bref moment de répertoire. Allez savoir pourquoi cette lubie était née en lui, mais il allait varier un peu ses distractions aujourd'hui. Pourquoi ne pas se comporter pour une fois comme si il n'était pas le démon du vice? L'expérience pouvait s'avérer intéressante, après tout, voir même distrayante. Enfin, ça, il le supposait seulement, il n'avait jamais trop essayé jusqu'alors. Ainsi, Belial décida d'aller arpenter tranquillement les rues de Nexus, comme tout bon badeau ordinaire.

Pour l'occasion, il avait décidé de faire sobre quand à son apparence. Pas d'aspect élfique ou beauté fatale qui tienne, il tenait vraiment à être un type assez normal. Enfin, ça, c'est ce que se disait Belial en empruntant l'apparence d'un beau jeune homme, à la courte chevelure châtain et aux yeux ambrés, à la taille respectable, doté d'une musculature légère et gracieuse, en accord avec un corps élancé et agréable, pareil à celui d'un danseur. Que voulez vous, même avec les meilleures dispositions du monde, Belial conservait son affection de la beauté et de lui même, presque sans s'en rendre compte. Heureusement, il avait fait assez sobre concernant sa tenue, toute de cuir brun tanné et s'apparentant aux habits discrets de tout un chacun. Bon, le large chapeau noir fiché d'une plume azuré et la grande cape grise venaient un peu gâcher l'effet de discrétion, mais qu'importe, il avait bien droit à ses petites excentricités tirées de son esprit malsain. Ainsi attifé, arborant un large sourire réjoui dans l'ombre de son couvre chef, le démon entreprit de flâner allégrement dans la rue.

Il était occupé à cette activité fascinante depuis un bon moment, quand le hasard des choses lui fit reconnaitre dans la foule une personne. Et pas n'importe quelle personne, Kohana! Sa première et unique esclave! L'instant de surprise passé, Belial arborant un sourire d'autant plus large, une lueur amusée venant à présent habiter son regard. En effet, cela faisait un petit moment qu'il avait donné quartier libre à sa chère propriété, la laissant vaquer librement à ses taches pendant qui lui s'occupait des siennes. Après tout, cela lui faisait du bien, et elle ne risquait pas de se perdre à lui ou d'oublier qui était son maître. La sécurité qu'il avait d'ailleurs placé sur elle afin qu'il ne lui arrivait pas malheur durant son absence, lui confirma bien qu'il ne s'était pas fourvoyé.

Tout content de sa trouvaille inattendue, Belial décida immédiatement de passer à une autre occupation, voir ce que faisait son esclave de ses moments de liberté. Ainsi s'empressa t il de lui emboiter le pas à distance, malgré la foule. Très vite, il lui apparut que la jeune femme ne faisait pas que se balader. Elle suivait elle aussi quelqu'un! Cette personne ne disait d'ailleurs trop rien au démon, si ce n'est qu'il s'agissait d'un homme plutôt bien bâti, c'était le cas de le dire. Et sans savoir pourquoi, Belial ressentait une étrange méfiance à son égard. Bizarre autant que suspect, mais il oublia vite ce détail, la seule importance qu'il avait à ses yeux était que son esclave le suivait. Cheminant ainsi à distance, ils finirent par parvenir en un lieu, où le colosse entra, d'ailleurs. Surement son domicile. En tout cas, Kohana se posta devant le bâtiment et attendit. Fatalement, il attendit aussi. Il était capable d'une remarquable patience quand il s'agissait d'un sujet qui l'intéressait, aussi resta il constamment dans le dos de la jeune femme, sans la lâcher du regard.

Il fut ainsi là quand Kohana décida finalement à entrer dans le bâtiment. Se glissant dans les ombres à sa suite, furtivement, sans être le moindre du monde aperçu, il put ainsi la voir encore se joindre au service de cet homme et s'intégrer parfaitement bien à la masse d'esclaves qui s'y trouvaient. Compris, elle devait avoir appartenu une fois à cet homme avant de passer entre ses mains. A présent d'autant plus curieux, le prince infernal continua d'observer les événements, sans intervenir le moindre du monde, en parfait spectateur. Ainsi vint la journée de vente des esclaves, les préparatifs et les acteurs de l'événement. Belial ne se fit pas prier pour se placer parmi ces nobles et pages, assis tranquillement sur un de sièges libres. S'introduire sous la tente n'avait aussi posé guère de problèmes. Drapé dans sa large cape, le visage à demi caché par son ombrageux chapeau, il se mit donc à assister tranquillement à la vente.

Vente qui le fit d'ailleurs rire allégrement intérieurement. Quel intérêt d'acheter des proies déjà dressées? Quel plaisir y avait il à voir tout son travail fait par un autre, le savoir pertinemment et se faire offrir sur un plateau une personne à consommer directement? Certes, on pourrait rétorquer à Belial que vu le passé apparent de sa présente esclave, lui même ne pouvait guère se placer en critique. Mais lui au moins avait prit la peine de la chercher, de la trouver, et de la recueillir, et n'avait pas choisit par escient un être déjà dressé....rien de commun avec ce service à la béquée qui s'offrait à ses yeux. Des esclaves, pourquoi pas, il venait bien d'en faire l'expérience récemment, et elle était effectivement agréable. Mais au moins prendre la peine de se servir soi même, user de soi pour aller les chercher. Vraiment, ceux qui se trouvaient ici lui paraissaient bien pathétiques, à s'abaisser ainsi. Enfin, c'était leur affaire, après tout. Affaires qui, d'ailleurs, semblèrent prendre subitement un tour assez étrange.

En effet, voila qu'un autre de ces supposé esclave, qui était venu avec un des client potentiel, venait de se libérer de ses chaines et entreprit de se soulever contre les oppresseurs esclavagistes. Allons bon, voila du neuf! Décidément, les habitants de ce monde étaient vraiment des plus intéressent. Se soulever seul contre tout un système établi par les autorités de tout un monde, Bélial en aurait applaudit, pour un peu! Ah, tient, non, pas tout seul apparemment....celui qui l'avait accompagné se lançait aussi dans sa danse, et de façon assez efficace, il fallait bien l'admettre. Alors que la plupart des acheteurs s'enfuyaient à corps et cris perdus, le prince du feu fut un des quelques hommes à rester contempler le spectacle. Il put ainsi contempler tout à loisir les deux hommes faire place nette au milieu de la vente. Quel belle petite escarmouche, c'en était presque touchant, la différence entre leur but et leurs actes présents de massacre. Très distrayant.

Mais malgré toute cette agitation, il n'avait pas lâché du coin de l'œil sa protégée. Kohana s'étaient en effet elle aussi activée pendant tout cela, de son coté, ayant conduit les esclaves à rejoindre bien gentiment leur maître. Décidément, elle était plein de ressources. Ce qui fit d'ailleurs naître une idée des plus amusante dans l'esprit du démon du vice. Oui, cela le changerait de ses habitudes, et mettrait son esclave devant une nouvelle forme de défi. Tout cela allait se révéler encore plus intéressant que prévu, au final.

Sans parler, ni bouger un pouce, Belial usa ainsi de son énergie démoniaque, en toute discrétion, pour joindre l'esprit de sa serviteuse. Il l'effleura telle une caresse mentale, avant de faire pénétrer dans son esprit ses propos, chargés d'amusement et d'affection.


*Kohana, c'est moi, ton maître....délicieuses retrouvailles, n'ece pas? Je voudrais que tu m'aides à remettre un peu d'ordre dans toute cette pagaille. Je me charge d'occuper notre formidable guerrier toqueur de porte, et toi, tu vas aller empêcher ce jeune chien fou de faire plus de mal. Il ne faudrait pas qu'il revienne à la charge pour importuner encore ces fragiles esclaves, n'ece pas? N'ai pas peur, fait face, je vais même te confier un don pour cela....je t'observerais avec plaisir....*

Le prince des abysses fit alors appel à nouveaux à ses pouvoirs infernaux. Invisible aux yeux des humains, une partie de son fluide démoniaque s'éleva dans les airs, éthéré, avant que la volonté du démon le guide droit sur son nouvel hôte, à savoir la jeune femme tapie dans un coin. Kohana fut ainsi investie d'une partie des pouvoirs infernaux de son maître. Ce pouvoir entra en elle et s'y encra, avant d'attendre, en gestation, que sa nouvelle propriétaire lui donne une forme concrète, une puissance réelle sur ce plan. Elle n'aurait alors plus qu'a le déchainer, au grés de sa volonté...

Pendant ce temps, le "jeune homme" au chapeau et à la cape avait disparu. Pour réapparaitre tranquillement, nullement inquiet, adossé à la roulotte, non loin de l'homme qui venait de s'y présenter. Nulle magie en cela, le démon s'était contenté de se mouvoir d'ombre en ombre, dans un silence furtif, jusqu'a atteindre son but. A présent paisiblement appuyé devant un des deux perturbateurs, il releva lentement un des coins de son chapeau, permettant ainsi à son regard ambré de croiser le sien. Extérieurement, on aurait pu penser que ce bien curieux personnage était atteint d'excentricité et se présentait affable, sans défense, au redoutable escrimeur qui venait d'éliminer une bonne partie des gardes. Souriant alors d'amusement, Belial se contenta de lâcher ses quelques mots, lancés sur le ton de la conversation à son vis à vis, jouant distraitement ce faisant avec ses ongles, poussant même le plaisir jusqu'a imiter le ton du jeune homme quand il avait "toqué" à la porte.

L'arrière salle est réservée au seul personnel de l'établissement, merci de vous présenter à l'accueil.

Mais ce que l'on ne pouvait savoir, c'était que ledit Belial était intérieurement presque aussi tendu qu'un arc, prêt à réagir au moindre geste agressif des deux belligérants. Sans compter la petite sécurité qu'il avait discrètement placée. Bref, il était prêt à parer aux éventualités présentes, afin d'éviter de gâcher cet avatar là. Il voulait s'amuser de la situation encore longtemps, et ne tenait pas à disparaitre de la scène si tôt....

Certains coups d'éclats ne marcheraient pas sans un petit coup d'pouce du destin. Ce petit coup d'pouce s'appellait Aika. La voleuse avait récupéré le projet de Loki, elle l'avait éttofé, elle lui avait donné une forme et en avait fait autre chose qu'une simple histoire de vengeance personnelle : Elle en avait fait un plan qui permettrait aux garçons de sortir de ce nid de guèpe vivant. En un seul morceau ça serait une autre histoire. Aika avait amassé assez d'argent pour ouvrir une buvette si elle le désirait et vivre tranquillement de son commerce jusqu'a la fin de ses jours par ses petits larçins répétés. Alors pourquoi ne faisait t'elle pas celà?Parce qu'Aika volait par nécéssité, et aussi pour le frisson, pour l'excitation que celà provoquait de se glisser dans la bourse d'un riche bourgeois et de la couper avant de prendre la fuite poursuivie par la moitiée de la ville, elle était devenue une figure assez connue dans les bas quartiers d'ailleurs, quand elle rentrait dans ceux ci elle était poursuivie par tous les enfants qui lui courraient après et auquels elle balançait ses pieces. Ils en avaient plus besoin qu'elle. C'était sur.

La voleuse avait planifié ce plan a sa manière :Retorde et espiègle, pleine de malice et de piment. Elle devait créer une diversion en tentant de piller les coffres de Don pendant que Loki et Seness profitaient de la panique qu'elle allait crée pour faire passer l'amie de Loki pour leur propre esclave avant de prendre la fuite, comme d'habitude, on pouvait voir la griffe d'Aika, qui se constituait principalement de poudre aux yeux et d'éclats de rire. On pouvait peut être conseiller que c'était puéril et naïf, mais la vérité était bien loin de là. Aika savait a quel point ce monde était dur. Elle avait juste pris le parti d'en rire et elle considérait le "mal" qu'elle faisait en dérobant les riches comme une quantitée négligeable. Après tout, la plupart du temps il s'agissait de l'argent des pauvres qu'ils ne méritaient de toute manière pas. Le plan d'Aika était parfait, il disait les directives principales, tout en étant assez vague pour permettre a tous les acteurs d'improviser. Elle avait eu envie d'encourager les garçons pour qu'ils fassent de leur mieux en leur accordant a chacun un baiser, mais n'en avait rien fait.

Pas tant que cette histoire ne sera pas tirée au clair.

Entre les deux hommes le coeur d'Aika balançait, mais quelque chose était clair pour la voleuse: elle n'en laisserait tomber aucun des deux, et bien qu'elle savait qu'a la fin de cette journée elle devrait en choisir un et qu'elle ignorait comme elle allait faire pour choisir un de ses deux amants elle le ferait, et reconforterait celui qui n'avait pas pu recevoir son affection et ne quitterais plus ni Seness ou Loki a la suite de ce choix, ce choix serait le plus important de sa vie, et Aika se sentait prête a ne plus jamais se trouver dans une situation pareille, jamais. Aika n'était pas du genre a hésiter, quand elle voulait quelque chose elle savait ce qu'elle voulait et ne pleurnicherais pas après avoir fait sa décision. Mais pour le moment il ne fallait pas s'emplir de ce genre de sentiments qui la perturbaient tant et il fallait rester concentrer sur ce qu'elle allait effectuer, sinon elle n'aurait jamais l'occasion de choisir, car soit elle mourrait, soit ce serait la mort qui choisirait pour elle. Aika ne pensa néanmoins pas une seconde a cette eventualité, elle allait s'en sortir!Elle s'en était toujours sortie!

Elle était passée par les toits et avait grimpé sur le toit du batiment pour regarder la disposition des troupes autour du chapiteau, elle détacha une tuile du toit et l'envoya dans la rue, ce qui distraillit les gardes assez longtemps pour permettre a Aika de sauter du toit, de saisir un des cordages et de passer discrètement sous la tente, accroupie au sol, elle se mit a ramper, devant elle il n'y avait nul endroit pour se cacher, hormis une roulotte sous laquelle elle se dissimula tranquillement, Loki et Seness finirent par entrer dans le chapiteau de manière nonchalente et de prendre place. Aika regarda Loki, et voyait le dilème qui se dépaignait sur son visage...Patience...Encore un peu et elle se glisserait entre deux esclaves par la fenètre d'un des étages en utilisant la toile pour escalader, puis elle pillerais ce qu'elle voudrait piller...Mais quand elle vit que le trésor allait dans la caravane Aika sourit, ça allait être bien plus facile que prévu de faire tourner en bourrique ce marchand d'esclave!D'autant plus que le fond de la charette semblait donner sur une trappe et qu'elle n'aurait qu'a dévisser les jointures pour se glisser a l'interieur et faire une misère au trésor, elle sortit un petit couteau et commença a défaire les lattes.

C'est alors qu'arriva l'inéluctable, Loki craqua et se rua sur le devant de la scène pour defendre les esclaves, Aika se mordit la lèvre. Elle avait présumé de la patience du Terranide et son tempérament avait changé. Aika n'avait connu Loki que comme un Terranide naïf, effacé et timide, mais il était devenu colérique, et impulsif, cette impulsion elle ne l'avait pas prévu.

Elle était très en colère

Mais ce n'était pas le moment pour l'être. Elle décida de changer radicalement le plan et de continuer a creuser dans le bois de la trappe pour détacher le bois tandis que l'agitation se faisait, ignorant les autres pour se consacrer exclusivement a sa tache. Pendant qu'ils faisaient du grabuge elle volerais la recette. Il devait bien y avoir là dedans de quoi s'acheter un petit chateau, ça ne serait pas du luxe. Aika allait ouvrir la trappe finalement quand soudain celle ci se rabatit vers l'interieur et elle se trouva nez a nez avec un homme.

Don avait vu l'altercation se dérouler depuis sa cachette et avait vu que les capacité militaires de Loki étaient médiocre, il avait attrapé en silence son Magnum et avait commencé patiement a monter dessus son silencieux avant de le braquer a travers la fenètre tout doucement, dans quelques secondes il allait neutraliser cette petite menace. Don n'aimait pas perdre des clients, il détestait ça même, et Loki allait surement faire une excellente descente de lit. qu'il étalerais aux pieds du sien en souvenir de ça, l'armure qu'il porterait empecherais le plomb de le traverser de part en part, mais surement pas de le tuer étant donné le fer de pacotille qui la constituait. Il visa, commença a laisser son doigt glisser sur la gachette, et Seness se joignit a ce moment là au combat. Il vit ce dont l'ESPER était capable et finit par retirer son arme. C'était beaucoup plus serieux. Ce guerrier n'était pas de la rigolade dont il pouvait se charger seul, si il le manquait il était mort, si il engageait le combat direct avec lui ça serait a son désaventage. Il fallait partir et alerter le guet, avec un grand renfort numérique il avait peut être une chance de l'emporter.

Il souleva le tapis de sa roulotte et dégagea la trappe qui se trouvait juste en dessous, il l'avait installé pour évacuer en urgence, au cas où il en aurait besoin, il tira la trappe et tomba nez a nez avec une fillette rouquine pas trop laide. Il cligna un peu des yeux et agit le premier, sans aucune considération il écrasa le visage d'Aika de sa chaussure avant de sortir par la porte principale et de se ruer vers le chapiteau, déchirant une sortie pour jaillir dehors. Don se mit a courir, craignant pour la première fois depuis longtemps pour sa propre sécurité. Il n'était pas dans une situation qu'il pouvait désamorcer grâce a ses compétences sociales, il était dans une situation qui avait déjà dégénérée, avec des ESPERS et une revolte sur le dos, il laissa ses hommes et se mit a fuir. Sa vie était plus précieuse que celle de ces larbins et de ses marchandises. Néanmoins il allait faire en sorte de sauver ce qu'il pouvait.

Aika se tint le visage et se roula sur le sol pour retenir un cri. Le coup lui avait fait mal, mais ne semblait pas lui avoir brisé le nez. Elle avait de la chance. Elle se leva et se hissa dans la chariote a présent vide. Don était parti en trombe, le coffre était ouvert et dans celui ci se trouvait de larges comptes de pieces de platines ainsi que de nombreux avoirs, Aika remplit son sac de ces pieces et sortit dans le chaos de la scène et apperçut Loki et Seness qui en avaient fini avec les soldats, mais étaient au prises a d'avec d'autres problèmes, dont un, un noble mysterieux qui s'entrenait avec Seness et se moquait de leur initiative, elle l'arrangua

"Mônsieur le nanti se croit peut être drôle?Je devrais te tailler les oreilles en pointes!"

Derrière Belial se trouvait une jeune fille aux manières garçonnes, aux longs cheveux roux ramenés en deux tresses, elle portait sur son épaule droite un grand sac, sur son épaule gauche un large boomerang doté d'une lame sur sa seconde extrémité, et son visage crasseux la laissait saigner du nez, tout le contraire de la classe incarnée qu'était le démone, elle tendit son boomerang vers Belial et le bouscula, l'envoyant dans les gradins

"Allez écarte toi!"

Aika était de salle humeur, elle regarda la porte en acier et prit son inspiration avant de se précipiter en courrant vers elle et de lui donner un large coup d'épaule, laissant la forme de son impact dans l'acier de celle ci mais ne la faisant pas céder pour autant, la voleuse recula en se tenant l'épaule de douleur, meurtrie.

-Hj-Bel, le boomerang d'Aika ressemble a ça:



Pour la suite je vous laisse poster, Seness fait le topic de duel toi contre Don qui est la suite directe de ce topic, Belial fait le topic de duel toi contre Aika qui est la suite directe du topic, Kohana et Loki arrangez vous. Mais plus aucun post ne devrais être fait ici.

Ah, Kohana sinon, Don ne donne jamais de responsabilité a sa marchandise, je sais bien que tu as essayé de te mettre dans l'action donc je considère que c'est bon pour le moment . Mais garde ça en tête si il y a une prochaine fois.-Hj-