« Je ne sais pas trop quoi répondre... Selon les folklores, il existe des dizaines de versions de ce que sont les vampires... Mais les points qui reviennent le plus souvent sont le fait qu'ils se nourrissent de sang, qu'ils craignent la lumière du jour, qu'ils ont des capacités surhumaines et celle de transformer un humain en leurs semblables... Et qu'ils sont très beaux. »
Mélinda esquissa un léger sourire devant ce compliment. Sur Terre, elle s’était un peu renseignée sur le « folklore » vampirique. Elle savait que le vampire était une légende issue du Moyen-Âge, et qu’il avait été réellement concrétisé dans la littérature par la plume de Bram Stoker. Il était le véritable créateur du genre vampire sur Terre, et, comme à chaque fois, Mélinda était surprise de voir à quel point Terra était liée à la Terre, ou, plutôt, à l’imagination terrienne... Comme si l’imaginaire des auteurs, inconsciemment, se nourrissait des créatures de Terra. Le mythe du vampire avait évolué sur Terre, connaissant divers ères, et la version de Yukio était assez proche de ce qu’était vraiment, selon Mélinda, un vampire. Elle se rapprocha de l’intéressée, et l’embrassa à nouveau, se blottissant contre elle dans l’eau chaude de l’onsen.
Yukio avait un corps très agréable, et Mélinda sentit le désir venir encore, alors qu’elle se frottait contre elle. Elles allaient encore faire l’amour, c’était une évidence. La vampire frotta son nez contre elle, tandis que Maya s’activait lentement autour d’elles.
« Hum... C’est une bonne approche, mais elle mérite d’être précisée, ma chérie... »
Mélinda lui sourit, et, tout en restant allongée sur elle, lui titilla le cou, le mordillant, tout en pressant l’un de ses seins entre ses doigts.
« Seuls certains vampires craignent la lumière du soleil... Mais elle ne nous fait pas fondre en poussière...Cette image est très chrétienne, très manichéenne, trop simpliste. Certains vampires, vois-tu, passent parfois tellement de temps dans l’obscurité que leurs pupilles ne supportent plus le contact de la lumière d’une étoile. Il n’y a rien de religieux là-dedans, de christique, ou de divin. Nous ne sommes qu’une race parmi tant d’autres... À cette différence près que les vampires sont l’une des races les plus nobles qui soient. »
Elle l’embrassait à nouveau, cette fois sur les lèvres, tout en remuant son corps, son magnifique corps, contre le sien. Yukio était bien gâtée. Se rendait-elle de l’honneur que Mélinda lui faisait en daignant ainsi se rapprocher d’elle ? Mélinda avait le droit légitime de se poser la question, car Hitomi, elle, ne l’avait pas réalisé, ayant préféré miser sur l’amour. Ridicule, tout simplement.
« Un vampire s’estimera toujours supérieur aux humains. Nous sommes plus beaux, oui, mais également plus forts, nous ne nous effritons pas comme des biscottes avec le temps. Les vampires qui veulent s’assimiler aux humains sont pitoyables, et me donnent envie de vomir... Tous comme ceux qui tombent amoureux des humains. Votre espèce est une sous-race qui ne doit son influence qu’au fait que vos semblables baisent et se reproduisent comme des cochons dans une ferme. »
Qu’on puisse dire que Mélinda tomberait un jour amoureuse d’une humaine était une erreur. Hitomi avait été la seule forme d’exception, en ce sens que Mélinda voulait la transformer en vampire. Un choix que l’humaine avait refusé, confirmant le caractère très paradoxal des humains. Tout en étant des minables, des moins-que-riens, ils faisaient preuve d’une incroyable arrogance, un orgueil démesuré qui les amenait à se croire invincibles, à croire qu’ils avaient la moindre chance de triompher face aux autres races.
« Nous nous nourrissons de sang, ils nous donnent notre force. N’importe quel sang suffit, mais... Et bien, c’est comme un bon plat, tu vois... Tous les sang ne se valent pas, et les vampires qui ne se nourrissent que de sang animal sont comme ces petits hommes de vos pauvres pays, qui doivent aller se nourrir dans les décharges. Ils sont faibles... Et un vampire qui manque de sang perd peu à peu la raison, jusqu’à devenir un monstre, qu’il faut alors exterminer. Il n’existe que quelques rares exceptions, généralement les vampires de sang pur, ceux qui sont nés vampires... Moi, par exemple, je suis une transmuée, et, comme tous les vampires transmués ou presque, je suis stérile... La légende veut que les Sang-Pur descendent du premier des vampires, Caïn. Ils disposent de pouvoirs redoutables, mais sont de plus en plus rares. »
Elle parlait d’une voix douce et tendre, allongée sur le corps de Yukio, et se concentra un peu. Quelque chose brûlait entre ses cuisses, et se mettait à pousser.
« Le sang... Il nous rend forts, il nous excite... Tu ne peux pas savoir ce qu’est vraiment le bonheur, Yukio, quand tu n’as pas pu goûter au sang... La première bouchée de sang qu’on ingère est inoubliable... C’est un éveil de tous les sens... Le sang nous galvanise, il nous rend plus forts... Et, dans une certaine mesure, il décuple la libido... »
Le sexe masculin de Mélinda venait de sortir, une belle verge tendue, alors qu’elle retournait embrasser Yukio, tout en pinçant son téton. Elle remua un peu son corps, et la pénétra tendrement. Sa verge s’enfonça dans son vagin, qui était déjà bien lubrifié. Yukio était rassasiée, sexuellement parlant, mais Mélinda était du genre gourmande... Très gourmande.
« Les vampires sont des seigneurs, Yukio... Nous ne sommes pas au ban de la société, Yukio... Nous nous gaussons de tous ces religieux qui veulent nous traquer, ou de ceux qui voient en nous des cadavres sur pattes... Ai-je l’air d’une... Hum... D’une morte ? Notre peau est... Hum... naturellement pâle, mais je peux t’assurer que je suis bien vivante... Et que l’ail ne nous fait rien, si ce n’est donner mauvaise haleine... Un vampire meurt comme n’importe qui : il n’est pas besoin de lui planter un pieu dans le cœur. Le décapiter suffit amplement, et même les balles suffisent, pour peu qu’on en tire suffisamment... Car nous sommes... Haaaannn... Plus résistants que les... Aaaahh... Humains... »
Elle remuait en elle, et posa ses mains sur les épaules de Yukio, en lui faisant l’amour. Pendant plusieurs minutes, elle ne dit ainsi plus rien, se contentant de s’enfoncer en elle. On n’entendit rien de plus que les soupirs des deux femmes, et les clapotis de l’eau, jusqu’à ce que Mélinda, dans un petit cri, ne se mette à jouir.
« Je... Hum... Je suis stérile, Yukio... Mais je peux transformer les humains qui le méritent en vampires... Car, bien que votre espèce ne soit qu’un ensemble de cloportes qui sont nés pour servir, il en existe toujours quelques-uns qui ont des aspirations différentes, et qui méritent une récompense digne de ce nom... »
Comme Yukio ? C’était toute la question que Mélinda se posait.