- C'est l'histoire, d'un homme et d'un benêt. L'un sot, l'autre malin, il faisait la fête. Mais quand l'un dut payer, il s'envola sans s'expliquer, laissant son camarade dépenser. Bien en colère le bon ami dut le ramener, et contre pièces trébuchantes il fut récompenser... C'est comme ça, que la chasse au prime fut inventer ... da .. da ... dada
Elle chantonnait pendant qu'elle descendait vers la place de sa propre proie, qui elle avait commis des crimes bien plus graves que celui d'être partit sans payer ses frais de restauration. Faut dire, pour elle qui avait souvent faim, elle comprenait bien ce sot qui avait du se baffrer durant toute la nuit et qui s'était réveillé à moitié saoûl encore, pour contempler la note que le restaurateur lui aurait tendue. Peut-être elle aussi aurait fui ? Par contre jamais on n'aurait pu l'attraper, ah ça non. Encore quand elle était fillette elle faisait des erreurs, mais maintenant elle travaillait dans la crème de ceux que l'on appelait chasseurs de primes. Et ça, sans rire, c'est une grande preuve de qualité. C'est aussi pour cela qu'elle se permettait de chanter en descendant le long de la paroi abrupte, la fin du chemin consistant en moins de 20 centimètres de large depuis la paroi, et des prises traître pour se maintenir à la façade. Ouaip, tant mieux qu'elle se déplaçait seul, même un animal aurait du mal à descendre. En tout cas la voilà qui termine sa descente, arrivant dans cette cuvette naturelle au beau milieu des montagnes Tehkane et ... Attendez !
Voilà qu'elle apercevait d'autres traces de pas sur le sol. Ce coup-ci des pointures bien plus petite, ue femme donc, ou un grand enfant, mais jamais un enfant ne passerais par ici pour sur, ce serais un coup pour qu'il se brise la nuque, et puis elle était actuellement loin dans les montagnes, et le manque de traces de pas sur les chemins supérieurs prouvait que peu de personne devait passer par ici. Alors une progéniture, vous pensez bien ! Tient du coup elle avait arrêtée de chanter et regardait autour d'elle pour observer si il y avait un quelconque mouvement suspect autour d'elle. Apparemment pas le moins du monde, aussi se contenta t-elle de sortir ses armes, et observa la direction qu'avait pris la personne l'ayant précédée. Elle allait droit vers le fond de la cuvette. Très bien, en ce cas il s'agissait soit d'une complice ou d'une personne importante liée à sa proie, peut-être même sa femme après tout ? Brrr cette idée lui donnait frois dans le dos. Ou bien dernier cas et tout à fait plausible, ce serait ... Une autre chasseur de prime qui se serait mise en chasse avant elle et qui l'avait peut-être même déjà appréhendé. AAaaah non ! Il lui appartenait.
-K'leir ? Ter'er ? Je fonce ou je reste prudente ?
-D'où que tu parles à des armes toi ? Je t'assure Belphy, tu as vraiment un grain ma belle !
-Tu devrais écouter K'leir, c'est vrai, c'est parce que tu es toujours dans cet imaginaire d'enfant que ta poitrine ne s'est toujours pas mise à gonfler, regarde moi cette misère !
-Merci vous m'êtes d'un grand secours tout les deux.
-Mais de rien très chère, nous sommes toujours là pour te servir en cas de besoin, maintenant arrêtes un peu de jacasser, reprends toi, et mets toi en marche. Je te rappelle que pour l'instant tu es dévancée, alors ne perds pas plus de temps.
Là voilà alors qui démarre en trombe, courant en suivant la trace de celle qui est passée avant elle, arme en main, déjà prête à mettre en avant son droit d'obtenir la prime de celui qu'elle pourchasse depuis des jours maintenant, et dont la prime sera surement synonyme de quelques mois tranquille pour la demoiselle et sa mère adoptive. Elle fait quelques mètres, passe un premier rocher, puis un second et sous la surprise, se prend une branche dans le visage avant de s'écrouler au sol. Là, à moins de 10 mètres d'elles, en position de garde, il y avait une charmante jeune femme, à l'air droit et sérieux. Une chasseuse de prime donc, et belle avec ça ! Rougissant de ridicule, Belphy se relève soudainement et pointe son arme sur celle qui se tient en garde, prête à attaquée, tandis qu'elle se frotte le front avec le dos de son autre main, la douleur n'étant certe pas forte, mais elle ne semblait pas vouloir se faire oublier. L'autre personne en présence devait bien rire intérieurement devant un tel spectacle, et Belphy ne s'en sentait que plus honteuse. Décidément elle n'en loupait pas une, et elle savait soigner ses entrées, c'était certain.
-Bah bravo, la reine des gourdes !
-Et devant un canon de beauté en plus. Dis moi Belphy, t'as l'attention de chercher un conjoint ou une conjointe un jour ? Parce que vue comment tu entames tes entrées, j'ai l'impression que ce n'est pas gagné !
- Euh ... Toi ... Enfin vous ... Qui êtes vous ?
Le but premier était de ne pas se laisser destabiliser par ses armes moqueuses. C'est vrai, à part lui offrir les pires des vannes et la chambrée à longueur de journée, ces deux là ne faisait pas grand chose, et parfois cela énervait la jeune femme. Enfin, oubliant les deux qui continuait à parler sur son dos, elle détailla celle qui se trouvait en face, dans cette position qui laissait entendre que l'art de l'épée avait peu de secret pour elle, contrairement à Belphy qui faisait tout au petit bonheur la chance, son talent à l'épée se justifiant dans sa vie qu'elle avait oubliée. Hésitante, et ne sachant si son adversaire comprendrait le geste, Belphégor plia le poignet vers le bas pour faire descendre la tête de K'leir, signifiant par là que si le combat était évitable, elle le souhaitait, et baisserait l'arme. Le tout étais de savoir si elle répondrait au geste de la même façon, auquel cas K'leir reviendra battre le rythme de la marche sur la cuisse de celle qui le maîtrise, et Ter'er qu'elle avait aussi en main retrouvera le fourreau. Par contre cela n'empêchait pas que Belphégor avait déjà prévue le fait qu'elle l'attaque, et même si c'était infimement visible, les lames des armes s'étaient mises en marches, lentement. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle sentait qu'elle ne devait pas prendre cette belle demoiselle à la légère.
- Et vous, vos gueules, chuchota t-elle le plus discrètement possible à ses armes.