■ ~ ■ Identité civile ■ ~ ■
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Nom : Jeffries.
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Prénom(s) : Nadya Constance.
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Surnom : Nana.
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Âge : 20 ans.
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Sexe : Féminin.
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Race : Créature.
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Sexualité : Hétérosexuelle, mais peu expérimentée.
■ ~ ■ Identité masquée ■ ~ ■
Elle n'a pas encore tourné en super-vilaine, ça viendra au fil des rp's.
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Pseudonyme : True-Justice
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Surnom : Soeur du culte de la Guerre, La Valkyrie, Reine des Bas-Fonds.
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Sexe : Féminin.
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Pouvoir : A un sixième sens surdéveloppé. A une connaissance innée de tous types de combat. A la faculté de contrôler les rongeurs, les reptiles et les félins. Se régénère à grande vitesse. Se fond dans les ombres, et s'en sert pour voyager rapidement. Change d'apparence (pour devenir la Nadya de nuit) dès le coucher du soleil. Peut se métamorphoser en panthère noire. Peut, sous sa forme de panthère, créer une énergie qui peut revêtir toutes sortes de formes (dévastatrice ou guérisseuse, etc.).
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Faiblesses : Craint la lumière quand elle est sous l'apparence de la Soeur de la Guerre. Ressent la douleur des animaux qu'elle contrôle s'ils sont blessés pendant qu'elle les contrôle. Le sel agit sur elle comme de l'eau bénite sur les vampires. Ne peut retrouver son apparence normale qu'après le lever du soleil. Sous sa forme de panthère, elle se laisse souvent aller à son instinct félin sans pouvoir rien n'y faire. L'énergie qu'elle créé peut se réveler dangereuse pour elle si elle la contient trop longtemps. Et créer cette énergie mystique la rend faible par la suite pour une petite heure.
■ ~ ■ CV ■ ~ ■
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Job actuel : /
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Jobs précédents : Caissière, Livreuse de journaux, Baby-Sitter, Pet-Sitter.
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Job voulu : Laborantine dans l'industrie pharmaceutique.
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Stage Actuel : Laborantine dans les industries
Taylor-Esculape.
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Stages précédents : Apprentie au laboratoire de sciences de l'Université de Columbia, Apprentie au laboratoire de sciences de Tokyo, Apprentie dans les laboratoires d'industries cosmétiques, Apprentie dans les laboratoires d'Analyses Médicales, Apprentie dans les laboratoires d'Analyses Médico-Légales.
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■ ~ ■ Cher journal... ■ ~ ■
Donald Taylor, responsable des industries pharmaceutiques mondiales Taylor-Esculape, recherche une stagiaire laborantine. Il a un planning chargé, parce que c'est un poste très brigué. Il doit voir en entretien individuel pas moins de 30 personnes par jour. Impressionnant, n'est-ce pas ? Et bien moi, Nadya Constance Jeffries, je fais parti de ces 30 personnes qu'il doit voir en une journée. Et je passe en première, pour ce premier jour d'entretiens à la chaîne. Autant dire que la pression est lourde, mh ? Surtout pour une jeune femme de 20 ans, fraîcement sortie du lycée deux ans plus tôt. Je n'ai pas beaucoup d'expérience professionnelle, je n'ai pas une personnalité extraordinaire... Bref, je vais me ramasser. Amen.■ « Mademoiselle Jeffries. Monsieur Taylor vous attends. »Je hoche la tête, et j'emboîte le pas à la secrétaire qui vient me chercher. Elle est proche de la quarantaine, avec une tignasse d'un noir d'encre soigneusement coiffée en un chignon serré. Quelques fils d'argents se mêlent à ses mèches, surtout au niveau des tempes. On remarque, si on fait bien attention, quelques rides d'expression au coin des lèvres et des yeux. J'ai d'ailleurs vu une lueur méprisante au fond de ses prunelles aussi bleues que le ciel un matin d'orage. J'ai également remarqué qu'elle a fait la moue en me voyant dans la salle d'attente, avant de m'appeler. Elle a pincé les lèvres, comme si elle me jugeait trop jeune pour l'emploi auquel je postule.
Mais si je suis trop jeune pour ça, comment pourrais-je acquérir mon expérience professionnelle ? En vendant des médoc's trafiqués dans la rue pour des drogués ? Tss. j'imagine que ça n'augure que du bon pour mon entretien...■ « Monsieur Taylor... Voici Mademoiselle Jeffries. »■ « Ah, bien ! Parfait. Entrez-donc Mademoiselle Jeffries. »Sans faire de cérémonie, j'entre. Je suis humble. Regard baissé, petit sourire avenant aux lèvres, et mains croisées dans le dos. La secrétaire ne tarde pas à fermer la porte derrière moi tandis que je lève le regard vers Monsieur Taylor.■ « Asseyez-vous. J'ai une longue journée d'entretiens qui m'attends, alors ne faisons pas durer les préliminaires... Pardon, les protocoles de courtoisie. »Je crois qu'il a remarqué que j'ai tiqué à la mention de "préliminaires". Je m'assois donc, comme il me le demande. Mon regard se porte alors sur lui. Il approche de la cinquantaine. Il n'est pas bedonnant comme beaucoup de ses congénères, et conserve au contraire une silhouette parfaitement sculptée. Altière, finement musclée... On voit que c'est un homme qui s'entretient. Sa peau est légèrement tannée par le soleil, mais cet teint à peine doré s'accorde parfaitement avec ses iris de la couleur des noisettes. Et son crâne entièrement chauve, loin de le rendre repoussant, lui donne une touche d'originalité et de jeunesse. Oui, il est séduisant.
Je me reprends. Mon observation n'a pas dû durer plus de quelques secondes. Je l'espère. J'imagine qu'il est plutôt mal vu de dévisager trop longtemps son (futur) patron (si j'ai de la chance).■ « Alors dites-moi. Qu'est-ce qui vous fait penser que vous allez vous distinguer de tous les autres candidats ? »Tandis qu'il pose sa question, je sens que son regard à lui se fait insistant. Il étudie attentivement les traits fins de mon visage. Il doit sans doute remarquer, au tremblement qui agite le coin de mes lèvres incarnat, que je suis stressée. Et si ce n'était que ça. Je sais pertinemment que les ailes de mon nez s'agitent, que mes sourcils fins en arc de cercle doux se froncent parfois, ou que mes paupières couvrent à intervales rapprochés mes prunelles aussi claires que l'argent. Il doit sans doute s'interroger sur ma couleur de cheveux inhabituelle. C'est vrai qu'avoir les cheveux aussi blancs que la neige, ce n'est pas courant chez une jeune femme. Surtout qu'ils sont épars sur mes épaules déliées, et qu'ils bouclent insolemment.■ « Et bien, monsieur, je crois que je suis plus qualifiée que les autres par mon expérience au sein de différents laboratoires. Si vous jetez un coup d'oeil à mon dossier vous verrez de nombreuses lettres de recommandation très flatteuses de la part des plus éminents laborantins sous les ordres desquels j'ai travaillé. Je pense aussi, monsieur, que mon engouement pour trouver de nouveaux remèdes aux maladies qui circulent de nos jours pourrait donner un coup de fouet aux chercheurs plus anciens, et ranimer la flamme de l'envie d'aider et de la recherche de la connaissance qui sommeille en eux. »Il n'a aucune réaction. Il continue de me dévisager tout le long de ma réponse. Je dirais même que son regard ne fait pas que me dévisager. Il me déshabiller littéralement du regard. J'ai l'impression de me sentir nue sous ses yeux. Le rouge me monte d'ailleurs un peu au joue, colorant mon teint pâle d'un rose léger. Je déteste qu'il observe ainsi ma poitrine. Je sais que le galbe est parfait. Que mes seins ont la fermeté de la jeunesse, et qu'ils sont plutôt de bonne taille par rapport à ma silhouette fine. Heureusement, ils ne me donnent pas l'impression d'avoir des pastèques à la place des seins. Des pamplemousses, tout au plus.
Mes doigts viennent se croiser entre eux, sur mes genoux. Le chemisier de soie noir que j'ai mis ce matin m'oppresse un peu. J'ai envie de détacher les premiers boutons pour respirer plus facilement, mais on verrait alors la teinte émeraude du soutien-gorge que je porte. Ce serait indécent, devant son peut-être futur employeur. Alors je me contente de croiser et de décroiser mes doigts, de jouer avec le fil qui pend de ma ceinture, de triturer nerveusement le bas de ma veste de tailleur, et ainsi de suite.■ « Mais encore ? »Je serre les poings. Je déteste les entretiens d'embauche. J'ai l'impression de ne valoir guère plus que cette côte de boeuf que l'on achète pour le dîne le soir. Et du coup, je me sens mal à l'aise. Je déteste ces situations, où l'on ne sait pas où se mettre. J'ai peur qu'en vantant trop mes qualités, il me trouve trop arrogante. Mais si je ne dis rien, il va en déduire que je ne suis pas à la hauteur. Et ça, c'est aussi une chose que je déteste. Je veux être à la hauteur, en tout temps, de ce que l'on attend de moi. Je veux me surpasser même. Décevoir les attentes de quelqu'un me met dans tous mes états. Si je ne veux pas pleurer devant lui lorsqu'il me raccompagnera à la porte pour me dire qu'il m'appelleront quand il aura pris sa décision, sans même un mot qui puisse me renseigner sur le fait que j'ai réussi ou rater l'entretien, il faut que je réponde.■ « Et bien, monsieur, peut-être devrais-je rajouter que la discipline est le mot d'ordre auquel je m'astreins en tout temps. Ainsi que la perfection. Je suis quelqu'un de déterminé qui ira au fond des choses. Je ne laisserais pas de travaux inachevés, et je ne désobérais pas aux instructions données. J'ai aussi le soucis du détail, alors mes rapports de recherche seront détaillés et très clairs. Le désordre n'est pas ma manière de vivre. Enfin, pour terminer, je dirais je suis d'un naturel avenant, et que je n'aurais aucun mal à me faire une place parmi des inconnus. De plus, je ne mélange jamais vie privée et vie professionnelle. Je suis d'une rigueur formelle. »Je déballe tout, d'un ton qui semble calme et sûr de moi. Oui, en surface, je suis sûre de moi. En surface seulement. En fait, je crève de trouille. Je redoute autant son regard sur mes formes avantageuses que son jugement.
Il finit par se lever et s'asseoir sur le devant de son bureau. Face à moi.■ « Très bien Mademoiselle Jeffries. Je crois que j'ai ce qu'il me faut. Je garde votre canditature sous la main, et je vous rappellerais dans une semaine, pour vous faire part de ma décision. Je ne vous raccompagne pas.. ? »■ « Merci monsieur. Je vais trouver la sortie. Au revoir Monsieur. »Je lui souris, d'un air professionnel, et je me lève pour marcher vers la porte. Je sens encore son regard qui ausculte mon déhanché, et c'est avec les pommettes brûlante que je tourne la poignée de la porte.
Après être sortie, alors que je referme soigneusement le battant, j'ai le temps de voir Donald Taylor noter quelque chose sur un petit carnet. Pourvu que ce soit mon nom. Pourvu que je sois prise.
Je passe devant la secrétaire avec la tête haute. J'estime m'en être tirée honorablement pour cet entretien, et peu importe si elle pense que je suis trop jeune.~ ■ ■ ■ ~
La semaine passe lentement. Comme je n'ai pas de boulot, je traîne dans le grand appartement que j'ai eu en héritage. Ma famille a plusieurs domaines, partout dans le monde. Ils sont dans le domaine de la Bourse, pour mon père, et de la mode, pour ma mère. Ils avaient plusieurs grands pavillons pour moi à Tokyo, Washington, Paris, Dubaï ou New-York, mais je ne voulais pas aller dans une trop grande ville. J'ai préféré Seïkusu, et j'ai bien fait. Il y a beaucoup d'industries pharmaceutiques, et j'ai une chance de pouvoir travailler dans un de leur laboratoires. Alors ma mère a acheté cet immense appartement, au coeur de la ville, au dernier étage du plus haut building. Et elle me l'a offert en cadeau d'anniversaire.
Après le troisème jour d'attente, une amie m'appelle. Elle me demande si un resto' m'intéresse. Je ne dis pas non. Je lui dis aussi que je vais teindre mes cheveux en noir. Ce n'est pas vrai en fait. Je ne me teint pas les cheveux. Mais chaque nuit, je ne sais pas pourquoi, mon apparence change. Je sens que mon caractère veut changer aussi, mais je résiste à toutes ces pulsions qui me viennent. Et généralement, je reste cloîtrée chez moi pour éviter tout débordement. Mais là, le stress de l'attente me poussse à sortir. Je ne résiste pas à l'appel d'une vie de jeune "normale".
A la nuit tombée, comme prévu, mes cheveux s'assombrissent. Noir comme la nuit dès que le soleil se couche, blanc comme la neige quand il se lève. Je sens également les ténèbres qui s'agitent en moi, qui ne demandent qu'à sortir. Mais je les réprime. Je suis assez forte pour les contenir. Du moins, quand je suis éveillée.
L'heure tourne, et le moment de sortir arrive. J'attrape mon manteau. Il est mi-long, et couvre en partie la robe bustier à jupe longue que j'ai mise. La couleur acier du manteau tranche avec la teinte sombre de la robe. Je réajuste les plus du décolleté quand la sonnette se fait entendre. Mon taxi est arrivé.
Je descend après avoir verrouillé. Heureusement qu'il existe des ascenseurs. Je ne me vois pas monter ou descendre quarante étages à pieds. J'arrive ainsi rapidement en bas. L'amie qui m'a appelée m'attends, devant une limousine étincelante.■ « Rose, qu'est-ce que c'est que ça ? »■ « C'est la limousine de Nick, mon fiancé. »■ « Tu... Ah oui, c'est vrai. Il est si riche que ça ? »■ « Ah, si tu savais. Allez monte. Tu vas voir, le meilleur ami de Nick est dé-li-cieux. Divin. »Je hausse un sourcil. Un garçon en plus, seul ? Merde, ça sent le rendez-vous arrangé. Je plisse le nez.■ « Allez Nana, ça fait longtemps que je t'ai pas vu... Et ça fait longtemps aussi que tu n'as pas eu de prétendant ! »Je soupire. Un peu théâtralement, je dois le dire. Mais quand elle me fait ces yeux-là, de cocker battu, je craque.■ « Bon. Okay. »Et je monte à sa suite, dans la luxueuse limousine. Je vois Rose qui va se blottir contre un type basané, comme s'il passait son temps au soleil. Ses cheveux avaient d'ailleurs l'éclat de l'astre solaire. Charmant contraste, avec Rose qui était typiquement japonaise. Teint pâle et chevelure sombre, avec teint doré et chevelure blonde.
Le type à côté duquel je m'assis était moins hâlé. Il avait une tignasse brune, qui semblait indomptable mais qu'il avait fait l'effort d'arranger, et un sourire craquant qui dévoilait une fossette au menton. Ses yeux de miel me dévisagèrent, et je sentis d'ors et déjà que je n'allais pas lui résister. Je serrais la main qu'il me tendais avec un petit sourire.■ « Nadya, enchantée. »■ « Klaüs. De même. »Il avait un accent allemand. Léger, mais décelable. Nous parlions tous anglais ce soir. Le japonais ne me pose pas de problèmes, mais je préfère les sonorités de ma langue natale. Je serrais aussi la main dudit Nick, et m'installais plus confortablement dans mon siège. Finalement, la soirée promettait d'être sympathique. J'avais bien fait d'accepter l'invitation de Rose.~ ■ ■ ■ ~
Nos langues s'entremêlaient avec fougue. Chacune cherchant à dominer sa jumelle. Ses doigts s'enfonçaient dans ma nuque avec force, et je lui rendais la pareille en plantant mes ongles dans ses épaules. Le souffle court, je me pressais contre lui. Les doigts de sa main libre exploraient mon corps, et passaient aisément sous la barrière des vêtements. Je le sentais qui frôlaient d'abord, avant de prendre d'autorité mon sein gauche en coupe. Puis sa main glissa plus bas, et un doigt s'insinua sous le rebord de mon tanga pour aller flatter mes lèvres intimes.
Adossée à la paroi de l'ascenseur qui monte lentement les étages, je me félicitais d'avoir pensé à m'épiler la veille. Je repris ses lèvres avec passion, tandis qu'il essayait de virer le sous-vêtement qui le gênait. Je sentais, alors qu'il se pressait contre moi, la dureté de son désir. Et il m'excite encore plus.
Je ne dois d'avoir gardé ma culotte à cet instant que parce que les portes de l'ascenseur se sont ouvertes. Attrapant sa cravate, je l'attirais avec moi vers la porte d'entrée. Mes doigts fouillaient frénétiquement dans mon sac tandis que ses lèvres dévoraient les miennes. Je finis par mettre la main sur ma carte et la passais dans le lecteur. La porte se déverrouilla, et nous entrâmes.
Je laissais tomber tout ce qui était sac, clés, carte et manteau. Il fit de même. J'en profitais pour refermer la porte du bout du pied, avant d'enlever mes talons. Il m'attira à nouveau contre lui, et l'ardeur de nos baiser reprit pendant que je le guidais vers ma chambre.
On finit par buter contre le lit, et il me bascule sur l'immense matelas aux draps soigneusements bordés. Je glousse légèrement tandis qu'il défait maladroitement les boutons de ma robe, sur le devant. Je lui rend la pareille en le délestant de sa veste et de sa chemise. Je suis en sous-vêtement, et il est torse nu. Il me regarde, la lueur de désir flambant au fond de ses prunelles de miel. Il attise encore le mien par ce regard. Il se défait de son pantalon, et son boxer suit vite le chemin tandis que mes doigts défont l'agrafe de mon soutien-gorge. Il vient s'allonger sur moi, frottant son désir dressé contre ma fleur trempée encore couverte du tanga.
Un sursaut de lucidité me fait souffler :■ « Protection... Il faut se protéger. »Il grogne. Il n'a pas pensé aux capotes. Je le repousse doucement, et dépose un baiser au coin de ses lèvres.■ « J'ai ce qu'il faut, à la salle de bain. Je reviens. »Il tente de m'empêcher de partir, mais je lui glisse entre les doigts. J'allume la salle de bain, et la lueur vive des spots m'éblouis. Je me regarde dans le miroir. Je suis échevelée. Mes joues sont rouges, et mes lèvres aussi. Je me souris. En repensant à ses baisers, à ses caresses, j'en ronronne presque.
...
Et merde... Avoir pensé ronronnement m'a fait pensé panthère. Je frémis. Je tente de penser à autre chose, mais mon esprit est réticent. Je sens bientôt mes doigts se recourber. Mes canines s'allonger. Je sens aussi mes jambes flageoler, avant que je ne tombe à genoux. Le bruit est sourd, mais il doit avoir alerté Klaüs, parce que je l'entends soudain :■ « Tout va bien ? »■ « Oui ! Oui.. Je... J'arrive. Laisse-moi juste le temps de retrouver la boîte... »En plus, c'est vrai. Elle est où cette boîte ? Cela fait tellement longtemps que je n'ai pas eu de rapports...
Cette pensée m'échappe lorsque je me courbe en avant. Mes os muent. Merde, merde, merde ! Pas maintenant, s'il vous plaît !
Je serre les dents pour ne pas gémir, et je me force à me concentrer. Je sens la queue féline qui vient d'émerger, et les moustaches qui suivent. Mais je pense à rester humaine. J'y pense tellement fort que les griffes de mes doigts s'enfoncent dans mes paumes. Je plisse les yeux, et j'y pense encore. Humaine, rester humaine.
Peu à peu, ça marche. Je sens le processus de métamorphose qui s'inverse. Les griffes se rétractent et redeviennent ongle. Les moustaches disparaîssent. Tremblante, je peux me relever. Mon regard, dans le miroir, reste avec une pupille verticale. Je vois deux petites oreilles émerger de ma chevelure. Alors je pense encore. Humaine. Humaine. Finalement, les oreilles se résorbent. Ne restent que mes yeux. Tant pis. Je souffle. Ouvrant trois tiroirs, je trouve finalement la boîte que je cherchais. Et je m'empresse de revenir dans la chambre.
Le voir, allongé sur le lit comme un dieu grec, me redonne envie. J'en oublie presque ma presque-métamorphose. Mais elle se rappelle à moi par le biais de la queue qui vient de fouetter l'air. Merde ! Je ferme les yeux, et prend une grande inspiration en me concentrant. Elle finit par disparaître. Ouf.
Et je le rejoins sur le lit. Nos ébats reprennent.~ ■ ■ ■ ~
Le jour fatidique est arrivé. Mon téléphone est posé sur la table devant moi, et je le fixe comme si je pouvais le forcer à sonner, pour m'annoncer une bonne nouvelle, par le seul biais de mon esprit. Il est bientôt dix heures. Pitié, faites que je sois prise...
Je bois une gorgée de chocolat quand il vibre enfin, avant de sonner. Je m'en saisis précipitemment et je décroche :■ « Nadya Jeffries. »■ « Mademoiselle Jeffries ? C'est Donald Taylor. »■ « Ah oui, bonjour Monsieur Taylor. »■ « Vous devez vous douter de la raison de mon appel, mh ? »■ « Vous allez m'annoncer votre décision, concernant le stage. »■ « Exact. Et, figurez-vous qu'après mûre réflexion, et moult entretiens, c'est vous que j'ai choisie. »■ « ... Moi ? Oh... Merci beaucoup Monsieur Taylor ! C'est vraiment un très grand honneur que d'avoir été choisie. »■ « Et bien, j'espère que vous me montrerez que je n'ai pas eu tort de le faire, contrairement à l'avis de ma secrétaire. »■ « Je ne vous décevrais pas, je vous le promet ! »■ « Très bien. Soyez-là dès Lundi, à 8h. Je vous donnerais vos consignes et vous présenterais aux employés. »■ « Merci Monsieur Taylor. J'y serais. Merci beaucoup. »Il raccrocha, sans même dire Au revoir. Mais ma joie était telle que je n'en pris pas ombrage. J'étais prise ! Champagne ce soir !
Et je crois même que je pourrais appeler Klaüs pour fêter ça comme il se doit...