Nom/Prenom/Surnom : Cyriel Raffaëlli, princesse de Castelquisianni.
Âge : 21 ans.
Sexe : Mâle.
Race : Humain.
Orientation sexuelle : Bisexuel, préférence nette pour les hommes.
Description physique : Bien malin serait celui qui, du premier coup d’œil, ne s'y trompe pas sur le sexe de Cyriel. Car il a beau être un homme, il travaille depuis sa plus tendre enfance à apparaître en femme. La nature l'a beaucoup aidé, puisque son visage est indéniablement fin et élégant, et les quelques duvets traîtres qui peuvent apparaître au dessus de sa lèvre supérieure sont impeccablement épilés. C'est un individu très soigné, et ce par plusieurs serviteurs attentionnés. Ses cheveux sont décolorés en un blond cendré, longs et féminins, un aspect que vient renfoncer les multiples rubans qu'il aime y accrocher. Son corps est tout aussi délicat, et s'il n'a aucune poitrine bombée à faire valoir, son esthétique est particulièrement travaillée. En société, aucune robe n'est assez belle, assez coûteuse, pour mettre en valeur sa silhouette fine et ses magnifiques yeux bleus, qui sont sa plus grande fierté.
Caractère : Cyriel est un individu assez cruel. Les choses qu'il aime se comptent sur les doigts de la main. D'abord, il s'aime lui, plus que tout : c'est un grand narcissique, égocentrique, qui s'intéresse surtout à son propre plaisir. Dans la même veine, il affectionne les serviteurs qui lui sont dévoués, ou du moins les tolère. Sans se constituer un véritable harem, ceux qui le satisfont peuvent considérer que tant que ce sera le cas, ils disposeront d'un toit et de quoi manger. Néanmoins, même ces individus soumis ne sont pas à l'abri de son mépris et de son caprice. Car la dernière chose qu'il apprécie tout particulièrement est affirmer sur eux sa supériorité. Ce trait peut même lui faire supporter la présence de personnes insolentes, pour peu qu'elle soit dans la possibilité de les punir. Dans tous les autres cas, il ne supporte pas qu'on le contredise, qu'on lui refuser quoi que ce soit. Il peut en venir aux pires pratiques pour assouvir sa mégalomanie et son sadisme quotidien. D'un autre côté, il est accroc aux expériences extrêmes, et cela ne lui fait pas exclure de donner parfois un peu de sa personne, malgré son rang.
Histoire : Castelquisianni est une petite principauté à l'est de Nexus, confortablement enclavé par le territoire conquis de la cité-état. Son indépendance tient aux excellentes relations marchandes qu'elle entretient avec tous les peuples un tant soit peu civilisé, faisant office de plaque tournante du commerce de la région environnante. La dernière invasion qu'à eu à craindre cette province remonte à plusieurs siècles de cela, lors d'une incursion d'une troupe de démons. Castelquisianni était alors une simple bourgade où une puissante magicienne, Elstriel Raffaëlli, avait choisi de placer sa tour, afin de se consacrer à ses études. Entendant la détresse des habitants, elle décida cependant de les aider à combattre le mal, et les quelques miliciens, assistés par ses sorts, parvinrent à repousser suffisamment longtemps les armées démoniaques pour qu'un régiment de Nexus intervienne et les oblige à battre en retraite.
Suite à cet exploit, les autochtones la désignèrent pour diriger le bourg, auparavant sans réelle organisation politique. Elstriel Raffaëlli, qui avait lu nombre d'ouvrages de philosophie tekhans, était persuadée de la supériorité des femmes sur les hommes, et pensa que la stabilité de son nouveau royaume ne serait que meilleure s'il n'était pas régi par des mâles. Elle décida donc d'ensorceler sa descendance, pour qu'elles n'accouchent jamais que de filles. Les partenaires masculins, souvent plusieurs pour chaque reine, étaient écartés du pouvoir, et ne jouaient qu'un rôle de procréateur, et plus rarement de conseil. La principauté prospéra pendant les centaines d'années qui suivirent, quoique la puissance magique des Raffaëlli, ramollis par le pouvoir, ne cessa de diminuer.
Jusqu'au jour où la dernière princesse de date accoucha d'un garçon. Dans le château royal, ce fut la panique. On ne savait que faire de cet avorton, né d'un inévitable affaiblissement du sort au fil du temps. On pensa simplement à tuer l'enfant, à le prétendre mort en couche, et à réessayer. Ce fut le géniteur supposé qui parvint à sauver sa progéniture. Homme érudit et ayant beaucoup d'influence sur la princesse, il la convainquit que d'une part, il n'était pas moral de tuer les nouveaux-nés, et que de l'autre, si celui-ci était élevé comme une femme, il disposerait du même discernement que l'une d'entre-elles. Il parlait très bien, et cela suffi à lancer la grande mascarade qui suivit.
Ainsi, Cyriel fut éduqué par des femmes, comme une femme. Les personnes qui étaient au courant de son sexe réel, les médecins, les gouvernantes, étaient toutes très intimes, et liées par le serment. Comme toutes les princesses, il était capricieux, et quand il se rendit lui-même compte qu'à l'évidence, et contrairement à tout ce qu'on lui disait depuis son enfance, il était un mâle, cela ne fit que le rendre plus insupportable encore.
Lorsque sa mère mourut, étrangement empoisonnée, il était encore jeune. Son géniteur, qui s'était crée un réseau, parvint à se faire nommer, avec son soutien, régent de la principauté. Sa souveraineté ne tenant qu'au bon vouloir de son fils, il ne lui refuse presque rien, tout en s'assurant lui-même une vie confortable. Les caprices de Cyriel n'ayant presque plus de limite, il devint une personne orgueilleuse et narcissique, mais heureusement, peu intéressée par le pouvoir politique. Il préfère amplement se passer de toutes ses démarches pénibles, n'assistant qu'au minimum de réceptions. L'un de ses passes-temps favoris, entre-autres est de s'amuser avec les criminels capturés par les autorités de Castelquisianni, mais les pires tortures, jusqu'ici, ont été réservées à ceux ayant fait courir la rumeur de sa masculinité. Celle-ci n'a pas duré très longtemps.
Situation de départ : Pour son âge, il a déjà eu l'occasion de beaucoup pratiquer.
Autres : Cyriel, en plus d'accumuler les esclaves, collectionne aussi les objets magiques, et en a hérité de temps anciens. Certains sont puissants, permettant d'invoquer et de soumettre des démons, de communiquer avec les animaux, de faire pousser des plantes à une grande vitesse, de se rendre invisible...
Castelquisianni :Démographie : entre 25 000 et 50 000 âmes selon la saison et l'état du commerce.
Politique : Un régent (Fabbio Strenza-Raffaëlli) dont le pouvoir est uniquement limité, dans les faits, par l'éventuelle volonté de la princesse (Cyriel Raffaëlli). Neutre, mais en territoire principalement rattaché à Nexus.
Militaire : force négligeable, la Speicia, 300 têtes, 2 embarcations de guerre. Principal utilité, s'assurer la paiement des taxes de passage. Quelques pactes de protections négociés avec Nexus.
Lois : taxe pour tout navire empruntant la voie fluviale. Le vol est un crime, il est passible même sans récidive d'emprisonnement à durée indéterminée, de travaux forcés, de mise sur le marché aux esclaves, selon l'autorité.
Commerce : armements, esclaves, pierres précieuses, orfèvrerie, produits de luxe, objets magiques, contrats. Lieu de transit pour matières premières, bois et marbre.
Ancienne tour : vestige de l'habitation de la première princesse de Castelquisianni, la tour n'est plus habitée par personne, mais ne tombe pas en ruines pour autant. Haute et surélevée, elle indique d'assez loin aux voyageurs pédestres la direction de la ville. La zone autour d'elle ayant été abandonnée pendant plus d'un siècle, après que la deuxième reine ait fait construire le Castel, elle finit par accueillir de nouveau la famille princière, qui jouissent de plusieurs manoirs et jardins.
Baie de Luccio : cette formation naturelle est une véritable aubaine, et la plupart des navires de commerce y mouillent l'ancre. Même par temps de tempête, l'eau est toujours calme, et les bateaux ont à peine besoin d'être amarrés pour ne pas bouger. L'activité de déchargement des marchandises y est toujours intense.
Le Castel : le château qui, contrairement à ce que l'on pourrait croire, n'a pas donné son nom à la ville, ne fait pas trop ses quelques siècles d’existence, et à été plutôt bien entretenu. En revanche, ses fortifications anciennes ne sont plus très à la mode, et il n'est pas très bien isolé du froid. Surveillé en permanence par une demi-dizaine de soldats, avec la propriété qui l'entoure, c'est le siège politique et administratif de Castelquisianni.
Grand Place : le lieu où se tient le plus grand marché de la ville. On y trouve tout, de toute provenance, et ce qu'on n'y trouve pas peut presque toujours être commandé. Les articles locaux sont plus rares, les artisans de Castelquisianni étant peu nombreux et, à l'exception de quelques bijoutiers, peu renommés.
La Notto : les marchands de passage les plus chanceux, et qui ont les moyens, peuvent espérer trouver une chambre, voire un appartement, dans cet ancien quartier de la ville, qui reste assez cossu. Agréable à vivre et proche des lieux d'affaires, il est néanmoins bondé lors des périodes estivales.
Phare : construction récente, il n'est pas très grand, mais suffit à donner un peu d'allure à la ville, et à guider les bâtiments dans le brouillard. En son sommet brille de jour comme de nuit une sorte de grosse gemme. La légende veut qu'il s'agisse du cœur d'un dragon. En réalité, ce n'est qu'une grosse ampoule achetée à prix d'or à la nation Tekhane, et alimentée par le courant du fleuve.
La Speicia : l'île comprend la caserne, les baraquements, le port militaire, le centre stratégique. Les soldats de la Speicia sont peu nombreux, mais bien formés et bien équipés. Si 80% de l'effectif est masculin, il n'y a guère eu plus de deux ou trois hommes officiers en plusieurs siècles d'Histoire. La principale prison est aussi bâtie sur la pointe nord, quoiqu'elle ne relève pas de l'administration de la Speicia.
Le Terzo : pour les plus pauvres, les dockers, les marins des équipages les moins fortunés. Certaines zones ressemblent à des bidonvilles, et une économie parallèle se développe discrètement. La garde n'y ait pas très présente, cependant, l'insécurité est loin d’être aussi grande que dans les bas-quartiers de Nexus.
Via Strada : seuls les plus riches commerçants, généralement ceux qui résident en permanence à Castelquisianni, peuvent s'offrir le luxe de s'offrir une telle retraite, loin de l'agitation du centre-ville, mais suffisamment proche pour pouvoir y mener des affaires.
