Trois semaines plus tôt, Green avait quitté Terra pour reprendre un peu de service sur Terre. Mais comme elle était à nouveau en vacance, et que les nains se languissaient des bons vieux massacres qui leur était permis sur Terra, elle décida de revenir dans sa propriété, au beau milieu des contrées du chaos. A peine arrivée, elle laissa les nains se diriger joyeusement vers l'armurerie. Ils allaient passer plus d'une heure à polir leurs armes et leurs pioches. Il passeraient ensuite quelques heures à la mines, vu que le soleil était haut dans le ciel, et ils iraient chasser les intrus qui s'étaient aventurés sur la propriété de leur Princesse.
Grâce, elle, allait d'abord faire un tour au village, quelques lieues plus loin. Histoire de voir ce qu'il y avait de nouveau au marché, et de faire quelques emplètes. Autant au niveau bouffe, que fringues, bijoux, armes, etc. Elle laissa donc les nains vaquer à leurs occupations, et prévint le majordome qu'elle partait se promener. Qu'il avait donc quelques heures pour tout nettoyer si ça n'avait pas été fait régulièrement. L'homme bredouilla quelques phrases paniquées, mais Green n'en tint pas compte.
“ A tout à l'heure ! ”Elle partit sur le champs, à pieds, dans son jean moulant et son bustier qui lui faisait un décolleté ravageur. Et avec ses escarpins.
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En revenant du village, alors que le soleil était couché depuis quelques heures, Grâce avait une allure différente. Et plusieurs paquets dans une sorte de charrette qu'elle menait avec dextérité, dirigeant les deux cheveux de pure race sans violence. Elle s'était changée, déjà. Elle portait à présent une robe courte, avec bustier et décolleté échancré. La jupe de la robe était plissée, et par-dessus un jupon de soie. Elle découvrait ses jambes à partir de la mi-cuisse. Le satin de la robe était de teinte d'émeraude, et les jupons étaient noirs. Quelques rubans ajustaient le bustier à son buste et soulignaient sa taille. Ces lacets étaient aussi noirs, comme ses jupons. Enfin, des bottes montaient jusqu'en dessous du genou. Des bottes noires, avec un talon de huit centimètres, et des lacets sur le devant aussi émeraudes que ses yeux.
Ses cheveux d'ébène étaient lâchés sur ses épaules. Une paire de lunette de soleil très moderne, comparées à ce qui se trouvait sur Terra, couvraient ses adorables prunelles.
“ Halte ! ”Les chevaux s'arrêtèrent bien docilement devant l'entrée. Le majordome, là pour l'accueillir, sonna les trois domestiques qui restaient en permanence au manoir. Ces derniers prirent les paquets de la charrette tandis que le majordome appelait un des jardiniers/garçons d'écurie pour ramener les chevaux à l'écurie et dételer la charrette.
“ M'lady... M'lady.. Il faut que je vous dise.. ”“ Vous avez fait mon lit ? Il est près de vingt-deux heures. Je suis fatiguée. Non, avant, préparez-moi un encas. Les nains sont venus manger ? ”“ Mais, M'lady... Il y a un truc que vous devez savoir... ”“ Quoi donc ? Arrêtez de bredouille Dalton. ”“ Il y a.. Euh... C'est assez délicat... ”“ Alors taisez-vous. Allez dire aux cuisines de me préparer un encas et de me le faire apporter dans ma chambre. Je monte. ”“ Mais.. M'lady ! ”Elle ne l'écouta pas plus longtemps et grimpa les escaliers quatre à quatre. Elle entra d'abord dans le petit boudoir attenant à sa chambre, et ouvrit le dressing. Elle en sortit un déshabillé de soie noire, bordée de dentelle d'émeraude. Oui, vous l'avez deviné, elle adore le noir et le vert.
En sifflotant, elle franchit la porte de communication qui menait à sa chambre et commença à délacer son corsage devant son miroir de pied qui prenait un pan de mur entier, presque.
Elle se figea net en entendant un ronflement sonore. Son sifflement s'éteignit, et elle se retourna derechef. Une masse dormait dans son lit. la chambre était sombre, les volets étaient fermés et la chandelle venant de s'éteindre. Elle n'avait que la luminosité du boudoir pour l'éclairer.
Fronçant les sourcils, elle s'approcha du grand lit qui pouvait, facilement, accueillir six personnes. Son matelas ferme et moelleux (pas du tout contradictoire), était affaissé en son centre. Un homme, plutôt massif, était allongé dedans.
Prenant une de ses mules, qu'elle aurait mis après avoir enlevé ses bottes, elle la balança sur l'homme qui dormait dans son lit.
“ Hey toi, qu'est-ce que tu fiches dans mon lit ? Tu te crois à l'hôtel ? Déguerpis ! ”Son ton était froid, et très autoritaire. Elle n'avait pas une once de peur en elle, juste une froide détermination, et un agacement palpable.