Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Green Grass

Créature

Trois semaines plus tôt, Green avait quitté Terra pour reprendre un peu de service sur Terre. Mais comme elle était à nouveau en vacance, et que les nains se languissaient des bons vieux massacres qui leur était permis sur Terra, elle décida de revenir dans sa propriété, au beau milieu des contrées du chaos. A peine arrivée, elle laissa les nains se diriger joyeusement vers l'armurerie. Ils allaient passer plus d'une heure à polir leurs armes et leurs pioches. Il passeraient ensuite quelques heures à la mines, vu que le soleil était haut dans le ciel, et ils iraient chasser les intrus qui s'étaient aventurés sur la propriété de leur Princesse.

Grâce, elle, allait d'abord faire un tour au village, quelques lieues plus loin. Histoire de voir ce qu'il y avait de nouveau au marché, et de faire quelques emplètes. Autant au niveau bouffe, que fringues, bijoux, armes, etc. Elle laissa donc les nains vaquer à leurs occupations, et prévint le majordome qu'elle partait se promener. Qu'il avait donc quelques heures pour tout nettoyer si ça n'avait pas été fait régulièrement. L'homme bredouilla quelques phrases paniquées, mais Green n'en tint pas compte.

A tout à l'heure !

Elle partit sur le champs, à pieds, dans son jean moulant et son bustier qui lui faisait un décolleté ravageur. Et avec ses escarpins.

☠ ☠ ☠

En revenant du village, alors que le soleil était couché depuis quelques heures, Grâce avait une allure différente. Et plusieurs paquets dans une sorte de charrette qu'elle menait avec dextérité, dirigeant les deux cheveux de pure race sans violence. Elle s'était changée, déjà. Elle portait à présent une robe courte, avec bustier et décolleté échancré. La jupe de la robe était plissée, et par-dessus un jupon de soie. Elle découvrait ses jambes à partir de la mi-cuisse. Le satin de la robe était de teinte d'émeraude, et les jupons étaient noirs. Quelques rubans ajustaient le bustier à son buste et soulignaient sa taille. Ces lacets étaient aussi noirs, comme ses jupons. Enfin, des bottes montaient jusqu'en dessous du genou. Des bottes noires, avec un talon de huit centimètres, et des lacets sur le devant aussi émeraudes que ses yeux.

Ses cheveux d'ébène étaient lâchés sur ses épaules. Une paire de lunette de soleil très moderne, comparées à ce qui se trouvait sur Terra, couvraient ses adorables prunelles.

Halte !

Les chevaux s'arrêtèrent bien docilement devant l'entrée. Le majordome, là pour l'accueillir, sonna les trois domestiques qui restaient en permanence au manoir. Ces derniers prirent les paquets de la charrette tandis que le majordome appelait un des jardiniers/garçons d'écurie pour ramener les chevaux à l'écurie et dételer la charrette.

M'lady... M'lady.. Il faut que je vous dise..
Vous avez fait mon lit ? Il est près de vingt-deux heures. Je suis fatiguée. Non, avant, préparez-moi un encas. Les nains sont venus manger ?
Mais, M'lady... Il y a un truc que vous devez savoir...
Quoi donc ? Arrêtez de bredouille Dalton.
Il y a.. Euh... C'est assez délicat...
Alors taisez-vous. Allez dire aux cuisines de me préparer un encas et de me le faire apporter dans ma chambre. Je monte.
Mais.. M'lady !

Elle ne l'écouta pas plus longtemps et grimpa les escaliers quatre à quatre. Elle entra d'abord dans le petit boudoir attenant à sa chambre, et ouvrit le dressing. Elle en sortit un déshabillé de soie noire, bordée de dentelle d'émeraude. Oui, vous l'avez deviné, elle adore le noir et le vert.

En sifflotant, elle franchit la porte de communication qui menait à sa chambre et commença à délacer son corsage devant son miroir de pied qui prenait un pan de mur entier, presque.

Elle se figea net en entendant un ronflement sonore. Son sifflement s'éteignit, et elle se retourna derechef. Une masse dormait dans son lit. la chambre était sombre, les volets étaient fermés et la chandelle venant de s'éteindre. Elle n'avait que la luminosité du boudoir pour l'éclairer.

Fronçant les sourcils, elle s'approcha du grand lit qui pouvait, facilement, accueillir six personnes. Son matelas ferme et moelleux (pas du tout contradictoire), était affaissé en son centre. Un homme, plutôt massif, était allongé dedans.

Prenant une de ses mules, qu'elle aurait mis après avoir enlevé ses bottes, elle la balança sur l'homme qui dormait dans son lit.

Hey toi, qu'est-ce que tu fiches dans mon lit ? Tu te crois à l'hôtel ? Déguerpis !

Son ton était froid, et très autoritaire. Elle n'avait pas une once de peur en elle, juste une froide détermination, et un agacement palpable.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

~

Vesalius

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Re : Hé, ho, on rentre du boulot... Et on est pas dans un hôtel, ici !

Réponse 1 vendredi 22 février 2013, 22:27:16

Trois semaines que j'étais sorti de mon fichu cristal. Trois semaines que je découvrais un monde sur lequel je n'avais pas posé les yeux depuis plus de cent-cinquante mille ans et qui avait évolué sans moi. Trois semaines que j'errais comme un pauvre clochard à la surface de Terra, après avoir laissé la démone à très forte poitrine derrière moi. Je lui avais tapé les fesses ainsi qu'une bourse d'or et j'étais parti à l'aventure en me disant que ça ne serait qu'une formalité... Mais être un ange corrompu et amputé de ses ailes et de la plus grande partie de ses pouvoirs n'était pas sans risque, comme je le découvris rapidement en tombant régulièrement de Charybde en Scylla au gré de mes pérégrinations. Ma forme lupine m'avait aidé souvent d'un grand secours pour me sustenter et me débarrasser sans trop de mal des importuns et quelques affrontements avec des monstres belliqueux s'étaient chargés de me rappeler des mouvements de combat ainsi que des base de magie humaine. Ah ça, j'étais loin  des forces nucléaires que je pouvais dompter alors que je commandais fièrement à des angéliques inférieurs à mon rang ! Pourtant, ça suffisait. Bien que la grandeur du temps où j'étais une Puissance céleste avait tout de même prit un sale coup dans la gueule.

Arrivé dans un village plutôt cossu alors que la nuit allait me surprendre, je m'étais décidé à faire une halte dans l'auberge du coin, las de passer mes nuits en loup à me rouler en boule pour profiter de ma propre chaleur. J'avais volé un drap blanc que je mettais arrangé pour faire tomber comme si il avait été une toge grossière et m'étais présenté au tenancier qui, malgré mon allure quelque peu singulière, avait daigné me donner le gîte quand j'avais déposé une jolie quantité de pièces sonnantes et trébuchantes sur son comptoir. Pour me rendre le compte, l'homme avait proposé de me faire apporter le souper par une "serveuse à la cuisse légère" et j'avais accepté bien volontiers avant de rejoindre ma chambre.
Débarrassé du tissu qui me drapait, je m'étais affalé sur le lit un peu trop étroit et était littéralement tombé de fatigue. Pour le reste, la magie de Terra avait fait son oeuvre sans que je ne lui demande de foutre son nez dans mes affaires.


***

Zzzzzzz.

VLAM ! Alors que j'en écrasai pour au moins encore trois siècles, un projectile me percuta le nez et me tira de mon sommeil d'un coup, me faisant sursauter. Le service de chambre ? Si c'était le cas, la gueuse avait intérêt d'être plus souple qu'elle n'était douée avec ses mains, sinon j'allais avoir tendance à la gifler jusqu'au coma. J'entendis une voix féminine prononcer quelques mots que je ne compris pas et auxquels je répondis dans un grognement, avant d'ouvrir les yeux. Mon oeil droit laissa échapper sa douce et si particulière lumière bleutée dans la pénombre, taillant à la serpe les premières ombres. Pas franchement décidé à me laisser emmerder par une donzelle un peu trop bavard, je me redressais finalement sur mon assise et lui dévoilant l'amplitude de ce torse qui semblait définir d'un coup d'oeil le mot puissance. Elle aurait baissé les yeux et vu la bosse naturelle qui déformait le drap au niveau de mon bas-ventre, la . Le propos n'était pourtant pas sous la ceinture et j'espérais surtout que la petite femme de chambrée avait une bonne raison pour m'avoir éveillé ainsi, auquel cas je lui avoinerai le museau pour incompatibilité d'humeur.

De une, les putains du coin devraient apprendre à causer meilleur. De deux, la bectance était comprise avec ton cul. De trois, commence à t'excuser où fais ton dernier sourire avant que je te fasse sauter les dents en raclant le sol avec ta jolie petite gueule.

Paf et toc. Calant mon dos contre le montant du lit tout en mettant les coussins contre mes reins histoire d'être plus à l'aise, je m'installais confortablement bras derrière la tête tout en dardant mon regard sur elle pour la détailler, ce qui fit s'étendre un sourire satisfait sur mes lèvres épaisses.

Pour une petite pute de campagne, t'as de l'allure, mignonne. Apporte donc les victuailles que je me remplisse la panse, femme ! Après, c'est toi que je remplirais.

Autant donner le programme tout de suite, mes errances sur Terra m'ayant apprit que s'encombrer de politesse n'était pas bien utile, surtout pour monter de la pute même un peu bourgeoise.

Green Grass

Créature

Re : Hé, ho, on rentre du boulot... Et on est pas dans un hôtel, ici !

Réponse 2 vendredi 22 février 2013, 22:50:17

Hey, ho, le yéti. On s'calme là !

Elle darda sur lui un regard acéré. Elle n'avait que moyennement apprécié les termes employés. Sans doute parce que dans sa bouche ça ne sonnait pas comme une insulte, mais comme quelque chose qu'il pensait vraiment. Comme s'il catégorisait les femmes ainsi. Rien qu'ainsi. Les poings serrés posés sur ses hanches, elle bouillait intérieurement. Mais son visage n'exprimait qu'une glaciale autorité, et un dédain bien marqué.

Tu vas gentiment te tirer d'ici et aller chercher refuge au village plus loin. J'accueille pas n'importe qui, ici. Et certainement pas des types dans ton genre !

Le majordome arriva sur ces entrefaites, déposant le plateau de victuailles sur une petite table.

V'voyez M'lady, c'était ce dont je voulais vous entretenir...
Parce que c'est vous qui l'avez laissé entrer et se sentir comme chez lui ? Si je m'écoutais, Dalton, je vous renverrais.
Mais, M'lady...
Disparaissez de ma vue. Je n'ai pas besoin de vos services pour le moment.

Elle avait cet air supérieur qu'elle avait toujours en présence d'inconnus et de subordonnés. Ce tournant vers l'occupant du lit dès que le majordome eut déguerpis, elle fronça les sourcils.

Quant à toi...

Son regard balaya sa silhouette, s'arrêtant sur cette lueur bleu qui émanait de l'un de ses yeux, et finit par tomber sur la proéminence de son entrejambe. Elle fit la moue.

Tu peux te la mettre sur l'épaule. Et tu vas aller voir ailleurs si j'y suis.

Elle n'était pas des plus aimable, non. Elle était fatiguée, et elle n'avait qu'une seule envie. Dormir au chaud, dans son lit, sous la couette. La partie de jambe en l'air attendrait le lendemain matin. Si elle en avait envie, bien entendu.

Allez, hop, hop, hop. On s'bouge !
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

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Vesalius

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Re : Hé, ho, on rentre du boulot... Et on est pas dans un hôtel, ici !

Réponse 3 vendredi 22 février 2013, 23:25:13

Tiens ? Pas de "pardon monseigneur, laissez moi m'occuper de votre hampe en guise d'excuse, monseigneur" ? Même pas un petit jeu de vierge effarouchée ou de pauvre petite chose fragile, rien ? Enfin rien à part le coup de "je suis la patronne et tu vas bien fermer le four qui te sert de bouche" ? Mince, c'était rude. J'avais l'air d'un bouseux, même allongé et après avoir payé honnêtement ma chambrée, alors.. C'était vexant, mais je décidais de mettre son effronterie sur le fait qu'elle n'avait pas le loisir de me contempler de pied en cape pour constater qu'un monde nous séparait. J'en étais à me demander si je devais me lever pour vraiment esquinter son délicat petit minois histoire de lui apprendre qui était le mâle dominant le plus proche, mais ce qui me sembla être un domestique se pointa pour s'entretenir avec la gueularde sûre d'elle. Je devais avouer que je ne comprenais plus tout, pour le coup. C'était la directrice de la taverne, peut-être ? Ou peut-être une bourgeoise en vadrouille dont j'avais par mégarde investi la coucher ? Hm. Ce n'était pas impossible, après tout. J'avais peut-être mal compris le numéro de ma chambre que l'homme de l’accueil m'avait attribué et ma fatigue assommante avait fait le reste.
Pris d'un vague remord qui me venait sûrement de mon éducation angélique, j'ouvris la bouche pour tenter d'entamer une discussion plus polie et posée quand elle me coupa le sifflet et me fit refermer le four en fronçant des sourcils. D'accord, madame pensait donc être dans SON manoir, et s'imaginait ME parler comme à SON petit puceau de service.

Je me levais sans mot dire et sans prendre la peine de me couvrir avec un linge quelconque. Passant à son niveau, je m'arrêtais un pas plus loin pour m'intéresser au plat de nourriture que le domestique avait laissé avant de repartir dare-dare sur ordre de mademoiselle Coup de Trique. Pas mal de salade, un peu de viande et une tonne de fruit. Pas de quoi caler un honnête colosse affamé, mais j'avais une autre idée en tête. Piquant la viande d'un coup vif de la fourchette posée à côté de l'assiette, je me mis à mâchonner avant d'attraper sans avertissement Sa Majesté des putains, lui tordant le poignet pour la tenir en respect avant de m'asseoir sur le lit, la faisant s'allonger face contre mes cuisses tout en relevant le bas léger de son deshabillé pour lui mettre le popotin à l'air. La suite n'allait pas traîner et n'allait somme toute pas lui plaire.
J'avalais ce qui me restait de viande tout en la laissant se débattre, veillant à ce qu'elle n'ait aucune chance de m'échapper. Puis j'attrapais une pomme que je croquais joyeusement avant d'abattre séchement ma main sur son adorable petit cul, qui rougit à vitesse grand V en conservant la trace de mes doigts.


Celle là, c'est pour parler si mal au petit personnel. Un autre passage de mes doigts intervint, dans le même petit bruit sec. Celle là, c'est parce que tu es franchement agaçante à te comporter comme la patronne du patelin. CLAC ! Une troisième. Celle là, c'est parce que jamais deux sans trois. La fessée cingla une quatrième fois. Et celle là, ben... C'est pour le plaisir !

Je partis alors d'un franc éclat de rire avant de dévorer ma pomme, la maintenant toujours en respect de ma poigne de fer alors que je la regardais. Je ne la détestais pas, non ! Elle m'amusait, comme en témoignait mon sourire en coin. Décidé à la relâcher, j'abandonnais ma prise pour la laisser filer, allant de mon côté me ré-allonger tranquillement.

Tu es calmée, femme ? Je veux bien croire qu'il y ai une erreur de chambre, néanmoins je compte bien dormir. Fais donc venir toutes tes légions où les hordes de l'enfer si cela t'excite, mais attends donc le lever du soleil.

J'étais prêt à tenter de m'endormir quand je laissais une nouvelle phrase s'échapper de mes lèvres, presque un peu malgré moi.

Ou si le coeur t'en dit, viens donc te joindre à moi dans la couche. Nous ferons la guerre au matin, en contrepartie je te promets de laisser mon animal loin de toi et de me comporter correctement. Le choix est tien, femme.

Pour ponctuer mes propos, j'ouvrais grossièrement les draps sur l'un de mes côtés. Il ne reviendrait qu'à elle de continuer à piailler ou de rejoindre le nid.

Green Grass

Créature

Re : Hé, ho, on rentre du boulot... Et on est pas dans un hôtel, ici !

Réponse 4 vendredi 22 février 2013, 23:58:00

Ses pensées, là, dans l'immédiat, seraient What the fuck ?!. Elle observa le mâle dans toute sa splendeur. Elle le suivit des yeux, jusqu'au plateau de nourriture. Elle écarquilla ces derniers quand elle le vit se servir sans se gêner. Haussant un sourcil, elle darda un regard peu amical sur lui. Elle allait lui montrer sa façon de voir les choses quand il la prit par surprise. L'empoignant rapidement, il sût la maîtriser avec une dextérité que peu avaient. Déroutée de se voir traitée de la sorte, et surtout jetée sur ses genoux sans douceur, la brune ne pensa même pas à le changer en pierre pour qu'il lui fiche la paix.

Elle se raidit brusquement quand il souleva le bas de son déshabillé, et qu'il commença à la fesser. Oui, la fesser, elle ! Elle retint un cri de rage et tenta de se débattre sans succès. Elle ne lui ferait pas le plaisir d'hurler comme une femme de petite vertu ou une femme trop impressionnable. Elle serra les dents, et endura contre son gré ces quatre claques sèches sur son fessier ferme, rebondi et entretenu par des séances de sport régulières. Elle s'écarta rapidement quand il consentit à la relâcher. Ses joues étaient rougies par un mélange de gêne, de fureur et d'autres sentiments confus. Jamais, JAMAIS, personne n'avait osé la traiter ainsi. Elle ne trouvait pas ses mots. Elle bouillait de rage.

Lui, il se ré-installa tranquillement, comme si de rien n'était. Le regard de Green Grass flambait de ressentiments. Elle tendit le bras, et l'oreiller sur lequel il posait sa tête se changea en pierre, emprisonnant une partie de sa crinière contre lui. Elle n'osa pas tout de suite use de ses pouvoirs sur lui, ne sachant s'il était immunisé, ou s'il pouvait être manipuler ainsi.

Si jamais tu reposes tes pattes sur moi, tu terminera en statue de pierre pour orner mon jardin jusqu'à ce que j'en décide autrement. Si je décide un jour de te relâcher.

Elle s'approcha, et ses épaules s'affaissèrent soudain. Elle était trop fatiguée pour continuer à lutter ce soir. Elle reprendrait les armes demain matin. Tout ce qu'elle voulait, c'était dormir. Elle marmonna rapidement :

Ce manoir n'est pas un hôtel. Tu as dû impressionner les quelques domestiques qui l'entretiennent quand je ne suis pas là. Ils n'ont pas dû vouloir s'opposer à ta carrure.

Elle s'écarta du lit le temps d'aller piocher une pêche sur le plateau, et un bout de pain. Elle resta au-dessus du plateau pour manger rapidement sa pêche. Elle prit le carré de papier qui faisait office de serviette et essuya le jus qui coulait, malgré ses précautions, sur son menton. Puis elle grignota son bout de pain, et reposa le noyau de la pêche dans un coin. Ils n'avaient pas été généreux en cuisine. Il auraient pu mettre plus de viande, de sucrerie et de boisson.

N'essaie même pas de te servir de moi comme les femmes de petite vertu des auberges que tu dois fréquenter, ou ta queue servira de presse-papier autrement.

Elle agita les doigts, et l'oreiller reprit sa forme et sa texture normale. Elle natta rapidement ses cheveux, et se glissa sous les draps, appréciant la douceur et la chaleur de ses draps.

Je peux t'appeler autrement que "le yétis" ? Ou je dois me contenter de ça dans mes propos demain ?
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

~

Vesalius

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Le coup de la transformation en pierre de l'oreille, je l'avoue, me surpris. Je n'en montrais rien mais j'avais parfaitement senti ma tignasse entraînée dans la pierre et me décidais à lui accorder cette petite victoire. Je ne voulais que dormir, pour cette nuit. Pioncer tranquillement et régler les comptes qu'on aurait gardé en souffrance plus tard, quand le soleil aura déjà été haut dans le ciel. Elle vociféra et menaça, propos auxquels je décidais de répondre presque sans agression afin de prouver ma disposition à enterrer le feu de l'affrontement qui couvait entre nous.

Rien de ce que tu pourras faire ne saurait m'atteindre, femme. Tu ignores contre qui tu montre les crocs et c'est pour l'heure parfait ainsi. Si tu veux des actes au-delà des mots, je t'en donnerai pour ton argent une fois que le coq aura chanté. Pour ce dont tu parles, cette histoire de... manoir... J'ignore de quoi il retourne. Je me suis couché dans une halte de voyageur après avoir payé honnêtement ma couche et je me suis éveillé ici, dans ce lit. Je ne suis pas homme à prendre par la force, que tu sois disposée à y croire ou pas. Je te promets, en guise de dédommagement, d'éclaircir ce point avec toi au matin.

Je pensais, au fond de moi, lui avoir menti un peu. J'avais toujours, depuis des éons, reçu ce que je méritais de droit sans jamais abuser de ma place ou de mon rang. Mais depuis que j'avais été libéré de ma prison cristalline, j'avais l'impression d'être capable de tout sur un coup de sang. Il me suffisait de la regarder se déplacer et d'admirer le balancement de ses hanches délicates ou le tréssautement de ses seins lourds et pleins pour ressentir les prémices d'un accès d'envie puissantes qui, si je lui avais laissé libre cours, aurait suffit à me motiver à la souiller comme la plus misérable des putains. Autant vous dire que les sillons du jus de la pêche sur sa peau fûrent une sorte d'épreuve pour moi, qui fit naître des images de luxure puissantes dans un recoin de mon esprit. En me faisant violence, je les repoussais et lui répondis.

Laisse donc ma queue en paix ! Elle ne te portera nul préjudice pour ce soir. Nous verrons cela au matin, si tant est que l'appétit te prenne au réveil. Couche toi en paix, je ne chercherais pas à te faire offense. Et merci pour l'oreiller.

Ma tête s'était en effet enfoncée dans le moelleux confortable de ce soutien rembourré et j'en laissais un soupir de soulagement. Le contact de la pierre n'était guère agréable et je l'avais enduré sans broncher le temps qu'elle baisse un peu les armes. J'appréciais qu'elle se couche à mes côtés, même si elle avait laissé une distance bien naturelle entre nos corps. Bien que l'envie de la faire mienne était présente, ses courbes me semblaient moins attirantes que la perspective de l'agréable nuit qui se présentait de plus en plus officiellement.

Je me nomme Vesalius, femme. Comment dois-je te nommer, d'ailleurs ?

Je le sentais, je m'endormais. C'était une sensation délicieuse que j'aurais voulu chasser pour discuter encore un peu avec la jeune femme. Pourquoi pas faire connaissance afin de rire, plus tard, des circonstances de notre rencontre ? J'aurai voulu. Mais le sommeil me faucha sans que je n'oppose de réelle résistance et je tombais dans ses bras au fil de mon souffle tranquille de bienheureux, un léger sourire flottant encore sur mes lèvres.

Ce que je ne savais, c'est que j'allais, au cours de la nuit, rêver de la démone que j'avais tant aimé. Mes réactions furent diverses mais une seule fût réellement intéressante pour être rapportée ici comme je vais le faire à présent : au cours de mon sommeil, je m'étais rapproché furieusement de mon hôtesse, jusqu'à pouvoir coller nos corps alors sur le flanc l'un contre l'autre. Son dos logé contre mon torse, ses fesses hautes et arrogantes contre mon bassin et la naissance de ma verge et sa tête tout contre la mienne, un bras puissant et résolument protecteur passé autour d'elle.
Comme si elle avait été la chose qui avait le plus compté pour moi durant ces heures ou peut-être durant tout une vie, je l'avais gardée contre mon coeur avec l'intention claire de la chérir. Rien d'autre, à ce moment, n'aurait eu d'importance, semblait il.

Green Grass

Créature

Elle n'était pas de bon poil, c'est vrai. Mais imaginez-vous retrouver un type à poil dans votre lit, alors que tout ce que vous désirez c'est une bonne nuit de sommeil. Elle n'était malgré tout pas prête à reconnaître qu'elle montait sur ses grands chevaux rapidement.

Couchée en chien de fusil, elle tournait le dos au colosse. Elle apprécia qu'il lui dise son nom. Avant de sombrer dans le sommeil, elle souffla les siens. En espérant qu'il l'entende avant de se laisser aller au sommeil lui aussi :

Green Grass. Ou Grâce Ashfield.

Elle ne tarda pas à rejoindre Morphée elle-aussi. Et son sommeil fut paisible. Si elle avait rêvé, elle ne s'en souvint pas du tout au réveil. Et c'est en partie parce qu'elle n'avait pas l'habitude de se réveiller dans les bras de quelqu'un.

☠ ☠ ☠

Quand elle ouvrit les yeux, elle réprima le premier geste qui lui vint. A savoir : Le repousser violemment. Elle chercha d'abord à re-situer la scène. Des bribes de souvenir de la veille lui virent en tête. Le yétis, dans son lit. Vesalius. Elle réprima un soupir, et garda une respiration régulière. Elle n'avait pas encore l'envie de se disputer. Elle venait d'avoir une bonne nuit de sommeil. Pourquoi gâcher ce moment ?

Elle n'avait qu'à attendre que le colosse s'éveille, et qu'il parte de lui-même. Sans doute après un solide petit déjeuner.

Elle prit son mal en patience, sans vouloir s'avouer que, malgré tout, cette position très intime avec l'intrus ne lui déplaisait pas. Elle ne s'était jamais vraiment éveillée dans les bras d'un homme. Elle s'arrangeait toujours pour partir avant de s'endormir, ou virer l'homme après s'être satisfaite de lui.

Elle en frissonnerait presque à présent. Ses pensées devenaient confuses, tandis qu'elle prenait toute la mesure de la position qu'ils avaient pris. Ce n'était pas le léger déshabillé qu'elle avait enfilé la veille qui la protégeait de la chaleur que dégageait Vesalius, ni des sensations que provoquaient leurs deux corps imbriqués. Elle se sentait étrangement vulnérable. Petite. Faible. Elle se sentait une petite chose entre ses bras. Sentiment qui lui était inconnu jusqu'à présent.

Sans qu'elle ne puisse l'en empêcher, son esprit dériva et son souffle s'emballa. Comment se faisait-il qu'elle n'ait rien senti cette nuit ? Son sommeil devait être profond. Elle prit soudainement conscience de ses mains, agrippées à ce bras qui formait une barrière protectrice entre elle et le reste. Elle relâcha brutalement cette emprise, et tenta de se dégager. Elle prenait peur, de cette soudaine intimité.

Elle ne le connaissait pas après tout. Et même ceux qu'elle connaissait, elle ne leur avait jamais accordé le privilège de se réveiller dans son lit. Alors un inconnu... Elle sentait les symptômes d'une crise de panique. Elle ne pouvait pas paniquer. Elle ne devait pas paniquer. Elle cessa de se débattre. Elle respira profondément, tentant de se calmer. Personne ne l'avait encore surprise en une telle.. Vulnérabilité.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

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Vesalius

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Je n'aurais sû dire si la nuit fût courte ou longue, mais j'aurai affirmé sans me démonter qu'elle avait été l'une des meilleures que j'avais passé jusque là. Et, au cours de si nombreux millénaires écoulés, c'était un fait en soi très remarquable. Une douce chaleur avait bercé mes songes une fois que j'avais trouvé la bonne position et une impression de bien-être simple et précieux m'avait conforté et fait un bien invraisemblable. Qu'était cette sensation, pourquoi m'avait elle si intensément étreint ? Je n'en savais rien et ce n'était avec l'esprit ensommeillé que j'allais pouvoir y répondre.
Ce fût un rayon de soleil venu me caresser le visage à travers les volets clos qui me réveilla sans heurts ni précipitation, me faisant peu à peu ouvrir les yeux alors que mon esprit reprenait ses droits sur mon corps et ses sensations. Je sentis une effluve diffuse et délicate me remonter dans les narines, je ressentis un poids léger et agréable contre moi et la douceur d'une peau au grain délicat contre celle de mon bras. Il fallut de très longues secondes à mon cerveau encore un peu endormi pour réaliser que j'avais pris contre moi cette femme d'hier soir, cette... Comment avait elle dit, déjà ? Ah, Grâce. J'avais serré contre mon coeur Grâce et l'avait gardée contre moi tout au long de la nuit et pour tout avouer, j'en prenais la pleine mesure au matin.

Pleinement réveillé, je ne bougeais pourtant pas. Je devais avouer que je voulais profiter au mieux de cette présence contre mon corps et le fait de la penser endormie faisait s'évanouir mes petits accès de culpabilité d'abuser d'elle ainsi. C'était une curieuse sensation, un drôle de dilemme que je vivais : j'étais intimement persuadé que je me serais senti moins abusif en la violant qu'en lui volant cet instant intime débordant d'une tendresse qu'il me semblait ne pas feindre. Puis son souffle profond et contrôlé me fis réaliser qu'elle ne dormait plus du tout et la main posée chastement sur l'un de ses seins m'informa au toucher de la cavalcade brutale de son coeur. Elle n'était pas à l'aise, peut-être même prête à hurler ou à s'enfuir. Ce que je ne comprenais pas, c'était la perte de sa verve de la veille. J'aurai pensé qu'une femme avec un tel caractère m'aurait chassé avec violence, et pourtant...


Je... je me sens bien là, contre vous. Comme si c'était... naturel.

Aucun geste de retrait de ma part, mais le manque de tension dans mon bras informait que n'aurais rien fais non plus pour l'empêcher de prendre ses jambes à son cou afin de se dégager de mon étreinte. En aucune façon je ne la retenais prisonnière.

Je vous prie de m'excuser pour ça et... enfin... si vous voulez que cela s'arrête, vous devrez me chasser. Je n'ai franchement pas envie de vous abandonner, Grâce. Ne voudriez pas vous détendre et tenter de profiter ? S'il vous plait ?

C'était peut-être la proposition la plus stupide au monde, mais elle avait le mérite d'être la plus honnête et désintéressée possible. Ma voix forte s'était abaissée au mieux et j'avais tenté d'imprimer à mes paroles un sourire engageant et tendre pour la convaincre, la retenir un peu.
J'aurai eu la plus grande des peines à me détacher d'elle en cet instant précis et cette appréhension était telle que je n'avais osé esquisser aucun geste, comme si le fait de changer d'une once l'agencement de ce tableau en aurait fait basculer à tout jamais le sens et l’intérêt.
Un peu anxieux et peiné à l'avance, je me préparais à la voir gronder en me fuyant et me délectais des dernières trop courtes secondes ainsi partagées. Drôle de réveil.
« Modifié: samedi 23 février 2013, 01:41:01 par Sentinel Prime »

Green Grass

Créature

C'était étrange de se dire que la si imperturbable Grâce Ashfield paniquait totalement à cet instant. D'ordinaire, elle ne laissait personne voir sa vulnérabilité. Mais là, elle n'avait pas eu trop le choix.

Je...

"Je" quoi ? Elle ne savait que dire au juste. Elle tenta de calmer son coeur qui s'était emballé. Elle tenta de reprendre ses droits sur son corps, de reprendre sa maîtrise. Mais ce n'était pas aisé. Elle n'avait jamais connu de pareille situation.

Fermant les yeux, elle inspira profondément.

Me détendre...

Elle n'arrivait pas à masquer le doute qui faisait trembler sa voix. Pas qu'elle ne faisait pas confiance au colosse qui partageait son lit, non. Ce n'était pas sa faute si, dans son sommeil, il s'était placé ainsi. Mais elle ne se faisait pas confiance à elle, dans ces conditions. Elle se connaissait trop bien. Elle savait qu'elle pourrait céder trop facilement à ses instincts.

Je ne sais pas.

Elle n'avait pas non plus envie de s'échapper de cette étreinte, malgré la nouveauté de la situation, et la panique qu'elle avait engendrée.

Si fière la nuit dernière, et ni vulnérable au petit matin... Nul doute que Green Grass devait représenter une véritable énigme pour Vesalius. Elle n'avait pas peur de lui, mais de la proximité qu'il y avait entre eux à cet instant. Elle ne craignait rien, sauf qu'on la voit vulnérable. Et plutôt que d'avouer qu'elle était tentée de profiter également, elle se renfonça dans l'étreinte de ses bras, sans mot dire. Comme pour chercher à s'envelopper complètement de sa chaleur.

Naturel, avez-vous dit ? Comment ça ?

Pour elle, il était naturel de refuser toute proximité "dangereuse". Le sexe, d'accord. Les sentiments... Ce n'était pas trop ça.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

~

Vesalius

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Les secondes s'égrainèrent lentement et pourtant, la séparation que j'estimais inévitable ne vint pas. Les légers défauts de sa voix m'indiquèrent aisément qu'elle était perdue et que la fière lionne d'hier soir était pour le moment un souvenir lointain qui avait laissé place à une petite fille mal à l'aise et, je le pensais, trop peu sûre d'elle. Bien sûr, je pouvais faire fausse route, mais j'étais persuadé d'une chose : ce n'était aucunement la peur de mes probables réactions qui la faisait rester tout contre moi. J'avais envie de croire que Grâce y trouvait une forme de plaisir détaché de toute appréhension ou de tout sentiment coupable et c'était pour l'encourager à s'abandonner un peu plus que mon bras se resserra contre elle. "Je suis là avec toi et tout ira bien", semblait dire cette pression délicate empreinte de douceur presque aimante. Cela suffirait il à se laisser aller, cela l'aiderait elle à oublier ce qui pesait sur son âme alors que nous partagions ce moment loin du reste du temps et du monde ?
J'aurais aimé plus que tout pouvoir l'affirmer, mais je ne m'avançais nullement. Toutefois, la sensation qu'elle revenait plus profondément dans l'accolade tendre m'arracha un sourire supplémentaire et fit bondir mon coeur. Que tous les Cieux fassent que j'étais dans le vrai ! Il n'y aurait rien qui n'aurait su me faire plus plaisir. Jouant des épaules et du bassin quelques instants après qu'elle eut affirmé notre ensemble, ce fut moi qui, très distinctement, brisait les dernières barrières.

Quand elle m'interrogea, je marquais un temps d'arrêt et retins mon souffle. Devais-je lui répondre ? Lui mentir pour tenter de la séduire pour la garder un peu plus ainsi lovée ? Je décidais d'être franc. Sûrement parce que je ne savais que dire la vérité, ne voulant pas m'encombrer d'inutiles mensonges.


Naturel comme si c'était là qu'était ma place. Comme si... comme si c'était l'ordre des choses, ni plus ni moins.

Mes yeux se portèrent sur sa nuque d'où sa crinière couleur de ténèbres glissait doucement. Dans un sens, cette vision avait un côté aussi romantique qu'érotique et tandis que je parlais, elle m'obséda.

Je n'ai jamais aimé qu'une femme au long de ma vie. Une femme que je n'ai jamais réellement pu chérir. Mon coeur a battu pour elle et j'ai tout perdu dans cet amour, vraiment. Et pourtant, Grâce... Je me sens mieux ce matin contre vous qu'à n'importe quel moment passé à ses côtés. Excusez moi, je doute que vous ayez à coeur d'entendre pareils propos, mais je ne sais pas... mentir. J'abuse de votre patience, je le sais. Et pourtant, je n'ai plus envie de vous lâcher.

On se connaissait peu, ce n'était rien de le dire. Je ne savais d'elle que son prénom et je lui déclarais presque une flamme sincère à demie-voilée. C'était complètement stupide et je m'en rendais bien compte, oui. J'aurai dû me lever en bafouillant quelques excuses, filer pour ne jamais revenir ! Et j'étais là, la serrant contre moi. A présent à déposer quelques baisers contre sa nuque, chastes et mesurés alors que mon pouce caressait instinctivement le haut de son sein d'un mouvement lent. Non, ce n'était nullement un appel à la débauche.
C'était un appel aux sentiments plus profonds, plus décisifs.
En un sens, c'était peut-être pire que tout. Une fois qu'elle aurait réagit, qui sait ? Je le regretterais peut-être.

Green Grass

Créature

Au fur et à mesure que les paroles s'écoulaient des lèvres du colosse, le coeur de Grâce redoubla de vigueur. Inattendu, c'était le moins que l'on puisse dire. Inattendu, et troublant. Très troublant. Difficile de croire que les deux fortes têtes de la veille puisse se révéler aussi.. Vulnérables au matin. Si sentimentaux.

Grâce en aurait presque tremblé, si elle ne se maîtrisait pas un minimum. Elle resta plutôt calée contre lui, profitant de sa chaleur. Et du fait qu'il ne pouvait pas voir ses joues rougir.

Elle cru perdre la maîtrise de son corps lorsque des baisers glissèrent contre sa nuque, et qu'il flatta l'un de ses seins. Non, au lieu de ça, c'est son esprit qui décrocha un instant. Cette douceur, elle ne l'avait jamais vraiment connue. Elle avait toujours privilégié la passion, et n'avait pas voulu s'attacher à ses amants.

Elle ne lui répondit pas tout de suite. Elle resta un instant sans savoir quoi faire. Puis, son corps se déroba à son esprit, et agit presque naturellement. Elle bascula sur le dos, et un de ses bras passa accrocher la nuque de Vesalius. Elle attira sa tête contre la sienne, répondant à ses mots par un baiser. Chaste, mais lui faisant partager toute son inexpérience de ce type de sentiments.

Quand elle recula sa tête, brisant le contact entre leurs lèvres, elle avait les yeux fermés. Et les lèvres entrouvertes. Le souffle court, aussi. Sa poitrine se soulevait de façon irrégulière. Elle chuchota alors :

Ne me lâche pas...

Elle ne se reconnaissait pas, ce matin. Mais elle ne voulait pas "se réveiller" tout de suite. Pas encore.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

~

Vesalius

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Ni maintenant, ni jamais.

Il n'y avait rien à répondre d'autre à sa demande, rien qui n'en aurait valu la peine ou qui aurait eu davantage de sens. Le baiser qu'elle avait elle-même cherché après s’être enfin déclarée d'un geste de son propre chef, je l'avais partagé sans le pousser ni l'épicer. Ce n'était qu'un baiser, des lèvres qui se rejoignaient pour tendrement s'imposer les unes aux autres. C'était une promesse, c'était tout ces mots qu'on avait pas besoin de se dire où qu'on aurait jamais su trouver pour se dire ce qu'on avait sur le coeur.
Je la serrai un peu plus fort de mon bras passé contre elle et revint à ses lèvres une fois que mes mots les eurent passés et le baiser s'avéra un peu plus explicite sans pour autant rompre la chasteté timide qui semblait nous animer. Si je la désirais ? Oui, avec ardeur. Mais pas de la façon dont j'aurai pu la désirer hier avant que le sommeil ne nous emporte. Nos corps se réveilleraient peut-être pour que nous nous repoussions, mais je n'y croyais plus vraiment. Nos mouvements étaient plus instinctifs et naturels, nos touchers plus tendre et notre baiser je crois, plus passionnel.

Je fus le premier à bouger, l'entraînant avec moi alors que je passais sur le dos sans cesser de l'embrasser. Grâce bascula et se retrouva allongée sur moi, ceinte par mes deux bras. Une de mes mains se placa sur ses hanches et l'autre vint se nicher dans la cascade de cheveux qui couvrait sa nuque que j'enserrais un peu entre mes doigts. Je l'embrassais toujours, goûtant ses lèvres comme à un nectar divin et je pressais son corps frêle contre le mien si massif.
Un amant étreignant sa compagne. C'était la définition parfaite de cette scène que nous étions à jouer et qui s'interrompit un instant quand nos lèvres se quittèrent et que nos fronts se rejoignirent, laissant nos yeux plonger dans le regard de l'autre.


Toi non plus, ne me lâche pas.

J'avais parsemé ma phrase de baisers légers que j'étais venu lui voler, laissant la complicité intime du moment se gorger d'un peu de chaleur charnelle. Cette chambre, j'aurai pu y passer une vie si tant est que Grâce s'y trouva au même moment que moi.
Sans trop savoir pourquoi, je lui adressais un sourire venu du coeur. Lui savait qu'il se sentait bien, là, lové non loin de cette jolie brune aux grands yeux verts. Et ça me suffisait.

Green Grass

Créature

C'était vraiment la première fois que Grâce se sentait aussi "intime" dans tout les sens du terme avec quelqu'un. Il lui semblait que, pendant la nuit, Vesalius avait implanté sa présence profondément en elle, accrochant son coeur pour ne plus jamais le lâcher. Elle ne savait pas trop comment réagir, émotionnellement. Mais son corps, lui, s'éveillait à la tendresse qui marquaient leurs gestes.

Le baiser qu'il lui offrit, en retour, fut aussi intense (voire plus) que le précédent, chargé de sentiments encore confus pour elle. Elle agrippa sa nuque un peu plus fort, se laissant guider lorsqu'il modifia leur position. Elle se sentait si vulnérable à cet instant, prenant la mesure de la différence de taille entre eux. Même allongée sur lui, il dégageait encore tant de puissance, de prestance... Elle sentait son souffle s'accélérer alors que le baiser prit fin. Un soupir lui échappa, et ses yeux s'ouvrirent pour se perdre dans ceux de l'homme.

Je n'en ai pas l'envie...

Elle esquissa un sourire en retour, encore un peu hésitante, mais sentant qu'elle pouvait lui faire confiance. Elle nicha son visage dans le creux de son cou, venant l'embrasser doucement, jusqu'à remonter et suivre la ligne de sa mâchoire, pour enfin terminer sur ses lèvres. Elle était bien, mais elle aspirait à plus encore.

En temps normal, jamais elle n'aurait accepté pareille situation. Mais elle n'était pas en temps normal là. Elle montrait une face d'elle-même que très peu avaient vu. Même les sept nains ne la connaissaient pas. Ils connaissaient la Grâce tendre et affectueuse, mais pas la Grâce qui tombait amoureuse.

Rompant le contact de leurs lèvres, elle leva une main à peine tremblante pour effleurer la partie "extraordinaire" du visage de Vesalius. Elle toucha à peine à la coque grisâtre qui laissait échapper une lumière bleue diffuse. Elle en était curieuse. Mordillant les lèvres de cet homme qu'elle ne connaissait presque pas, elle souffla :

Comment est-ce arrivé ?

Elle mordilla derechef ses lèvres, et vint même glisser une langue aventureuse contre celles-ci.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

~

Vesalius

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La "marque" qui souillait mon oeil droit était encore pour moi un sujet tabou. Elle représentait énormément, au propre comme au figuré, et je la vivais encore mal. Peut-être que j'avais passé tant de temps sous ma forme de loup parce qu'elle disparaissait quand mon corps changeait de morphologie ? Je m'arrêtais parfois longuement devant une étendue d'eau pour la regarder sous toutes les coutures et je savais pertinemment que mes accès de colère ainsi que mes violentes pulsions sexuelles naissaient de cette chose que la corruption avait greffé sur moi. En plus de me défigurer, cette croûte infâme qui m'avait volé un oeil influençait mes faits et gestes. Que tout le monde me dévisage était une habitude : ma haute stature et ma apparence habituelle m'y avait accoutumé. Aussi, qu'on me pointe du doigt pour la curieuse carapace ne m'avait jusque là pas marqué. Mais que Grâce s'y attarde... La gêne me fit détourner le regard et abandonner les baisers que je lui rendais. Ce fût pourtant le plus naturellement du monde que je revins faire glisser le bout de ma langue contre la sienne avant de l'attraper et de la caresser plus franchement, nous assénant ainsi notre premier baiser significatif. Quand celui-çi s'acheva, je repoussais la tête en arrière et m'accorda le temps de remettre de l'ordre dans mes idées avant d'enfin répondre à ma compa... a Grâce.

J'ai été emprisonné très longtemps pour avoir péché. Durant cet emprisonnement, les esprits sont en quelque sorte reconditionnés pour éviter que les fautes accomplies ne se reproduisent. Mais quelque chose a cloché et... ça me dévore de l'intérieur. Cette corruption se voit à l'extérieur, c'est ce que tu viens de toucher. Ce n'est pas... élégant, je sais. Je voudrais pouvoir t'offrir un visage aussi agréable que le tien, mais ce n'est pas possible.

Le sourire qui vint conclure était simple mais assez évocateur : je n'avais pas envie pour le moment d'en dire plus. Cela viendrait sûrement, mais l'heure était à la découverte de l'autre et pas à l'étalage de nos vies point par point. Préférant une activité plus corporelle que la parole, je repris sa langue pour un baiser plus vif et demandeur alors que mes mains frôlaient son corps avec une insistance nouvelle, mes doigts étant descendus de ses hanches pour achever leur course sur cette chute de reins gourmande que je connaissais déjà.

Et toi, alors ? Transformer les oreillers en pierre n'est pas commun et si j'en juge par le confort de cette chambre et le fait que cet endroit t'appartienne... Tu n'es pas forcément une anonyme quelconque. Raconte moi celle que tu es, Grâce.

Le plaisir du contact qui se prolongeait et la vue de ses yeux ainsi que de son décolleté plein de promesses commençait à faire son oeuvre. Peu à peu, entre mes cuisses et donc sous elle s'enflait le volume épais de ma hampe et la sensation de brûler pour elle n'en était que plus délicieuse, plus excitante encore. Je n'avais pas simplement envie de sexe, j'avais envie d'elle. Toute entière, sans concessions. Mon regard embrasé et le mordillement de ma lèvre inférieure restaient d'ailleurs un discours clair et explicite.

Green Grass

Créature

Grâce n'insista pas quand il eut répond au sujet de son oeil. Elle l'avait sentit gêné. Elle comprenait tout à fait, et laissa le sujet s'éloigner de son esprit. De toutes manière, Vesalius tout entier l'occupait bien assez comme ça. Elle souffla juste quelques mots :

Un visage agréable ne fais pas tout. Et je ne le trouve pas si désagréable que ça, moi. Je l'aime beaucoup.

Si d'ordinaire elle réfléchissait soigneusement avant de faire un quelconque compliment, ce matin c'était fort différent. Elle laissait les mots couler hors de ses lèvres sans les planifier.

Elle finit par sourire à nouveau, en réponse au sien. Son corps frissonna encore, légèrement, lors du passage de ses doigts qui exploraient, qui descendaient. Qui couraient le long de ses formes. Qui lui faisaient ressentir des choses différentes par rapport à l'ordinaire, pendant que sa langue se mêlait à la sienne. Pendant que son esprit se mettait en mode "OFF", pour laisser son corps parler.

Mais tout à une fin, même si celle-ci n'était certes pas définitive. Elle en profita pour répondre à sa question, un éclat malicieux au fond de ses prunelles.

Oh ça... Oui, c'est bien chez moi. Ici, je n'étais personne avant d'y arriver. de là où je venais, j'étais une princesse. Héritière, qui plus est. Et j'ai été bannie par une fanatique de la vertu qui a prit le pouvoir. Sois-disant que je promouvais trop "le vice". Alors que le plaisir des sens est naturel après tout.

Sa voix s'éteignit un instant, le temps de venir cueillir chastement les lèvres de son confident, puis elle reprit :

Ma mère est une gorgone, et mon père est un leprechaun. Ils sont les Dirigeants du Royaume. Ils ont été pris au pièges par cette fanatique vertueuse. Et cette dernière est morte apparemment. Je l'ai appris plus tard, après avoir été bannie de chez moi avec quelques amis.

Son regard se ferma un instant. Les paupières closes, elle continua tout de même, esquissant un petit sourire en se tortillant doucement sur lui appréciant la protubérance qui enflait peu à peu.

J'ai trimé un moment ici, avant d'être connue. Quelques capacités m'ont permis de me faire une renommée. Lady Luck, pour certains, parce que je peux observer et influencer le taux de chance ou de malchance des individus. Je peux aussi, comme tu l'as constaté, faire un peu d'alchimie, changeant la matière en pierre et inversement.

Elle rouvre les yeux, et l'une de ses mains descend à son tour, venant se glisser entre son corps et celui du mâle pour effleurer d'abord la hampe, avant de s'en emparer fermement.

J'ai amassé pas mal de richesses ainsi. Et j'ai eu de l'aide aussi, sous la forme de sept nains. Ils viennent du même endroit que moi. Ils ont aussi quelques capacités. En vrac, y en a un qui maîtrise la glace, un autre qui contrôle les forces de la terre, etc... Et j'ai découvert un autre monde aussi. Par hasard. Ils l'appellent la Terre. J'ai mis du temps à comprendre ce système de portails. Et encore maintenant... Je ne dois de passer d'un monde à l'autre que grâce à la chance.

Elle eut un franc sourire, et commença à se glisser doucement vers le bas en continuant son récit. Allier le Verbe et l'Action, c'était marrant. Et ça lui permettait surtout de ne pas trop penser à la situation vulnérable dans laquelle il l'avait mise. De garder le contrôle, d'une certaine manière, même si son coeur et son corps avaient tendance à se faire entendre aux dépends de sa raison.

Là-bas, j'ai étudié les gens. Leurs habitudes. C'est si différent d'ici, où de mon Royaume Natal... Mais je me suis intégrée. Je défends les personnes accusés, et les fait remettre en liberté. La majorité est coupable. Mais il y a des lois, et il faut les respecter en tout points. Des vices de forme et des oublis me permettent de contourner ces lois. Je suis devenue célèbre aussi là-bas. Et plutôt aisée.

Elle est à présent à hauteur de cette proéminence qu'elle avait sentit s'éveiller sous elle. Sa voix s'éteint un instant, le temps de déposer quelques baisers le long de la hampe, puis reprend son récit, pour le terminer.

Je me suis donc installée, et je vais d'un monde à l'autre régulièrement. Je suis Green Grass, appelée aussi Grâce Ashfield sur Terre. Je m'en contente. Je m'en repais. Et je vais te montrer qui je suis, d'une façon autrement plus parlante.

Un sourire coquin se glisse sur ses lèvres alors qu'elle les entrouvre, venant capturer doucement le gland, se contentant d'initier une approche plus intime. Le regard de la brune, lui, se fichait sur le visage du colosse. Un haussement de sourcil mutin s'allia avec un suçotement du bout sensible de l'organe masculin, viril. Ses lèvres le caressaient, variant les pressions tandis que sa langue jouait tout contre. Sans aller plus loin, pour autant.
Ham, Stram, Gram, Pic et Pïk et Cole et Graham...

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