Asami s’était contenté de suivre sa Maîtresse à travers toute la ville, ignorant à vrai dire leur exacte destination et surtout le chemin qui les y conduirait. Par chance, le temps qu’elles avaient agréablement mis à profit leur permit de sortir du lycée sans croiser un seul élève ou professeur, tous étant sortis depuis longtemps, et le reste du voyage - en transports en commun - se ferait, bien qu’en présence de beaucoup de monde, uniquement en compagnie d’inconnus. Cela ressemblait à un plan parfait, car même si quelqu’un remarquait les uniformes désarrangés des lycéenne ou la relation tout de même tenace de dominante à dominée qui subsistait entre elles, ce ne serait au fond qu’une personne lambda qui passerait son chemin sans encombre, la déléguée se rassurant à cette pensée. Cependant, la vampire n’en décida pas ainsi, et sa position ne laissait guère à sa servante le choix : Elle la guida d’abord au fond du métro, souvent quelque peu délaissé, surtout par les gens dits « fréquentables », ce qui au fond étonna à peine Asami, sa Maîtresse étant après tout quelqu’un que beaucoup qualifieraient de déviante voire malsaine. Ce qui l’inquiéta plus et surtout la gêna fut qu’elle ne l’emmena là-bas que pour l’embrasser, et ce « que » était absolument littéral : Durant tout le trajet, qui dura de longues minutes, la vampire embrassa son esclave, pour son plus grand plaisir s’il n’y avait ces regards désapprobateurs qui les fixaient, d’autres intéressés, mais ils se faisaient discrets, et ces exclamations des aînés qui allaient des plaintes aux insultes. La lycéenne en rougissait de honte, bien qu’une partie de son empourprement était sans doute due à l’embrassade langoureuse qu’elle « subissait », et seul le réconfort des lèvres de sa Maîtresse en plus de sa soumission envers celle-ci l’empêchaient de descendre de la rame au premier arrêt venu.
Lorsqu’elles descendirent enfin, soulageant la plupart des utilisateurs du métro, Asami pressant le pas pour ne pas avoir à subir leurs regards plus longtemps, la jeune fille put apercevoir un magnifique coucher de soleil malgré la situation actuelle, l’endroit s’y prêtant particulièrement bien, sur les hauteurs de Seikusu, un quartier riche, mais peut-être à cause du stéréotype de Dracula, un comte vampire aristocrate, elle s’y attendait presque. Sa Maîtresse lui fit subir l’exact même traitement dans le bus, mais ce fut bien moins pénible, leurs sièges leur procurant une relative intimité, la lycéenne s’étant retrouvée, certainement pas par hasard, prise entre la jeune femme et la fenêtre du car, impuissante devant ses baisers, mais au fond ne souhaitant pas réellement les entraver.
Enfin, elles descendirent du bus, dans la périphérie de la ville où régnait un lourd silence. La vampire prit Asami par la main, la guidant le long d’une rue qui se faisait de plus en plus étroite, éclairées par un soleil déclinant et rougeoyant, cette situation les faisant fortuitement presque passer pour des amoureuses, main dans la main sous un coucher de l’astre du jour. Finalement, les deux femmes ne s’arrêtèrent nul part dans cette rue bordée de maisons cossues, mais bien au bout où trônait un manoir d’une belle taille et à l’apparence ancienne et charmante. La lycéenne resta quelques instants à l’observer, sa Maîtresse le lui présentant avec une fierté non dissimulée avant de l’y faire pénétrer, la guidant vers l’entrée principale. Juste avant de l’atteindre, tendant presque la main vers la poignée, la vampire s’arrêta cependant et décida de ne pas présenter Asami à « ses filles » - Ce que la jeune fille ne sut interpréter comme ses vraies filles ou simplement ses autres esclaves - et l’emmena plutôt vers une entrée dérobée puis la guidant à travers le manoir, ne croisant personne malgré une activité qu’on pouvait entendre à tout moment, la fit entrer dans une chambre. Étrangement, sa Maîtresse la quitta alors, lui ordonnant de se déshabiller et la laissant aux soins d’une éventuellement servante qui lui apporterait une tenue visiblement spécifique qu’elle n’osa s’imaginer.
Asami , laissée seule, était à ce moment bien moins sûre de ce qu’elle faisait : Si la vampire s’était jusqu’ici montrée très gentille et ses ordres pour le moins agréable, la jeune fille perdait confiance en cette idée, maintenant dans son « antre », de ses propres mots, et se disant que son rôle d’esclave ne pouvait s’arrêter aux simples « câlins » que s’apprêtait sans doute déjà sa Maîtresse à entreprendre. Malgré ces doutes, la lycéenne devait lui obéir, même hésitante, et elle se déshabilla alors, angoissant à cette idée, d’abord quant à ce que tout cela pressentait, mais aussi au simple fait d’être nue devant une autre servante de la vampire : Si elle n’avait visiblement pas le choix pour sa Maîtresse, se disant que se montrer nue était alors une quasi obligation, l’utilisant peut-être d’ailleurs simplement comme alibi, car elle ne pouvait nier avoir apprécier jusqu’ici, pour une autre personne, vraisemblablement quelqu’un dans une situation à peu près semblable à la sienne, c’était assez osé. Ses habits enlevés, elle parvint à leur trouver une place discrète dans la chambre, et elle se souvint alors qu’elle devait s’exposer complètement à la vue de la première personne qui franchirait la porte, en évidence sur le lit, nue...Elle monta d’abord à quatre pattes sur le lit, constatant par ailleurs qu’il était assez confortable, et aussi qu’il pouvait aisément supporter plusieurs personnes, en tout cas au moins deux, et, espoir futile brisé, qu’elle aurait amplement la place de se mettre en scène. Sachant qu’elle devait le faire, elle se demanda brièvement comment, car bien qu’elle voulait satisfaire sa Maîtresse, elle y rechignait et tenterait alors un compromis : Elle opta pour une position allongée, adossée à un oreiller d’une taille assez impressionnante et ses jambes légèrement repliées, laissant voir son fessier et sa poitrine à quiconque entrerait, mais épargnant son intimité, seule chose qu’elle pouvait sauver sans désobéir à sa Maîtresse, dernière chose qu’elle pouvait et voulait faire.
Lorsque la servante annoncée par la vampire arriva, elle avait effectivement dans ses mains une tenue pour Asami, mais ce ne fut pas ce qui sauta au regard de la jeune fille en premier : Cette femme blonde - Fait relativement rare au Japon, mais à relativiser à côté d’une chevelure bleue - était habillée d’une façon pour le moins aguichante, alors même qu’elle semblait vaquer à des activités relativement banales, ses formes soulignées et révélées par ses vêtements visiblement faits pour séduire, bardés de froufrou. Aussi, elle arborait des oreilles et une queue de chat, sans doute pour lui ajouter le caractère souvent érotique de ce déguisement, en tout cas ce fut ce que se dit la lycéenne. Elle semblait à peine gênée de voir ainsi la lycéenne, agissant exactement comme prévu, s’approchant d’elle ses habits pressés contre elle, ne révélant que leur couleur, le blanc, et tendant sa main comme une invitation à descendre du lit pour lui permettre de l’habiller, résolue à ne pas la laisser se vêtir seule. La jeune fille garda une main au milieu de son buste, cachant maladroitement sa poitrine, et donna une main hésitante à l’autre servante, glissant sur les draps du lit pour se lever devant elle. Avec la proximité, elle put constater que ses traits félins n’étaient pas faux, ou en tout cas ne relevaient pas d’un accessoire discret et caché : On fond, ce ne fut pas si étonnant, venant de la servante d’une vampire, et Asami arriva étrangement facilement à en faire abstraction. Cette femme, justement, déposa les habits sur le lit et en prit immédiatement un, d’une manière même pas hésitante, comme si elle savait exactement en quoi sa tâche consistait, et intima du dos de sa main à la lycéenne de se retourner, ne lui laissant même pas le temps d’entrevoir sa tenue.
Elle sentit vite des mains sur ses mollets, l’incitant par une légère pression à les lever l’une après l’autre, lui enfilant des bas blancs parcourus de lacets argentés tournant autour des longues et fines jambes de la jeune fille qui furent vite maintenus par un porte-jarretelle blanc. La servante ne se privait pas d’effleurer à chaque occasion le corps de la lycéenne, celle-ci ne sachant si c’était intentionnel ou simplement qu’elle n’avait plus de réelle notion de la pudeur, entre les mains de la vampire depuis vraisemblablement plus de temps qu’elle, dans tous les cas elle la mettait assez peu à l’aise, celle-ci se crispant mais la laissant libre de continuer ses caresses « fortuites » alors qu’elle l’habillait. Elle l’aida alors à enfiler de longs gants blancs satinés, montant jusqu’au delà de ses coudes et collant parfaitement à sa peau, laissant son toucher presque intact, sans doute pas par hasard. Prenant la plus grande pièce de la tenue promise à Asami, celle-ci put entendre une fermeture éclair derrière elle, puis on lui enfila ce qu’elle pensait être une robe blanche finement travaillée. Lorsqu’elle fut en place, la servante refermant la fermeture dans son dos, elle put cependant constater qu’elle n’était pas tout à fait banale : Elle avait l’air d’une robe de mariée, soulignant sa poitrine et épousant parfaitement ses formes, les ornant de magnifiques dentelles dénuée de bretelles, mais la jupe était relativement courte et fendue à l’avant, arrivant jusqu’aux genoux mais les laissant largement visibles, entre autres, à quiconque faisait face à la jeune fille. La lycéenne eut un moment peur qu’on la laissa ainsi dévêtue, puisqu’à ce moment son intimité était exposée presque aussi bien que si elle était nue, mais on lui enfila ensuite un tanga lui-aussi blanc, légèrement transparent et fait de dentelle, qui cachait à peine son intimité et dont le moindre fil était nécessaire, rien si ce n’est son intimité et une faible partie de son fessier étant caché, puis la servante le releva pour que l’armature se cache dans le bustier de la robe, donnant l’illusion que ce n’était qu’un seul vêtement, harmonisant la silhouette, mais, sans doute pour des raisons pratiques, permettant de les séparer. Finalement, Asami sentit un simulacre de voile - Bien incapable de voiler son visage et très court, au plus symbolique - se poser sur ses cheveux et, touche bien plus distinctive de sa Maîtresse, un épais collier de satin orné de dentelle se resserrer sur son cou, une chaînette longue d’environ un mètre y étant attaché : Le lien ne saurait sans doute pas tenir face à beaucoup de force, mais la résistance de l’esclave était sans doute à ce moment négligée, son obéissance garantie. Pour poser la dernière touche à cette tenue, la servante déposa une rose - dépourvue d'épine, au moins - dans son décolleté, émergeant du tissu blanc en une magnifique fleur rouge sang au niveau de son coeur.
Le tout lui donnait une réelle allure de mariée, bien que lointaine de la tradition et teintée d’érotisme, mais ce déguisement étrange ne servant sans doute que l’idée que la vampire lui volait alors sa virginité. L’autre servante la contempla un moment, s’assurant sans doute par ailleurs qu’elle avait dûment accompli sa tâche sans quoi elle serait sûrement punie, puis quitta assez précipitamment la pièce, laissant dans ses derniers pas filer dans sa main la chaîne reliée au cou de la jeune fille. Asami était alors seule dans la chambre, habillée d’une façon qui, elle devait le reconnaître, était bien travaillée et saillante, bien que définitivement vouée à servir le plaisir de sa Maîtresse. Elle s’assit un moment sur le lit, ses pieds effleurant le sol alors qu’elle les balançait légèrement d’angoisse, mais elle réalisa vite que si elle voulait être une « bonne esclave », elle ne pouvait se contenter d’attendre ainsi, et remonta vite sur le lit, repliant ses jambes sous elle, posant ses fesses sur ses talons en prenant garde que la jupe de la robe se déplie bien de toute sa longueur autour d’elle, exposant par ailleurs son intimité à peine cachée par le tanga blanc, et eut la délicate attention de poser ses mains gantées au creux de ses cuisses, pressant sa poitrine pour la souligner, en même temps qu’elle avait rejeté sa « laisse » devant elle pour que la vampire puisse vite la trouver. Il y avait certainement une forme de talent dans cette mise en scène, sa peau blanche immaculée se confondant avec ses vêtements finement travaillés et ses cheveux tombant comme une cascade sur ces beaux atours, mais la vérité était qu’Asami était à ce moment bien angoissée, et que son visage n'offrirait à quiconque pénétrerait dans la chambre qu'un sourire beau bien que gêné et un regard soumis et suppliant.