Les « jouets »... Voilà une bien curieuse manière de parler des êtres vivants, mais qui ne choqua pas énormément Crystal. La Dovahkiin, à vrai dire, s’en moquait un peu. Elle se moquait effectivement des humains, les voyant comme une sous-race, un peu encombrante. Les tuer, en revanche, provoquait cette forte et silencieuse excitation que le prédateur ressentait naturellement en tuant sa proie. Les deux femmes continuèrent à s’avancer dans les grottes, Crystal se dirigeant vers les profondeurs, là où devait se trouver l’algue. Sa marche était calme, tranquille. Cet endroit était la tombe d’un ancien géant des mers, sa carcasse silencieuse, éternelle, figée dans la pierre. Il n’y avait, a priori, aucun risque de tomber sur des monstres. Les humains ne représentaient pas vraiment une menace digne d’intérêt, surtout ici. Les pirates étaient mal armés, n’étaient pas des magiciens, et n’avaient donc aucune chance contre elles.
Crystal et Neferia se rapprochaient des profondeurs du cadavre, et l’eau commençait à remplir le sol. L’estomac était proche, abritant avec lui l’algue.
« Ils ne sont plus très loin... Ils tremblent de peur... Tsseuh ! »
Crystal tourna la tête vers Neferia, et tendit sa main, allant lui caresser tendrement les cheveux.
« C’est bien normal, tu es une femme effrayante... Et leur peur sera justifiée. »
Crystal cessa de jouer avec les cheveux de l’arrogante femme, et continua à descendre, le long d’un boyau de plus en plus étroit. Plus elles avançaient, et plus elles pouvaient entendre les relents de conversation entre les pirates, en contrebas. Des échos se répercutant le long des parois. Crystal s’avançait, sereine, et finit par s’approcher d’une autre grande pièce, assez semblable à la première qu’elles avaient traversé, et qui étaient jonchés de cadavres.
« On l’a trouvé ?
- Ce maudit magicien nous aura... J’en ai marre d’être ici. Il y fait froid, et j’ai constamment l’impression qu’on nous observe !
- La paye sera généreuse, c’est la seule chose qui devrait importer, non ?
- J’ai rejoint l’équipage pour assiéger des villes, des navires, pour culbuter des nobles dans des robes en soie et avec des pierreries autour du cou, pas pour me faire chier sous terre ! Si c’était ça, mon trip, je serais resté esclave dans les mines de fer de Kovar, je me serais pas cassé le cul à rejoindre la piraterie ! »
Les pirates, insubordonnés, grommelaient entre eux. Ils étaient près de puits d’eau, et certains plongeaient dedans pour aller chercher la fameuse algue. La présence d’un « magicien » surprit légèrement Crystal. Qui était-il ? Pourquoi voulait-il cet algue ? Elle avait des propriétés magiques, mais ces dernières ne sautaient pas aux yeux des novices. De plus, il avait du faire un long voyage pour atterrir ici.
« Nous allons les tuer, annonça Crystal à Neferia, sans ombrages. Tu as le droit d’agir, si tu veux... Mais attention à ton précieux petit corps. Peut-être te laisserai-je être défigurée un peu plus longtemps, cette fois, afin de t’apprendre la prudence. »
Crystal s’avança alors. Il y avait une dizaine de pirates, et elle s’avança, jusqu’à s’assurer que les hommes puissent la voir.
« Qu’est-ce que ?!
- C’est une sirène des mers ?
- Nom d’une pute de Nexus, pince-moi, je rêve ! Salut, poulette ! C’est l’équipe du haut qui t’envoie ? »
Les pirates, guère prudents, rigolaient entre eux, et l’un d’entre eux s’approcha. Il avança sa main vers les seins de Crystal, qui étaient à nus. Sa main n’eut toutefois jamais l’occasion de les toucher, car les griffes de Crystal partirent, et le décapitèrent. Elle l’agrippa par les cheveux, et attrapa sa gorge avec son autre main, puis tira d’un coup sec. On entendit les vertèbres craquer, la peau se craquela, se déchira, et, du pied, elle repoussa le pirate, qui roula sur le sol, puis balança sa tête pâle contre un mur.
Crystal ne dit pas un mot, et fondit sur les pirates, se délectant des hurlements, jouissifs. Si elle l’avait fait avec un amant, ils auraient probablement couché ensemble, ensuite, afin de célébrer ce massacre dans le sexe.
À défaut, elle allait se contenter des hurlements.