La jeune femme repartait tranquillement vers la sortie du parc. Un vestige de sourire demeurait sur ses lèvres. Elle n’aurait trop su dire pourquoi mais une partie d’elle appréciait le jeune homme. Ses impressions et son instinct l’a trompaient rarement et ils étaient plutôt positifs envers le guerrier. Néanmoins, il y avait bien peu de chances qu’ils se retrouvent et donc qu’elle puisse vérifier si son instinct disait la vérité.
Une rafale de vent glacé la fit frissonner la ramenant à la réalité. Maintenant qu’elle avait rendu sa veste à Aiolia, le froid se rappelait à elle. Elle hâta donc le pas mais, avant d’avoir réussit à sortir du parc, le jeune homme réapparut brusquement devant elle. Une fois de plus, il l’a prenait totalement au dépourvu. Elle n’eut pas le temps de réagir qu’il l’entourait déjà de ses bras et l’attirait contre lui. Elle se retrouva plaquée contre son corps d’airain.
Sans avoir le temps de dire ou de faire quoi que se soit, le guerrier posa ses lèvres contre les siennes. Curieusement, mise à part le fait qu’il l’est attrapé par surprise, elle ne se sentit pas vraiment agressée. Le baiser d’Aiolia était étrangement doux et tendre. Rien à voir avec le genre de baiser qu’aurait pu donner d’autres hommes qui auraient pu vouloir la belle. Mais là, c’était totalement différent. Il n’y avait aucune agression contre elle.
La surprise associée à la douceur du chevalier, Marine ne réagit pas et se laissa faire. Les lèvres du combattant étaient douces contre les siennes. Il n’essaya pas de franchir leurs barrières. Ils étaient juste lèvres contre lèvres. La jeune femme se sentit assaillie par de multiples sensations qu’elle aurait eues bien de mal à décrire. Elle sentait une douce chaleur envahir son corps. Son cœur battait plus vite. Lorsque le baiser cessa, elle en fut presque déçue.
Elle plongea son regard, dans celui émeraude d’Aiolia, sans se rendre compte de ce qu’elle faisiat, elle posa sa main sur la joue du jeune homme et ses lèvres reprirent possession des siennes. C’était elle qui cette fois prenait les devants. Elle n’aurait su dire pourquoi mais elle avait envie que ce baiser se prolonge. Elle fit même ce que lui n’avait pas fait, elle passa sa langue dans sa bouche, l’embrassant vraiment. Elle se mit à jouer avec la langue du guerrier et apprécia ce contact, tout comme elle appréciait leurs souffle mêlées ou leurs corps l’un contre l’autre. La chaleur en elle se faisait plus intense. Le baiser était enivrant, grisant, comme un alcool.
Le klaxonne d’une voiture passant près du parc brisa le charme de cet échange. La jeune femme revint brutalement à la réalité et se rendit compte de ce qu’elle faisait. Elle était en train d’embrasser un parfait inconnu dans un parc en pleine nuit. Elle en fut extrêmement choquée. Ce type de comportement ne lui ressemblait pas du tout. Elle n’était pas impulsive. Elle se dégagea de l’étreinte d’Aiolia et murmura un pitoyable :
« Je… je suis désolée. Excusez-moi ! »
Sans attendre la réponse, elle s’enfuit en courant. Elle partit aussi vite que ses jambes le lui permettaient et ne se retourna pas. Que lui arrivait-il donc ? Comment cet homme avait-il pu la troubler à ce point et en aussi peu de temps ? Elle n’en savait rien. Elle fonça droit devant elle jusqu’à son immeuble. Elle monta les marches quatre à quatre et rentra en trombe dans l’appartement. Elle claqua la porte derrière elle et se laissa tomber au sol, dos contre la porte. Elle pleurait ne comprenant rien à son attitude.
*Mais qu’est-ce qui m’a prit ?*
Elle se recroquevilla sur elle, entourant ses genoux de ses bras, et pleura ainsi un long, très long moment.