Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

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Lady Shiny

Humain(e)

Pleasure seeker, I will meet ya (PV)

mardi 19 novembre 2024, 20:04:08

Hay dos días en la vida
Para los que no nací
Dos momentos en la vida
Que no existen para mí ♫



- Elle écoute encore cette musique ?
- Je t’entends, Nathalie. Je t’entends même distinctement.

Affalée sans grande élégance sur l’énorme fauteuil en cuir qui trônait devant un somptueux bureau en bois verni – bureau sur lequel elle avait posé ses pieds – Shin défiait du regard Nathalie, cette pauvre petite stagiaire qu’elle devait se coltiner (et qui devait la supporter) depuis un mois. Cette dernière, gênée, disparut de son champ de vision dans un rougissement.

Dans son infinie bonté, Shin avait accepté cette « mioche », comme elle l’appelait sans vraiment d’affection ; pas très grande, les cheveux châtains perpétuellement attachés en une queue de cheval bien trop parfaite pour être honnête, toujours vêtue avec trop de décence, elle faisait gamine aux yeux d’une Shin qui était, il fallait bien se l’avouer, son opposée. Jamais elle n’aurait eu l’idée de l’embaucher ; cependant, Nathalie était la nièce d’une de ses précieuses collaboratrices. La prendre à son service était à la fois une manière de la rassurer et de l’assurer de sa loyauté. Depuis, la petite adulescente la suivait partout où Shin daignait l’emmener et l’épaulait – d’abord avec révérence et, depuis quelques jours, avec un peu trop de confiance à son goût.
Celle qu’on appelait dans le milieu « Lady Shiny » ne savait pas trop quoi penser de cette gamine qui la gênait dans son quotidien de girl boss solitaire, mais qui la divertissait quand même un peu, de temps en temps. Ses petits commentaires sur les habitudes de vie de Shin – fumer n’importe où, boire n’importe quand, se ruiner l’organisme à coup de substances, écouter comme une forcenée la même musique – l’amusaient autant qu’ils l’agaçaient. « Une bien belle façon de passer le temps, en somme », conclut-elle en son for intérieur.

D’un geste de la main, elle relança une énième fois la musique, scandant les paroles dans un espagnol plus qu’approximatif tout tirant sur l’immense tee-shirt noir qui lui servait de tenue pour la journée. Remuant les épaules au rythme de la musique – des mouvements qui firent tinter la ribambelle de bijoux qu’elle portait ici et là – elle s’alluma une cigarette et prit le temps d’admirer les volutes de fumée s’éparpiller dans les rais de lumière qui traversait les vitres teintées qui encadraient son bureau. Tout en fumant, elle s’empara du petit couteau qu’elle utilisait pour ouvrir son courrier et attrapa une des enveloppes qui formait un mont devant elle. « Je n’aurais pas dû attendre aussi longtemps », songea-t-elle, comme à chaque fois qu’elle attendait aussi longtemps (c’est-à-dire tout le temps).

- Une facture ? Mh, chiant. Et ça ? Ah, chiant aussi. Et elle ? Wow, méga chiant.

Et ainsi, elle envoyait une à une les lettres à peine lues s’écraser sur le sol.

- Qu’est-ce qu’on s’emmerde, souffla-t-elle en en attrapant une autre.

A contrario des précédentes, celle-ci attira son attention. Ce n’était pas une banale facture, ni un document administratif qui lui faisait rouler les yeux ; c’était une invitation. Elle se redressa, souriante, attrapant son verre de rhum pour en boire une gorgée. Shin adorait les invitations, et particulièrement quand elles se présentaient sous la forme d’une lettre ; à ses yeux, une lettre restait toujours plus élégante et moins chiante qu’un e-mail.

- Nathalie ? NATHALIE ?

La jeune stagiaire se présenta dans l’encadrement de la vaste porte qui menait au bureau de Shin.

- Viens voir.
- On ne peut pas baisser un peu la musique ? Ça me gêne un peu.
- Raaah, Nathalie. T’es vraiment plus jeune que moi, t’es sûre de ça ?

Dans un soupir, Shin se pencha vers son enceinte bluetooth et appuya frénétiquement sur le bouton qui réglait le volume ; la voix de Celia Cruz s’estompa peu à peu, jusqu’à n’être plus qu’un vague murmure.

- Pourquoi m’avez-vous appelée ?
- Regarde ça, honey

Shin fit tournoyer dans ses doigts le carton d’invitation. Nathalie s’en saisit et le lut d’une traite ; un sourire flatté se dessina aussitôt sur son visage. C’est avec une voix que l’excitation rendait un peu suraiguë qu’elle répondit à Shin :

- Une invitation de Vance Dax ?

Elle avait bien trop insisté sur les syllabes qui composaient le nom de leur hôte ; ce détail fit grimacer Shin. Si elle appréciait, flattée dans son ego, que des personnes qu’elle considérait comme des célébrités la convient à leurs petites sauteries, les démonstrations d’admiration dignes de groupies la mettaient mal à l’aise.

- Nathalie, si tu veux venir, il va falloir que tu te tiennes un peu.

L’intéressée écarquilla violemment les yeux tandis que son visage se mettait à rougir. Shin eut alors la seule réaction qu’elle pensait appropriée : elle lui jeta les enveloppes qui trônaient encore sur son bureau au visage, signe d’agacement mais également tentative de la faire redescendre. Tandis que Nathalie pestait, elle récupéra l’invitation pour vérifier la date. « Eeeet – c’est tout à l’heure. Je n’aurais vraiment pas dû attendre aussi longtemps ».

- Je vais me préparer, fais-en de même. Essaie de travailler un peu – tout ça, ajouta-t-elle avec un mouvement de main en direction de sa stagiaire. On se bouge dans deux heures.



Deux heures plus tard, c’est donc une Shin apprêtée suivie d’une Nathalie impressionnée qui se dirigèrent vers la limousine rose qui devait les amener à l'hélicoptère destiné à les amener sur le yacht de Vance Dax. Entendons-nous bien : par apprêtée, je ne veux pas dire que Shin était particulièrement élégante. Son immense plaisir, en toutes circonstances, consistait à débarquer dans des lieux fréquentés par une haute société particulièrement propre sur elle en étant vêtue comme la dernière des sales gosses. Pour l’occasion, elle arborait un short en jean déchiré par-dessus des collants résilles dans un état assez discutable que surmontaient un crop top blanc sur lequel venaient s’écraser une multitude de colliers. Un manteau en fourrure blanche, une paire de Demonia légèrement compensées et une avalanche de bagues dorées complétaient cette tenue. Affalée dans la limousine, elle termina de maquiller ses yeux d’un smokey un peu agressif et de teinter ses lèvres de rouge, avant de se tourner vers sa stagiaire d’un air ravi.

- Alors ?
- Vous voulez vraiment mon avis ?
- Je t’en supplie.
- Vous auriez vraiment pu faire un effort pour ce soir. Ce n’est quand même pas n’importe qui.

Shin lui répondit d’un « Pfffff », en roulant des yeux.

- Tu ne sais pas ce qui est bon, Nathalie, voilà ton problème. Et en parlant de ça…

Plongeant sa main dans une poche de sa veste, elle extirpa un petit sachet rempli de poudre blanche.

- Tu me suis ?


Les deux femmes arrivèrent donc particulièrement confiantes – tel est le doux effet de la cocaïne, n’est-il pas – sur le yacht, descendant de l'hélicoptère avec plus ou moins d'aisance. Shin descendit sans grande délicatesse, attrapant deux verres de champagne au passage, suivie par une Nathalie un peu défoncée mais encore trop impressionnée pour être pleinement à l’aise. Tout puait le luxe et la fame, et chaque célébrité qu'elle reconnaissait faisaient monter la pression en elle. La voyant aussi tétanisée, la petite blonde la prit sous son aile, l’emmenant vers le pont, où l’on dansait mollement au rythme d’une musique house que Shin qualifia immédiatement de…

- Wow, bien chiante. Reste là, toi, je vais m’occuper de ça.

C’est une Nathalie un peu terrorisée à l’idée d’être seule au milieu de tout ce beau monde que Shin abandonna dans un coin pour se diriger, féline, vers le DJ. Dans un geste assuré, elle posa ses doigts bagués sur la table de mixage.

- Laisse-moi choisir la prochaine, chaton.

L’intéressé la dévisagea, mi-ahuri, mi-vexé.

- Je ne suis pas ce genre de DJ de merd-

Il n’eut pas l’opportunité de terminer sa phrase ; Shin l’avait attrapé par le col vivement, rapprochant son visage du sien.

- Tu fermes ta gueule et tu me laisses choisir la prochaine, chaton.

Si le premier « chaton » se voulait enjôleur, le second était clairement plus menaçant. Le DJ leva les mains en signe de capitulation. En quelques secondes, sa musique résonnait sur le pont. Quant à elle, ravie, elle s’avançait vers Nathalie en dansant avec cette aisance un peu maladroite qui la caractérisait. Quant Shin dansait, on avait l’intime conviction que la musique coulait littéralement dans son corps ; les mouvements souples de ses hanches, de son buste et de ses bras accompagnaient les rythmes et les mélodies, tandis que sa bouche égrainait les paroles dans un sourire. Depuis ses premières lunes de miel avec la bien-nommée Molly (c’est-à-dire la MDMA), la musique parlait à ses muscles et ses nerfs avec une grande clarté, comme si elle s’emparait de son corps en la traversant. De fait, ses mouvements n’étaient pas particulièrement contrôlés, mais une liberté profonde y palpitait ; c'est pourquoi Nathalie la fixait avec autant d'envie que de gêne - car elles commençaient toutes deux à attirer l'attention.
« Modifié: mardi 19 novembre 2024, 20:40:17 par Lady Shiny »


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