Heureusement, Kyli n’était pas là ce soir ! Si cette folle en tenue rouge moulante avait mis la vie de sa chère fille en danger, Pamela aurait piqué une colère rare, et aurait sûrement démembré cette jeune femme hystérique ! De base, Pamela avait beaucoup de mal à admettre que sa fille sorte loin d’elle, tant Kyli lui était précieuse, mais elle savait aussi qu’elle ne devait pas étouffer sa protégée. De plus, Kyli avait un téléphone portable, et, même si elle avait l’apparence d’une adolescente mûre, elle n’était en compagnie de sa mère que depuis quelques semaines. Elle l’appelait donc régulièrement pour la tenir au courant, et, quand elle le fit, Pamela était en train de traîner le corps endormi de la jeune femme.
Pour la déplacer, Ivy fit appel à ses gardes végétaux, des créatures bipèdes verdâtres faisant plus de deux mètres de haut. Très bien musclés, il s’agissait d’anciens criminels qu’elle avait récupérés auprès de son amie Alraune sur Terra, Weldenela, qu’elle conservait dans sa forêt. Des esclavagistes cruels et impitoyables, qui étaient depuis lors des gardes dévoués, et emmenèrent sans difficulté la femme. Pamela rejoignit ensuite son laboratoire, situé dans une aile de sa grande villa japonaise, lorsque le téléphone portable sonna. Elle décrocha pour s’entretenir avec sa fille, pendant que les deux hommes végétaux positionnaient la femme, et que des tentacules végétaux jaillissaient des multiples plantes situées ici et là pour la saisir par les cheville set par les poignets. La toxine anesthésiante en elle allait encore faire effet pendant plusieurs minutes.
«
Oh... Tu ne reviens donc pas ce soir ? »
En compagnie des humains, Kyli avait découvert les effets très jouissifs de ses spores aphrodisiaques, et s’amusait régulièrement à faire découvrir l’amour tentaculaire à ses nouveaux amants. Ce soir, elle avait justement plusieurs jeunes hommes, dont un adolescent encore vierge, ce qui amusa Ivy. Kyli n’avait aucune pudeur en matière sexuelle, ce qui s’expliquait par sa nature d’Alraune, et Paemla l’encourageait en ce sens.
«
Amuse-toi bien avec eux, mais tâche de ne pas les plonger trop vite dans le coma. »
Pour ne pas inquiéter sa fille, elle ne mentionna pas la femme en combinaison rouge, puis raccrocha le téléphone.
Son laboratoire était une grande pièce moderne avec des instruments scientifiques avancés : microscopes, tubes d’essais, longue table d’expériences... Et quantité de plantes exotiques résultant de ses recherches et des prélèvements qu’elle avait fait sur Terra. S’il y avait
quelques plantes semblant a priori inoffensives, on pouvait aussi en voir
d’autres libérant des espèces de spores violettes en l’air.
Mais Pamela disposait aussi de plantes bien plus dangereuses, comme
une plante carnivore, ou encore
une plante-sentinelle avec plusieurs gueules acérées.
La jeune prisonnière soupira alors doucement. Pamela se retourna, et sourit en la voyant se réveiller. L’Empoisonneuse portait encore son corset, et décida de faciliter le réveil de la jeune femme...
Un tentacule jaillit dans le dos de la femme, et la fouetta sur le cul. Un claquement sonore, qui fit hurler la jeune femme, qui se réveilla alors. Pamela se rapprocha alors d’elle, de délicates lianes végétales tournoyant sur ses bras et sur ses jambes. Un autre tentacule s’enroula autour de la bouche de la prisonnière, l’empêchant de caqueter. Pamela attendit quelques secondes, et se racla la gorge :
«
Nous allons appliquer une règle très simple, toi et moi. Tu vas répondre à mes questions. À la moindre provocation, à la moindre réponse qui ne porte pas sur ma question... »
En guise de démonstration, le tentacule la fouetta de nouveau sur les fesses.
«
Compris ? Et cela vaut aussi si tu me manques de respect. Donc, tu vas me vouvoyer, et m’appeler ‘‘Maîtresse’’ à chaque fois. »
Ceci posé, Ivy posa sa première question :
«
Qui es-tu, et que viens-tu faire chez moi ? »